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Papy Dassault très sérieusement menacé par le PC à Corbeil !

Publie le samedi 26 janvier 2008 par Open-Publishing
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QUELLE GAUCHE ?




Des marchés publics à Corbeil

A 82 ans, le maire de Corbeil veut accomplir un troisième mandat. Son âge est un handicap, mais la gauche lui offre ses divisions sur un plateau. L’argent et la proximité avec Sarkozy facilitent bien des choses.

« CORBEIL-Essonnes a changé et ça se voit. » Le slogan de campagne du sénateur-maire UMP Serge Dassault, personne ne le conteste. Pas même ses adversaires.

Après des décennies de communisme, les deux mandats du puissant avionneur et patron de presse ont fait bouger l’ancienne capitale industrielle de l’Essonne. Mais ce changement assurera-t-il à Dassault une réélection dans un fauteuil ? « C’est plus compliqué qu’en 2001 », concède l’élu de 82 ans, soutenu par le MoDem et qui a joué l’« ouverture », façon Sarkozy, en récupérant un ex-radical de gauche.

Sa chance ? La division de la gauche. Il y a d’un côté la liste communiste de Bruno Piriou, 46 ans, adversaire de longue date du milliardaire. « Je ne me suis jamais senti aussi près de gagner ces élections », prévient le vice-président du conseil général. De l’autre, la liste du socialiste Carlos Da Silva, 33 ans, suppléant du médiatique député d’Evry, Manuel Valls. « Je porte la seule nouveauté de cette campagne et suis le seul à pouvoir rassembler au-delà de la gauche », argue-t-il. Loin derrière, le non-inscrit de droite Serge Dantu, ex-adjoint éconduit de l’équipe Dassault, compte les points, espérant monnayer ses voix entre les deux tours.

« Qui mieux que lui peut tout nous obtenir ? »

Dans la population, les avis sont loin d’être tranchés. « Je regarde, j’écoute les arguments de tout le monde », avoue Pierre, 52 ans. Les adversaires de Dassault appuient là où ça fait mal : son budget 2006 avait été retoqué par la chambre régionale des comptes. « Tout cela est derrière nous, tranche le maire. Même si je n’ai pas tout fait, soit les habitants me font confiance pour achever ce que j’ai commencé, soit la ville revient à gauche et c’est foutu. » Dans le centre-ville, l’urbanisation divise. Les associations environnementales ont bataillé contre de nombreux projets immobiliers. Avec ces constructions, de nouveaux ménages sont arrivés à Corbeil. Ils pourraient être la clé du scrutin.

L’ère Dassault, c’est aussi le futur hôpital géant gagné au forceps aux dépens d’Evry et qui fera de Corbeil une référence en matière de santé publique. Le nom, la puissance de l’industriel séduisent. « Qui mieux que lui peut tout nous obtenir ? », souligne cet animateur de Montconseil. Face au grand patron, Bruno Piriou est handicapé par son étiquette communiste. Quant au socialiste Carlos Da Silva , il est considéré par ses détracteurs comme l’homme d’Evry qui voudrait « annexer » Corbeil. « La ville est repliée sur elle-même. Elle doit s’ouvrir à Evry et aux autres », corrige l’intéressé.


FILM D’INTERVIEW DES CORBEIL-ESSONNOIS-ES (Partie 1)




FILM D’INTERVIEW DES CORBEIL-ESSONNOIS-ES (Partie 2)

A chaque réunion publique, Dassault le rappelle : lui seul était capable d’obtenir un projet de rénovation urbaine pour les trois cités. « C’est bien de démolir des tours. Mais rien ne change vraiment, déplore Fatoumata, 34 ans. On reste dans un quartier difficile. » La sécurité demeure l’une des principales attentes. En septembre 2006, les Tarterêts avaient fait la une des médias après le lynchage de deux CRS. Mais si Sarkozy est rejeté dans les quartiers, Dassault semble garder la cote. « Il est généreux. Il donne de son argent », applaudit un jeune des Tarterêts. Mais cette générosité - « du clientélisme », selon le PC - suscite des remous. « On a toujours tendance à fantasmer autour de sa fortune », relativise son entourage.

Retrouvez la campagne sur Internet Ici

http://www.lavillensemble.net/index.php