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Pourquoi Israel ment pour toujours : "Le navire espion américain USS. Liberty 08 Juin 1967"

Publie le mardi 1er juin 2010 par Open-Publishing
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Le navire espion américain : USS. Liberty .
08 Juin 1967 .

Résumé de l’affaire :

L’USS Liberty est en 1967 un des nombreux bateaux-espions de la marine américaine.
Il est équipé d’un matériel de toute dernière technologie ,et possède de ce fait des antennes tout particulièrement caractéristiques .

En ce mois de juin 67, l’USS Liberty reçoit l’ordre de naviguer dans les eaux proches des pays les plus impliqués dans le conflit moyen-oriental,car une violente crise a éclaté entre Israël et les pays arabes et il est certain que l’on se dirige droit vers un conflit armé .

Les Américains, tant pour leur propre information que pour prévenir toute attaque surprise contre leur allié israélien accordent un intérêt tout particulier à la recherche du renseignement dans cette zone .

C’est dans le cadre de cette mission d’écoute que depuis quelques jours, l’USS Liberty épie toutes les communications radios de la région ,et pour ce faire, il reste prudemment dans les eaux internationales.

L’attaque surprise ne viendra pas des arabes mais bien de la part de l’état hébreu qui lance une offensive éclair le 5 juin 1967 à la fois contre l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. Le premier jour, l’aviation israélienne réussit à détruire une grande partie des forces aériennes arabes, s’assurant par-là, une maîtrise du ciel qui sera primordiale pour le restant de l’offensive.

A bord de l’USS Liberty, le début de la guerre ne change pas les mentalités ;on voit mal l’aviation arabe attaquer des bateaux américains navigant, qui plus est, dans les eaux internationales....

De plus, la présence à proximité des porte-avions de la VIème Flotte finissait de rassurer l’équipage du Liberty.

Par acquis de conscience, il fut néanmoins décidé de placer un énorme drapeau américain afin d’éviter toute méprise,car le Liberty était virtuellement désarmé et totalement incapable de se défendre.

Le 8 juin, alors que ce qui sera plus tard appelé la "Guerre des six jours" bat son plein, le Liberty se trouve en mer Méditerranée à proximité de la Péninsule du Sinaï, théâtre à ce moment d’intenses combats entre l’armée israélienne et égyptienne.

L’équipage remarque alors que des avions israéliens sont en train d’effectuer des repérages photographiques visant directement leur navire. Le commandant ne s’en inquiète guère, s’agissant d’avions israéliens, donc d’un pays allié des USA.

Ce n’est que quelques heures après que l’incroyable va se dérouler ;trois vagues successives d’appareils ,puis de navires israéliens vont attaquer le navire américain.

A l’issue de l’attaque, on dénombrera 34 morts parmi les marins américains, tandis que 171 d’entre eux auront été blessés.

Le navire américain flottant mais sâlement touché se retirera de la zone sous la protection de la marine soviétique !!!!

Curieusement, cette affaire sera assez vite occultée et la version rapportée au public américain est celle d’une malheureuse confusion avec un bateau de guerre égyptien, d’une attaque qui a duré 5 minutes au plus et d’une unique torpille tirée avant que, se rendant compte de la bavure, les forces armées israéliennes ne cessent l’attaque.

Le gouvernement israélien se confondant en excuses, l’affaire fut enterrée.

L’affaire refait surface .

Cette affaire est sortie de l’oubli grâce à un livre publié par un membre de l’équipage du Liberty, visiblement "non satisfait" de l’explication officielle. Ce livre (Assault on the Liberty by James M.Ennes) dénonce les mensonges et les oublis de la version officielle ainsi que l’apparente complicité du gouvernement américain pour étouffer le scandale de cette meurtrière attaque.

Les points soulevés dans l’ouvrage sont les suivants :

a) Il y a eu reconnaissance préalble et approfondie du navire par une première vague d’appareils israéliens des heures avant l’attaque proprement dite .

b) de part ses antennes très spéciales,il n’y avait aucune confusion possible entre ce navire espion bien particulier et tout autre navire espion qu’il soit russe ou américain .

c) il n’y avait aucune confusion possible concernant la nationalité du navire ; il y avait un énorme drapeau US accroché au navire ,et en outre son nom barrait toute la poupe .

d) la durée de l’attaque n’a pas été de quelques minutes ,mais de plus d’une heure (exactement 75 minutes),plus qu’il n’en faut pour que les pilotes israéliens puissent se rendre compte d’une méprise éventuelle .

e) ce jour là, la mer était calme et la visibilité excellente. Il était donc impossible que les Israéliens n’aient pas clairement identifié le Liberty comme un bateau ami.

f) a plusieurs reprises,tant sur le Liberty,qu’à terre à l’ambassade américaine de Beyrouth ,des messages entre les avions et leur base ont clairement fait état de la nationalité américaine du bateau,à la fois lors de la phase d’identification du bateau et lors de la phase d’attaque du bateau .

