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"Réforme" des retraites : Les ambiguités de la direction de la CGT

Publie le mercredi 16 juin 2010 par Open-Publishing
12 commentaires

Nous connaissons désormais le projet de "réforme" des retraites, le massacre inoui des conquêtes sociales qu’il porte.

Face à cette offensive sans précédent depuis 1945, la direction de la CGT va-t-elle continuer à considérer que la présence de la jaune CFDT dans l’intersyndicale est compatible avec la volonté affichée par l’intersyndicale de combattre le gouvernement ?

Pourquoi la direction de la CGT, au lieu de revendiquer le retrait de la réforme, se borne-t-elle à demander poliment au gouvernement de la "réecrire" ? Y aurait-il quelque chose à négocier dans ce projet ? que l’on nous explique quoi !

Pourquoi le direction de la CGT n’appelle-t-elle pas les travailleurs à affronter vraiment le gouvernement ?

N’est-il pas désormais évident qu’une simple journée de "mobilisation" le 24 sans lendemain est une stratégie qui mène des millions de travailleurs, du public comme du privé, dans l’impasse d’une vieillesse de misère ?

Messages

  • Retraite : une réforme brutale pour un recul social sans précédent

    Le gouvernement vient de rendre public l’avant-projet de loi sur la réforme des retraites à l’issue d’une pseudo concertation. Pour la CGT, c’est une réforme brutale pour un recul social sans précédent qui appelle ces premiers commentaires :

     En repoussant l’âge de départ à la retraite à 62 ans et l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans (au lieu des 60 et 65 ans actuels), et en confirmant l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans, les conditions d’acquisition des droits à la retraite en France seraient les plus drastiques en Europe,
     La quasi-totalité des salariés du public et du privé sont concernés,
     L’âge de départ en retraite serait repoussé à partir du 1er juillet 2011 sur un rythme accéléré pour atteindre 62 ans pour les salariés qui peuvent prétendre aujourd’hui à partir en retraite en 2016,
     Le droit à la retraite à taux plein serait porté à 67 ans. Les femmes dont 30 % sont déjà contraintes aujourd’hui de partir à 65 ans en seront les principales victimes,
     Les différentes mesures d’âge vont toucher plus particulièrement les jeunes. Ainsi, d’ici 2016, c’est plus d’un million d’emplois qui ne leur seront pas ouverts parce que leurs parents devront travailler plus longtemps.
     Le traitement des salariés exerçant des métiers pénibles et astreignants relève de la provocation. Il n’y aurait aucun métier pénible. Seul serait apprécié le degré d’usure du salarié qui, le cas échéant, lui permettrait de continuer de partir à 60 ans. On est loin du droit au départ anticipé avant 60 ans pour une retraite en bonne santé, alors que la CGT estime à 15 % les salariés en emploi pénible,
     Pour les fonctionnaires, la cotisation retraite augmentera de 2,7 %. Le dispositif de départ anticipé pour les femmes ayant eu 3 enfants disparaîtrait. Au nom de l’équité, c’est l’alignement des droits par le bas,
     Pour les régimes spéciaux : le gouvernement confirme que les mesures s’appliqueront aux salariés des régimes spéciaux. Il cherche surtout à éviter un front uni de tous les salariés en différant la mise en œuvre en 2017.

    Ainsi l’ensemble des dispositions affectant les droits en matière de retraite représenterait une ponction de 22,6 milliards d’euros en 2018, 25,1 milliards d’euros en 2020.
    Parallèlement, les propositions concernant la mise à contribution des hauts revenus, des revenus du capital, des entreprises ne font qu’égratigner les dispositions en leur faveur. Leur seule vocation est de créer l’illusion que la réforme est juste. Les recettes attendues sur ce plan sont estimées à 4,4 milliards d’euros en 2020, soit 5 fois moins que les sacrifices imposés aux salariés.

    Le projet de loi est très largement marqué de l’empreinte du MEDEF qui réclamait le report de l’âge légal de la retraite. Les entreprises obtiendraient de plus de nouvelles aides financières pour l’emploi des plus de 55 ans.
    La brutalité des mesures gouvernementales vise à répondre à la pression conjuguée des marchés financiers et des agences de notation qui exigent une réduction des budgets publics et sociaux dans tous les pays européens.
    Non content d’affaiblir encore davantage le système de retraite par répartition, en accentuant les conséquences des réformes antérieures qui amputent déjà le niveau des retraites, le gouvernement n’apporte aucune réponse nouvelle aux défis du chômage, des bas salaires et de la précarité.
    C’est pourtant dans la réponse à ces problèmes que réside l’essentiel des solutions garantissant la pérennité des retraites. Pour la CGT, c’est évident, cette réforme des retraites doit être résolument combattue.

    Chaque salarié de tout âge et de toute profession doit prendre conscience que c’est de sa mobilisation que tout va désormais dépendre. La CGT appelle tous les salariés à mener campagne pour des grandes manifestations unitaires et interprofessionnelles le jeudi 24 juin prochain et l’organisation de nombreux arrêts de travail dans le privé et le public.

