Accueil > Organiser tous les communistes dans une même organisation ???

Organiser tous les communistes dans une même organisation ???

Publie le mardi 9 octobre 2007 par Open-Publishing
18 commentaires

ça fuse de tous les côtés ....L’échec entraîne la division au lieu de l’union...Les responsables en prennent plein la "gueule"...Les adhérents non militants qui cotisent ou pas écoutent en silence les désaccords s’exprimant dans les assemblées générales ou les conversations privées ...Et pendant ce temps nos ennemis de classe continuent de mettre en place leur système coercitif pour pérenniser le capitalisme à long terme .Si nous ne voulons pas voir le communisme triompher bientôt continuons comme ça en attendant le cimetière .

Nos désaccords ne peuvent pas accoucher d’une ligne "opportuniste" vidant le communisme de sa substance,au contraire il faut une ligne politique et stratégique modernisant et popularisant le communisme auprès des exploités de tous ordres.L’excuse du stalinisme pour se mortifier et s’autoflageller ne peut aboutir à la culpabilité du communisme comme socièté de l’avenir.Notre objectif principal est d’unir tous les communistes où qu’ils se trouvent.Réhabilitons Trotsky,combattons les anti-lènine et anti-guévariste,remettons Marx-Engels et tous les théoriciens révolutionnaires au coeur de notre réflèxion commune.Ce travail-là est passionnant,beaucoup plus intéressant qu’une discussion de compromis électoral avec un social-démocrate qui veut trouver une indemnité d’élu pour parader au monument aux morts.L’organisation du débat actuel ne peut aboutir à l’élimination du communisme sinon le PCF éclatera comme en Italie et la social-démocratie accueillera ceux ou celles qui veulent faire carrière dans la politique avec retraites dorés à la clef que la bourgeoisie leur accorde dans son système étatique si bien rodé aujourd’hui .La jeunesse attend de nous un idéal,un souffle nouveau pour qu’elle s’engage comme elle le fait en Amérique Latine aujourd’hui.Nos discussions souvent répètitives et dénuées d’idéalisme au nom du réalisme quotidien n’apportent aucune solution pour surmonter l’obstacle actuel du Sarkozisme(Guy Moquet doit se retourner dans sa tombe de martyr de notre cause).Notre combat c’est d’entraîner tous les communistes dans une lutte de classes aux côtés de tous les citoyens spoliés par la politique actuelle de nos bourgeois.Détruire l’appareil bourgeois,la 5ème république monarchique,les privilèges de la Nomenklatura d’Etat et d’Entreprises c’est l’objectif majeur de notre 1789 du 21ème siècle,allié à l’expérience de la Commune de Paris de 1871.Comment ne recruterions-nous pas de nouveaux révolutionnaires sur cette base ?

Unir tous les communistes d’où qu’ils viennent ce n’est pas une "utopie" c’est une "nécessité" face au capitalisme insupportable à nos vies.Les modalités d’organisation et d’action se créeront en marchant dans cette voie de libèration humaine.

Bernard SARTON,section d’Aubagne

Messages

  • Voilà une vision réaliste des choses, loin des petites querelles de partis !

    Rassembler TOUS les communistes, TOUS les communismes afin de lutter ensemble, de construire ensemble un avenir plus juste pour TOUS.

    G.B.

    • C’est bien beau tout ça, mais c’est irréaliste. A moins que ce parti ne se réduise à un club de discussion.

      Un parti marxiste se propose d’agir dans le cadre de la lutte de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie, ce qui suppose une réelle autonomie tout en ne négligeant aucun contact, aucune action pour, contre la bourgeoisie, réaliser l’union des prolétaires.

      "les communistes ne forment pas un parti distinct, opposés aux autres partis ouvriers" (Le Manifeste) Si tu peut obtenir un quitus de LO ou la LCR sur cette phrase, je dirais "Chapeau".

      CN46400

  • C’est OK Bernard.

    Je tiens toutefois à indiquer effectivement que la vraie critique des sociétés des pays de l’Est et de la Chine devait partir d’une analyse en termes de classes et de couches sociales, de voir les processus à l’œuvre réellement et non se contenter de la couleur des mots qui étaient propagés par ces sociétés.

    Ainsi à les entendre, de la révolution culturelle jusqu’aux grosses moustaches de Staline, ils étaient plus rouges que rouges, mais quand on mettait de côté les proclamations on se rendait compte d’une dictature contre et sur les travailleurs.

    Les travailleurs ne dirigeaient pas, pas plus que dans une bonne vieille entreprise capitaliste (le paradoxe d’ailleurs c’est que les grandes entreprises capitalistes étaient soeurs de lait des combinats, et produisaient les mêmes types de bureaucraties dirigeantes des entreprises, avec de mêmes méthodes intolérantes, brutales de fonctionnement). Ils ne contrôlaient rien, n’avaient aucun des droits élémentaires de liberté individuelle ou collective.

    Et ce qu’on peut retirer de tout cela est, à mon sens, plusieurs choses.

    Nous savons que les nomenclaturas ou bureaucraties ne sont pas une invention de "grosse moustache" mais des couches sociales organisatrices de la société, des entreprises, des organisations humaines qui ont tendance toujours à s’autonomiser tant du haut (actionnaires par exemple) que du bas (couches populaires et travailleurs).

    Pour nous , ces couches sociales reprennent beaucoup de choses de l’oppression d’une classe.
    Elles sont des tiques qui nous affaiblissent et destabilisent.
    Les processus d’autonomisation de castes, couches sociales, nomenclaturas par rapport à des mouvements, partis, syndicats , sociétés, nécessitent d’être traités pour ce qu’ils sont : des processus destructeurs vieux comme le monde, et reflétant d’un côté la faiblesse des couches populaires et des travailleurs à contrôler leurs représentants (manque de formation en gestion, journées de travail intenses qui ne laissent pas beaucoup de forces pour le contrôle), mais également les manœuvres de ces castes pour imposer toujours plus leur autorité en évitant tout contrôle démocratique par le bas, en s’attaquant sans cesse aux expressions autonomes et indépendantes, aux positions opposées à leurs volontés en cherchant d’abord à les individualiser (comment ? Tu ne peux avoir raison seul contre tout le parti ! ce qui a été servi à toutes questions pendant des dizaines d’années , avant que ce ne soit plus possible de le dire), et surtout à ne pas leur donner les moyens équivalents à ceux qu’ils s’octroient aux autres expressions collectives.

    Pour ce dernier aspect, malgré une très forte progression de la libre parole au PCF, on voit que la direction de ce parti s’attribue encore, même divisée elle-même, d’énormes prérogatives pour orienter les débats sur les terrains qui l’intéressent. Elle se comporte donc comme un courant, mais un courant dominant, doté de tous les moyens par rapport à d’autres courants qui, de fait, existent.

