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Nicolas Sarkozy rencontre les syndicats : les fausses nouvelles méthodes de négociation de la droite

Publie le lundi 14 mai 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

Nicolas Sarkozy rencontre aujourd’hui et demain l’ensemble des représentants des organisations syndicales, salariés et patronat, en vue de la préparation des "négociations" concernant ses premières réformes pour l’emploi, les salaires, et la fonction publique.

Gageons qu’il saura comme à son habitude brouiller habilement son message...

C’est une première, avant même son entrée en fonction, un chef de l’état fraîchement élu rencontre l’éventail des organisations syndicales du pays pour préparer ses réformes et activer le "dialogue social". La méthode de communication Sarkozy, largement éprouvée pendant son activité gouvernementale reste en place pour son mandat présidentiel : fort de la légitimité que lui confère l’élection au suffrage universel, l’ancien ministre de l’économie et de l’intérieur, annonce à grand fracas sa volonté d’avancer dans les réformes par la discussion et le dialogue.

Intention louable, cependant la tenue des réformes qu’il propose de mettre en place, l’offensive idéologique de la droite sur les questions du travail et de l’emploi augurent d’un tout autre procédé.

Service minimum en cas de grève, contrat unique d’embauche avec facilités de licenciement, défiscalisation des heures supplémentaires, remises à plat de la « démocratie syndicale »... si ces propositions illustrent la distance du nouveau président avec un discours faussement social et l’accentuation de la précarité applicable à toutes les tranches de la société, la « rupture » est beaucoup plus profonde : Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse pendant toute la campagne électorale d’opposer les hommes entre eux, de dégager une suspicion naturelle de chacun envers l’autre. Il y a les méritants et les autres : retour à l’ordre naturel, à l’exaltation du mérite et du courage individuel, culpabilisation des assistés et des nantis de la fonction publique. La réhabilitation du travail passe par la méritocratie, et dans un monde où les diktats financiers sont partout, le juge du mérite reste la rentabilité immédiate.

Que pouvons-nous attendre de ces rencontres avec les syndicats ? Si tous reconnaissent la légitimité démocratique du nouveau président aucun d’entre-eux ne signent de chèques en blanc : une attention toute particulière sera portée à la méthode et à la tenue des négociation salariale.

Mais jugeant du décalage entre attentes des salariés et mises en place d’une politique largement écrite par le MEDEF, nous pouvons aisément prévoir le scénario pour cet été et cet automne ; ouverture du « dialogue », opposition frontale de logiques opposées, tenue en longueur et pourrissement des négociations, décrédibilisation médiatique des organisations syndicales, passages en force à l’assemblée et répression masquée des leader syndicaux.

Pour défaire ce scénario, il faut répondre point par point à l’idéologie nouvelle de la droite. Politiquement, et notament à l’assemblée nationale, par la lutte des élus communistes qui ont toujours soutenu le monde du travail et le progrès social, dans les entreprises, où les négociations « au cas par cas » devront trouver une réponse syndicale nationale.

Dans la rue et dans les urnes, ne laissons pas Nicolas Sarkozy appliquer une politique de recul social jamais vue dans l’histoire récente de la France.. Rendons coups pour coups.

http://www.pcf.fr/spip.php?article1600

Messages

  • Ne soyons pas naïfs, car l’attitude de Parisot ce matin, qui affiche de l’optimisme pour la création d’emplois, masque mal une entente par derrière avec NS et le soutien de son frère Guillaume. Un coup foireux se prépare dans le dos des salariés, chômeurs et rmistes, et de ça il faut en avoir conscience dès maintenant, ou on est "tous morts" !j

  • attention !!!!
    "Fait non négligeable, cette politique sera menée avec l’appui d’une véritable machine de guerre médiatique. Certes, les grands médias ont toujours encouragé les contre-réformes libérales. Mais le degré atteint par Nicolas Sarkozy dans la domestication de la presse, faite d’intelligence avec ses dirigeants et d’intimidation envers les journalistes, lui confèrera une force de frappe idéologique digne d’un Berlusconi. Sarkozy, ce sera aussi l’ambition thatchérienne de briser les reins du syndicalisme contestataire qui, seul, est en mesure de s’opposer à lui – le PS, quand il ne partage pas les projets de l’UMP, étant cantonné à une inoffensive opposition parlementaire. Ces deux chantiers – démolition sociale et domestication du mouvement syndical – pourront être menés alternativement ou de front, l’un nourrissant l’autre.

