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RSA deux balles

Publie le vendredi 29 août 2008 par Open-Publishing
15 commentaires

Alors voilà la solidarité façon umpiste qu’elle est avancée...

Toujours la même méthode de ce gouvernement qui veut ne piquer qu’aux pauvres, des fois que les Bolloré et autres Arnault ne puissent pas se payer leur bout de terrain dans les iles outer-space que construisent les Emirats avec de petites mains ouvrières qu’ils font rentrer dans des quartiers insalubres mais bouclés le soir, nantis d’une obole.

On efface et on colle à la place du RMI, pour quasiment la même surface, le RSA.
Il vient abonder les revenus de manière perceptble seulement pour ceux qui décrochent un job, un vrai, à temps plein, avec salaire minable naturellement. Les RMIstes voient leurs conditions de vie, oisives et notoirement peu chrétienne - souligna il y a peu le catho-bénitier qui sévit à Corbeil-Essonnnes -, quasiment coincées à fond de cale dans la mouise, comme avant.

Bref, c’est quelques millimètres carrés de rustines qui laissent les damnés des minimums "sociaux" et les boeufs du salariat prolo pareils qu’avant.

Pour chipoter, les chanceux du SMIC, récoltent à la loterie RSA trentes piècettes pour se payer trois meubles en sapin chez Flaye, qui s’écrouleront trois semaines plus tard.

Aubry a dit que c’était une mesure qu’y allait dans le bon sens, Ayrault pareil. La phalange UMP et dindons associés ont dit "c’est bien !". Le pire c’est qu’ils y croient.

En fait, cette espèce de pantalonnade est un leurre spécial prolétariat assommé par la télé.

Le fond de l’égout, c’est que ce genre de mesure irait bien à la sortie de la messe le dimanche, bras-dessus, bras-dessous avec Kritine, mais je crois pas qu’il y ait parmi la véritable gauche beaucoup de culs et chemises avec la curetonnaille. En tous cas pas moi.

Cette obole, donc, perment allègrement de passer sous le tapis l’inaction totale de ce gouvernement pour l’emploi. Comme son refus patent et indigne de ne serait-ce que compter les aides énormes balancées aux "capitaines d’industries", qui prennent le pognon mais ne rendent jamais les emplois. En France, parce qu’ailleurs, là-haut où fait des régimes à trois grains de riz par jour, y se gênent pas, les gras.

A bon compte médiatique ce gouvernement se donne, donc, l’image d’une équipe qui a le souci du "social", alors qu’en fait la structure comme le montant de la mesure révèlent, s’il était besoin, qu’il s’en tape des prolos et qu’il veut juste continuer à leur balancer de la poudre aux yeux.

Dernier trou dans ce barnum médiatique : le financement.

On tape sur l’assurance-vie et autres placements de pauvres genre livret, ou de classes moyennes inférieures.

Une fois encore, la spéculation boursière qui compose quatre-vingt dix pour cent des transactions est épargnée, les bénéfices iniques des stars du CAC épargnés également.

Quant à la centaine de milliards d’euros qui s’envolent, soustraite à l’impôt on ne prend meme pas la peine de la rechercher. Alors qu’elle comblerait les déficits de la Sécu, les besoins en formations, permettrait de loger tout ceux qui dorment dehors et amènerait les retraites des vieux qui bouffent du Ronron dans la honte et les pleurs, de finir leur vie comme ils l’ont commencé, avec la dignité dûe à tout être humain.

Les têtes de gondoles socialistes et les premier à la bauge de l’UMP peuvent plastronner. Les JT nous balancent une mesure à deux balles comme si le Messie revenait. Manquerait plus que ça, vous me direz. Enfin une bonne nouvelle : ce retour du haut des cumulus est, de toute façon impensable, Sarkozy y mettrait son veto, il aime pas vraiment qu’on lui fasse de l’ombre, le locataire de l’Elysée.

Messages

  • Au lieu d’un véritable emploi rémunéré correctement ;le maintien dans la pauvrté.Voila l’option umpiste dans un pays parmi les plus riches du monde.Que voudraient-ils que l’on croit et jusqu’ou iront-ils dans l’abject ?Non nous ne voulons plus nous contenter de miettes et qu’ils maintiennent la misère sous"perfusion".Comment nous faire croire qu’ils taxent le capital,allons donc messieurs qu’on nomment grands,les vessies ne sont pas des lanternes.momo11

  • Soleil S. a raison : tous ces milliards dépensés depuis des décennies (RMI CES...) ça sert à rien, ça n’a jamais servi à réinsérer quiconque

    il faut arrêter de dilapider le fric inutilement

    • D’autant plus que le RSA, c’est nous qui le finançons. Ce qui permet à la caste patronale des vautours associés de se goinfrer avec les aides que notre cher ami Sarko continue à leur donner à fonds perdus, ET de nous faire payer avec le RSA, les augmentations de salaires qu’ils devraient lacher depus si longtemps.