    Ce qui nous amene à d’autres réflexions sur les objectifs de fond : Nous sommes d’abord le parti de la liberté (je ne parle pas du PCF, mais du camp des révolutionnaires, après je pense qu’un nouveau parti en sortira, avec le meilleur du PCF et le meilleur de la gauche réelle). J’entends par partie de la liberté le fait que l’essentiel des batailles pour les libertés individuelles et collectives sont venues de la gauche en France et dans d’autres pays.

    Ce n’est pas un hasard, la recherche d’une autre société plus agréable à vivre passe par une liberté plus grande des individus (du moment que le prix n’est pas une diminution de la liberté d’autres couches populaires ou peuples) et des libertés collectives maximales, par la démocratie la plus large pour les travailleurs et la plus grande tolérance vis à vis du droit des autres à s’exprimer.

    Ces derniers temps souvent les droites, nationales et internationales se sont servis de ces libertés comme prétextes à plein de choses (dont des agressions militaires et le racisme ). Face à cela une étrange dérive a saisi une partie de la gauche qui ne s’est plus mis à défendre vigoureusement les libertés, du moins les a soutenu en pointillés avec mauvaise conscience croyant par là faire œuvre d’idéologie bourgeoise. D’autres se sont mis à hurler contre ces libertés rejoignant par là un vieux discours de droite.

    Notre objectif est bien la plus grande liberté et le plus grand pouvoir des individus sur leur destin, comme comburant essentiel aux libertés collectives et à la démocratie des travailleurs.
    Toujours nous devons être du côté de la liberté, du côté des droits des travailleurs, du côté des droits des peuples à disposer de leur destin. Et pas se positionner sans cesse suivant la logique de bloc (on s’oppose à telle indépendance parce que les USA la soutienne ou sont ennemis du peuple qui opprime) sinon on change mille fois de camps suivant les alliances tournantes passées par les USA par exemple, en ayant au passage laissé de côté ce qui était notre devoir le plus sacré : défendre la liberté des peuples à disposer de leur destin, exprimer notre solidarité aux travailleurs, aux couches sociales opprimées. (je pense par exemple à la récente question birmane où j’ai piqué un coup de sang de voir certains personnes de gauche essayer de salir la révolte populaire parce que les médias bourgeois en parlaient et que c’était louche, pour simplifier le débat).

    Donc nous sommes le parti de la liberté et du respect. Mais nous sommes également le parti de la démocratie des travailleurs, les SCOOPs sont des laboratoires montrant que dans un univers difficile et peu adapté, la démocratie des travailleurs est aussi efficace d’un point de vue économique que les entreprises capitalistes tout en donnant souvent en plus une qualité de travail très intéressante. Ces vitrines souvent attaquées économiquement de l’exterieur et en butte permanente à l’interieur aux processus de reconstruction d’inégalités de savoirs, de salaires et de pouvoir, sous la pression de la société capitaliste, sont quand même des fois de belles réalisations.

    Ce sont des leviers de démonstration de la possibilité d’une autogestion des entreprises partout. De la propagande à l’état pur. Des fois même ce sont des expériences qui viennent de très loin et ne veulent surtout pas être assimilés à l’autogestion qui en font quand même sans le savoir (WIKIPEDIA par exemple) inventant de nouvelles formes d’organisations et de régulation d’organisation. Ainsi, sans cesse renaissent les tentatives de faire du socialisme, du pouvoir des travailleurs, même quand on croit que tout est foutu.

    Révolution, ou autre processus, ça sera bien l’objectif d’une société de libertés, de fraternité et par là même de communisme.

    Un détail, je préfère des gens qui se comportent en communistes que des gens qui prétendent être des communistes, mais ne le sont pas.

    J’ai donc un avis mitigé sur la question . Ce qui importe ce sont les partis de communistes réels, et les communistes réels, quelque soit le nom qu’ils choisissent de porter. Ainsi certains courants libertaires ou anars, et beaucoup de libertaires et d’anars sont des gens qui honoreraient un parti de communistes.

    Enfin, la défense claire des intérêts des travailleurs, l’organisation des producteurs doit être au centre de la démarche.

    Copas

    • Copas...Nous sommes sur la même longueur d’ondes .Mais tu as le mérite d’expliciter dans les faits et initiatives le pouvoir que doit avoir le travailleur dans la nouvelle socièté pour éviter que le "haut" manipule le "bas" comme nous le voyons en permanence,y compris dans nos rangs .C’est pour cette raison que je suis pour "l’horizontalité" du pouvoir contre la verticalité actuelle sans centralisme démocratique .Au nom de l’idéal il y aura toujours des gens plus ou moins "star" pour imposer un point de vue au peuple,et c’est pour ça qu’il faut détruire intelligemment la bureaucratie d’experts dans laquelle se fond la Nomenklatura actuelle .La révolution ne s’arrête pas à la prise de pouvoir,elle se poursuit sans pause par un travail constant et opiniâtre comme tout travailleur fier de son travail .Partager notre travail ,libèré des exploiteurs, avec d’autres sans notion de frontière ou d’ADN c’est une mixité enrichissante et dynamisante qui évite le vieillissement des idées et des pratiques et là l’internationalisme Prolètarien a toute sa place .Sarko d’ailleurs par son ouverture essaye de renouveller sa "caste" dans la forme au service d’un fond qui reste le même,et son échec est prévisible, sans lire dans le marc de café, à moyen terme .

      Rassemblons-nous et cette fécondation remettra le peuple au centre de la construction de son propre bonheur .....La bourgeoisie adore la désunion qui ne la perturbe pas dans ses affaires,notre capacité d’union créative doit la perturber et ne lui laisser aucun répit jusqu’à sa chûte ......Amen .........Bernard SARTON

    • Je tiens toutefois à indiquer effectivement que la vraie critique des sociétés des pays de l’Est et de la Chine devait partir d’une analyse en termes de classes et de couches sociales, de voir les processus à l’œuvre réellement et non se contenter de la couleur des mots qui étaient propagés par ces sociétés.

      "Analyse de classes" utile mais pas suffisante. Ces pays, par leur seule existence, et certaines de leurs actions ont eu, et ont encore (Chine, Cuba) un effet positif sur l’évolution du Monde. Sans insister sur l’amélioration du niveau de vie de la classe ouvrière occidentale qui, est-ce un hasard, se remet à baisser, quand L’URSS disparait, il faut noter que la fin du colonialisme leur doit beaucoup (Voir Doménico Losurdo). Jusqu’aux droit civiques des noirs américains lachés par la bourgeoisie sur cet argument développé par le président Eishonower "Si nous ne faisont rien toutes les nations de couleurs vont se tourner vers le communisme".

