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OU EST LA SOLIDARITE NATIONALE POUR LA REUNION ?

Publie le mercredi 8 mars 2006 par Open-Publishing
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CONFÉRENCE DE PRESSE COMMUNE DE PAUL VERGÈS, NASSIMAH DINDAR, GÉLITA HOARAU ET ANNE-MARIE PAYET AU SÉNAT

Chikungunya : poser la question de la solidarité

Lundi au Sénat, les deux présidents des collectivités territoriales réunionnaises et les deux sénatrices ont posé le problème de la cohésion de la société française. Paul Vergès, Nassimah Dindar, Gélita Hoarau et Anne-Marie Payet sont intervenus pour interpeller la France sur le problème du chikungunya dans notre île. Une dépêche de l’Agence France Presse reproduite ci-après rend compte de la rencontre avec les journalistes.

SANTÉ PUBLIQUE

"Quatre élus réunionnais de toutes tendances ont posé lundi "le problème de la cohésion de la société française" en constatant le "peu de gestes de solidarité" des métropolitains alors que l’Île de La Réunion est confrontée à une crise très grave avec l’épidémie de chikungunya.
Au cours d’une conférence de presse au Sénat, Paul Vergès (PCR), président du Conseil régional, a souligné : "93 morts pour une population de 785.000 habitants, cela ferait comparativement en métropole 7.500 morts en quelques mois", a-t-il dit en faisant état du "désarroi" des Réunionnais dans cette crise aux nombreuses conséquences (sanitaire, économique, sociale etc.)

"Qu’est-ce que cela cache ?"

FACE à des situations semblables, a-t-il dit, les Réunionnais ont le "réflexe" d’envoyer des secours, fussent-ils modestes. Or, a ajouté le [président du Conseil régional], "il n’y a eu qu’un geste de ce type : une entreprise lyonnaise qui a envoyé 15.000 mètres de tulle pour faire des moustiquaires".
"Nous ne venons pas quémander : ce serait indigne. Nous n’exigeons rien : c’est toujours ridicule et démagogique. Mais cela pose un problème, alors que l’on va fêter le 60ème anniversaire de la départementalisation : pourquoi n’a-t-il pas surgi un mouvement spontané de solidarité ?", a interrogé M. Vergès.
"Qu’est-ce que cela cache ?", a-t-il insisté en évoquant le cas des jeunes handicapés réunionnais auxquels a été refusé un hébergement en métropole par crainte de chikungunya.
Il a souligné que le virus avait de toutes façons toutes les chances de se propager, non-seulement dans l’océan Indien, mais également dans le monde entier.

"Pas des pestiférés"

"Nous ne sommes pas des pestiférés", a poursuivi Nassimah Dindar (UMP), présidente du Conseil général. Estimant que l’heure n’est plus "à la polémique", elle a jugé que le gouvernement "a fait ce qu’il fallait".
Anne-Marie Payet, sénatrice centriste, a estimé quant à elle que "l’heure est à la mobilisation générale" en notant que "la maladie a explosé car elle touche un pays développé situé en zone tropicale".
Enfin, Gélita Hoarau, sénatrice PCR, a évoqué une "catastrophe écologique" du fait des produits utilisés pour démoustiquer".

Chikungunya : poser la question de la solidarité
Article paru dans Témoignages le mercredi 8 mars 2006

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