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PS-PC-NPA, où en est-on ?

Publie le samedi 20 mars 2010 par Open-Publishing
13 commentaires

Les citoyens auraient-ils définitivement démissionnés ! Alors que plus de 50% de la population gagne moins de 1500 euros par mois et que des millions de personnes sont au dessous de 900 euros, rien ne change. La lobotomisation des esprits serait-elle achevée ?

A chaque élection, la majorité des français votent soit pour l’UMP qui représente les intérêts du grand capital, soit pour le PS représentant ceux de la grande bourgeoisie. Ensuite une autre partie des électeurs choisissent entre Europe Ecologie, qui cultive la peur de l’avenir par une catastrophe écologique, et le Front National qui a fait de la peur de l’étranger son fond de commerce. Dans tout les cas le salarié est perdant, car aucun de ces partis ne remet en cause le système, pire, ils le cautionnent en apportant chacun sa petite touche démagogique pour flatter son électorat.

Europe écologie, sous couvert d’un discourt vert, ne remet nullement en cause la société capitaliste et la recherche du profit à tout prix, c’est une écologie de classe pour ceux qui en ont les moyens ! Parler écologie sans remettre en cause le système est une arnaque ! Le discours du FN est un discours simple qui évite soigneusement de parler du pourquoi de l’immigration, et qui entretien soigneusement la haine entre les diverses communautés. Enfin, les travailleurs non rien à attendre de l’UMP/PS, qui se servent de nous uniquement pour maintenir leur privilèges ; Nous ne faisons pas parti du même monde !

Le Front de Gauche défend son programme au premier tour et le programme du PS au second, belle cohérence ! Ensuite ses militants participent aux luttes au coté des salariés pour combattre les mesures votés par leur élus ! Les positions parfois ambigus du PC, brouille les cartes et désespère le peuple. Le discours combatif de Mélenchon qui claque la porte du PS, pour ensuite signer des accords avec ce même PS jette le trouble sur les véritables intentions du Parti de Gauche. Une vraie gauche ne peut se construire que dans l’indépendance du PS. Mais l’on a parfois l’impression que le front de gauche est une créature du PS pour empêcher l’émergence d’une gauche de combat !

Même la position du NPA, qui appel à voter pour le PS sous prétexte de battre la droite trouble une partie de son électorat. Ce contenter du moins pire , n’est pas la solution, bien au contraire, il faut en finir en prétendant que le PS et EE sont des partis de gauche.

La seule ligne de rupture pour donner espoir au peuple de gauche et à tous ceux qui souffrent du capitalisme, c’est le NON à la constitution européenne. Il est complètement incohérent que ceux qui ont voté « non » passent des accords avec ceux qui ont pris position pour le « oui » : ce sont deux choix de société complètement différent. Ce ne peut être que des accords de circonstances !

Après il ne faut pas s’étonner que lors des élections l’abstention soit la principale gagnante. Les salariés ne font plus confiance aux politiques, car les différentes expériences de gauche plurielle les ont déçus, et ils savent qu’ils n’ont rien à attendre de l’extrême droite ! Les partis de gouvernement ne veulent pas que vous vous intéressiez à la politique, et se satisfont parfaitement de l’abstention.La formule du « tous pareils, tous pourris », formule de la classe dirigeante, pour que rien ne change est gagnante !

ROBERT GIL

Messages

  • "il faut en finir en prétendant que le PS et EE sont des partis de gauche."

    Bien sûr... Comme d’habitude, les gentils c’est nous, les méchants c’est eux...
    Pas de problème de mon côté pour un appel à voter PS-EE en Alsace, car PS-EE ce n’est PAS la même chose que l’UMP et les fachos.

    Tomber dans le même truc que le FN en parlant d’"UMPS", la bande des quatre et "tous pourris", niveau politisation, bravo !

    • Effectivement " PS-EE ce n’est PAS la même chose que l’UMP et les fachos", l’utilisation de vaseline est même particuliérement indiqué en pareille circonstances.