      Par contre, la fonction de "modèle" revendiqué par l’URSS de Staline, corellée par la thèse du "socialisme dans un seul pays" est, du simple point de vue marxiste, une abherration. Si ce choix a pu être validé, aprés la mort de Lénine, c’est parceque le CC du parti bolchevique sorti de la guerre civile était trop jeune, peuplé de militants sans doute sincères, mais qui n’avaient du marxisme qu’une connaissance vulgaire, où l’égalitarisme était l’alfa et oméga. Et c’est sur cette question qu’a surfé Staline pour balayer la NEP de Lénine et assoir sa dictature. Alors quil aurait fallut se demander si la famine reculait, si la classe ouvrière se reconstituait, si les forces productives se développaient, Staline a dit : "ya trop de riches". Fini les capitaux étrangers, vive le travail gratuit, volontaire d’abord, puis forcé (Goulag).

      Le parcours chinois est inverse, égalitarisme puis, avec Teng Xiao Ping, énorme NEP. J’avoue ma perplexité et...ma curiosité quand aux résultats.

      CN46400

    • Encore une fois, et pardonnes-moi, un oubli : la lutte de classes et sa complexité dans une société sans classe bourgeoise, mais avec une domination d’une nouvelle classe ou caste ou bureaucratie ou nomenclatura (suivant le courant critique) sur les classes populaires, ouvrières et paysannes, domination ultra-violente et criminelle.

      Bref, rien de socialiste, rien de communiste que de la domination d’une couche sociale qu’on appelle comme on veut mais qui tire sa légitimité de la classe ouvrière en exerçant une dictature sur la classe ouvrière et les autres classes populaires.

      Cette analyse est centrale, sans cela on ne comprend pas ce qui se passe, on ne parle que de déviation, plus ou moins horrible, on raccourcit le problème à un seul dictateur et ses sbires. Et on fournit ce qui démoralise les travailleurs maintenant.

      Il faut identifier cette caste, bien la cerner, ses moteurs. Afin de redonner confiance aux travailleurs en l’avenir d’une autre société sans les chausses-trappes du passé.

      Effectivement les conditions politiques, historiques, sociales ont pesé lourd dans l’engrenage qui a mené à ces castes dictatoriales meurtrières et inhumaines (ne le cédant en crimes qu’au colonialisme et au capitalisme). Pour l’URSS se fut une classe ouvrière faible et finissant à 1% de la population, une guerre tsariste effroyable suivi d’une guerre civile terrible qui fit que le jeune régime en sorti à genoux. Les conditions objectives, en l’absence d’une démocratie populaire, en l’absence de la démocratie des soviets (qui fut pliée sous le joug du parti), en l’absence de tout pouvoir des travailleurs, en l’absence des libertés nécessaires au pouvoir des travailleurs, en l’absence des libertés élémentaires pour tous amenait logiquement à la création de cette caste qui allait prospérer de plus en plus et s’organiser pour dominer et laminer ceux qui avaient fait la révolution.

      On parle souvent de Trotsky , celui-ci commença à comprendre l’importance de ce problème que petit à petit dans le cours des évènements et laissa tomber pendant une période ce qui fut le meilleur de sa créativité , sa participation aux Soviets de 1905 et 1917.

      Il y eu des gens qui, ni de près ni de loin, ne peuvent être assimilés au pouvoir de l’oppression et qui dominèrent cette question des libertés necessaires et du pouvoir des travailleurs necessaire.

      Rosa Luxembourg fut de ceux-là.

      Je finirai par un long extrait de Rosa Luxembourg sur la révolution russe à lire et relire (tout y est sur les sources de l’autonomisation d’une caste dirigeante qui deviendra une nomenclatura parasitaire dont le terme fut sa mutation ultime dans la fin du XXeme siècle en bourgeoisie autoritaire poutinière ) :

      V.- Démocratie et dictature

      Mais avec cela la question est loin d’être épuisée : nous n’avons pas fait entrer en ligne de compte la suppression des principales garanties démocratiques d’une vie publique saine et de l’activité politique des masses ouvrières : libertés de la presse, d’association et de réunion, qui ont été entièrement supprimées pour tous les adversaires du gouvernement des soviets. Pour justifier la suppression de ces droits, l’argumentation de Trotsky sur la lourdeur des corps élus démocratiques est tout à fait insuffisante. Par contre, c’est un fait absolument incontestable que, sans une liberté illimitée de la presse, sans une liberté absolue de réunion et d’association, la domination des larges masses populaires est inconcevable.

      Lénine dit : l’Etat bourgeois est un instrument d’oppression de la classe ouvrière, l’Etat socialiste un instrument d’oppression de la bourgeoisie. C’est en quelque sorte l’Etat capitaliste renversé sur la tête. Cette conception simpliste oublie l’essentiel : c’est que si la domination de classe de la bourgeoisie n’avait pas besoin d’une éducation politique des masses populaires, tout au moins au-delà de certaines limites assez étroites, pour la dictature prolétarienne, au contraire, elle est l’élément vital, l’air sans lequel elle ne peut vivre.

      "Grâce à la lutte ouverte et directe pour le pouvoir, les masses laborieuses accumulent en peu de temps une expérience politique considérable, et montent rapidement, dans leur évolution, d’un degré à l’autre."

      Ici, Trotsky se réfute lui-même, et réfute en même temps ses propres amis. C’est justement parce que cela est vrai qu’ils ont, en supprimant toute vie publique, obstrué eux-mêmes la source de l’expérience politique et des progrès du développement. Ou faut-il admettre que l’expérience et le développement étaient nécessaires jusqu’à la prise du pouvoir par les bolcheviks, mais qu’à ce moment-là ils avaient atteint leur apogée et devenaient désormais superflus ? (Discours de Lénine : La Russie est plus que mûre pour le socialisme !!!)

      En réalité, c’est tout le contraire. Précisément les tâches gigantesques auxquelles les bolcheviks se sont attelés avec courage et résolution nécessitaient l’éducation politique des masses la plus intense et une accumulation d’expérience qui n’est pas possible sans liberté politique.

      La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d’un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n’est pas la liberté. La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la "justice", mais parce que tout ce qu’il y a d’instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la "liberté" devient un privilège.

      [Les bolcheviks ne pourraient pas la main sur le coeur nier qu’ils ont dû aller pas à pas, tâtonner, faire des essais, des expériences en tout sens, et qu’une bonne part de leurs mesures ne sont pas des perles. Il en va ainsi pour nous tous, quand on s’y met - bien que ne règne pas forcément partout des conditions aussi difficiles.]

      La condition que suppose tacitement la théorie de la dictature selon Lénine et Trotsky, c’est que la transformation socialiste est une chose pour laquelle le parti de la révolution a en poche une recette toute prête, qu’il ne s’agit plus que d’appliquer avec énergie.

