Accueil > Rassemblement anti libéral, Début de match

Rassemblement anti libéral, Début de match

Publie le vendredi 5 janvier 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Ne pas apporter de la division à la division me semble fondamental.

La question déterminante pour mon positionnement personnel est comment Marie George Buffet va-t-elle entrer en campagne, à savoir quelles idées et quel programme portera-t-elle.

Si tout cela correspond à l’espoir de voir proposé et incarné une alternative, alors je la suis.

C’est une candidate déclarée, choisie par une grande partie des collectifs, ayant une expérience,un engagement prouvés auprès des gens en lutte, proposant aux autres candidat(ure)s du rassemblement de partager son temps de parole et de continuer ensemble. Je ne vais pas refuser de la soutenir, parce qu’elle est Marie George Buffet !
Par contre, si elle ne met pas en avant les idées et le projet de société anti libérale auquel je veux croire, si elle se fait uniquement candidate de son parti (comme des médias le disent alors que je ne l’ai pas entendu le prétendre pour l’instant) alors je ne la suis pas.

Pour revenir à José Bové, je ne pense pas qu’il ait voulu être réellement candidat. Il n’en a pas intérêt. Cela entraverait ses actions. Quoi qu’on puisse penser de lui, c’est un homme d’actions. Et non de représentation.
Pour Besancenot, il me semble qu’il aura ces 500 signatures. Certaines lui seront données par des maires "Sarkosystes" ou "Royalistes" afin de multiplier les candidats.
Idem pour Le Pen, dont les affiches envahissent de plus en plus les espaces.

Alors que les mots disant "humanité" "respect" "solidarité" disparaissent de nos discussions, et ne sont pas imprimés sur des affiches.

Va-t-on ENFIN montrer aux gens "Ce que nous voulons" et AVEC eux construire le prolongement de ces collectifs, de ces rassemblements ?

Pour moi, la partie n’est pas terminée.

Oui, il y a eu des règles transgressées, mal interprétées, certaines étaient d’ailleurs peut être mal écrites pour être objectivement comprises, mais voilà, la partie s’est engagée.
Certains se sont mis hors-jeu dès le départ, et revoir les images au ralenti ne les fera pas revenir à mon avis.
Certains n’ont pas voulu jouer avec d’autres et ont opté pour des exclusives. Certains ont changé d’équipe en cours.
Certains sont restés sur la défensive. Certains protestent et jugent que MGB a commis une faute grave, d’autres qu’elle a porté l’offensive.

Alors quoi ? on arrête ? on refait le match ? Ne transformons pas les milliers de personnes des collectifs en arbitres, chaque membre des collectifs ayant son libre-arbitre : la force était la construction dans la discussion et non dans l’affrontement, ni dans l’affirmation d’idées de principe. Chacun a pu apprendre, évoluer grace à la richesse apportée par les autres, le collectif.
Il y a urgence sociale, démocratique, environnementale. Alors ne perdons pas de vue le but du jeu : faire connaître, développer les 125 propostions anti libérales. . Il suffit de relire la fin du texte "ce que nous voulons"

Car nous le savons bien : aucun programme, aucune politique ne peuvent s’imposer et changer l’ordre des choses s’ils ne sont pas les fruits d’un vaste mouvement populaire et citoyen, où chacun-e discute, décide et contrôle. Sans peuple acteur, et en permanence, sans lutte collective, sans mobilisation sociale et politique vigilante, aucune transformation sérieuse n’est envisageable. Nous ne disons pas : " Faites-nous confiance ", mais " Luttons, contestons et bâtissons ensemble, à tout moment et partout ".

Si nous portons ensemble l’exigence de ce que nous voulons, une nouvelle donne est possible pour la France, le mouvement populaire est au premier rang et la gauche retrouve le sens de son combat.

Messages

  • Totalement d’accord avec toi Myriam.
    On pourra (et à mon avis, il faudra) refaire le match... mais après les élection, sereinement.
    Aujourd’hui, l’important c’est de tout faire pour que la candidature antilibérale de MGB gagne à gauche !

    Pour répondre à ta question sur l’engagement de MGB, je t’invite à consulter son site (j’aime pas le mot blog ;-)) www.mgbuffet.org
    Elle le dit clairement, elle n’est pas la candidate du seul PCF et elle porte le programme antilibéral que nous avons construit en commun.

    Jean-Claude

  • (.....) Dans les conditions actuelles, le Parti Communiste, quelle que soit sa faiblesse électorale, est le lieu de plantation de la force nouvelle. Mais cela non plus ne lui est pas acquis pour toujours. Pourtant il y a urgence. Car il faut y revenir : en France comme dans le reste de l’Europe et du monde il s’agit de passer à l’invention d’une autre voie à Gauche, au delà de la faillite du Communisme d’Etat et du naufrage de la Social-Démocratie dans le Social-Libéralisme. C’est le raisonnement fondateur de l’association Pour la République Sociale que je préside. Il est proposé à toute la Gauche et non aux uns pour nuire aux autres ! Ce n’est pas un prétexte à dispute pour justifier des répartitions de circonscriptions. C’est le constat que je tire de ce que j’observe à ce moment de la mondialisation libérale. Ce diagnostic, je n’ai cessé de le nourrir d’observations de terrain notamment au fil de mes déplacements politiques à l’étranger, dans les Forums Sociaux Européens ou dans l’Amérique Latine des révolutions démocratiques. Je l’ai surtout inscrit dans une réalité militante avec mes camarades en allant par exemple faire un meeting à Berlin sur les enseignements du NON français avec Oskar Lafontaine et les dirigeants du Linkspartei. Ainsi, quand mon nom a été proposé au pire moment de blocage de la réunion Place du Colonel Fabien samedi, mes camarades qui ont beaucoup donné de leur temps et de leur énergie m’ont pris au mot de mes propres déclarations à ce sujet. Qu’ils s’agissent d’eux, des Communistes ou des Républicains de Gauche qui ont repris cette proposition, je sais qu’aucun n’a voulu proposer autre chose que ce qui allait avec dans leur esprit : commencer concrètement cette construction politique nouvelle. (.....)

    Extrait de "Aider", Jean-Luc Mélenchon .