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Privatisation de GDF renvoyée après les élections législatives : Les députés communistes agiront avec détermination

Publie le samedi 26 mai 2007 par Open-Publishing
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Le Premier Ministre vient de confirmer que le gouvernement statuerait
sur le devenir de GDF après les législatives. Après les vrais fausses
hésitations de Nicolas Sarkozy, au moment de l’ouverture du capital de
GDF, la droite semble décider à porter le coup fatal à GDF...après les
élections législatives.

C’est une opération purement idéologique qui n’a aucune justification
industrielle :
GDF ne peut faire l’objet d’une OPA, étant détenu à 80% par l’Etat, sauf
si l’Etat décide de vendre et de devenir minoritaire…
GDF dispose de contrats de longs termes, d’installations de réception,
de stockage et de transport qui sécurisent notre pays,
GDF est une entreprise financièrement saine,
GDF dispose de personnels qualifiés, attachés à leur entreprise.

Pourquoi brader un tel outil qui n’a pas vocation à distribuer des
dividendes mais à assurer l’approvisionnement de notre pays en gaz en
équilibrant ses comptes ?
Une raison européenne tout d’abord :
l’énergie doit s’ouvrir totalement à la concurrence et la Commission
Européenne n’a pas caché que la qualité de la présence de GDF sur le
territoire national « était un obstacle » à la venue d’opérateurs
concurrents : c’est d’ailleurs pour cela que GDF n’est pas candidat à la
création du terminal méthanier d’Antifer, mais Powéo, un marchand de gaz.
Le dépeçage de GDF est donc programmé et les candidats sont vivement
intéressés par le réseau de transport et les stockages de gaz.
Des raisons nationales ensuite :
la droite française veut casser l’idée qu’une entreprise publique
pourrait faire mieux que les entreprises privées dans un domaine aussi
stratégique que l’énergie,
elle veut aussi éliminer toute perspective de réunion des 2 opérateurs
publics que sont EDF et GDF, en les installant dans une concurrence
suicidaire,
cela passe par la disparition de GDF, absorbée par un opérateur privé –
sans doute Suez – dont les actionnaires feront une juteuse opération
financière,…

A l’évidence, le gouvernement souhaite éviter toute mauvaise publicité
avant les élections législatives. Si une telle opération allait à terme,
les grands perdants seraient les usagers, devenus des « clients », les
communes dont la situation au regard des réseaux de distribution
deviendrait insécurisée, notre industrie qui serait fragilisée par une
libéralisation dont on sait aujourd’hui qu’elle n’est pas, bien au
contraire, synonyme de baisse des prix, notre pays qui, en perdant la
maîtrise d’un fleuron industriel, perdrait aussi celle de son
indépendance énergétique.

La droite fait le choix de remettre à la décision après les élections
législatives, c’est une raison de plus pour envoyer à l’Assemblée des
députés décidés à ne pas laisser faire une telle opération si contraire
à nos intérêts nationaux. L’intense combat mené, en septembre dernier à
l’Assemblée, a montré toute la détermination des députés communistes.
Elle peut être décuplée si les députés communistes ont tout le poids
nécessaire pour mener la bataille au sein de l’Assemblée nationale.

Daniel Paul,
Député PCF de Seine-Maritime

Paris, le 24 mai 2007.

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