L’ancien ambassadeur américain à Beyrouth : Dwigh Porter a révélé cette interception des communications radio en 1991.

L’USS. Liberty

Le navire d’écoute électronique américain USS Liberty (AGTR-5) était un navire espion de 10400 tonnes et 137 m de long commandé par le capitaine William Loren McGonagle.

C’est un ancien cargo transformé en 1964 pour assurer sa nouvelle fonction,et qui arbore donc de nombreuses antennes spécialisées dont une imposante antenne elliptique ultra moderne de 16 pieds équipement que ne possédait alors aucun autre bateau au monde excepté son frère jumeau le Belmont.

Ce navire de guerre déjà très facilement identifiable ainsi, ne dispose en outre d’aucun armement visible (il n’y avait que quatre mitrailleuses de 12.7) ,tandis qu’à l’inverse des marques distinctives de l’U.S. Navy, comprenant une immatriculation flambant neuve de 10 pieds, et le nom Liberty barre son panneau arrière.

La dernière mission :

Le 24 mai 1967, il reçut l’ordre d’appareiller de sa base Norfolk, en Virginie, pour rallier le port espagnol de La Rota.

Il y parvint le premier juin et reparti le lendemain prendre sa position de veille en Méditerranée orientale, au sud de la Crète, à une distance assez importante des combats.

Du moins, c’est ce que réclamait la NSA, maîtresse du bateau qui faisait confiance à ses instruments ultraperfectionnés pour intercepter les communications des belligérants. L’Office of Naval Intelligence, désireux quant à lui de renforcer sa crédibilité battue en brèche depuis plusieurs décennies, souhaitait au contraire lui faire longer les côtes pour tenter de recueillir des informations sur les armements utilisés par les belligérants, et dont certains équipent les Nord-Vietnamiens engagés alors contre les troupes US.

Ces volontés contradictoires lui font régulièrement changer de route. "Le 7 juin, il reçoit l’ordre de se rendre, sans escorte, vers un point situé à l’est d’El-Arish, non loin de Gaza, puis de bifurquer plein ouest vers Alexandrie, afin de longer le Sinaï à une vingtaine de kilomètres du littoral. Il est sur zone le lendemain matin. Mais pendant qu’il mettait le cap vers Gaza, le Liberty a fait l’objet d’une tentative d’interception, de nuit, par une patrouille de Mirage III israéliens. Confronté à un important brouillage électromagnétique émanant du navire américain, les deux pilotes israéliens ne peuvent accomplir leur mission et rentrent à leur base."

Déroulement de l’attaque :

L’attaque aérienne :

Le ciel est clair, les conditions d’observation sont optimales .
Par deux fois les oreilles électroniques du navire ont intercepté les rapports des pilotes israéliens indiquant la nationalité du bâtiment.
Le drapeau règlementaire, la bannière étoilée, le fameux Stars and Stripes est clairement visible.

Alors que le navire est à une douzaine de milles au large d’El-Arish, les mirages III du 101 escadron mitraillent le pont.

ils sont très vite rejoints par deux Super Mystère.

les canons de 30mm neutralisent les mitrailleuses de proue au premier passage puis, la structure est attaquée à coup de roquettes et de bombes au napalm.

Dès le début de l’engagement, le capitaine essaye de contacter les assaillants, sans succès ; les antennes sont détruites, et 4 des 5 fréquences radio du bateau, y compris la fréquence de détresse internationale étaient brouillées. Seul un appel à l’aide pu être envoyé à la sixieme flotte qui croisait à 400 mille au large de la Crète. Malgré la violence de l’attaque, le navire continue d’avancer.

L’attaque navale :

A 14h30, c’est la marine qui prend le relai et trois vedettes lance-torpilles engagent immédiatement le combat larguant cinq de leurs six torpilles. La dernière d’entre elle touche le Liberty par tribord et l’immobilise.
Ensuite,pendant plus d’une demi-heure, les vedettes tournent autour de leur proie et l’arrosent de leur mitrailleuses.