      Par malheur - ou, si l’on veut, par bonheur -, il n’en est pas ainsi. Bien loin d’être une somme de prescriptions toutes faites qu’on n’aurait plus qu’à appliquer, la réalisation pratique du socialisme en tant que système économique, juridique et social, est une chose qui reste complètement enveloppée dans les brouillards de l’avenir.

      Ce que nous possédons dans notre programme, ce ne sont que quelques grands poteaux indicateurs qui montrent la direction générale dans laquelle il faut s’engager, indications d’ailleurs d’un caractère surtout négatif. Nous savons à peu près ce que nous aurons à supprimer tout d’abord pour rendre la voie libre à l’économie socialiste.

      Par contre, de quelle sorte seront les mille grandes et petites mesures concrètes en vue d’introduire les principes socialistes dans l’économie, dans le droit, dans tous les rapports sociaux, là, aucun programme de parti, aucun manuel de socialisme ne peut fournir de renseignement.

      Ce n’est pas une infériorité, mais précisément une supériorité du socialisme scientifique sur le socialisme utopique, que le socialisme ne doit et ne peut être qu’un produit historique, né de l’école même de l’expérience, à l’heure des réalisations, de la marche vivante de l’histoire, laquelle. tout comme la nature organique dont elle est en fin de compte une partie, a la bonne habitude de faire naître toujours. avec un besoin social véritable, les moyens de le satisfaire, avec le problème sa solution. Mais s’il en est ainsi, il est clair que le socialisme, d’après son essence même, ne peut être octroyé, introduit par décret. Il suppose toute une série de mesures violentes, contre la propriété, etc.

      Ce qui est négatif, la destruction, on peut le décréter, ce qui est positif, la construction, on ne le peut pas. Terres vierges.

      Problèmes par milliers.

      Seule l’expérience est capable d’apporter les correctifs nécessaires et d’ouvrir des voies nouvelles. Seule une vie bouillonnante, absolument libre, s’engage dans mille formes et improvisations nouvelles, reçoit une force créatrice, corrige elle-même ses propres fautes. Si la vie publique des Etats à liberté limitée est si pauvre, si schématique, si inféconde, c’est précisément parce qu’en excluant la démocratie elle ferme les sources vives de toute richesse et de tout progrès intellectuels. (A preuve les années 1905 et suivantes et les mois de février-octobre 1917.) Ce qui vaut pour le domaine politique vaut également pour le domaine économique et social. Le peuple tout entier doit y prendre part. Autrement le socialisme est décrété, octroyé, par une douzaine d’intellectuels réunis autour d’un tapis vert.

      Un contrôle public est absolument nécessaire. Sinon l’échange des expériences n’est possible que dans le cercle fermé des fonctionnaires du nouveau gouvernement. La corruption est inévitable (paroles de Lénine, Bulletin d’informations n°29). La pratique du socialisme exige toute une transformation intellectuelle dans les masses dégradées par des siècles de domination bourgeoise. Instincts sociaux à la place des instincts égoïstes, initiative des masses à la place de l’inertie, idéalisme, qui fait passer par-dessus toutes les souffrances, etc. Personne ne le sait mieux, ne le montre avec plus de force, ne le répète avec plus d’obstination que Lénine. Seulement il se trompe complètement sur les moyens : décrets, puissance dictatoriale des directeurs d’usines, punitions draconiennes, règne de la terreur, autant de moyens qui empêchent cette renaissance. La seule voie qui y conduise, c’est l’école même de la vie publique, la démocratie la plus large et la plus illimitée, l’opinion publique. C’est justement la terreur qui démoralise.

      Tout cela ôté, que reste-t-il ? Lénine et Trotsky ont mis à la place des corps représentatifs issus d’élections générales les soviets comme la seule représentation véritable des masses ouvrières. Mais en étouffant la vie politique dans tout le pays, il est fatal que la vie dans les soviets eux-mêmes soit de plus en plus paralysée. Sans élections générales, sans liberté illimitée de la presse et de réunion, sans lutte libre entre les opinions, la vie se meurt dans toutes les institutions publiques, elle devient une vie apparente, où la bureaucratie reste le seul élément actif. C’est une loi à laquelle nul ne peut se soustraire. La vie publique entre peu à peu en sommeil.

      Quelques douzaines de chefs d’une énergie inlassable et d’un idéalisme sans borne dirigent le gouvernement, et, parmi eux, ceux qui gouvernent en réalité, ce sont une douzaine de têtes éminentes, tandis qu’une élite de la classe ouvrière est convoquée de temps à autre à des réunions, pour applaudir aux discours des chefs, voter à l’unanimité les résolutions qu’on lui présente, au fond par conséquent un gouvernement de coterie - une dictature, il est vrai, non celle du prolétariat, mais celle d’une poignée de politiciens, c’est-à-dire une dictature au sens bourgeois, au sens de la domination jacobine (le recul des congrès des soviets de trois mois à six mois !). Et il y a plus : un tel état de choses doit provoquer nécessairement un ensauvagement de la vie publique : attentats, fusillades d’otages. etc.

      Voilà des paroles d’une extraordinaire précision, écrites en 1918.
      A méditer, même dans des polémiques récentes sur Cuba.

      Copas

    • Je souscris à ton objectif d’un parti de tous les communistes. J’indiquais simplement que faire naitre et renaitre une espérance non seulement parmi les travailleurs mais également dans toute l’humanité, nécessitait une analyse qui tienne la route sur les dictatures sur la classe ouvrière des pays de l’Est et du Sud-Est asiatique, et soit convaincante.

      Ce que je lis m’est souvent peu convaincant et j’imagine les autres....

      Alors ce parti des communistes se fera avec les gens qui font cette analyse et ceux qui ne la font pas, avec ceux qui sont flous et ont du mou sur les questions des libertés et de la démocratie (je ne parle pas là de la démocratie étriquée qu’on connait, mais de celle qui permet aux travailleurs de diriger leurs entreprises, de l’égalité d’accès aux débats et aux médias de tous, etc), du flou et du mou sur les questions des libertés de destin des peuples. Mais la bataille se gagnera qu’à condition de les convaincre de ne pas estimer que l’autoritarisme, les conceptions caporalisatrices, sont des freins et n’ont rien à faire dans une organisation se battant pour la liberté de chacun et de tous.

      Actuellement l’essentiel de ce parti doit se déterminer (j’entends là parti comme je dis camp) par rapport à deux questions essentielles : l’indépendance la plus grande vis à vis de l’état et la défense des intérêts des couches populaires sans concessions, la recherche de ce qui renforce la confiance en soi des travailleurs (chaque mouvement aura deux objectifs : défendre ou gagner sur des revendications et développer une conscience politique de classe), ce qui renforce leur organisation (même si celle-ci prend des formes novatrices, comme ici).