    • les abdications des differentes gauches plurielles sont du pain benis pour le FN, dans les faits et leur programmes il est indecents que certain partis se disent de gauche. Ca donne bonne conscience a certain en leur permettant de voter a "Gôche", mais en souhaitant au fond que rien ne change. Juste un petit soupoudrage !

    • En RHONE-ALPES, il n’ y a pas d’accord programmatique avec le Front de Gauche, seulement une liste de rassemblement de second tour. Le comportement HEGEMONIQUE du PS et son orientation tournée vers la droite ne permettent pas une dynamique de gauche. Et pourtant il sa passe quelque chose de neuf à la gauche de la gauche, à amplifier et à renforcer. L’exemple de l’Auvergne et du Limousin est intéressant.

    • Le comportement HEGEMONIQUE du PS et son orientation tournée vers la droite ne permettent pas une dynamique de gauche.

      Alors pourquoi le soutenir, pourquoi contribuer à son succès, pourquoi faire liste commune avec lui, pourquoi le conforter dans son hégémonie ?

      Et quand tu dis qu’il n’y a pas de programme commun, affirmerais-tu que EE ou le PCF n’auront pas de vice-présidence ? Ou bien ne voteront pas le budget... 2011 (car celui de 2010 est déjà voté et approuvé par tous les élus PCF et PG) ?

      De toute façon, tous les observateurs honnêtes savent bien que le programme qui sera mis en oeuvre (et pas seulement en Rhône-Alpes), à quelques infimes détails près, est celui du PS, que le PS soit seul ou ait la caution de gauche donnée par le FdG.

      Et pourtant il sa passe quelque chose de neuf à la gauche de la gauche, à amplifier et à renforcer.

      Qu’est-ce qui est neuf, qu’as-tu constaté ? Moi je n’ai rien vu, donc tes réponses m’intéressent.

      Dans mon département, l’Ardèche, le FdG a fait un bon score (un peu plus de 9%), alors que le NPA s’est gauffré (un peu plus de 3%). Mais quand on diffait sur le marché à côté des militants du FdG, je peux t’assurer que je les connaissais tous depuis plus de 20 ans, pas un seul "nouveau". Caractéristique aussi le fait qu’avec mes 52 printemps, au milieu des diffuseurs du FdG j’aurais été le jeunot, alors qu’avec les diffuseurs du NPA j’étais le vieux...

      Du neuf, ce sera peut-être le cas le jour où on ne constatera plus un tel décalage entre discours et actes : par exemple le FdG a dénoncé dans ses meetings de campagne la construction par la région d’un pavillon à Shangaï servant à promouvoir les entreprises de Rhône-Alpes. Coût 10 millions d’euros. Et qui, entre autre a voté cet investissement ? Les élus PG et PCF. Comment justifier ce double langage ?

      Chico

    • Effectivement, pas très politique comme argument

      Mais tellement plus agréable... Surtout si t’as les hémorroïdes.(- ;

      G.L.

  • "La politique est un mécanisme qui sert à empêcher les gens de prendre part à ce qui les concerne directement." 

    Paul Valéry (1871-1945), poète et auteur français

  • voilà un bel argument politique qui eclaire les consciences des travailleurs !

    Effectivement, pas très politique comme argument. En revanche...

    ...Première couleuvre avalée par le Front de Gauche et Europe Ecologie pour être sur la liste de Rassemblement de JJ Queyranne en Rhône-Alpes : accepter en Haute-Savoie la présence du maire UMP du Grand Bornand Gérard PERRISSIN-FABERT Président départemental du Parti Radical de JL BORLOO
    (d’après le PS, s’il est élu, il devrait passer au Parti Radical de Gauche !).

    Battre la droite oui mais aussi celle qui est dans la gauche !

    Chico

  • c’est pas une sinécure d’aller voter !

    Sur 117 noms ( PS, FG, Europe écologie, MDC, etc....) , en barrer 98 sans se tromper, ça prend du temps.