L’attaque cesse aussi brutalement qu’elle a commencé,et l’un des bateau israélien prend contact avec le navire en détresse pour lui demander s’il avait besoin d’assistance. Un hélicoptère Super Frelon transportant des commandos israéliens aurait tenté d’apponter sur le liberty, sans succès.

Il semblerait que 9 mn après le début de l’assaut, un message a été reçu par le port-avion USS Saratoga qui aurait fait décoller une escadrille de chasseurs, mais ils furent contraints, sur ordre, à rebrousser chemin.

Le mémorandum de la CIA du 13 juin 1967 ne parle de décollage des avions qu’à 15h50, à la fin de l’attaque qui auraient été rappelés à 16h04 .

Un autre vol partit de l’USS America et fut lui aussi rappelé. Le premier rappel serait dû à l’incertitude sur l’identité des assaillants. Deux navires soviétiques navigant dans ces eaux, le commandement US ne voulait pas prendre le risque d’un conflit contre l’URSS. La seconde fois, les appareils auraient été rappelés après avoir reçu les explications des Israéliens.

"C’est l’officier de marine David E. Lewis qui raconte que c’est l’amiral Geis (chef de l’aviation embarquée de la VIème flotte) qui lui a dit en personne qu’il avait, à deux reprises, reçu l’ordre de rappel directement du secrétaire d’état à la défense de l’époque Mc Namara. Lorsque l’amiral Geis demanda une troisième fois confirmation, suite aux appels de détresse répétés du Liberty, il s’entendit confirmer qu’il s’agissait de l’ordre direct du président Lyndon Johnson".

Deux hélicoptères étaient présent à la fin de l’attaque et les isréliens offrirent leur assistance qui fut refusée en raison de la nature des opérations menées par le navire. Ce fut donc sous la protection des destroyers soviétiques que le bateau fit route au nord vers la sixième flotte et trouva des secours au bout de seize heures. Les "anges gardiens" se sont bien gardé d’approcher du navire en difficulté mais avait convenu par radio de venir secourir les marins si le vaisseau coulait. Les pertes humaines se sont élevées à 34 morts et 171 blessés. Le navire regagna son port d’attache et fut réduit en ferraille.

Les suites :

Le gouvernement israélien a toujours refusé de reconnaître sa responsabilité dans l’attaque et parle d’erreur d’identification,ce qui ne l’a pas empêché d’exprimer ses regrets au familles des victimes et de les indemniser à auteur de 7 millions de dollars.

pointbleugros.gif (1317 octets) Les enquêtes se suivent :
Une commission d’enquête a été crée par les deux pays sur l’événement et elles ont rendu, après un peu plus d’un mois de travail des conclusions étrangement similaires sur la forme.
Sur le fond, les deux confirment la thèse de la méprise.

1° thèse : le Skory .

Le gouvernement Israélien affirme que les chasseurs croyaient avoir à faire à un destroyer égyptien de type Skory,or il est impossible de confondre le Liberty, ancien cargo, sans arme apparente, à un destroyer au tourelles de canon bien visibles.

2°thèse : le El Quseir .

Nouvelle version israélienne,cette fois,c’est le "El Quseir" un vieux cargo égyptien .
Pas de chance, celui-ci "n’a que 40% de la taille du Liberty (4000 tonnes contre 10.400 tonnes),et il s’agit en outre d’ un vieux cargo rouillé de transport de chevaux , qui ressemble autant au Liberty bardé d’antennes spéciales qu’ une vielle volkswagen rouillée comparée à une cadillac flambant veuve." .

Tentative d’analyse

Si on convient qu’il s’agit d’une attaque délibérée alors, la raison est claire, le Liberty gênait les israélien. On sait qu’ils étaient en pleine guerre des six jours (commencée le 5 juin rappelons le) et qu’ils s’apprêtaient à lancer un assaut contre le Golan où sont retranchées les forces syriennes. Leur plan d’attaque était d’annihiler les efforts des nations unies pour arrêter la guerre, un cesser le feu ayant été programmé pour le 9 juin. Or les moyens d’interception du Liberty pouvaient le dévoiler. Crainte renforcée par le fait que les États-Unis faisaient pressions sur l’État hébreu pour le contraindre à accepter un cessez-le-feu qui permettrait aux nation arabes de sauver la face. Washington craignait que, frustrés et humiliés, les pays arabes ne se jettent dans les bras des soviétiques.

