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Plus d’un million de manifestants dans la rue

Publie le samedi 18 mars 2006 par Open-Publishing
50 commentaires

Syndicats de salariés, étudiants et lycéens ont lancé un nouveau coup de semonce au gouvernement au terme d’une semaine de mobilisation contre le contrat première embauche (CPE), avec une mobilisation supérieure aux précédents défilés unitaires des 7 février et 7 mars contre ce nouveau contrat de travail destiné aux jeunes de moins de 26 ans.assorti d’une période d’essai de deux ans durant laquelle l’employeur peut licencier le salarié sans justifier du motif.

Les manifestations ont rassemblé au total 1,5 million de personnes, dont 350.000 à Paris, ont annoncé en début de soirée les organisateurs syndicaux. Pour sa part, la police n’avait toujours pas fourni ses propres estimations en début de soirée, ni pour Paris ni au plan national. La préfecture de police de Paris a elle fourni le chiffre de 80.000 manifestants dans la capitale.

Les leaders syndicaux ont brandi l’ultimatum d’une journée de grève interprofessionnelle la semaine prochaine si le Premier ministre restait sourd à cette nouvelle démonstration de force.

Le porte-parole du gouvernement a affirmé après la journée de mobilisation contre le CPE que "la main est tendue, la porte est ouverte" pour un dialogue avec les partenaires sociaux sur la "manière d’améliorer" le contrat, mais sans toutefois le retirer.

Par ailleurs, des incidents ont notamment marqué la fin des défilés à Paris, Rennes, Marseille et Lille. Cinquante-neuf personnes ont été interpellées tout au long de la journée, en marge de la manifestation organisée à Paris, selon un bilan établi dans la soirée par la préfecture de police de Paris.

D’autres incidents ont éclaté vers 22h30 devant la place de la Sorbonne à Paris entre plusieurs centaines de manifestants et les forces de l’ordre. Ces dernières ont procédé à plusieurs dizaines d’interpellations musclées.

http://www.tou-o.com/informations-1-9461.html

Messages

  • Les casseurs décrédibilise le mouvement mais ce n’est pas pour autant qu’il faut arréte de manisfesté c’est un droit sacré et quand nos droits sociaux sont bafoué ça en devient même un devoir... La majorité des français sont contre le CPE,moi je manifeste depuis le début a dijon et il n’y a pa eu de gros débordement si on arrête tout a cause des casseurs c’est nôtre avenir qui est foutu. Moi ma fac est bloqué dpuis 15 jour et lundi je revoterais pour le blocage. Non pas que ça m’amuz de ne pas aller en cours , bien au contraire sans études pas d’avenir, mais avec le CPE pas d’avenir non plus ,alors a choisir g prefère me privé de deux semaines de cours et encore plus pour faire des actions coup de poing mais sans violence plutot qu’ etre sur les bancs de la fac a attendre patiemment et sans réagir que mon avenir se précarise .

    ALORS QU UN SEUL MOT D ORDRE : OUI AU MANIF AUSSI NOMBREUSES QU ELLES PUISSE ETRE , OUI ON REVENDICATIONS ET AUX ACTIONS COUP DE POING MS NON A LA REBELLION INUTILE ET AU CASSAGE PAR PUR PLAISIR

    Hib

    • Et les emplois jeunes créés pour 5 ans par martine Aubry payés entre 400€ et le SMIC... C’était pas du précaire ? pourquoi personne a rien dit à l’époque ? C’est bien sur encore une fois politique.

    • Les emplois-jeunes étaient des CDD de 5 ans payés AU MINIMUM au SMIC. La grande différence avec le CPE, c’est qu’ils ne concernaient que les emplois "non marchands" (services publics et associations).

    • D’abord, c’est pas vrai que personne n’a rien dit : beaucoup d’associations et de décideurs du service public étaient opposés a ces créations d’emploi spécifiques, qualifiés d’emplois au rabais.
      Ils ont -pas toujours- fini par accepter d’embaucher parce que les jeunes étaient demandeurs.
      A ma connaissance, le bilan est mitigé : un certain nombres de contrats bidons, avec exploitation du jeune et formation inexistante, mais ces emplois ont aussi servi de tremplin à pas mal de jeunes.
      Un bilan existe-t-il ?
      MC

    • la rebellion n’est jamais inutile, quand aux "casseurs" que cela plaise ou non ils expriment avec leurs moyens peut-être discutable et encore, un ras le bol généralisé. Il est toujours plus facile de se focaliser et de dénoncer la violence illégitime que de combattre la violence légitime.
      Tous ensemble il faut tenir.