      Les polémiques sur les alliances avec le PS, actuellement, retombent toujours sur ces questions, manque d’indépendance, alliances affaiblissantes, tant pour la gauche que pour les travailleurs qui se défient du PS et voient le PCF s’allier avec eux, sans que rien de particulier ne change sur le fond du PS si ce n’est d’être toujours plus à droite. Le niveau de formation des couches populaires a fait un bon prodigieux en avant au court de ma vie de travailleur, si parallèlement cette avancée se fit dans un contexte de recul social (clé de voute du recul de la gauche) elle n’en a pas moins complètement changé les capacités d’analyses des travailleurs individuellement.
      L’alliance avec le PS, dans les conditions actuelles, de cette façon et sur ces bases n’est pas convaincante, une connerie. Beaucoup s’en rendent compte, souvent d’abord instinctivement, parmi les travailleurs, pendant que parallèlement se dégrade à une vitesse extraordinaire l’attachement sarkozyste parmi les travailleurs (on va au carton ), de jour en jour dans ma boite (à la vitesse où arrivent d’ailleurs les impôts locaux, nationaux, les attaques massives multi-terrains et les scandales des potes de l’écureuil maltais).

      Le PCF doit reprendre des forces, le camp des communistes doit reprendre des forces, et ça passe par un swap de tout cet espace, en ouvrant, en rassemblant, en révolutionnant et en partant d’un énorme espace de libertés tourné vers le mouvement social, à son service, où tout le monde est bien dedans, chez lui.

      Alors je lis bien tes interventions et les apprécie , je pense que ça va dans le bon sens et que tu mets le doigt sur ce qu’il faut. A toi, à moi, à nous, de convaincre et d’accepter de faire le chemin avec d’autres qui ne sont pas forcement sur nos longueurs d’ondes.. Du moment qu’ils sont d’accord sur l’essentiel : le pouvoir des travailleurs, la démocratie illimitée, les libertés les plus complètes.

      Copas

    • Errata :

      Mais la bataille se gagnera qu’à condition de les convaincre de ne pas estimer que l’autoritarisme, les conceptions caporalisatrices, sont des freins et n’ont rien à faire dans une organisation se battant pour la liberté de chacun et de tous.

      Mais la bataille se gagnera qu’à condition de les convaincre d’estimer que l’autoritarisme, les conceptions caporalisatrices, sont des freins et n’ont rien à faire dans une organisation se battant pour la liberté de chacun et de tous.

      Ah là là...

      Copas

    • Cette conception de la Démocratie jusqu’au bout exige des communistes une refonte de leurs habitudes de décisions "verticales".L’autonomie politique des cellules ,sections est absolument nécessaire pour aller dans ce sens.Les fédés dite "orthodoxes" comme le Nord-Pas de calais et le Rhône par leur opposition interne expriment avec force un communisme de combat qui porte ses fruits sur le terrain,y compris électoral .Comment permettre des initiatives politiques à la base sans "martyriser" les statuts relèguant les directions nationales et départementales à un rôle essentiellement de coordination et en "tuant" le secrètaire au profit d’une collègialité pluraliste d’idées et non plurielle d’individus campant sur leur certitude .Si nous voulons entraîner les masses dans la pratique politique et la gestion de l’économie il faut être nous -même exemple d’une collectivité fraternelle oeuvrant pour le bien de tous et non pour la"starisation" médiatique d’un porte-parole à la Besancenot .Ces communistes rassemblés dans leur diversité d’idées pour abattre le capitalisme sont un danger mortel pour la bourgeoisie et son travail de sape pour fragmenter cette famille de révolutionnaires est à l’oeuvre tous les jours,y compris parfois avec notre aide comme nous l’avons vu lors de la préparation de la Présidentielle et du résultat obtenu.Cette fragmentation est une écriture historique qui date de la révolution française,poursuivie lors de la Commune de Paris,de la révolution bolchévique et des autres révolutions chinoise et asiatique,d’amérique latine ou d’afrique.La rivalité entre Lénine et Trotsky,entre Castro et Guevara,entre Mao et Deng Xiaoping,entre Thorez et Marti et d’autres encore moins connus est une réalité historique qui a divisé les communistes et continue à le faire aujourd’hui avec moins d’acuité violente .

      Pour triompher du capitalisme il faut donc surmonter les divergences sur "la stratégie révolutionnaire" qui encombre nos débats,surtout à la veille d’un Chaos organisé par les multinationales pour parfaire le tout marché sans contrôle étatique .L’alliance de tous ces communistes d’où qu’ils viennent peut transformer ce "chaos" ,mis en oeuvre depuis la chûte du mur, en "boomerang" sur la gueule du bourgeois actionnaire et précipité sa destruction pour construire la socièté nouvelle qui nous unit tous .

      Le regard de certains communistes vers la social-démocratie est un sauve- qui -peut digne de la bataille d’Azincourt.Le changement d’alliance vers un véritable pôle révolutionnaire digne de Robin des Bois sera notre bataille de Valmy qui anéantira nos ennemis de classe .Cela étant dit ,encore faut-il le faire et le réussir ...............Bernard SARTON

    • BERNARD SARTON,je suis votre débat avec COPAS avec intérêt ,je suis du reste d’accord avec vous deux sur beaucoup de points,mais un sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous ,c’est celui ou vous parlez de la rivalité Castro, Guevara ils ont eu quelques fois des points de divergence qu’ils discutaient entre eux mais ils étaient dans la même ligne et même je dirais complémentaires,ce n’est que la presse occidentale qui essaye par tous les moyens de faire passer cette thèse.Maintenant pour la liberté total,il est évident que celà serait le rêve,encore faut il qu’il soit possible de la faire vivre !!!regardez ce qui ce passe au Vénézuela ,en Bolivie,en Equateur , croyez vous que ces pays peuvent laisser la liberté absolu,ils sont élus de manière démocratique, et regarez tous les bâtons qu’on leur mets dans les roues,ils sont obligés de changer leurs constitutions, qui du reste sont approuvées a la majorité et par référendum et malgré celà la bourgeoisie fait tout pour éssayer de les renverser, je pense qu’il faudra qu’ils restent trés vigilents s’ils veulent continuer leur bon travail ,et continuer à améliorer la vie de leurs peuples,parce que en gardant leur appuis ils pourront changer beaucoup de chose, ce n’est que lorsqu’ils auront bien assis leurs conceptions de gouvernance, qui conviennent à ce que réclame chacun de ces peuples, qu’ils pourront en s’appuyant sur eux laisser plus de liberté, a mesure qu’ils peuvent maitriser la situation,il faudra qu’ils restent trés attentifs parce que les capitalistes feront feu de tout bois pour tenter de revenir.A L de Toulouse

