Accueil > Réforme Dati : Non à la rétention de sûreté.
Communqué de la LCR.
Depuis le 8 janvier, la Garde des Sceaux, Rachida Dati, défend à l’Assemblée son projet de loi sur la rétention de sûreté prévoyant l’enfermement de « personnes condamnées pour des crimes commis contre les mineurs, en particulier, en particulier de nature sexuelle », condamnés ayant purgé leur peine mais réputés dangereux à leur libération.
Une fois de plus, la politique du tout enfermement, du tout carcéral est mise en avant. La décision administrative de placer dans un centre de rétention fondée sur une présomption de dangerosité est un affranchissement inquiétant du droit pénal existant. En fait, il s’agit de substituer l’enfermement indéfini à une politique de suivi médico-social prenant effet dès le début de la condamnation. Mais, il est vrai que là on touche à la grande misère du système pénitentiaire français en personnels susceptibles d’assurer ce suivi.
Tel qu’il se présente, ce projet de loi appelle une extension de son champ d’application de la part de ceux dont le tout sécuritaire est le fond de commerce, ce qui est déjà en train de se produire à l’Assemblée nationale avec son extension aux auteurs de crimes « les plus odieux » contre les majeurs.
C’est pourquoi, la LCR rejette le projet de loi sur « la rétention de sûreté », se joignant ainsi aux nombreuses associations et organisations qui se sont déjà exprimées en ce sens.
Le 9 janvier 2008.