    • Et alors, ce n’est pas parce que c’est politique que c’est sale ! Le PS a fait la démonstration qu’il ne suffit pas de lui faire confiance et de voter pour ses politiques socio-libérales et ses privatisations. raison de plus de mettre au pouvoir une Gauche démocratique et populaire, à mille lieux de l’ Oligarchie d’opposition d’alternance représentée par Aubry et autres "ÉLEPHANTS"du PS, sous contrôle et avec "obligation de résultats. A bas le CPE et tous les libéralismes, à bas le Capitalisme. Et hop Galouzeau encore plus haut qu’Juppé . JdesP

    • Proposons une alternative réaliste au CPE !

      Le constat est le même quelque soit le point de vue politique :

      Le chômage des jeunes est très important car il touche 23% d’entres eux contre 9,6% du reste de la population active. Par ailleurs, la situation des jeunes qui travaillent est très précaire car ils mettent environ 10 ans à trouver un poste à durée indéterminée après des années de galère.
      Le manque d’expérience des jeunes, en terme de pratiques professionnelles est l’un des facteurs conduisant à ce chiffre.

      Le Contrat Première Embauche n’est pas la solution car il précarise la situation du jeune pendant une période de deux ans dans le meilleur des cas. Les garanties proposées par le gouvernement sont bien insuffisantes et dans la plupart des cas irréalisables dans les faits.

      Il faut répondre à un besoin de sécurité que les jeunes sont en droit d’attendre dans une démarche constructive avec les entreprises.

      Le Contrat Contre la Précarité (CCP) est une réponse forte et volontariste :

      Il s’agit d’un contrat à durée indéterminée pour les jeunes dont la période initiale est un CDD de 6 mois à 2 ans qui fonctionne selon le même principe qu’un CDD normal. L’employeur est exonéré de charges pendant cette période et le jeune est garanti d’une durée minimale à son emploi. Cette période est intéressante tant pour le jeune que pour l’employeur car elle permet de mettre en place un véritable projet et une mission d’importance pour le jeune qui obtient ainsi une expérience positive.

      A l’issu de la période initiale du CDD, le contrat devient un CDI. Il n’est pas possible de recommencer un CDD pour une nouvelle période. Si le contrat devient un CDI, l’employeur conserve le bénéfice des charges qu’il n’a pas payé. Dans le cas contraire, il devra régler la totalité des charges dont il était exempté puisqu’il n’a pas joué le jeu jusqu’au bout et devra régler la prime de précarité à son employé. Il ne pourra pas prendre un employé au même poste pendant 6 mois au minimum.

      De ce fait, l’employeur qui joue le jeu est récompensé car pendant une période initiale, il offre au jeune une véritable expérience dont le manque d’expérience est comblé par une exonération de charge. Dans le cas contraire, il devra s’acquitter des charges mais l’employé reste gagnant d’une expérience monnayable par la suite.

      Ce contrat est une véritable alternative car il permet à chacune des parties de savoir sur quoi elles s’engagent contrairement au CPE. Qu’en pensez vous ?

    • ...et que tu pouvais pas te faire virer n’importe quand.

      Il faut rappeler pour certains qui manipulent les mots sans en connaître le sens que la précarité est une notion temporelle. Une situation précaire, c’est ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain en termes de besoins vitaux : vais-je pouvoir manger, me loger, m’occuper des miens...

      Les emplois jeunes c pas une solution universelle, mais elle était adaptée à certains, alors que le CPE, c adapté aux esclaves uniquement.

      sc_marcos94

    • Il est en effet notable que une bonne partie de ceux qui chantent <> se retrouve dans ceux qui crient : <>

      C’est quoi cette schizophrénie de bobo révolutionnaire en carton. Si on chante que ca va péter, il faut au moins être solidaires de ceux qui ont les couilles de le mettre en application, parceque cela, la précarité ils ont pas attendu le CPE pour la connaitre. Dans mon quartier du 94, je descendais de la bouffe en cachette à des potes qui n’avaient rien à manger chez eux, et quand je n’étais pas là, ils devaient voler pour calmer leur faim.

