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Obsédé par 2012, le PCF joue au "name-dropping"
Publie le jeudi 6 mai 2010 par Open-Publishing2 commentaires
de Sylvia Zappi
Comment trouver un candidat d’ouverture à l’élection présidentielle pour contrer Jean-Luc Mélenchon ? Marie-George Buffet a beau dire que 2012 est loin et que la priorité du Front de gauche est de "travailler à un projet pour offrir une véritable alternative à Sarkozy", les communistes continuent à être obsédés par le scrutin présidentiel.
Voilà des semaines que le leader du Parti de gauche les agace à répéter qu’il "se sent capable" d’être le candidat commun. Il est partout, accaparant les médias, interrogé un jour sur RTL, sur les retraites, faisant une double page dans Voici... Les sondages suivent. Coup sur coup, deux instituts le donnent à 6 % des intentions de vote, devant Olivier Besancenot (IFOP pour La Lettre de l’opinion, réalisé du 20 au 22 avril auprès de 1 001 personnes ; BVA pour L’Express.fr, les 23 et 24 avril auprès de 947 personnes). Dans les deux cas, aucun candidat PCF n’est testé...
"Petit bout de la lorgnette"
Conscients qu’il leur sera difficile d’imposer à leurs partenaires un candidat communiste "pur jus" après la débâcle de la secrétaire nationale en 2007 (1,93 %), les dirigeants de la Place du Colonel-Fabien se sont mis à rêver d’un candidat "issu du mouvement social". Et les voici lancés dans le name-dropping.
Ce fut d’abord le nom de Didier Le Reste qui fut murmuré par les plus identitaires. Mais l’aura du bouillant leader CGT des cheminots s’est quelque peu ternie après la récente grève où son syndicat a perdu en crédibilité.
Depuis quelques jours, la canditature éventuelle de Gérard Aschieri, ex-secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire, est susurré aux journalistes. "L’avenir du Front de gauche passe par sa capacité à faire la liaison avec le mouvement social et syndical", explique Patrice Bessac, porte-parole du parti. Le jeune dirigeant ne cache pas qu’une telle candidature "fait partie des options". D’autres sont plus dubitatifs : "Avec Pierre Laurent, ils peuvent engager un concours à qui sera le plus soporifique", glisse un cadre.
Le syndicaliste enseignant affirme qu’une telle candidature "ne fait pas partie de ses projets". Il n’a d’ailleurs jamais été sollicité et n’a pas envie de rentrer dans ce "jeu mortifère pour le Front de gauche". Et puis, il ne veut pas aborder la difficile question du lien entre le politique et le mouvement social, tant souhaité à gauche au travers de l’élection présidentielle : "C’est prendre la question par le petit bout de la lorgnette", dit-il. M. Mélenchon, lui, attend son heure. "J’ai dit aux communistes : si vous avez un meilleur candidat, n’hésitez pas à le montrer."
Messages
1. Obsédé par 2012, le PCF joue au "name-dropping", 6 mai 2010, 16:07
Zappi est une "idiote" de journaliste politique , c’est normal puisqu’elle écrit dans le Monde d’Alain Minc et Lagardère . Cette conception d’analyse politique que nous retrouvons dans tous les médias infèodés aux capitalistes tourne toujours autour d’un "bourrin" de la soi-disante classe politique professionnelle , complètement discréditée dans l’électorat . Ce jeu au pronostic du meilleur "galopeur" pour la Présidentielle est la conséquence du respect par les révolutionnaires de la 5ème république monarchique qu’il faut abattre absolument sans retard .
Le PCF et le Front de Gauche comme LO et NPA ne se débarassent pas de ce choix de croire en la victoire électorale , impossible dans le système capitaliste qui tient toutes les manettes institutionnelles . Mélenchon rêve de cette possibilité et essaye de la faire partager au sein du PCF dont je fais parti . La caste des élus , y compris en notre sein , défend mordicus ce choix au lieu de faire tout pour entraver le déroulement du système en le bloquant pour le faire chûter inexorablement .
Il faut construire une contre-socièté avec ses moyens en entreptrises de toutes sortes avec une monnaie d’échange propre à cette contre-socièté avec une banque spécifique gérée par les citoyens révolutionnaires et contrôlée par ses usagers .
Continuer à servir la 5ème république bourgeoise autoritaire avec un Parlement godillot , émanation de 20% des inscrits sur les listes électorales , est digne des serfs du moyen-âge .
Les apparatchiks qui vivent de la politique et du syndicalisme dans la société bourgeoise sont-ils prêts à sauter le pas de la collaboration de classe à la véritable lutte de classe , surtout en ces temps de crise financière du capital . Nous attendons avec impatience ce revirement idéologique que les grecs ont commencé à percevoir par nécessité historique avec les coups de canon des pirates de la finance .
Zappi , ancienne trotskiste , peut fantasmer sur la merluche , elle reste une collaboratrice active du système de la bourgeoisie pour garder son emploi chez Lagardère-Minc ...
Bernard SARTON , section d’Aubagne
1. Obsédé par 2012, le PCF joue au "name-dropping", 6 mai 2010, 20:20, par GGrun
Camarade Sarton,
tu évacues le problème électoral présidentiel.
Donc tu es anarchiste : pas de salut dans les élections.
Je suis pas d’accord, mais je comprends.
Mais que fais tu au PCF ?
Je crains que Zappi pointe les problèmes d’écuries mortels pour la gauche (de la gauche) qui profiteront à la (fausse ) gauche avec ses gros bourins Aubry et DSK.
Pas de raccourcis, ni d’incantations simplistes. Interventions électorales et mouvements sociaux pour développer l’anti capitalisme.
Et être prêts dans la catastrophe financière.