Par cette attaque, non seulement, les israéliens empêchaient le dévoilement de leur plan mais s’assuraient ainsi de la victoire et donnaient un message clair à la Maison-Blanche ; nous ne sommes pas vos larbins. Nous avons notre propre politique étrangère.

Reste à savoir qui avait assez d’autorité et de volonté pour ordonner une telle attaque. Nous suivrons Pierre Razoux en affirmant qu’il est inconcevable que "le Premier ministre Levi Eshkol, homme politique modéré peu favorable au recours à la force, initialement opposé à l’idée d’une attaque préventive et favorable aux thèses américaines, ait pu donner cet ordre. Si la motivation du raid contre le Liberty était de masquer les préparatifs d’un assaut israélien dans le Golan, on imagine mal Moshé Dayan prendre cette décision, alors qu’il était notoirement opposé à une action contre la Syrie. Si par contre, la raison de cette attaque était d’envoyer un avertissement aux Américains, il n’est pas impossible que le général israélien ait avalisé cette opération, d’autant plus qu’il se présentait comme un fervent défenseur d’une alliance militaire équilibrée avec les Etats-Unis, fondée sur un pied d’égalité. Un fait est certain, aucun autre ministre du cabinet restreint n’avait alors l’autorité suffisante pour s’engager dans une voie aussi hasardeuse.

Reste alors Meir Amit, le directeur du Mossad, ou encore certains généraux de l’état-major appartenant au clan des « faucons » : Ezer Weizman, ancien commandant des forces aériennes et conseiller spécial de l’état-major ; Aharon Yaariv, chef des renseignements militaires ; Rehavam Zeevi, chef des opérations, mais aussi Mordéchaï Hod et Shlomo Erel, respectivement commandants des forces aériennes et navales. Quant au général Yitzhak Rabin, alors chef de l’état-major général, tout semble militer pour sa responsabilité : ses fonctions, son autorité, sa présence au sein de l’état-major général pendant la matinée cruciale du 8 juin." (Op.Cit)

Témoignage d’un rescapé

Traduction de l’article The Israeli attack on the USS Liberty. Mistake, or stab in the back ? The truth about America’s ’ally’ publié le 4 juillet 2002 dans l’édition électronique du quotidien russe La Pravda (pravda.ru). http://english.pravda.ru/politics/2002/07/04/31794.html
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Le 8 juin 1967, 34 marins militaires américains servant sur l’USS Liberty perdirent la vie au service de leur pays. Ces Américains furent tués lorsqu’Israël, pays « allié » des États-Unis, lança une attaque meurtrière contre le navire de reconnaissance américain, virtuellement désarmé. Jusqu’à ce jour, la plupart des Américains ignorent jusqu’à l’existence de cette attaque. Récemment, Pravda.ru a eu l’occasion d’interviewer M. Hrankowski, l’un des membres survivants de l’équipage de l’USS Liberty.

Quel était votre poste, sur l’USS Liberty ?

pointebleue.gif (1016 octets) J’étais dans le service d’ingénierie. J’étais chauffeur. J’ai servi également en tant qu’ingénieur en chef chargé du journal de bord.

L’une des principales interrogations concernant cette attaque est celle de savoir si les attaquants israéliens savaient qu’ils étaient en train de bombarder un bâtiment américain. Les Israéliens ont prétendu qu’ils avaient pris le Liberty pour un cargo égyptien transportant des chevaux, l’El-Quseir. Mais on a su par la suite que l’USS Liberty arborait le drapeau américain et des insignes américains très visibles. On sait également que des avions de reconnaissance ont survolé, à plusieurs reprises, à très basse altitude et à vitesse réduite, l’USS Liberty. Soupçonnez-vous les militaires israéliens d’avoir attaqué sciemment un navire américain ?

pointebleue.gif (1016 octets)Cela ne fait pour moi aucun doute : l’attaque israélienne contre l’USS Liberty était délibérée. Israël a prétendu qu’il s’agissait d’une méprise et qu’ils pensaient tirer sur un cargo égyptien chargé de chevaux. El-Quseir, tel était le nom de ce bateau égyptien. Il était en cale et ne naviguait pas durant la guerre des six jours, et les Israéliens le savaient pertinemment...

En ce qui concerne notre drapeau, tous les navires américains arborent le « Stars and Stripes ». Notre drapeau flottait jusqu’à ce que les Israéliens ne le visent et ne le détruisent. En quelques secondes, seulement, nous parvînmes à le remplacer, au moyen de notre Enseigne utilisée pour les jours de congés, laquelle mesurait 9x13 pieds.