      Certains disent que c’est faire le jeu du gouvernement que de tomber dans la violence. Mais alors pourquoi ce gouvernement et ces médias toutous ne cessent de marquer la différence entre "étudiants" et "casseurs"(parmis lesquels se trouvent des étudiants).

      Je croie plutôt qu’ils ont peur d’un mouvement insurrectionnel de masse. Ceux qui sont sur les manifs peuvent voir que contrairement au mouvement lycéen de 2005, les énervés s’attaquent directement aux flics, et pas aux autres manifestants, et c’est d’ailleurs ces manifestants qui en ne se dispersant pas tout de suite permettent aux autres de ne pas se faire charger trop violemment.

      sc_marcos94

    • entre les <> c’était
      "Retrait du CPE ou alors ca va péter"

      et "les casseurs discréditent le mouvement"

    • et si on virait les patrons et que se répartissait le travail de facon équitable, ca irait pas plus vite ?

      sc_marcos94

    • Une autre voie est possible que celle de la précarisation de l’emploi et la remise en cause du code du travail imposées par le CNE CPE.
      La démonstration à été faite par les députés communistes à l’assemblée nationale,avec leur proposition de loi discutée jeudi 16 mars dans le cadre de leur "niche" parlementaire(séance à l’initiative d’un groupe).
      Mais discutée est un bien grand mot.Les élus UMP et UDF ont décidés qu’il n’y avait pas lieu de débattre,et ont balayés la proposition sans même procéder à l’examen des articles.
      D’aprés la DARES et le commissariat général au plan,500000 emplois doivent se libérer chaque années d’ici 2015,du fait des départ en retraite.
      Cette proposition vise à instaurer des "plans de gestion prévisionnelle départs à la retraite contre embauche"négociés dans les entreprises en vue de favoriser l’emploi des jeunes par le biais de diverses mesures.
      Il s’agit d’inciter à la négociation annuelle dans les entreprises pour anticiper les départs et éxaminer les conditions de leur de leur remplacement.Les représentants du personnel auraient connaissance du nombre de salariés endroit de partir à la retraite et d’un plan de gestion de ces départs présenté par l’employeur,que celui çi aurait obligation de communiquer.
      Ce mécanisme permettrait aux entreprises d’assurer le renouvellement de la main d’oeuvre par la négociation et de progresser sur la voie d’un dispositif d’emploi et de formation tout au long de la vie.Pour éviter que les entreprises ne s’y soustraient il serait assorti de sanctions financiéres,sous la forme d’une d’une contribution additionnelle à l’impot sur les sociétés fixées à 10%de son montant.Parrallèlement,le texte reprends les dispositions de la proposition d’Alain Bocquet,président du groupe,freinant le recours abusif aux stages et à la "requalification en contrat de travail"des stages sans fondements pédagogiques.
      Le 8 mars dernier,Jean Louis Borloo lui-même,avait été forcé de reconnaitre que cette proposition était "la bonne voie",a regarder "attentivement".Aujourd’hui le gouvernement dément catégoriquement ces déclarations.
      Ne pouvant réfuter le "retournement démographique",Larcher"ministre délégué à l’emploi",a rejeté le texte en estimant que "ce n’est pas à coups de sanctions que nous enrichirorns le dialogue social"
      A coup de CPE-CNE peut être ?
      Jean Claude des Landes

    • Tu as en partie raison, mais... Là où les OS ne se sont pas mobilisés, les EJ n’ont mené à rien d’autre que la porte comme à l’éducation nationale par exemple... Alors les emplois jeunes plus adaptés que le CPE ? C’est un peu l’hopital qui se moque de la charité.

    • bien vu ! Encore faut-il que le patronat accepte ce style de convention qui va à l’encontre de tous ses propores intérêts. Cependant oui c’est une idée et certains futurs employeurs honnêtes n’y verraient sans doute rien à redire !!
      C.

    • .../...L’employeur est exonéré de charges pendant cette période.../...