    Ne subsistent que les noms de candidats du Front de Gauche

    Dommage que le Front de Gauche (59/62) ait accepté de fusionner (sans toutefois participer à l’exécutif, ni être tenu au vote du budget)

    Le FG semble le justifier parce que cet "accord" leur permettra d’avoir 15 élus (?), alors que faire "cavalier seul" n’en assurait parait-il que 10

    Et alors, cela valait-il la peine de tordre ses principes pour quelques strapontins ?

    Le maintien de la liste FG (59/62) aurait permis aux militants d’aller convaincre des abstentionnistes qui refusent toute compromission avec les partis bourgeois soit disant de "gôche"

    Il y avait du boulot à faire dans les quartiers populaires qui se sont très largement abstenus : là, quel argument avec cette liste aux trois quarts caviar ?

    Dommage !

  • Le Parti Socialiste s’apparente beaucoup maintenant à un parti démocrate à l’américaine.

    Il y a toujours une différence entre gauche et droite, mais elle n’existe plus du point de vue de la lutte des classes autrement qu’en se disant plus ou moins que les représentations de gauche et de droite majoritaires représentent des inflexions différentes qu’on ne peut nier mais servant la classe dominante.

    Parler de la nature d’un parti aide à comprendre ce qu’on peut en attendre, et si, en son sein des militants y sont gagnables autrement que comme dans tout autre parti.

    1)

    Du point de vue des actes passés et présents de ces dernières 15 années, le PS a un très mauvais bilan au service de la bourgeoisie et contre les interets populaires dans ces passages dans les institutions :

    - La dernière fois qu’il a été dominant dans un gouvernement il a privatisé plus que tous les autres gouvernements de droite avec l’appui du PC et des Verts.
    Il a flatté les tendances racistes dans la population après une période anti-raciste, il a mené des politiques sécuritaires, entreprit de casser les retraites (Chirac et sarko ont poursuivi cette politique). A côté de quelques réformes ayant fait avancer d’un pas le sort de la classe populaire, l’avalanche des mal-façons est impressionnante.

    - Il dirige toujours beaucoup d’institutions en France où il a une politique se distinguant peu de la droite, l’actuel épisode des élections régionales ne déroge pas, le PS a une gestion libérale des régions (on ne rentrera pas dans les détails amplement démontrés par ailleurs sur les cadeaux à la bourgeoisie) qui plus est favorable à l’école catholique privée (pas mal pour les leçons de laïcité qui n’arrivent de sa part que contre une religion ostracisée).

    - Loin des yeux loin du cœur sa politique dans les institutions supra-nationales est au service de la bourgeoisie, contre la démocratie et contre les interets de la classe populaire européenne.

    Nous avons vu dans le référendum européen et dans ses suites (l’abstention pour le traité de Lisbonne de telle façon que le texte passe) combien le PS était au service des objectifs de fond de la classe dominante. Mais ceci est un des aspects, d’innombrables autres aspects , comme la position d’un Strauss Kahn ou celle d’un Lamy, etc, montrent des politiques pro-libérales débordant des fois la droite sur sa droite.

    Mais nous voyons et avons vu aussi les votes "émouvants" du parlement européen où des Verts au PS, avec la droite, on a voté de grands textes principiels d’amitié avec les USA, en faveur du libéralisme , de la libéralisation des services, pour un marché commun dés que possible avec les USA, en faveur de l’OTAN, etc.

    Encore récemment le même unanimisme touchant avec la droite, a conduit le PS, Europe Ecologie (pour étrenner leurs mandats ?) ont soutenu un texte sur le climat pour Copenhague acceptant le nucléaire comme une des solutions à la lutte contre l’effet de serre (cohérent d’ailleurs avec la trajectoire de personnes venues par le PS aux affaires et servant maintenant de voyageurs de commerce pour des entreprises du nucléaire).