Au sujet des avions à vitesse réduite, maintenant, je dirai que des avions ont commencé à nous survoler et à nous contrôler à 5 h 30 du matin, et qu’ils le firent de neuf à treize reprises jusqu’à environ 14 heures. Cela ne fait pour moi aucun doute : ils savaient qui ils attaquaient.

Il y a eu des indications selon lesquelles l’USS Saratoga, répondant à un S.O.S. du Liberty, a fait décoller des avions afin d’aller aider le Liberty, un quart d’heure environ après le début de l’attaque israélienne. Pourquoi ces avions ont-ils reçu l’ordre de faire demi-tour ? N’est-il pas loisible de considérer que cet ordre a permis que des marins américains soient assassinés par une force ennemie ?

Un message émis par l’USS Liberty a été capté par l’USS Saratoga, neuf minutes après le début de l’attaque israélienne. L’USS Saratoga a fait décoller immédiatement une escadrille de chasseurs, mais ils furent contraints, sur ordre, à rebrousser chemin. Cela s’est répété à trois reprises au cours de la durée de l’attaque israélienne. Robert McNamara a intimé l’ordre aux avions de chasse américains de rebrousser chemin, puis, la troisième fois, le président Johnson s’est chargé lui-même de donner cet ordre, disant que « ses pensées n’allaient pas vers le USS Liberty ». Il « ne voulait pas embarrasser son allié israélien ». Ces ordres nous ont livrés au couteau du bourreau israélien. C’est littéralement ce que l’on appelle un délit de fuite.

Votre capitaine d’alors, William Loren McGonagle, se rendit compte que l’USS Liberty menaçait de couler. Il a ordonné à l’équipage d’abandonner le navire. A ce moment-là, il n’y avait plus que trois canots de sauvetage intacts. Votre équipage y a disposé le plus grand nombre possible de blessés, puis ils ont mis ces trois canots à la mer, à côté du Liberty. Pouvez-vous nous dire ce qui s’est passé ensuite ?

En effet, le capitaine a estimé qu’il y avait danger que le bâtiment fasse fond, et il nous a donné l’ordre d’abandonner le navire. Trois canots de sauvetages rescapés avaient été mis à la mer, mais des bateaux torpilleurs israéliens ont approché et mitraillé deux des canots de sauvetage, et aborda le troisième. En contravention totale des Conventions de Genève.

Qu’est-ce qui a amené les Israéliens à mettre un terme à leur agression ?

Je ne sais pas exactement. Mais, après deux heures de tentatives acharnées, ils n’avaient toujours pas réussi à nous envoyer par le fond. Je pense que le délai qui leur était imparti était écoulé.

Combien de temps a-t-il fallu aux secours américains pour arriver sur les lieux de l’attaque israélienne ?

Il a fallu seize heures à la flotte américaine pour parvenir jusqu’à nous. Mais cette nuit-là, tandis que nous faisions route vers la sixième flotte (flotte américaine en Méditerranée, N.D.T.), un vaisseau soviétique nous a offert du secours. Ils nous ont dit qu’ils resteraient juste sur la ligne d’horizon et qu’ils viendraient nous secourir si notre vaisseau coulait.

Dans un courrier récent adressé au président Bush, le survivant Philipp F. Tourney avançait que l’équipage de l’USS Liberty avait « reçu l’ordre de se taire, sous peine de cour martiale, d’emprisonnement, voire pire. Nous savons tous parfaitement ce que ce « pire » signifie ». Avez-vous fait personnellement l’objet de menaces de cette nature ?

L’Amiral Kidd est le gradé qui nous a ordonné de la fermer. C’était un ordre direct, de sa bouche, à l’ensemble de l’équipage. Je l’ai entendu, ce jour-là, comme les autres, de mes propres oreilles.

Si ce que l’on a pu avancer est vrai, l’attaque israélienne contre l’USS Liberty ne peut être qualifiée que de délibérée. D’après vous, pourquoi cette attaque ?

Pour ce qui est des mobiles des Israéliens, je n’ai pas de certitude. Je ne voudrais pas vous donner une raison particulière, car cela ne pourrait être qu’une hypothèse. Un nouveau documentaire sur la question a été produit par la BBC, « La mort dans l’eau ». Ce documentaire a été rendu public en Angleterre le 10 huin 2002. Il donne de nouvelles preuves stupéfiantes des raisons pour lesquelles cette attaque a eu lieu.