      Les "charges" sont un salaire indirect. Tailler dedans est très à la mode (à force de le répéter partout on oublie ce qu’elles sont), on pourra dire après que la Sécurité Sociale et les retraites sont déficitaires.

      C’est une autre façon de rendre moins cher le salaire d’une catégorie de population. Mais est-ce que ça créera des emplois ? Non bien sûr , ou du moins on en créra pour un coût exorbitant. Toutes les voies empruntées en ce sens ont contribué à des cadeaux aux employeurs, sans que ça crée plus d’emplois.

      Les travailleurs français sont déjà parmi les plus productifs du monde (2emes), preuve que ce n’est pas le coût du travail qui empêche d’embaucher.

      Il n’y a donc rien à chercher là.

      La voie à chercher est inverse, et va vers un meilleur partage des richesses et plus de protection des salariés...
      Accessoirement ça permettra d’éviter de faire en sorte que les bourges aient tellement de fric à foutre en l’air qu’ils le brûlent dans des bulles boursières (preuves que l’impot et les hausses de salaire ont été insuffisantes).
      Si les gens n’ont pas compris ce que sous-entend une bulle financière...

      On ne contourne pas le fait qu’il faille faire reculer ceux qui sont derrière les marionettes gouvernementales.

      Copas

    • t’avais qd même 5 ans pour faire tes études ou trouver un autre taf, mais je suis d’accord que c pas une solution. tout comme le CDI n’en est pas une. Nous devons nous concentrer sur une organisation qui nous donne à tous le contrôle de la production.

      sc_marcos94

    • CAMARADE 194*75 (PUISQUE TU NE SIGNES PAS) !

      Ne cherche pas d’alternative "crédible" au CPE... Elle exite déjà et c’est le CPE qui est une alternative inacceptable, et non crédible, au CDI.
      Te crèves pas pour inventer quelquechose. On n’en veut pas : c’est le CDI et le Code du Travail qu’on veut garder.
      Si le CPE passe, y a plus de Code du Travail, plus de Conseiller du Salarié, plus de Conseiller Prud’homme, etc.

      Alors, plus que jamais, au moment où on est sur le point de bascule, continuons le combat :
      Tous ensemble, tous !

      NOSE

    • Oui c’est vrai, ce n’était pas des emplois stables et il y a eu à l’épôque des protestations de plusieurs syndicats qui trouvaient inadmissible qu’un gouvernement de gauche ne crée pas des emplois de fonctionnaires dans le système éducatif qui en avait bien besoin. Néanmoins, la durée du contrat était de 5 ans et c’était un vrai contrat type CDD qui ne pouvait se terminer du jour au lendemain et qui permettait aux jeunes de candidater sur des emplois de la fonction publique ou sur d’autres emplois pendant cette longue période. La précarité scandaleuse du CPE n’est quand même pas comparable !!!

    • Oui Marco 94 tu as raison. Ils ont peur d’un mouvement insurrectionnel qui leur pend au nez.
      nous sommes en guerre larvée depuis des années. Cette guerre c’est la lutte des classes à laquelle, bêtement à une période j’ai cru qu’elle était terminée loin derrière nous. Le grand patronnat, les détenteurs du CAC 40 ne s’y sont pas trompés, ils n’ont pas oublié eux et la font sans aucun état d’âme !
      C.

  • A Paris, une centaine de jeunes masqués ont jeté des bouteilles sur les forces de l’ordre lors de la dispersion de la manifestation, rue de Bouvines, près de la place de la Nation.

    c’etait pas encore la dispersion, loin de là...

    la queue de manif n’est arrivé que plus d’une heure après les premiers heurts...

    TM

    • Lors d’une manif contre la casse de la sidérurgie par le père Chérèque (CFDT, devenu préfet) et ses amis du PS, à PARIS dans les années 80, le service d’ordre CGT avait arrêté une vingtaine de flics ( avec leurs cartes bleu blanc rouge et leurs armes) qui cassaient et entraînaient quelques excités et indics. Vigilance !