    Plus généralement on peut indiquer qu’en général le PS cite en exemple (quand il n’est pas aux affaires) ce que font ses amis dans des gouvernements d’ailleurs, Blair devient un type bien, Zappatero un visionnaire, etc, la politique gouvernementale de la social-démocratie allemande devient l’exemple, etc..

    2

    Sur la question des objectifs formels, des références formelles, le parti socialiste est sorti du champ de ce qu’on a appelé longtemps le mouvement ouvrier.
    Le parti socialiste n’est plus en contradiction avec ses objectifs de fond, il ne se bat plus contre le capitalisme qu’il accepte , ne proposant que de le rendre plus humain (c’est ce qu’il dit, on a vu plus haut qu’il le rendait inhumain par les privatisations).

    Bref le fondement même de la compréhension du rôle moteur de la lutte des classes dans l’histoire est rejeté.

    Le socialisme (pouvoir des travailleurs) n’est plus au programme du PS autrement qu’en termes fumeux.

    3)

    la place des travailleurs au sein du PS. Le PS , comme l’ont montré une série d’études, possède un appareil d’élus disproportionné dans les effectifs du parti, c’est cet appareil qui est dominant.
    Le reste des adhérents a un profil plus âgé que le PCF et limité à des origines petite-bourgeoises , bourgeoises, ou de couches sociales supérieures très étroites dans la classe populaire.

    Mais surtout la classe populaire n’existe plus comme enjeu dans les adhésions, le militantisme , etc. Les adhérents ouvriers n’ont pas de poids dans le fonctionnement du parti.

    Seule une couche d’élus, hiérarchisée profondément, contrôle étroitement le PS. Il n’est plus sensible à des pressions populaires , autrement que comme un parti de droite banal, ou comme le Parti Démocrate américain.

    Dans l’opposition il fait des fois des pas de deux pour utiliser et surfer, comme un résistant de la 25eme heure, sur certaines batailles . Pas plus.

    Nous n’avons strictement rien à attendre du PS, du moins pas plus que pour un autre parti "bourgeois".

    Dans la deuxième grande crise du capitalisme que nous connaissons, ce PS qui n’est plus du tout le même que celui de 1936, ou celui de Jaures, qui se réclamaient du pouvoir de la classe ouvrière, avaient de nombreux ouvriers en tant que tels, on peut s’attendre à des actes pénibles et terribles de la part de PS au pouvoir.

    L’exemple grec du PASOK, montre que dans une situation exacerbée de la lutte des classes internationale (là c’est la sur-agressivité du capitalisme), un PS choisi franchement, activement, le camp bourgeois, prend des mesures contre la classe populaire et pour la bourgeoisie, jusque dans le détail des violences commises par les argousins de l’état.

    Maintenant, sur la question des votes, savoir comment est ressenti par la classe populaire un vote est essentiel.

    Il est évident que, parmi les fragments minoritaires de la classe populaire qui ont voté , il y a eu l’espérance de bloquer les agressions de Sarkozy, le chef d’état-major de l’attaque contre la classe populaire.

    En ce sens, les voix obtenues par la "gauche" au 1er tour expriment ce rejet des attaques régressives du capitalisme. Mais ces voix ne permettent pas beaucoup de permettre de bloquer les attaques car elles ont significations ambivalentes de soutenir des solutions capitalistes à la crise.

    Ce vote est un des éléments montrant une défiance et une opposition accentuée au capitalisme, mais il n’est pas une adhésion même si il a son cortège de souleries unitaires mais qui sont extremement faibles quand mêmes.
    Il y a longtemps de cela les foules qui se pressaient dans les meetings d’union de la gauche du temps du programme commune étaient énormes , une classe se déplaçait... Maintenant ce n’est plus le cas, nous avons affaire à des mobilisations des membres des appareils avec quelques groupies.

    Le lien du PS avec la classe ouvrière n’est plus qu’électoral et même ce lien est ténu.

    Dans les batailles sociales menées (à part dans quelques professions très étroites socialement) les appartenances politiques avec la gauche partidaire n’existent plus tellement.

