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"RELIGION, OPIUM DU PEUPLE" : CE QU’ONT VRAIMENT ECRIT KARL MARX & Fr. ENGELS
Publie le lundi 8 février 2010 par Open-Publishing3 commentaires

"La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple."
in, Contribution à la critique de La philosophie du droit de Hegel
Introduction
– Source
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"En général, le reflet religieux du monde réel ne pourra disparaître que lorsque les conditions du travail et de la vie pratique présenteront à l’homme des rapports transparents et rationnels avec ses semblables et avec la nature. La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect, que le jour où s’y manifestera l’œuvre d’hommes librement associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. Mais cela exige dans la société un ensemble de conditions d’existence matérielle qui ne peuvent être elles-mêmes le produit que d’un long et douloureux développement."
in, Le Capital - Livre premier
Le développement de la production capitaliste
– Source
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"La doctrine matérialiste qui veut que les hommes soient des produits des circonstances et de l’éducation, que, par conséquent, des hommes transformés soient des produits d’autres circonstances et d’une éducation modifiée [1], oublie que ce sont précisément les hommes qui transforment les circonstances et que l’éducateur a lui-même besoin d’être éduqué. C’est pourquoi elle tend inévitablement à diviser la société en deux parties dont l’une est au-dessus de la société (par exemple chez Robert Owen [2]).
La coïncidence du changement des circonstances et de l’activité humaine ou auto-changement ne peut être considérée et comprise rationnellement qu’en tant que pratique révolutionnaire.(...)
(...) C’est pourquoi Feuerbach ne voit pas que l’"esprit religieux" est lui-même un produit social et que l’individu abstrait qu’il analyse appartient en réalité [9] à une forme sociale déterminée. "
in, Thèses sur Feuerbach
– Source
Messages
1. "RELIGION, OPIUM DU PEUPLE" : CE QU’ONT VRAIMENT ECRIT KARL MARX & Fr. ENGELS, 8 février 2010, 17:04, par Claude Deloume
Et Marx ajoute :
"Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé a une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole."
1. "RELIGION, OPIUM DU PEUPLE" : CE QU’ONT VRAIMENT ECRIT KARL MARX & Fr. ENGELS, 10 février 2010, 01:37, par W
D’un autre côté l’idée générale de Marx c’est que puisque la religion est le reflet de ce monde, c’est ce monde qui doit être critiqué, et l’ordre qui lui donne naissance qui doit être combattu.
La suppression dont il est question dans cette première phrase ne peut venir qu’après le renversement de cet ordre.
Voir par exemple, la réponse d’Engels dans l’"Anti-Duhring" qui s’oppose justement à ce genre de supperssion proposée par Duhring.
2. "RELIGION, OPIUM DU PEUPLE" : CE QU’ONT VRAIMENT ECRIT KARL MARX & Fr. ENGELS, 10 février 2010, 22:52, par Weatherboy
Dans la même veine, j’avais écris un article un peu plus détaillé hier soir, avec source en fichier attaché :
– Le PS, Aurélie Filippetti (et surtout d’autres…) devrait (re ?)lire Marx
mardi 9 février 2010 (20h40), Weatherboy
Et en version encore plus détaillée :
– Pas seulement un opium : marxisme et religion
International Socialism, N°119, été 2008