  • Les manifestations d’hier sont un grand succès pour le mouvement ant-CPE. Maintenant, à mon humble avis, tout dépendra de demain (c’est d’ailleurs une opinion que j’ai déjà lu hier de la part de ceratins militants étudiants) : Si, dès lundi, la grève, les AG et les blocages sont massifs dans les facs, que la "pression" ne retombe pas... alors je vois bien le gouvernement "suspendre" le CPE, puisque "les voies du dialogue sont (impénétrables mais) ouvertes". j’ai souvenir qu’en 1986, c’est le lundi 7 décembre en milieu de journée, que Chirac annonça le retrait du projet Devaquet : le jeudi 4 décembre, manifs monstres, le vendredi 5 mort de Malik Oussékine, Samdei 6 grosses manifs et affrontements violents le soir au quartier latin (les "casseurs"), et le lundi matin des AG monstres dans les facs, une ambiance ultra-remontée des étudiants.... C’est les remontées des RG le lundi matin qui firent prendre à Chirac la décision disent les chroniqueurs. Bien sûr "comparaison n’est pas raison", mais tout de même, c’est la grève étudiante qui structure et dynamise aujourd’hui la mobilisation des salariés et des syndicats. Si celle-là venait à faiblir, il n’est probable que le puissant mouvement irait en s’effilochant. Et alors, la position de "fermeté" serait la meilleure position pour le Gvt (au moins satisfaire la base dure de son opinion publique). C’est pourquoi il faut mettre "le paquet demain", quitte à faire des concessions verbales aux modérés : tenir un discours pragmatique : c’est la dernière ligne droite, et dans moins d’une semaine on reprend les cours victorieux ! Je sais que cette perspective n’enchante pas du tout les partisans d’un "printemps révolutionnaire", qui voudraient que les choses continuent...mais ce n’est pas sur la base d’une défaite en rase campagne que l’on prépare les esprits à une contestation plus radicale du libéralisme. De plus la victoire acquise par le mouvement étudiant, rien n’empêche le glissement de la conflictualité sur d’autres terrains connexes, et tout autant important du point de vue des intérêts des "prolétaires" : la loi contre les immigrés, véritable infâmie, en cours de préparation, le problème des banlieues toujours intactes, le CNE qui ne sera sans doute pas, quoiqu’il advienne, retiré, la guerre contre l’Iran qui se prépare et la continuation des massacres en Irak etc. etc.... On peut souhaiter un scénario de "mai rampant" à l’Italienne (1968-1969), plutôt qu’une explosion type 68 français. D’autant qu’un scenario "lent" permettrait sans doute de travailler plus en avant les "représentations communes" et les attitudes, aujourd’hui si pétries d’égoïsme, de cynisme en même temps melangées à une jobardise et une ignorance de l’opinion publique rarement atteintes dans le passé (peut-être seulement au moment de la guerre de 14-18, ou dans les années 50 et les guerres de décolonisation). D’autant aussi que les divisions (à l’intérieur même des partis) et la nullité de la classe politique française (j’inclue bien sûr le PS dedans, et pour la division, et pour la nullité, et pour l’inféodation de certains secteurs au "parti américain"), travaillé par des courants ouvertement pro-américains cherchant tout simplement à affaiblir politiquement l’Etat français, tout cela ressemble plus à la situation italienne de 1969, qu’à l’autorité qu’avait le régime de De Gaulle (qui sût finalement parfaitement "digéré" le choc de mai-juin 1968, en lâchant énormément de "lest" social et sociétal (bienheureuses années 70 en France !)
    Il est heureux (et c’est finalement une surprise) qu’il y ait des milliers de jeunes aujourd’hui très inspirés d’une sorte d’anarchisme radical, qui veulent en découdre tout de suite. Mais ils devront apprendre (au risque sinon d’être assez rapidement déçus, et de céder ensuite soit à l’aigreur (et ce qui va avec, la défonce, les dérives marginales qui conduisent les meilleurs à la prison ou à l’HP), soit au "recentrage" le plus cynique (pour ceux qui en auront les moyens sociaux)) la "patience du travail du négatif" (comme disait l’autre). Il faut convaincre, devenir petit à petit "hégémonique" culturellement, être certes "aux avants-postes", aux "avants-gardes", mais "ne pas se "couper des masses", sinon on va à l’abbatoir ("Il serait catastrophique d’entretenir des illusios sur la longueur du chemin idéologique que le prolétariat doit parcourir. Il serait cependant tout aussi catastrophique de ne pas voir les forces qui agissent dans le sens d’un dépassement idéologique du capitalisme chez le prolétariat" écrivait en mars 1920 Georg Lukacs. On en est toujours là !).
    Camarades étudiants, soyez pragmatiques donc ! ne vous coupez pas des modérés et modérantistes. Gagnez rapidement cette bataille, et l’on pourra sans doute passer à des mouvements sur des théâtres d’opération plus vastes et plus profonds !