    Sur le chantier de la domestication des syndicats, et notamment la limitation du droit de grève, il sera ardu de s’affronter au gouvernement. La majorité du salariat risque de se sentir étrangère à ce combat. Pour réussir, Sarkozy pourrait s’inspirer du modèle italien et concéder certains avantages matériels aux bureaucraties syndicales pour obtenir leur assentiment. Un tel scénario pourrait recueillir, comme en Italie ou en Grande-Bretagne, l’approbation du PS bien sûr, mais aussi et surtout des directions CFDT, CFTC, Unsa et CGC. Reste à savoir quelle serait l’attitude des directions FO et CGT, généralement attentistes, et la marge de manœuvre de Solidaires dans ce contexte.

    Les directions CGT et FO peuvent résister à la tentation de “trouver un compromis” sur le droit de grève, si une montée de la conflictualité sociale le leur interdit, et que la perspective d’une réduction du “droit de contester” apparait inadmissible aux syndiqué-e-s et aux salarié-e-s conscientisé-e-s.

    Reste à trouver le terrain social sur lequel affronter le gouvernement. Il est possible que le centre de gravité des conflits sociaux se déplace quelque peu. Dans la mesure où il ne reste plus grand-chose à privatiser, et où la casse de la Sécurité sociale a été bien avancée sous Raffarin, ce n’est peut-être pas sur ce terrain que se joueront les grandes déflagrations sociales de demain.

    Le “contrat unique” sera sans doute LA grande bataille du quinquennat, dans la continuité du CPE. Sarkozy sait qu’il doit éviter à tout prix un tel scénario. Il faut voir comment.

    Des conflits peuvent également éclater de façon éparse, dans les entreprises, sur des problématiques plus traditionnelles (salaires, précarité). La question du pouvoir d’achat est en train de revenir avec force sur le devant de la scène, tant la paupérisation relative des classes salariées devient sensible.

    À tout cela il faut ajouter la montée d’un climat de “haine de l’autorité et de la police”, avec des affrontements sporadiques, dont on a pu voir les prémices durant la campagne électorale, à la gare du Nord à paris, par exemple.

    Les motifs d’explosion ne manquent donc pas. Reste à faire le lien entre les mécontentements. Notre atout principal est la haine anti-Sarkozy qui est en passe de supplanter, dans une partie de la population, la haine anti-Le Pen qui était un classique depuis 1995."

    c’est une analyse d’alternative libertaire que je trouve exellente .
    méfions nous ,et à la base des syndicats soyons vigilants ne laissons pas les directions seules devant ce gouvernement dangereux pour nos acquits déjà quasi inexistants ,il faut reconquérir nos droits les 37.5 annuités pour tous ,la semaine des 32 heures ;travailler moins pour gagner plus pour pouvoir s’occuper de nos enfants ,partageons les richesses ne négocions plus quelques
    morceaux, prenons ce qu’ils nous ont volé
    vers une grêve générale expropriatrice.

    Pierrot de Toulouse

  • Pas difficile de prédire l’embrouille de sarko et de ses alliés.Alors c’est la responsabilité et la force des syndicats qui est en balance !NOus le peuple nous jugerons sur les actes et cela sans concession ,AUCUNE.momo11

  • Je suis scandalisé par l’attitude de mon syndicat, la CGT.

    Que Thibault participe à cette mascarade, c’est une farce !

    http://www.cgt.fr/internet/html/lire/?id_doc=5107

    l’adresse aux salariés conclut par cette pantalonnade :

    La démocratie ne se réduit pas à l’expression citoyenne à l’occasion d’une élection politique. Elle implique que les grandes décisions économiques et sociales soient soumises à concertation et négociation

    Où est passée la lutte des classes ? Aux oubliettes ? Il n’y a rien à attendre du patronat ! Le rôle des dirigeants de la CGT doit être de préparer la lutte -même si elle ne peut-être tout de suite-, pas de manger les petits fours dans les salons où l’on cause entre gens "biens" (Convergences, par exemple), ni de nous bercer d’illusions

    Les dirigeants bureaucrates de la CGT nous avaient déjà servi cette soupe avec le TCE : les militants les avaient heureusement bousculés.

    on négocie "à froid" avec le patronat, et le Sarkopen à son service, on se "concerte" ? On croit rêver, mais non ! L’appareil de la CGT, à ce rythme, se rapproche de plus en plus de celui de la CFDT. La dérive est plus qu’alarmante

    RESISTANCE !

    P. Bardet, militant CGT