    • BERNARD SARTON,je suis votre débat avec COPAS avec intérêt ,je suis du reste d’accord avec vous deux sur beaucoup de points,mais un sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous ,c’est celui ou vous parlez de la rivalité Castro, Guevara ils ont eu quelques fois des points de divergence qu’ils discutaient entre eux mais ils étaient dans la même ligne et même je dirais complémentaires,ce n’est que la presse occidentale qui essaye par tous les moyens de faire passer cette thèse.Maintenant pour la liberté total,il est évident que celà serait le rêve,encore faut il qu’il soit possible de la faire vivre !!!regardez ce qui ce passe au Vénézuela ,en Bolivie,en Equateur , croyez vous que ces pays peuvent laisser la liberté absolu,ils sont élus de manière démocratique, et regarez tous les bâtons qu’on leur mets dans les roues,ils sont obligés de changer leurs constitutions, qui du reste sont approuvées a la majorité et par référendum et malgré celà la bourgeoisie fait tout pour éssayer de les renverser, je pense qu’il faudra qu’ils restent trés vigilents s’ils veulent continuer leur bon travail ,et continuer à améliorer la vie de leurs peuples,parce que en gardant leur appuis ils pourront changer beaucoup de chose, ce n’est que lorsqu’ils auront bien assis leurs conceptions de gouvernance, qui conviennent à ce que réclame chacun de ces peuples, qu’ils pourront en s’appuyant sur eux laisser plus de liberté, a mesure qu’ils peuvent maitriser la situation,il faudra qu’ils restent trés attentifs parce que les capitalistes feront feu de tout bois pour tenter de revenir.A L de Toulouse

    • Je suis beaucoup plus prudent sur une éventuelle divergence entre Castro et Guevarra. J’ai + l’impression qu’il y a eu une répartition des tâches entre deux personnalités prestigieuses.

      Mais quand, en passant je le répète, je cite la contradiction entre la direction Cubaine et la logique de Rosa Luxembourg (dont on ne peut pas dire qu’elle se soit méprise sur la dureté des choses et l’immense violence dont peut faire preuve le capitalisme).

      La direction cubaine est ce qui se fait de mieux en matière de volontarisme révolutionnaire, et pourtant, on voit bien les puissants travers, nourris de la pression extérieure de l’impérialisme et nourrie de l’intérieur par l’autoritarisme pendant du volontarisme.

      Mais disons que c’est un aspect secondaire, mais dont on peut faire grâce d’une violence malgré tout mesurée et complètement différente par rapport aux fols-dingues qu’on a vu dans d’autres sociétés non-capitalistes. Et on peut en rendre grâce à la direction cubaine qui a fait ce qu’il y avait de mieux en l’absence des libertés indispensables à la réalisation du socialisme. Faire mieux et plus résistant au capitalisme aurait nécessité plus de libertés et des organes de direction réellement démocratiques dans les entreprises (pas formellement mais réellement).

      Mais en revenant au fond :

      L’espérance de socialisme est une espérance de liberté, les communistes ici, même les plus staliniens qui pourraient exister par l’esprit encore, sont les plus prompts à dénoncer et réclamer ces libertés essentielles, et c’est effectivement la base de beaucoup de combats , le combat de toujours du communisme et la mise en exergue des dérives qui ont occulté son moteur central : La Liberté.

      Rosa Luxembourg parlait ainsi parce qu’à l’époque la question ne faisait pas de doutes. les organisations révolutionnaires étaient traversées de débats libres, de courants, de proclamations des fois contradictoires dans les journaux. Et des fois cette liberté se manifestait sous la répression, et malgré la répression.

      C’est après que la mode vint de partis révolutionnaires sans libertés d’expression internes, avec des débats stérilisés de plus en plus, on théorisa une conception délirante de la soumission des communistes à la hiérarchie des partis, jusqu’aux partis agissant dans des sociétés capitalistes. On se mit à confondre soumission et discipline, libre union des travailleurs et esprit caporaliste. On permit ainsi l’ascension dans des organisations verticales de cadres de plus en plus choisis sur leur soumission à appliquer une ligne, non à la créer, à l’enrichir, etc.

      Pourtant même le parti qui fit la révolution russe n’avait jamais fonctionné ainsi, dans les faits.

      Le parti bolchévique lui-même se divisa publiquement quelques jours avant avant la prise du palais d’hiver. La révolution réussit quand même....

      L’attitude de la direction de la révolution russe de tuer ce qui permet le socialisme en croyant le sauver vient d’un excès de confiance en soit de cette direction , qui s’est imaginée qu’elle pourrait ensuite revenir sur ces questions, que les circonstances imposaient cela. Sans comprendre qu’elle donnait ainsi les bases et les briques de la construction de la nomenclatura. et de l’affaiblissement du socialisme.

      On en parle aisément maintenant mais c’était la première grande révolution socialiste (la Commune de Paris était bien plus limitée en termes de population en termes geographiques et en termes de développement d’industries). On peut comprendre aisément que Lénine, Trostky aient pu se tromper car ils avançaient en terrain inconnu, ils mettront un moment avant de comprendre. Les rectificatifs de la NEP vont arriver bien tard et partiellement sans toucher aux questions de pouvoir de la nomenclatura naissante . Cette dernière allait rapidement occuper toute la place toute sa place comme classe dominante hyper hierarchisée.

      On sent que lénine commence à sa mort à comprendre le danger de certaines personnalités, et il en est à cette époque au même point que Trotsky. Ce dernier tout au combat contre ce qui représente au mieux la contre-révolution va comprendre de mieux en mieux tout au cours de sa vie jusqu’au moment de sa mort à qui il a affaire. Mais il mourra avant d’aller aux conclusions sur le caractère de classe dominante violente de ce qu’il a appelé la bureaucratie.

      Rosa avait dominé avec une clairvoyance extraordinaire la question et son texte décortique en peu de mots tout ce qui fait que la route du socialisme est barrée.

      Ce n’est pas là de la liberté à tout prix, mais c’est une question d’objectif et d’efficacité.

      Si les travailleurs doivent diriger les entreprises ce ne peut être en les bâillonnant, ni avec des caricatures unanmistes mensongères et ordurières de leur volonté.

      On ne peut faire moins que le capitalisme en matière de libertés, mais l’inverse, forcement mieux .

      Pour les partis de gauche, syndicats, associations, etc, c’est forcement les débats les plus libres (en essayant de résister aux injures) qui doivent exister, c’est forcement des organisations au gout communiste qu’il faut développer, aider à l’expression des travailleurs communistes, à leur formation politique, non pour les endoctriner mais pour leur donner les moyens de mener le combat avec le plus d’intelligence possible, et surtout leur donner des moyens de débats supérieurs à la démocratie corsetée que propose au maximum le capitalisme.