  • Par honnêteté et pour rétablir la vérité :

    Les "incidents" à Marseille que la télé à volontairement diabolisé, ne sont qu’un ravalement sympathique de la façade des bureaux du MEDEF par quelques ampoules de peintures multicolores.

    Il est certain que les fachos Sarkozystes auraient préféré que le ravalement soit fait à l’intérieur, et que tout soit saccagé. Cela n’a pas été le cas, et les manifestants ont une fois de plus démontré leur grande responsablité.

    J’espère que les deux fameux flics qui ont été sagement écartés (en voulant s’interposer à cette "émeute") et qui soit disant ont été blessé (FR3 régionale et nationale)( ce qui est faux) et que je suppose prendront quelques CONGÉS "de maladie", seront contrôlés par la sécu pour voir s’il restent chez eux pour s’en remettre.

    Quelle bande de rigolos ces journaleux !

    Esteban

    • CHER ESTEBAN !

      J’aime ton courroux (coucou, comme disait Desproges) contre "des journalistes de robe courte" comme disait le vieil Hugo dans "Les Châtiments".
      Admire la tournure de l’invective que certains d’entre eux méritaient déjà :

      "Pour attirer les sots qui donnent tête-bêche
      Dans tous les vils panneaux du mensonge immortel,
      Vous avez adosséle tréteau de Bobêche
      Aux saintes pierres de l’autel,

      Vous vous croyez le droit, trempant dans l’eau bénite
      Cette griffe qui sort de votre abject pourpoint,
      De dire : je suis saint, ange, vierge et jésuite,
      J’insulte les passants et je ne me bats point !

      O pieds plats ! votre plume au fond de vos masures
      Griffonne, va, vient, boit l’encre, rend du fiel,
      Bave, égratigne et crache, et ses éclaboussures
      Font des taches jusques au ciel !

      Votre immonde journal est une charretée
      De masques déguisés en prédicants camus,
      Qui passent en prêchant la cohue ameutée
      Et qui parlent argot entre deux oremus..."

      Tu vois bien que la plume des journalistes choisit aussi son camps depuis le début de la lutte des classes et qu’ils ne sont pas - même quand honnêtement ils le croient - au dessus de "la mêlée...

      Bon courage et bravo aux marseillais et à la marseillaise !

      tous ensemble et fraternité,
      el pueblo unido jamas sera vencido !

      NOSE

  • quand on parle des "casseurs" on oubli de penser à qui ils profitent et d’où viennent les provocations. J’étais à Lille hier et j’ai pu y constater que les crs n’ont cessé d’y repousser les manifestants de fin de manif qui ne faisaient que de crier des slogans sans aucune casse. Puis ils ont repoussé les manifestants ds les rues commercantes et les ont fini à la matraqu et à la bombe lacrymo en les encerclant...aucun journaliste n’était présent et il n’y a eu aucune casse à part les matraqs des crs abimées par ces salauds de casseurs qui ont foncé tête baissé dessous.

    NOUS VIVONS DS UN ETAT FASCISANT Où LE SIMPLE FAIT D’ÊTRE JEUNE ET/OU DE VOULOIR EXPRIMER SA COLÈRE DS LA RUE AMÈNE À UNE REPRESSION VIOLENTE DE LAUTORITÉ SOUS L’OEUIL BIEN VEILLAN DES MÉDIAS QUI NOUS MANIPULENT.

    un étudiant témoin de violences policières

    • En braquant les caméras sur les casseurs, les "journalistes" nous manipulent une fois de plus.

