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Nous ne nous résignons pas

Publie le dimanche 8 avril 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Aujourd’hui, dans l’élection présidentielle, une question se pose à tous : que devient le Parti communiste français ? La situation révèle la confusion idéologique engendrée par la mutation du Parti, ses dirigeants s’éclatent dans tous les sens. D’un côté les communistes refondateurs, qui appellent à soutenir la candidature de José Bové, de l’autre les communistes dits unitaires qui appellent en principe à ne soutenir personne pour la présidentielle, mais qui pour les élections législatives constituent un mouvement (Gauche unie antilibérale) qui aura pour objectif de présenter des candidats dans chaque circonscription. Pour finir, les communistes dits officiels, Marie-George Buffet et la quasi-totalité des élus, qui se présentent à l’élection présidentielle sous l’étiquette de la gauche populaire antilibérale.

Dans tous les cas de figure, le Parti communiste disparaît du paysage électoral pour toutes les élections à venir. Mais pas seulement, les communistes refondateurs et unitaires remettent en cause sa forme d’organisation en parti, au profit de celle d’un mouvement, association, réseau, plus apte disent-ils à unir les forces de gauche antilibérale.

Si nous nous engageons dans cette voie, ce n’est plus une union où chacun peut garder son identité et sa capacité de décider et d’agir dont il est question, mais bien d’une fusion.

Des questions se posent aussi aux communistes dits officiels, qui se présentent sous l’étiquette gauche populaire antilibérale (contre la volonté de la gauche antilibérale qui présente un candidat) : est-ce la meilleure façon de défendre l’identité communiste ? N’est-ce pas rajouter à la confusion, que de laisser penser qu’entre une candidature de la gauche antilibérale et une candidature communiste, il n’y a aucune différence ?

Nous sommes un certain nombre d’adhérents du Parti communiste à penser qu’il y a une différence.

Une candidature antilibérale, ce n’est pas une candidature anticapitaliste et encore moins une candidature communiste. L’antilibéralisme conteste uniquement certaines conséquences du capitalisme, pas ses causes. Aussi, nous pensons que notre Parti ne doit pas disparaître du paysage électoral, non pour des raisons de boutiquier, qui feraient passer l’intérêt de leur Parti avant celui du peuple de gauche, mais au contraire parce que le peuple de gauche a besoin dparti qui remet en cause, non seulement le libéralisme, mais aussi les bases du système capitaliste. Le communisme ne peut pas se dissoudre dans l’antilibéralisme. Il faut tenir compte de la leçon de la dernière élection présidentielle.

Les travailleurs, les salariés qui chaque jour voient leurs conditions de vie se dégrader, attendent de nous communistes autre chose que des calculs électoralistes où des aménagements au système capitaliste. Ils attendent que nous soyons porteurs d’espoir, d’un projet de société qui ne ferme pas leur entreprise, moderne, efficace, rentable ; par pure spéculation financière. Ils attendent que leur santé, l’éducation de leurs enfants, leur retraite ne soient plus sacrifiées pour maintenir les taux de profits des actions en Bourse ou des fonds de pension étrangers. Ils attendent que l’Europe ne leur impose plus l’ultralibéralisme et d’être citoyen d’une nation sans pouvoir. Ils entendent changer les bases de la société, pour ne plus jouer à ce Monopoly où toutes les cases sont la propriété des capitalistes. Aussi, il faut que le Parti communiste redevienne ce qu’il était, un parti révolutionnaire, qui a le courage de dire qu’il ne peut y avoir de pouvoir politique sans pouvoir économique et qu’il ne peut y avoir de pouvoir économique sans propriété économique.

Nous voulons redonner un sens au mot et au vote communiste. La gauche (antilibérale, anticapitaliste) est actuellement divisée, parce qu’on a voulu la fusionner dans un même mouvement antilibéral. Or, cette gauche a des approches différentes pour remettre en cause la société capitaliste. En conséquence, personne n’a voulu se mettre derrière personne, cela était prévisible. L’échec de cette fusion met en évidence que c’est uniquement en constituant une véritable union où chacun garde son identité, en se battant les uns à côté des autres (CPE, référendum) que nous pourrons battre la droite. Cette véritable union ne passe pas par l’effacement du Parti communiste, voire par sa disparition, comme certains le souhaitent. En effet, les travailleurs, les salariés ont besoin de l’union de la gauche antilibérale et anticapitaliste pour battre la droite, mais cette union a besoin d’un Parti communiste fort. Pour que notre Parti puisse jouer son rôle de parti révolutionnaire au service des citoyens, il faut qu’il sorte de cette mutation-fusion-liquidation. Mais il faut aussi qu’il reste uni.