      D’abord un appareil light. Je reste rêveur des fois du côté light de Lutte Ouvrière, indépendamment des critiques sur sa démocratie interne et sa ligne politique. On peut s’inspirer de cet aspect. Ca serait un signal important.

      Ensuite, changer les règles. La démocratie interne d’un parti doit être supérieure à ce qu’offre à l’extérieur la société capitaliste (c’est la contre-partie de la discipline librement consentie) .
      Pas inférieure ! Supérieure ! Pas en se tartinant de raisonnements sado-masos pour prétendre qu’on est démocratiques alors qu’on fonctionne à l’inverse !

      Un parti digne de ce nom devrait aider financièrement à doter de moyens les expressions individuelles et collectives de ce parti dans le cadre de l’élaboration d’orientation politique, pas que la direction estime qu’elle , elle a le droit de disposer d’énormes moyens, de choisir ses opposants, de choisir l’espace à leur accorder.....

      J’ai le sentiment que, pour la France, la LCR n’a pas les moyens de son ambition qui porte un diagnostic juste sur ce qu’il y a à faire, sauf qu’elle essaye de le faire elle.... Elle n’en a pas les moyens politiques et organisationnels. LO devrait se remuer l’oignon et se sortir les tripes sur un tel projet, mais l’une + l’autre serait encore insuffisant pour être à hauteur du diagnostic de besancenot.

      Sur le PCF j’ai le sentiment que ça va aller jusqu’à la scission. Il est incroyable quand même de voir ce parti se révolter, ses militants dire qu’ils ne veulent plus de certaines choses et la direction tout en indiquant qu’elle a bien entendu , choisir à nouveau de présenter l’étrier aux dirigeants du PS fatigués et abimés par les liqueurs... cela ne peut se finir que mal.

      Et les communistes du dedans comme du dehors doivent en prendre toute conscience et en tirer les conclusions nécessaires : Préparer le parti dont on a besoin. A cette fin porter le débat partout, proposer d’unir les communistes comme tu le proposes en est le chemin.

      Le détour par Rosa était de faire parler la dame qui est explosive sur certains terrains, notamment pour l’aide qu’elle peut apporter pour les questions organisationnelles et démocratiques entre la lutte de maintenant et une société post-capitaliste.

      Elle est souvent citée pour des mièvreries ou comme une icône pieuse au panthéon de la lutte des classes. Mais il y a des choses tout à fait utiles et enrichissantes , rafraichissantes dans son œuvre.

      Rappelles-toi : si on n’est pas le parti qui libère on n’est rien. Rien d’autres que l’autre face des autres .... Nous avons trop toléré des manquements à cette orientation de fond en croyant que ceux-ci se résolveraient naturellement. Ce n’est pas le cas, les entorses en question on permit de bien mauvaises habitudes affaiblissantes, et surtout laissé l’espace libre à des castes qui elles se sont incrustées, on dévoyé et finit par déterminer tout, en fonction de leur survie.

      Bien à toi et à tous,

      Copas

    • regardez ce qui ce passe au Vénézuela ,en Bolivie,en Equateur , croyez vous que ces pays peuvent laisser la liberté absolu,ils sont élus de manière démocratique, et regarez tous les bâtons qu’on leur mets dans les roues,ils sont obligés de changer leurs constitutions, qui du reste sont approuvées a la majorité et par référendum et malgré celà la bourgeoisie fait tout pour éssayer de les renverser, je pense qu’il faudra qu’ils restent trés vigilents s’ils veulent continuer leur bon travail ,et continuer à améliorer la vie de leurs peuples,

      Tu as raison. Mais regardes, même avec des médias dominés par des intérêts putschistes et des discours putschistes, Chavez a quand même été ré-élu. ce qui montre que, malgré tout, la bataille idéologique peut être gagnée dans des conditions défavorables quand aux moyens de propagande.

      Et les deux grandes étapes à venir du Vénézuela sont bien l’extension de cette liberté d’expression aux masses populaires (pas seulement au tête à tête entre des leaders brillants et un rouleau compresseur des télés, radios et journaux putschistes) et l’irruption de la démocratie ouvrière dans les entreprises d’état et privées.

      L’extension donc de la démocratie et de la liberté aux plus larges masses sont effectivement ce qui désarmera la bourgeoisie (si elle ne réagit pas à temps) et ouvrira en même temps la route vers le socialisme.

      Il faut cesser d’opposer libertés, démocraties totales (et pas étriquées comme la notre) avec la volonté de contrecarrer la bourgeoisie. La liberté n’est pas une faiblesse mais un atout. Le capitalisme peut se passer de la liberté, même si ça lui coute cher quand il exagère en monolithisme de pensée, mais pas le socialisme. Pour le socialisme l’absence de libertés est l’assurance de sa mort quasi certaine. Seule Cuba a survécu ainsi (et c’est d’ailleurs en étant le moins violent des sociétés post-capitalistes ) mais toutes les autres sociétés post-capitalistes par l’absence de libertés ont permis que se créent une couche sociale dirigeante sans controle qui a muté en classe dangereuse pour les travailleurs, au point de finir par muter en nomenclatura bourgeoise puis en bourgeoisie tout simplement (ça lui était plus facile de se métamorphoser en bourgeoisie que d’accomplir le chemin inverse et se mettre sous le couperet des travailleurs).

      le slogan "la liberté ou la mort" prends une singulière épaisseur quand on le prend au sérieux en le débarrassant de sa gangue nationaliste.

      Après les immenses drames du 20 eme siècle , l’histoire doit reprendre, le chemin de la liberté doit se réouvrir pour que les hommes et les femmes soient les plus libres possibles, les plus à même de maitriser leurs destins individuels et collectifs.

      La haine de la bourgeoisie, les circonstances, le manque de formation des populations et les erreurs fatales des révolutionnaires dans les sociétés post-capitalistes ont permis l’émergence de castes oppressives dont on ne pensait pas qu’elles puissent avoir cette importance.

      Maintenant nous sommes avertis et ça implique de bloquer, fermer la porte aux bases matérielles, idéologiques et politiques qui permettent à une telle caste de prendre pas sur la société.

      La liberté c’est un peu comme le combat contre la situation des médias en France, c’est d’abord étendre la liberté d’expression, le partage équitable de l’espace public des ondes entre tous les courants d’expression et surtout de développer un net de très haut débit sur toute la France , gratuit pour tous, où la liberté d’expression serait totale et inviolable par la constitution.

      On pourrait même penser à arroser une bande de cent à deux cent kilomètres le long des frontières françaises en accès gratuit au très haut débit par des satellites et tant pis pour les hurlements ....