      J’étais hier soir vers 19h, place de la Nation avec des enfants de 4 ans.
      ça brulait vers le St Maclou mais nous avons quand même traversé la place sans problème.
      Comme cela a déjà été écrit plus haut, les manifestants continuaient à arriver. Ce n’était que le début du cortège CGT.
      les violences se sont passées en marge de la manif. Elles ne sont pas passées à l’arrivée de la manif. Nuance...

      Francesca

    • Pourquoi utiliser le terme de casseurs ? Reprenant ainsi les expressions de journalistes qui ont parfois du mal à admettre que des manifestants puissent être violents ? Ainsi, il y aurait les bons et les mauvais manifestants comme il y a les bons et mauvais français... Et si demain, c’était nous qui étions traités ainsi tout simplement nous aurions décidé qu’il faut répondre à la violence sociale par la violence ? Ou tout simplement par ce que lorsque le rapport de force l’impose nos dirigeants n’hésitent pas à nous evoyer leur flics et leurs amées ? Les heurts en fin de manif font partie intégrante du mouvement social, il ne sert à rien de vouloir les isoler même s’il est encore très prématuré d’utiliser ce type d’arme contre le pouvoir.

    • N’oublions pas qu’au delà du CPE, c’est la totalité de code du trvail qui est en danger ! Les CPE et CNE n’en sont que les prémices. Une fois bien installés rien n’empêchera d’étendre la précarité à la plus grande majorité voire tous les travailleurs.

      En effet il ne faut pas baisser sa garde et continuer à nous battre (foi de mère d’étudiants, donc de jeunes). Les syndicats qui, enfin se bougent ont lancé un ultimatum au gouvernement pour le retrait pur et simple du CPE sans quoi ils organisent la grève générale. D’aucuns songent déjà à une grève générale renouvelable. Sans vouloir penser à un mouvement du type de 68 (les circonstances sont totalement différentes) il faut penser à tous les acquis qui se barrent en sucettes depuis plus de vingt ans. Honte sur nous les parents qui avons baissé la tête jusque là. Il est temps de la relever.
      Le combat de ne fait que commencer !!!

    • et je répète, la précarité globale du CPE, c’est même pas le dixième de ce qu’on vécu certains jeunes de parents privés d’emploi, mal-logés, sous-nourris

      alors quand les étudiants, crient "ca va péter", y en a qui sont déjà au stade supérieur : au pétage

      sc_marcos94

    • Bonsoir à tous

      avis tout à fait partagé, il ne faut pas oublier que lea déconstruction du code du travail, fait partie d’une attaque globale liée à la mondialisation néo-libérale. La flexibilité est préconisée par la commission de Bruxelles, bien sûr, mais aussi par l’OCDE. On m’a montré dernièrement un article du journal économique la tribune, l’OCDE regrettait le manque de flexibilité du CPE.
      2 Ans c’est trop peu selon leurs analystes !!!!
      Le problème pour l’économie libérale est toujours de réduire les coûts salariaux.
      Donc, nous n’avons pas encore gagné, il va falloir se serrer les coudes, et aidons nous les uns les autres.

      Courage et amitiés à tous.

      André

    • Il est bon de purger notre vocabulaire des môts du puvoir. Il n’y a de casseurs (peu de casseuses encroe) que dans les hautes sphères des Etats et des entreprises.

    • Aucun doute sur la manipulation des "journalistes".

      Ils ne nous montreront pas ce genre d’image !

      Durdo REIL

    • De toute façon il est tellement plus simple d’utiliser le mot "casseurs" que celui de jeunes en colère.
      En 68 les étudiants défonçaient les rues de Paris et utilisaient les pavés. Ils en est surement aujourd’hui parmis eux qui déplorent et râlent après les "casseurs" d’aujourd’hui. Je suis d’accord sur le fait que cela fait partie, hélas, intégrante des manifestations. De toute faàon on ne fait jamais d’omelettes sans casser les oeufs. je ne suis pas adepte de la violence loin de là, mais la violence nous est faite à coup de plans prétendus sociaux et de précarité !!

  • Vidéo qu’on ne voit pas sur nos french screens ...

     mms://wmscnn.stream.aol.com/cnn/wor...

  • CRS ? Compagnies Républicaines Sarkosiennes.....
    A chaque époque son CRS !

