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PAPAÏCHTON, GUYANE, LA POPULATION SOUTIENT LES ENSEIGNANTS

Publie le vendredi 30 mai 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

GRONDEMENTS DU FLEUVE (ÉCOLES DE LA RÉPUBLIQUE)

Mardi 3 juin le fleuve grondera encore : la population de Loka et Papaïchton rejoindra la vague de mécontentement de Maripasoula, qu’on se le dise !

À Papaïchton après une semaine de grève et de fermeture des écoles, , de mouvements de pirogues vers Maripasoula et d’avions vers Cayenne, la population toute entière vote à main levée pour le maintien des fermetures d’écoles jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment d’enseignants à la rentrée pour assurer l’éducation des jeunes. (+de news sur : http://www.myspace.com/successfighters)

Blog de pouruneecoledequaliteenguyane : Mouvement pour une éducation de qualité en Guyane, Préavis de grève pour mardi

SNES-SNEP-SNUipp-FSU / A&I-UNSA / SE-UNSA / SGEN-CDTG / SUD Education / SGPEN-CGT / STEG-UTG / SNETAA-EIL

Cayenne, le mercredi 28 mai 2008

Monsieur le Recteur de la Guyane,

Les organisations syndicales susmentionnées, réunies le mercredi 28 mai, vous informent qu’elles déposent, conformément à la législation en vigueur, un préavis de grève valable à compter du mardi 3 juin et reconductible jusqu’à la fin du conflit, couvrant l’ensemble des personnels enseignants et administratifs de l’académie de la Guyane. Ce préavis est motivé par l’absence de réponse à la délégation académique que vous avez reçue le jeudi 22 mai sur la base des revendications suivantes :

Volet 1 : personnel enseignant

1. l’ajustement du nombre de professeurs par rapport au nombre d’élèves (ratio heures/élèves minimum de 1,4 pour les collèges) et l’augmentation des moyens de remplacement,

2. la transformation des HSA en heures-postes,

3. un plan national de titularisation des personnels contractuels et des moyens de formation sur le temps de service,

4. des moyens pour l’école primaire largement supérieurs à la moyenne nationale,

5. le renforcement des dispositifs d’aide et de soutien aux enfants en difficulté (CLIN, CLANSA, CLAD, UPI, SEGPA, DVP…) avec les moyens nécessaires,

6. l’augmentation du recrutement, de la formation et de l’intégration des A.E., AVS, AVSI et pérennisation des emplois d’ILM,

7. le maintien des BEP (avec leurs moyens afférents) et de la diversité des options en lycée,

8. une réflexion globale sur l’Education en Guyane avec l’installation d’une structure pérenne dotée de moyens pour la mise en place d’une politique de l’Education pour tous.

Volet 2 : personnel administratif et d’intendance

1. la création de postes administratifs au rectorat et dans les EPLE et pas de suppressions,

2. la mise en place d’un plan de titularisation des contractuels,

3. la mise en oeuvre d’un véritable plan de formation pour les titulaires et les contractuels,

4. le renforcement et la stabilisation du personnel d’encadrement (par la promotion ou les concours sur le plan académique),

5. une concertation et une meilleure communication entre les services du rectorat, 2/2

6. l’ouverture d’un réel plan de travail sur le système éducatif en Guyane avec tous les acteurs de l’Education (éducation nationale, collectivités, FCPE, syndicats…)

L’intersyndicale espère que vous saurez tirer profit du délai de cinq jours francs imposé par la législation pour lui faire des propositions écrites acceptables. Elle vous rappelle qu’elle est toujours prête à ouvrir le dialogue avec le ministre de l’éducation nationale.

L’intersyndicale vous prie de croire, Monsieur le recteur, à son attachement à la qualité du service public d’éducation en Guyane.

Pour l’intersyndicale Jean-Noël Grandvillemin Les revendications s’articulent désormais en deux volets, d’une part les revendications des personnels d’éducation et d’autre part les revendications des personnels administratifs.

Volet Education

Au collège, ajustement du nombre de professeurs par rapport au nombre d’élèves (ratio H/E = 1,4 au minimum) et augmentation des moyens de remplacement.

Transformation des Heures Supplémentaires Années en Heures Postes.

Plan National de titularisation des personnels contractuels et moyens de formation sur le temps de service.

Moyens alloués aux écoles primaires largement supérieurs au niveau national et augmentation des moyens de remplacement.

Le renforcement des dispositifs d’aide et de soutien aux enfants en difficulté (CLIN, CLAD, CLA-NSA, UPI, SEGPA, DVP) avec les moyens nécessaires.

Augmentation du recrutement de la formation de l’intégration des Assistants d’Éducation, des Assistants de Vie Scolaire et pérennisation des Intervenants Langue Maternelle. (Plan de Carrière)

Maintien des BEP avec leurs moyens afférents et maintien de la diversité des options en lycée.

Réflexion globale sur l’éducation en Guyane et installation d’une structure pérenne avec ses moyens pour la mise en place d’une politique de l’éducation pour tous.

Volet Administratif

Création de postes administratifs au rectorat et dans les EPLE et non aux suppressions.

Mise en place d’un plan de titularisation des contractuels.

Mise en œuvre d’un véritable plan de formation pour les titulaires et les contractuels.

Renforcement et stabilisation du personnel d’encadrement (par la promotion ou les concours sur le plan académique).

Concertation et communication entre les services du rectorat.

Ouverture d’un réel plan de travail sur le système éducatif en Guyane avec tous les acteurs de l’éducation (Education Nationale, Collectivité, FCPE, Syndicats).

La délégation académique

 http://pouruneecoledequaliteenguyan...