      Où l’état, plutôt que d’être en recherche permanente de contrôle du net favoriserait par des appels d’offres généreux ce qui permettrait de faire des chaines de télés à vil prix, aideraient les citoyens à se doter des moyens de l’échange.

      Ce n’est qu’un petit aspect, mais....

      Copas

    • Copas,c’est vrai qu’au vénézuéla chavez n’a pas encore, jusqu’à présent supprimé la liberté de la presse ni même nationalisé les entrprises,c’est ce qui m’inquiète un peu,parce que souviens toi au Chili Salvador Allende avait fait de même et il l’à payé de sa vie,il n’a pas été assez prudent,c’est ce que je crains pour ces nouveaux dirigeants de gauche en Amérique Latine comme Chavez,Morales,Corea,qui sont les fers de lance, mais qui ont une opposition trés trés dure,et le capitalisme ne reculera devant rien pour se réaproprier le pouvoir,Fidel Castro a pu par bonheur échapper à 620 attentats sur sa personne grâce justent a sa vigilance et à celle de son peuple,les cinq qui sont emprisonnés aux Etats-Unis qui ont infiltrés les antis Cubains de Miami l’ont sauvés de l’attentat au Pérou,et ce sont eux qui sont condamnés pour de trés lourdes peines de prison pour soit disant térrorisme alors que des térroristes notoires et notament Pösada Cariles vit en total liberté aux ETATS -UNIS en ayant saboter un avion cubain,et les 75 dissidents qui se disent journalistes ont étés pris par des cubains du peuple qui les avaient infiltrés ce qui a permis de les confondres,et au même temps démasquer celui qui défend les intérêts Etats- Uniens à LA Havane,tu vois je suis complétement d’accord avec toi pour la liberté total qui es l’objectif fondamental du communisme,encore faut il avoir les conditions nécéssaires pour pouvoir l’octroyer.
      AMICALEMENT. A L de Toulouse

    • Chavez n’a pas à limiter les libertés, bien au contraire. Par contre, et c’est une toute autre affaire, la question de la propriété des moyens de production passe par l’expulsion du pouvoir bourgeois et la démocratie des travailleurs à la tête des entreprises.

      A Vénézuela , la question c’est celle de l’extension de la liberté et l’extension de la démocratie. Extension aux travailleurs et aux couches populaires, ...

      L’histoire chilienne a été de la mise en laisse permanente des cordons ouvriers, de leurs pouvoirs, de l’acceptation de la limitation de la démocratie des travailleurs, de leur soumission à une démocratie étriquée, aux arrestations des marins de Valparaiso, à la dénonciation des travailleurs qui voulaient s’armer contre la réaction, avant le putsch.

      La course au putsch était évidente et nécessitait de développer au maximum l’armement populaire, de laisser les travailleurs prendre les dépôts d’armes, de développer le pouvoir populaire.
      Quand je parle de libertés politiques, de libertés individuelles et collectives, de démocratie étendue, je ne fais pas de l’angélisme face à la réaction qui utilisera tous les moyens, tous pour conserver le pouvoir.

      Au Vénézuela, lentement on se dirige vers un affrontement de grande ampleur, dont la tentative de putsch n’était qu’une version soft de ce qui avance au devant du peuple venezuelien.

      L’avancée du pouvoir populaire, le développement et l’extension de la démocratie en son sein, l’extension des libertés sont son carburant essentiel pour contrer la réaction, car elles permettent l’extension et l’enracinement de la révolution venezuelienne. Cela ne sous-entends aucun angélisme sur les risques énormes d’affrontements de grande violence entre la bourgeoisie et les couches populaires dans cet état. Au delà du fait que la démocratie ouvrière et populaire, les libertés les plus larges, soient au coeur du projet populaire de socialisation, il y a là aussi avantages tactiques permettant d’unir les couches populaires le plus largement possible contre pour l’affrontement à venir.

      Encore une fois, la socialisation et le renversement de la bourgeoisie , actes de grande violence par lesquelles les couches populaires se débarrassent de la classe parasitaire , ne sont pas antagoniques avec l’extension de la démocratie et des libertés politiques.

      Ce ne sont pas des libertés d’exploiter et d’opprimer dont je parle. celles-ci sont justement celles qu’il faudra combattre.

      Ne pas prendre pour une faiblesse et croire qu’être dur et efficace c’est commencer par casser la gueule à nos libertés , à casser les gueule aux libertés populaires.

      Amicalement,

      Copas

  • oui,pour aller de l’avant,à conditions,que les premiers concerner,au sein de chaque section,et au cn du parti,agissent pour que la bourgeoisie disparaissent,laissant place à des camarades,qui respecte véritablement l’indentités comunistes,en préviligeant l’action de lutte revendicative convergente face au patronat,et la mondialisation ;par l’appropriation et la mutuellallisation des moyens de productions,fer de lance,du maintien et de la stabilités du pays,en répondant et en mettant au coeurs des dicutions,et de l’action millitante et politique,la redistribution des flux financiers,générer par la bourse,les actionnaires,qui empèche le dévellopement et la réponse au besoins des population en france,et partout dans le monde.

    Pour cela,il faut un véritable engagement syndicale et politique,de lutte,de confrontation,etc...afin de garantir véritablement,la préssion,et des avancées conséquentes,qui remette en cause,le système capitaliste :(LA MONDIALISATION) ;c’est l’affaiblissement du système démocratiques,institutionnel,
    financiers,social économiques,participation citoyennes,etc....
    Le parti comunistes,concernat les critiques depuis des lustres,à fais les frais et continu de subir des critiques de certain,sur lenine,l’union soviétiques,la chine,etc..et justemennt la politique,et les orientations qu’on était adopter dans les congrés du parti à l’international,et qui ramener à chaque fois au nom de la visée comunistes,l’infiltration de l’idéologie bourgeoise de droite extrème droite :(le RALLIEMENT A LA SOCIAL DEMOCRATIES) !!!

    Le comunisme n’est pas mort,à conditions qu’il ai un véritable discour de gauche,avec une véritable méthodes de lutte ;la bataille des idées,et la mise en comumun des bien et des moyen,afin de maintenir les vrai valeurs du PC.

    "jamykou@hotmail.com

  • Bonsoir,

    Militante depuis peu (un an) et née dans une famille communiste, je suis tout à fait d’accord avec votre vision du futur.
    Je crois aussi qu’il faut pour rassembler la gauche reprendre les grandes idées des personnalités que vous citez et aussi redéfinir la place de l’individu dans le groupe, la société...
    J’ai imprimé votre message et je m’en servirai pour mes prochaines réunions en commission.
    merci
    Bon courage
    Nathalie
    Nanterre (92)