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PCF : Quel renouveau ?

Publie le mardi 9 octobre 2007 par Open-Publishing

Un débat interne animé a eu lieu dimanche, à Aytré, lors de la Fête de l’Humanité

Ils parlent très longtemps - au point que la pile du micro HF circulant de main en main rend l’âme. Mais ils veulent encore débattre, les militants communistes.

Et dire leurs quatre vérités aux dirigeants. Un commentateur de rugby qualifierait ainsi de « virile mais correcte » la Fête de l’Humanité, organisée dimanche dans le parc Jean-Macé à Aytré par la Fédération départementale du Parti communiste français (PCF).Animé par Michel Maso, membre du conseil national du PCF et directeur de la fondation Gabriel Péri, le forum sur le thème « Communisme du XXIe siècle » n’a pas épuisé le sujet du renouveau du parti. Mais il a donné des pistes, sur lesquelles tous les militants ne sont pas d’accord.

Renouveau de l’intérieur, en s’appuyant, d’abord, sur les forces vives du parti ?

Ou renouveau en créant un nouveau mouvement, au sein duquel altermondialistes, écologistes ou autres forces de gauche rejoindraient les communistes ?

Pertinente ou « has been » ?

Les « tendances » divergent. Y compris sur l’idée de « communisme », plombée par les pratiques de l’Union soviétique et d’autres.« Le communisme, c’est une idée qui reste pertinente à condition de la rénover profondément », plaide Jean-François Mémain, le patron de la fédération départementale. « Le communiste apparaît aujourd’hui nocif, négatif aux yeux d’une majorité des gens.

Pour les jeunes c’est même totalement has been », assène Henri Moulinier. L’adjoint au maire de La Rochelle se tourne, lui, vers « ces mouvements qui veulent transformer la société sans se référer au parti communiste ». Il aimerait en débattre à l’intérieur de son parti « sans en être considéré comme un ennemi parce que l’on est plus d’accord ».

« Un parti sous oxygène ».

Face à la crise, « évidente » après le score du PCF lors de l’élection présidentielle (1,93 % pour Marie-George Buffet), Michel Maso appelle à « un débat sans tabous, où toutes les cartes mises sur la table doivent être débattues à égalité ».

Un militant, agent hospitalier à La Rochelle, souligne l’urgence : « Le parti est actuellement sous tente à oxygène. » Et Christiane, 73 ans, de Châtelaillon, militante depuis 1953, réclame d’abord une véritable autocritique : « Les cellules ont disparu ; il n’y a plus de contacts entre les militants. Les élus ne tiennent pas compte de la base. »

Les jeunes, eux, n’ont pas pris la parole dimanche matin ; ils manquaient cruellement à l’appel.

Sud Ouest du 08 octobre 2007

http://www.sudouest.com