Par conséquence, pour maintenir l’unité et pour ne pas nous tirer une balle dans le pied : nous appelons à voter pour Marie-George Buffet.

Messages

  • Je suis assez d’accord avec cette démarche, sauf qu’il faut être conscient qu’avant de recevoir il faut savoir donner. Et bien sûr il faut que tous soient sur la même longueur d’onde, ce qui n’était pas le cas. Si les autres ont des responsabilités dans cette cata, nous en avons aussi. Surtout si l’on pense à "la gagne", souvent évoquée par MGB qui recouvrait autant de significations que de courants du parti.

    Pour les uns, "la gagne", c’était la victoire de Ségolène et les poste de ministres que ça suppose (RHue), pour d’autres le sauvetage d’un groupe parlementaire, même croupion. pour d’autres le plumage de la "volaille" altermondialiste. Pour moi c’était un rééquilibrage de la gauche par la gauche.

    A 15 jours du premier tour je crains que nous soyons tous dans l’échec. Et alors que les derniers sondages donnent Ségo à 22% et que je reste persuadé qu’un candidat unitaire serait, au moins, sur ses talons.

    Mais pour qu’un compromis constructif soit obtenu dans l’intérêt de tous et de chacun, il u fallu soit que mon parti soir clair avec lui-même. Seront nous capable de clarifier avant les législatives ????

    CN46400

  • Cet article,rejoint sur le fond celui de D.Bensaid,de la LCR voici quelques jours.Il recoupe deux points importants:La responsabilité,du PCF de ses dirigeants dans l’absence de candidature unique de la "Gauche antilibérale" et à partir de cela :le rôle,la stratégie,et l’action du PCF dans cette période,avec toujours cette arriere pensée:le Pc est moribond,divisé,faible idéologiquement car dilué dans je ne sais "conglomérat antilibéral"

    Sans revenir sur les objectifs à atteindre:Elaboration d’un programme en rupture avec le capitalisme et la stratégie à mettre en oeuvre :Battre la droite d’ou une candidature unique..

    L’investissement militant du PC dans les collectifs,a sans aucun doute contribué de manière décisive, au contenu anti capitaliste des 125 propositions,élevant par de ce fait le contenu idéologique et donc politique du programme,mais par retour,les militants au contact d’autres forces ont du eux- même élever leur niveau de conscience ,renforçant d’autant le niveau collectif du Parti:Idéologique mais aussi expérience militante .

    Autre aspect important :l’exclusive anti communiste et vis à vis de MG.B.a eu pour conséquence de resserer les liens,entre Camarades et anciens ,qui malgré leurs divergences passées sont revenus en grand nombre et ce non pas sur des bases sentimentales,mais bien politique.Il y a donc eu :non pas affaiblissement, mais renforcement du Parti !Il en est de même de son audience et de la sympathie à son égard.

    L’appel d’intellectuels,de scientifiques,de syndicalistes salariés ou paysans,L’élargissement du soutien de la gauche européenne,de mouvements et partis divers ,le représentant du parti d’Evo Morales,sont autant de signes déterminant la reconnaissance du PCF

    Nous assistons à une censure sans précédent des actions et prises de position du Parti communiste ,de sa candidate.Une campagne tapageuse s’est développée en faveur de J.Bové,le parrainage d’élus de droite ont été accordés y compris à O.B.,malgré tout cela la campagne de Marie george Buffet marque des points,sans doute insufissamment,mais la liaison permanente entre propositions et action,ainsi que la continuité dans celle-ci,trace la cohérence de la stratégie,qui à terme peut créer le rassemblement nécessaire à la victoire.

    Le Capital,et ses représentants de droite et son extrême ne s’y trompe pas,tous ses coups,mensonges et manipulations,pseudophilosophes et journaleux sont mobilisés c’est dire combien, pour eux,Marie George Buffet est le seul et vrai danger,et en ce sens, voila qui nous honore.

    Roger bretagne

    • Ancien militant du PCF ( je ne suis plus encarté depuis 1994) , j’"ai toujours voté pour le candidant présenté par la direction.

      Ayant été très déçu par ceux qui ne votaient plus pour nous malgré nos efforts sur le terrain, j’ai décidé de jeter l’éponge mais sans aller ailleurs : je me suis mis à cultiver à mon jardin !!

      Je continue à lire HD et l’echo . J’ai apporté régulièrement mon obole mais cette fois, j’ai décidé de participer financièrement seulement quand MGB dira qu’elle fera équipe au gouvernement avec les socialistes si elle a plus de 20% des suffrages.