    • J’ai vu à la télé , sur FRANCE3 , des casseurs, véritables caricatures de "jeunes de banlieue" dont l’un présentait son bonnet de marque comme les skieurs nous montrent leurs marques de ski dans les interviews . L’un était "pour le retrait du cpe", l’autre voulait "casser du CRS". Putain ( dans le sens propre) de télé "publique", comme c’était mal fait ! Je ne leur donnerais pas le CÉSAR de la meilleure mise en scène, ni celui des meilleurs interprètes.. Rien à voir avec les magnifiques images de lacrymos et des charges bleues dans la nuit, samedi place de la NATION. Plus sérieux, à PAU, c’était au moins 15 000.
      Bon maintenant, après tant de déboires dans les luttes, on va voir quels sont le niveaux de prise de conscience, la détermination populaire dans cet affrontement qui risque de nous coûter cher si on se plante. Premier instrument de mesure syndical, la CFDT qui risque de nous claquer dans les mains : nous passerons-nous d’elle ? Si oui, Chérèque et les siens sont morts, FO prend sa revanche sur la CFDT, la mobilisation continue . Si non, l’unité de façade n’était qu’un cache misère qui augure mal de la suite. Mais , la jeunesse est imprévisible, partis de gauche et syndicats sont derrière elle et j’aime cela ; malgré les lâchetés, malgré les trahisons, une immense lame de fond balaie notre pays un peu comme le 29 mai, où nous nous sommes contentés des urnes sans effet notable La grève générale devient possible... JdesP

  • Cette année à Eurosatory en juin, le "homeland security" est à l’affiche. Un avant gout de ce qui nous attend dans les prochaines manifs.
    http://www.salon-eurosatory.fr/FR/Default.asp

    • Peut-être 1 ou 2 million de Français dans les rues mais pensez qu’il y a aussi 60 millions de Français dans leurs canapés ou en promenade.
      Croyez moi, le gouvernement le sait très bien.

    • Ce raisonnement, si c’en est un, ne tient pas !

      Vous ne déduisez quand même pas que les 60 M de personnes restées dans leurs canapés sont pour le CPE ?
      Je ne vais pas vous redire qu’il faudrait déjà commencer par décompter ceux qui ne sont pas en âge ou en capacité, etc.., de manifester et de tenir compte de ceux qui manifestent "par procuration". Vous le savez bien même si vous feignez le contraire.

      Le gouvernement est le premier à savoir que la grande majorité des Français est contre son "contrat" conduisant tout droit à la soumission totale à TOUS les désirs des patrons.
      TOUS LES DESIRS ! C’est vraiment un scandale.

      Le vrai problème est que depuis 2002, le roi Chirac et sa cour, sa bande de ploutocrates, n’ont fait qu’ignorer la volonté des Français.
      Il n’est plus nécessaire d’énumérer toutes les occasions qu’ils n’ont pas manquées de passer outre les aspirations du peuple français.

      Comment qualifie-t-on cette façon de gouverner ?

    • TUTAFAIT !!!!

      "1 ou 2 millions"...une paille. Dis-donc, ils n’ont pas de famille tous ces français-là ? Moi, vois-tu je suis allé manifesté mais pas ma mère, mes soeurs, mon frère, mon chat, etc. mes oncles et tantes...Mais je t’assure que quand moi je reste à la maison on se relaie. Et on est tous contre ce CPE de merde, ce CNE de chiure de mouche, ce gouvernement d’aristocrates grabataires.

      Ca fait quand même un peu plus que deux millions, non ?????

      SamSab

    • Non ce raisonnement ne tient pas. Rappelons nous (comme le faisait si bien remarquer un prof à ma fille un peu déçue par le manque de mobilisation dans son école : au début de la Révolution ils étaient 4 !!).
      1 million dans la rue et des millions par procuration. Bien sûr il en faudrait dix fois plus mais le mouvement gagne de jour en jour. gardons l’espoir.
      Les CNE et CPE sont la porte ouverte à l’institutionalisation de la précarisation généralisée. Alors battons nous tous ensemble pour empêcher cette ignominie !! Battons pour aller au delà. Le vent de lé révolte souffle, transformons le en vent de révolution.
      Hasta la vitoria siempre !!!
      C.