Accueil > Procédure ouverte sur le CD "anti-police" à Bobigny

Procédure ouverte sur le CD "anti-police" à Bobigny

Publie le jeudi 21 octobre 2004 par Open-Publishing
5 commentaires

Dominique de Villepin a annoncé mercredi avoir engagé une procédure dans l’affaire des CD contenant des textes hostiles à la police diffusés dans des établissements scolaires de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Le CD "comporte des propos injurieux à l’encontre des policiers" et "comporte également des propos dangereux qui peuvent être considérés comme des appels à la haine raciale et à la violence", a déclaré le ministre de l’Intérieur lors de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

"J’ai engagé une procédure contradictoire demandant au maire de bien vouloir me fournir toutes les explications sur les responsabilités de cette initiative. J’en aurai connaissance avant la fin du mois. A partir de là, je prendrai toutes les mesures qui s’imposent, qu’il s’agisse d’engager des poursuites pénales ou qu’il s’agisse de sanctions administratives", a-t-il précisé.

Pour Dominique de Villepin, "il s’agit d’une initiative d’autant plus condamnable que ce disque a été diffusé dans les écoles, grâce à de l’argent public, par une collectivité publique".

"Dans de telles affaires, il faut de la vigilance dans l’exercice de l’autorité, dans l’exercice de la responsabilité", a-t-il souligné.

Un CD de douze titres, enregistré à Bobigny (Seine-Saint-Denis) par des rappeurs locaux et produit par le centre culturel Canal 93, a été distribué à 4.000 exemplaires à la rentrée de septembre dans les collèges et lycées publics et privés, avec un "agenda citoyen".

Deux chansons contiennent des paroles hostiles à la police et ont suscité l’émoi des syndicats de policiers.

Le maire communiste de Bobigny, Bernard Birsinger, a reconnu avoir "manqué de vigilance". (Reuters)

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=6556191

Messages

  • La liberté d’expression n’est évidemment pas en danger en France....

    • Ce n’est pas la première fois que nos amis coco se plantent !Mais il faur faire "jeunes" et on regarde pas ce qu’il y à dedans ! naifs ou cons les cocos ?On peut critiquer le système et tout et tout mais on gère ce genre de boulettes ! sont pas sérieux les cocos !qui n’a pas un "schmidt" dans sa famille ou un homo ou un catho ou un postier ! Alors respect . SF94

  • Que la municipalité se soit planté c’est une évidence... la prochaine fois il feront cerainement gaffe.

    Sur le fond du problème : le discours anti policier est-il scandaleux ? Il faut noter tout d’abord qu’il est un fait de société et cela d’autant plus grave qu’il est tenu par des jeunes plus ou moins exclus ou marginalisés ou qui se vient comme tel... Ce n’est pas le discours anti flic d’un Brassenes ou d’un Ferret... C’est beaucoup plus grave et dénote une rupture sociale entre ces jeunes et la société.

    Il faut également dire que ce discours, sans pour cela le justifier, s’explique. En effet, lorsque les flics auront une attitude correcte, juste et acceptable avec les jeunes, peut-être que ce discours sera obsolète et inciteront au respect, mais l’attitude actuelle des flics, la BAC en particulier véritable milice assermentée et composée de "cow-boys", ne peut qu’entrainer des relents de haines de la part des jeunes et mêmes de personnes qui ont tout simplement une conscience citoyenne. Je n’exagère absolument pas, il suffit de voir le nombre d’"affaires" de bavures et autres scandales plus ou moins étouffés qui se produisent dans notre société. Les flics, qui ne sont tout de même pas le gratin de la société, ont un pouvoir exorbitant (les officiers sont assermentés) et un soutien sans faille des pouvoirs publics... le problème c’est qu’ils en abusent beaucoup trop souvent. Conclusion : on a tendance à ne plus croire ce qu’ils racontent et comme ils sont quasi systématiquement blanchis par la Justice, ce sentiment d’injustice ne peut que provoquer la haine.Demandez aux organisations de défense des Droits de l’Homme ce qu’elles pensent des différentes affaires qui leurs sont soumises... c’est édifiant sur le comportement des flics.

    Alors, que les jeunes en rajoutent, peut-être, mais la Police ferait bien de commencer à faire le ménage chez elle avant de donner des leçons et de gémir parce qu’elle est mal aimée.

    Nelson

    • Salut Nelson tout à fait d’accord avec toi , un problème à soulever leur formation qu’on leur donne fait froid dans le dos ( lavage de cerveau , préssion "virile" , mauvaise connaissance du terrain etc , etc ...) certains ne sont pas faits pour ce métier , les détrésses sociales qu’ils rencontrent ont un impact sur eux et leur santé mentale ; au mieux ils pètent les plombs et ils s’arrêtent d’autres restent et tiennent des propos FN ! Belle réussite de Sarko ! Les banlieues ont toujours été oublié des pouvoirs publics ( postes fermées , plus de commerces etc , etc ...) la merde est-elle que les keufs sont les premiers à la sentir aprés les habitants de ces ZZZUUUUPPPPSSSSS ! Quand à l’attitude des jeunes des cités , elle est parfois proche de la NAZE ATTITUDE ! Si on veut que les cités changent ce sont les habitants eux même qui doivent la changer puisque l’état s’en branle complètement ! essayons l’autogestion de ces quartiers , on verra bien les résultats ! SF94

    • Oui, c’est vrai, je pense que le type de formation qu’on leur donne est tout à fait logique, je veux dire par là qu’elle est conforme à la forme de conscience qu’a l’état des problèmes qui se posent. L’’Etat ne conçoit l’intervention policière qu’en terme de répression. Il est incapable de poser le problème en terme d’exclusion, en terme de rapport inégalitaire dans une société basée sur l’instrumentalisation de l’individu. L’Etat ne peut former que des "cow-boys", et quand ils font une bavure il ne peut que les soutenir. Ne pas les soutenir serait reconnaitre de fait une erreur de conception politique, ce qui est exclu de la part de l’Etat. Les pouvoirs publics ont tout faux sur toute la ligne.

      Il ne faut pas oublier que les policiers sont en fait des mercenaires : ce sont des individus payés pour obéir... ce qui explique que, quand on leur a ordonné d’arrêter des Juifs, l’immense majorité a obéit sans état d’âme, de même pour le massacre des Algériens le 17 octobre 61... pour ne citer que les cas les plus significatifs.

      Nelson