Le gouvernement américain a-t-il envisagé une nouvelle enquête au sujet de l’attaque ?

Quelques membres du Congrès ont manifesté le désir de nous aider. Nous espérons qu’ils en ont la ferme intention.

Tout laisse entendre que l’événement a été volontairement étouffé. Étant donné la masse d’informations à son sujet et l’importance des témoignages de personnalités tels le Secrétaire d’État Dean Rusk et l’ancien Secrétaire du JCS, l’Amiral Thomas Moorer, la version selon laquelle cette attaque serait due à une méprise est très difficile à avaler. Ceci signifie qu’il y a eu une volonté d’étouffer cette affaire, pour une raison ou une autre.

Pourquoi, selon vous, un événement aussi tragique que celui que vous avez vécu, l’attaque contre des marins américains, a-t-il été occulté ?

Vous me demandez si on a voulu étouffer l’attaque contre l’USS Liberty. Ma réponse est claire et nette : oui. La question de savoir « pourquoi ? » reste pendante encore aujourd’hui. Avec une enquête sénatoriale, tous les faits devraient être exposés au public, et les raisons connues.

Votre commandant, le capitaine William Loren McGonagle, s’est vu décerner la Médaille d’Honneur du Congrès des États-Unis pour les services rendus à son pays. Toutefois, en dérogeant à la tradition généralement suivie lorsque le président des États-Unis remet la Médaille d’Honneur du Congrès, le capitaine McGonagle a reçu cette distinction dans le palais de la Marine, à Washington (et non à la Maison Blanche, N.D.T.). Pourquoi, d’après vous, votre capitaine n’a-t-il pas eu droit aux égards fixés par la tradition en la matière ?

Notre capitaine a reçu la Médaille d’Honneur du Congrès, mais non à la Maison Blanche, comme vous l’indiquez avec justesse, mais dans un chantier naval de Washington. Nous sommes fort peu nombreux, parmi les membres de l’équipage, à savoir qu’il a eu cette décoration, bien des années après qu’elle lui eût été décernée... Dans le texte de sa citation militaire, aucune allusion n’est faite au fait que les attaquants étaient les Israéliens ! Il en va de même pour toutes les décorations et citations que nous avons reçues : les Israéliens ne sont jamais mentionnés. Pas une seule fois !

D’après vous, si le public américain devait prendre totale conscience que c’est Israël qui a attaqué le Liberty, pensez-vous que cela serait de nature à affecter les relations « spéciales » que l’Amérique entretient avec son « allié » israélien ? Par exemple, si de nombreux Américains apprenaient la nature de l’attaque et la manière dont on a voulu l’étouffer, ne pourraient-ils pas se montrer moins enclin à inonder Israël de subsides financiers et militaires ?

Je n’en suis pas persuadé. Je pense que si la vérité finissait par être connue, au sujet de cette attaque de notre navire, cela ferait mal, quelque temps. Mais cela finirait dans les annales de l’histoire. Au placard.

Êtes-vous en contact avec d’autres survivants de l’équipage du Liberty ? Si oui, ont-ils espoir que les États-Unis décideront un jour d’enquêter à nouveau sur l’attaque ?

Nous autres, survivants du Liberty, conservons toujours des liens entre nous. Nous nous battons tous pour le même objectif. Nous voulons qu’une enquête soit ouverte, rapidement, afin de pouvoir enfin mener une vie normale.

Monsieur Hrankowski peut être contacté à l’adresse suivante : John Hrankowski 45 Drumcliff Way Rochester, New York 14612 USA

http://www.ussliberty.com

Tél : 1 585 225 0385


http://www.les-identitaires.com/Devenir14/Uss_liberty.htm

http://www.confidentiel.net/article.php3?id_article=260

http://www.ussliberty.org/

http://www.ussliberty.org/chapter6.htm

http://www.lewrockwell.com/orig/margolis12.html

http://www.nsa.gov/liberty/index.cfm

http://www.confidentiel.net/article.php3?id_article=260

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=3501&type=analyse&
lesujet=Histoire

http://www.whatreallyhappened.com/ussliberty.html

http://home.cfl.rr.com/gidusko/liberty/

http://www.rense.com/general39/pilot.htm

http://www.independent-media.tv/gtheme.cfm?ftheme_id=18

http://www.adl.org/Israel/uss.asp

http://pnews.org/art/ussliberty.shtml


http://palestine1967.site.voila.fr/discorde/D.discorde.ussliberty.htm

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