Messages

  • mots de soutien
    Fiction et sévice public

    Politique nationale

    Malgré les circonstances

    Qui nomme la résistance

    Pathologie sociale

    Des suppressions de postes

    Pour beaucoup d’enseignants

    Comment passer en force

    Par le gouvernement

    Un service minimum

    Qui tue le droit de grève

    De sévices en réformes

    Dire non du bout des lèvres

    Un président classé

    Monument hystérique

    Qui prône laïcité

    Et agit hérétique

    Un commandant Darcos

    Qui veut mater ses troupes

    Avec son vieux matos

    Fait déborder la coupe

    Mais le « Temple scolaire »

    C’est comme au Guyana

    C’est une dérive sectaire

    Où les gourous sont rois.

    Ils pondent des lois iniques

    Qu’ils font passer en force

    Des idéaux logiques

    Dont l’pouvoir les renforce

    Une société secrète

    Qui agit dans l’occulte

    Qui fait de se adeptes

    Délinquants ou incultes

    Mais y’a des lycéens

    Qui rêvent d’un autre monde

    Qui en ont marre du vain

    Du vent et de l’immonde

    Qui descendent dans la rue

    Sans les parents d’élèves

    Puis retournent au bahut

    Bienvenue à la relève

    Comme en mai 68

    Faudrait que ça explose

    Pour l’année 2008

    Faire péter les nécroses

    Faire de l’éducation

    Une vraie priorité

    Pour fermer les prisons

    Et tout recommencer.

    Catherine

    • La population a pris le problème à son compte. Ca va être chaud pour DARCOS.

      Si je peux me permettre, la peinture derrière le jeune homme est splendide. Les couleurs chantent, même quand le temps est gris !

    • L’art Tembé est l’héritage des noirs marrons des plateaux de Guyane, gardiens de la culture africaine ressurgie en Amérique du Sud. Il a été l’unique moyen de communication dans les plantations du Suriname, l’ancienne Guyane hollandaise. C’est un art très coloré et géométrique. Il existe sous forme de peinture ou de sculpture.
      Redécouvrir l’art tembé (art de sculpter) des Boshinengue (autodénomination des Noirs marrons de Guyanne), plus connu sous le nom d’art des Boni, du nom d’une des six tribus de Noirs marrons réfugiées au XVIIIème siècle en Guyanne française. (*)
      Marrons, un art de la Fugue
      A l’inverse de ceux des Iles de la Caraïbe d’où il était quasiment impossible de fuir, les esclaves révoltés des plantations du Surinam ont pu, aidés par les populations amérindiennes, trouver refuge dans la forêt protectrice amazonienne de la Guyanne française. C’est dans les années 1713-1715, lors de la victoire des Français sur les Hollandais, que plus de 10 000 réfugiés s’installèrent sur les rives du Maroni, fleuve frontière entre les Guyanes française et hollandaise. Reconnus libres en 1763, ils allaient créer un art tout à fait spécifique que les spécialistes, les ethnologues américains Richard et Sally Price, le géographe Jean Hurault ou l’historien de la Guyane Pierre Servin vont tenter d’expliquer.
      En s’appuyant sur les récits des voyageurs et sur les objets collectés les plus anciens, la gravure et l’ornementation des objets usuels semble apparaître au milieu du XIXème siècle. Ce qui conduit certains à s’émerveiller de cet art spontané, unique et si particulier. Alors que pour d’autres comme Pierre Servin, cet art est en fait la continuité d’un art africo-égyptien. Signalons à ce sujet que les actes du colloque du Caire en 1974, qui viennent de paraître aux éditions Présence africaine, indiquent que " tous les aspects de la vie culturelle de l’Afrique noire renvoient à l’Egypte et que de même que la culture occidentale repose sur la culture gréco-latine, les nouvelles humanités africaines devraient avoir pour base la culture égypto-nubienne. Cet art africo-égyptien aurait été transmis par une diaspora obligée de synthétiser de façon symbolique un savoir éparpillé, issu de racines conceptuelles différentes, les civilisations kongo, manding, yoruba, etc.
      L’art tembé, une philosophie, un art de vivre
      Art profane et décoratif - ce en quoi il diffère de la sculpture africaine traditionnelle, objet de culte - l’art tembé, art géométrique, est exclusivement produit par deux outils : la règle et le compas à pointe sèche, éventuellement le couteau pour mettre en relief.
      Ligne droite et cercle parfait permettent en jouant tour à tour de la symétrie, de la répétition, de l’alternance et de la loi du rayonnement, de construire des entrelacs et des polygones combinés ornant non seulement les objets usuels (cuillère, peigne, porte de case...) faits par les hommes pour les femmes en guise de don et de message d’amour, mais aussi les textiles brodés et les calebasses des femmes. Fait remarquable, cette tâche n’est pas réservée aux professionnels, aux plus habiles, mais est l’œuvre de tous. Les enfants dès l’âge de 8-10 ans sont formés au travail du bois, et chacun se doit - comme les Compagnons leur chef d’œuvre - de réaliser ses objets. D’autant que le tembé même le plus simple n’est jamais le fait du hasard : c’est un travail sur soi, une initiation pour atteindre équilibre et harmonie. On peut y voir comme Jean Hunault un art essentiellement lié à une symbolique sexuelle ou comme Pierre Servin un art issu de la culture universelle de l’Afrique, simplement adapté à une nouvel environnement en tenant compte des apports amérindiens.

    • pourtant je suis trés contente de connue cette commune car ma grande soeur viver la bas sa déja des année donc voila qoui voici mes annonce

  • SOUTIEN SANTÉ SANS CONDITION
    (LE TRAVAIL C’EST LA SANTÉ , LE CHÔMAGE C’EST FLEURY)