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Pourquoi je vote Marie-George Buffet : parce que j’ai confiance

Publie le jeudi 5 avril 2007 par Open-Publishing
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de Arlette Téphany comédienne, metteur en scène SFA-CGT

Confiance dans le programme de la gauche populaire et antilibérale que MGB représente.

Confiance parce que ce programme contient des propositions fortes contre le chômage, les bas salaires, pour l’emploi et la formation, le logement, la santé, l’éducation, la recherche, les services publics, j’en oublie, pour en venir à mon secteur, l’art et la culture.

Parce que ce programme nous démontre comment et pourquoi c’est faisable, comment il est possible de nous sortir « des eaux glacées du calcul égoïste » avant d’être morts de froid.

Les artistes, comme les autres, ont besoin d’avoir un toit, de manger à notre faim, de nous former, de nous soigner, d’avoir espoir pour l’avenir de nos enfants, en un mot, de pratiquer joyeusement nos métiers, sans avoir le souci constant, qui ronge le ventre, du « comment vais-je vivre demain ? comment faire vivre les miens ? » Car on en est là. Pour quelques poignées de stars à l’abri, combien de précaires, voire d’exclus, parmi les comédiens, les danseurs, les musiciens, les chanteurs, les gens du cirque, et je ne parle pas des auteurs, des réalisateurs ni des plasticiens.

C’est pourtant grâce à ces cohortes de « petites gens » que notre création artistique est au niveau international, qu’elle peut se battre pour l’exception culturelle à Bruxelles ou au sein de l’OMC.

Et, à ce propos, j’ai confiance aussi parce que ce programme s’appuie sur notre « non » à la constitution européenne inique qu’on a tenté de nous revendre et qu’il entend construire une Europe politique et sociale, où les droits des artistes, les droits des auteurs, notamment, seront protégés.

Il y est question aussi de « démocratie culturelle ».

Il faut savoir, en effet, que les artistes ont besoin du regard de la société dont ils sont issus ; il leur faut donc une société plus à même de les désirer, de les questionner et de les entendre, une société libérée de la peur, libérée des angoisses de la précarité, de la misère, rendue à l’espoir ; une société dans, pour et avec laquelle ils travaillent et créent.

J’ai confiance pour bien d’autres raisons encore.

Nous pouvons, en défendant le programme de la gauche populaire et antilibérale, en votant MGB, bâtir, et tout de suite, sinon le meilleur des mondes, du moins un monde meilleur.