Pour Quebecor, de l’espoir... sur le papier

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20 Minutes | édition du 24.01.07

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Journée marathon aujourd’hui pour les syndicats et la direction de Quebecor à Lille-Hellemmes. Ils doivent fixer les dernières modalités du plan de reprise présenté hier aux salariés. Le projet, qui prévoit le maintien de 102 emplois sur 230, est jugé « plutôt sérieux » dans l’entreprise. « Les investissements envisagés dès cette année et le fait que l’on soit repris par un véritable imprimeur nous donnent confiance », remarque Jean Verschueren, secrétaire (CGT) du comité d’entreprise. Le repreneur, Dominique Donghi, est l’actuel directeur de l’usine Québécor de Mary-sur-Marne et l’ancien dirigeant du site d’Hellemmes. Il entend améliorer deux rotatives en les dotant d’un équipement de finition, soit un investissement de 1,5 million d’euros. Cela permettra à l’imprimerie de développer son activité sur des marchés à grande réactivité, comme les catalogues de grande distribution.

« Economiquement, cela paraît fiable, précisait hier Grégory Aubin, délégué CGT. Même si une incertitude demeure sur le chiffre d’affaire ». D’après nos informations, pour être viable, celui-ci devra se monter à quinze millions d’euros annuels, alors que les commandes actuelles atteignent dix millions sur avril et mai. Le plan de reprise prévoit d’ailleurs un accord de sous-traitance avec le groupe Quebecor pendant sept mois pour soutenir l’activité. « Et après ? Il nous faut des garanties », résume Jean Verschueren, qui réclame l’amélioration des primes extralégales (35 000 e proposés par salarié en partance, 7 500 e pour ceux qui resteraient). « Il est temps qu’on soit fixés, on est à bout », expliquait hier Bertrand, salarié de Quebecor depuis dix-neuf ans.

Olivier Aballain

©2006 20 minutes