    Un de nos deux plus gros problèmes est de reconstituer les organisations de masse unitaires et démocratiques de la classe populaire qui soient aptes à résister, repousser les agressions du patronat et son état, et de prendre la contre-offensive pour se lancer à l’assaut du pouvoir réel..

    Le 2eme gros problème est est de reconstituer un bloc politique dans la classe ouvrière qui exprime l’objectif fondamental de cette classe et travailler à résoudre le premier problème.

    Et c’est en regard de ces deux objectifs qu’on peut juger si une élection sert à quelque chose ou pas, qu’une campagne électorale doit être soutenue ou pas.

    Je demeure persuadé que le FdG se trompe en passant alliance avec le PS aux régionales, au 1er, 2eme ou 3eme tour de ces élections, car ainsi il renforce la confusion et des illusions délétères. Les majos PS-EE feront le travail globalement de la bourgeoisie. Que le FdG soit dans le wagon de queue du train n’y changera pas grand chose.

    Un point particulier sur le NPA et une partie du PC (minoritaire) qui veulent seulement des fusions "techniques" indiquant par là qu’ils s’allient pour avoir des élus qui ne seront pas tenus par des majorités de gestion bourgeoises.

    Ce type de réponse a autant facteur de progression que de régression. Il est très mal saisi par la classe populaire qui ne comprend pas cette finesse.

    Tant que le mouvement révolutionnaire n’accouche pas d’un sujet clairement identifié et dans lequel la classe populaire n’a pas de doute, ce type d’alliance est dangereux et confusionniste.

    • Cher Copas,

      Je partage nombre de tes analyses sur l’évolution du PS de la social-démocratie vers le social-libéralisme.

      Pourtant des divergences... Heureusement, c’est la vie...

      Il faudrait ajouter que partie de l’électorat PS est acquis au social libéralisme alors qu’une autre pratique "un vote utile pour battre la droite".

      C’est une de nos taches que de les convaincre que c’est un vote inutile pour battre la politique de la droite.

      Autre nuance, cette partie de ses électeurs nous les retrouvons dans les grèves et les luttes.

      Ce qui n’est pas le cas des électeurs UMP et encore moins des fachos.

      C’est ce qui me semble encore justifier la consigne "battre la droite".
      Ce qui ne veut pas dire que cette consigne sera valable éternellement.

      Maintenant, pour ce qui me concerne, je considére que les consignes électorales sont des questions tactiques et je n’irai pas m’empailler avec des camarades du NPA qui iront voter blanc.

      Pour ce qui est de l’abstention, attention à une lecture "gauchiste" de celle-ci.
      Elle est majoritaire et trés majoritaire dans les quartiers ouvriers, populaires et/ou paupérisés.
      Donc largement "à gauche" mais à mon sens pas "de gauche".
      Elle signifie, en grande partie, que les abstentionnistes considèrent que le Politique est de toute façon impuissant à faire face à l’économie capitaliste mondialisé.
      Et ce dans toutes les nuances qu’il peut y avoir entre les politiques social libérales (PS, UMP...).

      D’où l’importance de la construction d’organisations de masse et de classe mais aussi de la construction d’un parti anti capitaliste à vocation de masse.

      Last en Ile de France le FG n’a pas partiqué une fusion technique mais une fusion politique.
      La profession de foi est signé du seul Huchon est constitue un programme commun des 3 forces (PS, FG, EE).
      Exit, bien sur, entre autres les subventions aux lycées privés, aux entreprises...

      Jamais la NPA n’aurait accepté de signer cela dans le cadre d’une fusion simplement technique.
      Et jamais Huchon n’aurait accepté d’embarquer des candidats NPA avec liberté de vote...
      Donc des Limousin partout...
      Dont ne voulaient absolument pas certains appareils "à la gauche du PS".

      Retour sur le débat sur la participation aux éxécutifs...
      Les faits ont tranchés.

      Triste mais logique, le logo de Piquet "gauche unitaire" figure sur la profession de foi...