      Soleil Sombre

  • Mr Soleil parle de cadeaux aux entreprises et de spéculation boursière, il devrait suivre l’actualité :

    le CAC 40 a perdu la moitié de sa valeur en 1 an : de 8800 pts en mai 2007 à 4400 actuellement

    et ne pas oublier que l’argent de l’Etat, des fonctionnaires, des salariés, RMistes et des retraités vient à la source .... des entreprises

    cela dit je suis d’accord qu’on arrête ce système pourri de redistribution aux entreprises comme aux salariés : tout le monde devrait pouvoir vivre de son travail sans l’assistanat permanent de l’Etat et autres collectivités

    • La Drauche avait fait la CMU pour ne pas améliorer la secu pour tous, la droite fait le RSA pour ne pas toucher aux 2 % d’ultras riches qui gouvernent la France !

      Un partout, la balle au peuple maintenant !

  • L’histoire se répète et se répètera tant que les masses - vous et moi - resteront ignorantes, à leurs dépens et au bénéfice des grands, des riches forcément instruits dans la défense de leurs intérêts - très concrets.
    La deuxième république -très peu sociale mais dans le gouvernement duquel trônait l’ouvrier-alibi-caution Albert - intitua en Mars 48 les Ateliers Nationaux pour les sans emploi, payés de quoi acheter une miche de pain par jour. Quand la Bourgeoisie, après trois mois, estima que la comédie avait assez durer, elle ferma les Ateliers Nationaux. Insurrection des assistés privés de leurs maigres ressources. Juin 1848 : massacres à Paris dirigés par le général Trochu - participe passé du verbe "trop choir" selon le grand Hugo et dans les grandes villes de province. 20 ou 30 000 morts dans la populace, plus emprisonnement et déportation. conclusion : installation de Napoléon III.

    Aujourd’hui, les Ateliers Nationaux ont commencé en 1983 avec les emplois bidons des CES et des TUC auxquels seuls quelques rares mairies communistes osèrent s’opposer.

    L’Histoire se traîne lamentablement parce que, parce que...

    Jesse

    • pourtant il y a beaucoup de municipalités y compris communistes qui ont bien profité des TUC CES CES dans les cantines, centres sociaux et autres clubs sportifs... sans état d’âme

    • L’oubli est aussi chose normale. La réalité serait insupportable.

      Il faudrait donc une avant-garde révolutionnaire ?...

      Au moins des organes de presse que lisent les prolos et/ou ceux qui n’ont un boulot de prolo mais des salaires, des conditions de vie de prolo, donc allié par raison objective et coeur aux prolos, pour redonner cette conscience et cette énergie de classe qui nous fait tant défaut.

      La partie est pas gagnée.

      Soleil Sombre

    • Oui, et encore...

      Tant que les communistes de base reconduiront des appareils qui les squeeze, ça sera comme ça.

      Tant des hommes et femmes d’appareil seront reconduits, les choses ne changeront pas.

      Au congrès communiste, il faut que la parole, les motions, les décisions, soient structurées pour être l’émanation du peuple communiste et non la synthèse pré-digérée par Buffet, comme elle le fut avant par Hue, et autres Gayssot, dont on voit qu’ils s’embourgeoisent et se droitisent.

      La meilleure de cette importance des structures dans la démocratie est donnée par les statuts de l’UMP. Y a pas plus dictatorial. Les "représentants" s’élisent tous seuls ou quasiement, le nationale décide des représentants locaux, et le militant UMP basique n’a que le droit de fermer sa gueule. L’UMP c’est un Guantanamo politique.

      Alles voir sur le site de la phalange des suceurs de millardaires.

      Soleil Sombre

  • S’il y a critique quant à la question du revenu de solidarité active, je pense qu’il serait judiciieux de faire entendre la voix critique publiquement. Il s’agit de la gestion de l’argent public, et s’il y a un doute, se doute doit pouvoir s’exprimer. Economie nationale et économie d’entreprise sont bien différentes, l’une exécute la volonté d’un peuple, l’autre la volonté d’une personne.
    angela anaconda

    • Oui, et il s’exprime publiquement...Sur le Net.

      Les télés "publiques" et privées ne relaient rien. Larbins baillonnés.

      La logique d’entreprise et l’intérêt général ne sont pas différents. Ils sont opposés.

      Soleil Sombre

    • non, s’exprimer sur le Net ne veut pas dire s’exprimer publiquement. S’exprimer publiquement, c’est s’exprimer à haute voix, en assemblée.
      angela anaconda

    • je me corrige moi-même : s’exprimer publiquement, c’est d’abord s’exprimer sur la place publique, en assemblée citoyenne, et ceci simultanément à tous les niveaux : quartier, arrondissement, département, région, national. Le Net peut aider à préparer à mettre en oeuvre cette simultanéïté, mais il nous incombe à nous tous de l’incarner, sur la place publique.
      angela anaconda

    • Le Net est aussi une place publique.

      Je pense qu’il ya des gens qui en parlent, le sujet est sans doute discuté en collectifs, assocs, partis...

      Mais je vois pas ce que tu veux dire. Le sujet traités, au même instant, sur les places publiques de France. C’est de l’ordre du voeux pieux maximaliste.

      Au mieux on peut arriver à ce que pas mal de gens discutent d’un sujet, de manière étalée dans le temps et discontinue quant à la discussion, si un sujet est très important et très "matraqué" par les citoyens, assocs, etc, comme le référendum du 29 mai 2005.

      Soleil Sombre