      Il faut que les gens de conditions modestes sachent qu’un PCF trop faible ne peut rien faire qui soit durable.

      Que faut-il penser des tendances dans le parti ? Il n’y a plus d’exclusions apparemment et chacun crée son réseau : ici aussi, l’individualisme agit pernicieusement.

      Naturellement, je suis déçu que tous les élus du PCF ne soutiennent pas MGB : déjà en 1988, Juquin était candidat pour affaiblir Lajoinie. Qu’est-il devenu Juquin ?

      Pour l’instant, la campagne de MGB permet d’espérer et pourquoi ne créérait-elle pas la surprise ?

    • Alors je vous propose de voir ce que fait le nouveau parti GAUCHE ALLEMANDE PDS + WASG = DIE LINKE, nous voulons rassembler toute la gauche . oui ce n´est pas facile ! les coco et gauchiste , je parle pour moi , on croit qu´on est intelligent et on doit apprendre A GAUCHE QUE CE N´EST PAS PARCE QU´ON N´A PAS LA MEME IDEE QU´ON DOIT FAIRE 2 PARTIS ! OU SI TU ES MARXISTE A 80% OU A 75 % que ce n´est pas un probleme. 1) rassembler tout a gauche du ps 2) etre au moins antiliberal , on peut etre anar (moi) ou coco ou alter-mondial ou seulement contre le liberal 3) accepter une autre idee que la sienne a gauche ! pas etre staliniste et pas de dictature du proletariat (meme s´il y a un peu combat des classes ? mais un collegue est professeur et aussi a gauche), cad quelqu´un qui n´accepte pas une autre idee que la sienne, et qui pense avoir raison a 100% 4)etre vraiment pluriel, nous avons une platte-forme communiste et une platte-forme marxiste et une homosexuel et une les croyants etc... ca veut dire ne pas etre anti-coco, et accepter un troskyste ou un maoiste ou un anarchiste ou un .... certains vivient du ps et des verts (car le ps et les verts sont partis a droite ) et de ex-l´ump, et oui on doit accepter les gens qui viennent de l´ump (etre pluriel et accepter que l´autre n´est pas mon idee, il faut etre content que ces gens la viennent chez nous, un collegue ancien ump me dit il ne veut pas etre coco mais etre contre le liberal (et pour lui ce n´est pas facile d´avoir le nom LA GAUCHE, ALORS NOUS LES GAUCHISTES ON DOIT aussi FAIRE DES EFFORTS !) 5) presque tous sommes antimilitaristes (pas tous du meme avis) 6) et si on fait un gouvernement avec le ps on doit mettre des conditions au ps ( voir a faire dans le nouveau programme du parti). IL FAUT RESTER UN PARTI , mais ouvert , on veut faire LE PARTI DE LA GAUCHE EUROPEENNE. Pour le pc , il doit s´ouvrir "a gauche et a droite". Mon ami du DKP (KOMMUNISTE PARTI) est en attente, il a peur de perdre son nom et identite, mais dans mon parti il y a des coco. ET POUR MOI QUI ETAIT COCO JUSQU´EN 2006 ; ET 2007 ANAR SI J´ETAIS DANS UN PARTI COCO JE DOIS PARTIR ? NON JE NE SERAI PAS PARTI ! MAIS DANS LE PARTI GAUCHE ; LA QUESTION N´EST PAS LA CAR TOUS LES GAUCHISTES ONT LEUR PLACE (J´ESPERE) . OK je suis un mauvais anar car je pense a des compromis je vote et je suis syndique et encarte , CAR SANS PARTI ON EST FOUTU A L´UMP ET ICI ALLEMAGNE ILS RECRUTENT ET NE SE POSENT PAS DES QUESTIONS COMME NOUS. LA DROITE ALLEMANDE EST 550 000 + 150 000 DANS LE PAYS DE MUNICH ! LE PS ALLEMAND EST 560 000. Et nous la gauche 75 000 , le dkp 5 000 et le marxiste-lenin parti 3 000. TOUS ENSEMBLE, pas a dire mais a faire. LA GAUCHE DOIT SE RASSEMBLER CAR NOUS SOMMES TROP FAIBLE ; NOTRE BUT N´EST PAS LE SOCIALISME OU ANARCHIE (DONT JE REVE) MAIS DE FREINER LE CAPITAL ; DONC ETRE DANS UN SEUL PARTI ENFIN. Etre encarte et voter a gauche (nous sommes rouge et vert) : la paix et desarmement, une economie qui pense au social et ecologie (defense de la nature). Pour moi en plus vegetarien et defense de l´animal. Salut jean-francois dieux pres de stuttgart