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Plus de 150 militants CGT venus soutenir le secrétaire de Ugo convoqué au tribunal après une plainte d’André Flajolet

Publie le mardi 8 mars 2011 par Open-Publishing
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Vent debout et drapeaux en évidence, des représentants des cinq Unions locales CGT de l’arrondissement de Béthune sont venus soutenir hier après-midi Guy ...

Debeer convoqué au tribunal pour avoir collé des affiches sur la façade de la mairie de Saint-Venant le 7 septembre, lors d’une manifestation contre la réforme des retraites. « Nous sommes tous des Guy Debeer », pouvait-on entendre hier. Quelque 150 Guy Debeer, qui ont pris le nom de l’ancien secrétaire du syndicat CGT de Ugo Thyssen Krupp à Isbergues. « Ça fait du bien. Ça aide », témoigne l’intéressé reçu par le délégué du procureur après une plainte d’André Flajolet, député-maire UMP de Saint-Venant pour dégradation du monument d’utilité.

« Je suis dégoûté, écoeuré, confiait-il avant l’audience. Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé. »Jamais, il n’a imaginé que cette affaire se terminerait devant le tribunal « pour avoir mis de la colle à papier peint et des affiches. À travers moi, il (André Flajolet) a voulu s’attaquer à notre syndicat assez impliqué dans le mouvement contre la réforme des retraites. »

Pendant que Guy Debeer est avec le délégué du procureur pour un rappel à la loi, les 150 militants CGT attendent devant le tribunal. « Les cinq unions locales et tous les secteurs sont représentés : public, privé, hospitaliers, EDF, retraités... commente Henri Tobo. À l’image du mouvement contre la réforme des retraites. » « Ce qu’a fait Guy Debeer, nombre de manifestants l’ont fait, souligne Patrick Vanderpotte. C’est un peu grossier, surtout quand on couple ça à la convocation il y a quinze jours de 5 élus CGT au commissariat. On touche à certaines personnes. Pourquoi celles-là ? Pourquoi eux et pas moi alors que j’étais présent ? On a tous conscience que c’est une attaque au droit syndical. Il y a des limites. »
« On ne va pas en rester là »

Une demi-heure plus tard, Guy Debeer ressort. « Les poursuites sont abandonnées à condition que je paie les frais de nettoyage », annonce-t-il. Soit 495 E par mandat cash. Soulagé ? « C’est toujours embêtant ces trucs-là. Je suis quand même assez amer. Je n’ai fait qu’exprimer ma colère et celle de centaines de travailleurs. » Cet épisode n’a pas ébranlé sa combativité. « Je me battrai toujours. Je suis à la CGT depuis 1993 et je ne le regrette pas parce qu’avant tout, la CGT, c’est la solidarité. » Guy Debeer va payer et ensuite, la CGT s’organisera. « On ne va pas en rester là, prévient un militant qui réitère l’appel du 1er mai à Saint-Venant. Les oeufs sont conseillés. » Guy Debeer remercie ses camarades pour leur soutien et rappelle qu’il a subi deux heures d’audition à la gendarmerie avec prise d’empreinte et photo. « Flajolet ne nous a pas ouvert ses portes mais a ouvert celles de la gendarmerie, de la police et des tribunaux. » Dans le même élan, le poing levé, ils entonnent tous L’Internationale.

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Bethune/actualite/Secteur_Bethune/2011/03/08/article_plus-de-150-militants-cgt-venus-soutenir.shtml

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