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RAPPORT DE L’IGF : UN COUP DE PIPEAU

Publie le samedi 10 juillet 2010 par Open-Publishing
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Il ne faut rien attendre de cette mascarade et voici pourquoi.

L’Inspection Générale des Finances est dirigée par M. Bassères, un très haut fonctionnaire pas vraiment neutre et son travail, pour la circonstance, a eu pour objet de s’assurer (pour ce qui concerne l’absence d’engagement de contrôle fiscal à l’encontre de Mme Bettencourt à la suite de la transmission par le Procureur de Nanterre d’éléments caractérisant de très fortes présomptions de fraude ) que les procédures ont été respectées.

Surtout n’allez pas imaginer un seul instant que les inspecteurs vont découvrir des échanges de courriers entre le Directeur des Impôts et le Ministre ou son cabinet faisant état de la situation fiscale de la dame Bettencourt, le premier demandant au second s’il convient d’engager une procédure, le second lui répondant que nenni.

Ce type de situations ne s’évoque qu’oralement dans le cadre feutré d’un bureau de Bercy .

C’est ainsi que sur ce point Woerth sortira blanchi de toute responsabilité et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Baroin s’est empressé de demander l’intervention de l’IGF.

Tout au plus, si cela s’avère nécessaire, on sacrifiera un fonctionnaire des impôts, même de rang élevé mais inconnu de l’opinion publique, pour n’avoir pas fait, au moment où il le fallait, le travail qui s’imposait.

Messages

  • Bonjour.
    Je viens tout juste de finir de lire ce fameux rapport (23 pages en Pdf).
    Premier étonnement, seules quatre personnes ont signés ce rapport.
    Pourquoi est-ce étonnant : si l’on en juge le nombre de dossiers que cette mission dit avoir traités (entre de nombreux autres, 6247 dossiers de la "cellule fiscale")... En dix jours à peine (lettre de mission signée le 1 juillet par M.Baroin, rapport rendu public le 11) !
    C’est à la lecture que j’ai compris comment ils ont pu faire.
    De nombreux dossiers sont informatisés.
    Eh bien ces messieurs ont utilisé leur "google" interne...
    Pour trouver les dossiers qu’ils souhaitaient étudier, ils ont fait des recherches par mots-clés.
    Problème : on ne connaît pas ces mots clés (aucun n’est oublié ? on en est sûr ?...).
    Ensuite, ce rapport précise qu’il n’a pas été soumis à contradiction, faute de temps, et que tout les documents impliquant les personnes mentionnées dans la lettre de mission n’ont pu être consultés.
    Au sujet du contrôle fiscal de M.Banier, par exemple, "conformément à sa saisine, la mission n’a donc pas eu accès à l’intégralité des procès-verbaux ainsi qu’aux scellés de la procédure". Donc pour répondre à la deuxième question de la lettre de mission, qui demande en plus de mettre de côté les "récentes révélations"...
    On nous vante le fait que Jean Bassère, chef du service de l’Inspection des Finances et a la tête de cette mission, soit un homme de gauche, donc censé être impartial.
    Ok.
    Mais il n’empêche que le travail semble avoir été vite bâclé. Et Bernard Kouchner aussi, il est soi-disant de gauche... Eric Besson, il était de gauche aussi...
    On nous dira que le choix de la date de la remise du rapport était antérieur à celui de la décision d’intervention télévisée de M.Sarkozy.
    Ok.
    Mais M.Sarkozy a aussi pu décidé de la date de son intervention, connaissant justement la date de remise du rapport...
    Dans tous les cas, cela ne remet nullement en cause d’éventuelles fraudes, ni la possibilité d’un financement illégal de l’UMP...
    Un ministre avisé passerait-il par les voies légales pour gérer ses petites affaires ?