      Ceux qui ont été des révolutionnaires ont franchi le Rubicon...
      "On enregistre un homme à la mer et on passe à l’ordre du jour" Trotsky

      Paco NPA

    • @paco

      je te cite

      Elle est majoritaire et trés majoritaire dans les quartiers ouvriers, populaires et/ou paupérisés. Donc largement "à gauche" mais à mon sens pas "de gauche". Elle signifie, en grande partie, que les abstentionnistes considèrent que le Politique est de toute façon impuissant à faire face à l’économie capitaliste mondialisé. Et ce dans toutes les nuances qu’il peut y avoir entre les politiques social libérales (PS, UMP...)

      Ce n’est pas que "le politique" soit impuissant.

      Mais plutôt "le politique" ne veut pas (ne veut plus) d’une rupture d’avec le capitalisme : sinon, dans le passé, quelle démonstration ? Avec la gauche plurielle ?

      La dernière tentative programmatique remonte au "programme commun" (1979)... avec la trahison d’ampleur d’une "révolution de droite" peu de temps après le pouvoir obtenu (1983)

      Quand on entend MGB faire encore un appel à l’europe pendant les régionales....

      Faudrait démontrer que "le politique" a non seulement un discours, mais aussi une pratique.

      Entre droite et gôche, on ne distingue pas vraiment la différence, et certainement pas en Europe, depuis de très longues années

      On ne demande pas de "croire", mais d’avoir un discours et une pratique en rupture avec le capitalisme

      IL y a rupture totale entre la plupart des ouvriers et/ou défavorisés et la "gôche" : c’est un constant navrant, mais à qui la faute ?

    • Mais ça ne nous permet pas bien de comprendre un processus qui fait que la gauche fait l’inverse de sa raison d’être.

      et ce processus est à rechercher à mon sens beaucoup dans l’émergence de couches sociales bureaucratiques dont les interets paraissent à certaines périodes se conjuguer avec les interets de la classe populaire mais en sont de fait distincts ;

      Dans les périodes clés la difference d’objectifs entre nomenclaturas et classe populaire apparait beaucoup plus.

      Nous vivons une de ces périodes.

      Sur la question du programme, je crains que nous soyons toujours embringués dans une croyance en la puissance du verbe et le rasage gratis.

      Ce qui fait un processus révolutionnaire et un bon programme, ce n’est pas le nombre de nationalisations , mais bien qui les fait et si la classe populaire a ses outils de masse démocratiques qui permettent de faire ces avancées.

      Bref, sans démocratie ouvrière, pas de programme socialiste.
      Ou alors, c’est que d’autres s’arrogent la responsabilité de faire ces nationalisations , ce qui dans le tiers monde a fabriqué des régimes dictatoriaux ou dans les vieux pays riches a seulement permis de rationaliser la gestion capitaliste (rôle global des nationalisations de 1981) avant de renvoyer au privé les boites recapitalisées, modernisées et purgées de leurs "sur-effectifs" (sidérurgie, etc).

      Tant qu’au centre des programmes révolutionnaires on ne mettra pas la construction d’organisations de masse démocratiques et unitaires, pour la résistance, pour la contre-offensive et pour le pouvoir, tout beau programme contournant la question de ce qui fait les fondements de la lutte des classes, la capacité d’une classe à prendre le pouvoir, et donc ses outils nécessaires (comment les forger, etc), tout beau programme qui parle en "propriétaires" et s’avance sur des socialisations sans parler des outils, n’est qu’un programme bourgeois, rien d’autre.

      Le front de gauche n’avance pas d’un millimètre sur ces questions (intégration et enkistage dans l’appareil d’état), quand au NPA et à LO ils sont à cheval, chevauchant deux lignes potentielles sur ces questions.

      Il n’y a pas de programme valable qui ne mette en son centre l’activité de la classe populaire, donc de la construction de ses organisations.

      Et là nous avons un gros problème d’affirmation et de clarté.