    Montreuil, le 16 juin 2010

  • http://www.sante.cgt.fr/IMG/pdf/Tract_24_juin.pdf

    C’est tout de même mieux que la revendication d’un simple retrait du projet !

    Pas d’états d’âme à avoir TOUS DANS LA RUE LE 24 !!

    Personne ne se faisait d’illusions sur la CFDT, pas même un Thibault ! le but d’y aller le plus rassemblé, même si les dernières positions du congrès de la CFDT ne nous facilitent pas la vie, c’est de créer la dynamique de mobilisation du plus grand nombre, FO a-t-il fait un grand soir le 15 ?

    Et convainquons sur le terrain nos collègues sur NOS revendications !

    Le 24 n’est pas une fin en soi, les 13 juillet, 7 septembre, 29 septembre sont déjà dans les tuyaux !

    Regardez comment ça se passe dans les pays d’Europe qui se mobilisent contre les plans de rigueur, des journées de grèves et de manifestations régulièrement posées et...suivies , pas autrement que chez nous....

    • RIEN NE NOUS EMPECHE D’ETRE 15 MILLIONS DANS LA RUE LE 24 JUIN !!!!!

    • ..SI.malheureusement..

      Mon copain Ramon sera à Barcelone pour les 40 ans de sa fille !

      mais 14.9999.999 ce sera quand même bien


      ..
      Pierre , lui ne fait pas dans la dentelle..

      La direction collabo Cgt qui dîne souvent à l’Elysée et à Versailles ! CGT signifie désormais Collaboration Générale de Thibault avec Sarkozy de Nagy-Bocsa, marionnette du Merdef !

      Je peux comprendre cette colère, je prétends que c’est pain bénit pour MONTREUIL, ce genre de cri.

      Tout ce qui, dans la lutte des classes ne fait pas bouger le rapport de forces, c’est INUTILEMENT porteur de risque de division..

      Pour que la CGT et d’autres "bougent", il s’agit de CONVAINCRE...pour espérer VAINCRE.
      Pas de convaincre Thibault..mais les travailleurs et d’abord ceux qui ont raison d’attendre davantage de la CGT que des habitués des signatures de compromissions !

      Exemple de choses à rappeler y compris dans les SECTIONS SYNDICALES, sans avoir à organiser des concours de crachats sur les photos de la Direction Confédérale, ni à distribuer des poupées "vaudou" avec tronche de Thibault et aiguilles au curare , à nos copains des boites !?

      Ce qui suit.

      Je pourrais loger ailleurs mais ce texte que me transmettent mes amis bordelais Peyret et Autier est selon moi..un rappel du FOND..qui évite l’invective et l’incantation..
      (mes excuses aux modérateurs si BC a un article qui m’échhappe et qui reproduirait cette analyse ..datée d’hier)

      Merci à Michel et à Jean François

      ------------------------------
      Pourquoi nos « élites » ignorent-elles
      que le PIB double en 40 ans
       ?

      En mai 2003, Bernard Friot (1) rappelait, à propos du débat sur les retraites, qu’avec une croissance moyenne de 1,6 % l’an, le PIB doublait en valeur constante en 40 ans.
      Alors que les gouvernements successifs réduisaient les dépenses utiles (santé, éducation, services publics), la seule question à se poser était : que faire de l’excédent de richesse produit ?

      C’est pour ne pas avoir à répondre à cette question que nos « élites » « ignorent » le doublement du PIB en 40 ans, qu’en 2003 elles ont trouvé un « accord » pour reculer l’âge de la retraite, conformément à l’accord européen signé en mars 2002 à Barcelone par Chirac et Jospin.

      C’est la mise en œuvre de cet accord de Barcelone qui se poursuit aujourd’hui, avec des ministres de gauche dans un gouvernement de droite, montrant bien que le clivage gauche/droite n’est qu’un leurre destiné à faire oublier le clivage fondamental de la société française : capital/travail.

      Pour faire oublier la signature de Barcelone, nos « élites » peuvent occuper les médias et nous expliquer — avec toute l’autorité que leur confère leur incapacité à prévenir la crise — qu’avec la crise, le PIB ne doublera pas d’ici 2040. Mais, même si le PIB n’augmentait que de la moitié, il resterait quand même 1.650 milliards, soit une augmentation ne justifiant aucunement la réduction des dépenses utiles tous azimuts !

      Autre rideau de fumée : pour sauver la planète, il faudrait en finir avec la croissance. Oui, oui, en effet, il faut en finir avec la croissance capitaliste, cette croissance des gaspillages en tous genres pour accroître le profit, et d’abord en finir avec les gaspillages humains : 10.000 par an, c’est le nombre de décès prématurés que l’on pourrait éviter, si les ouvriers et employés avaient en France la mortalité des cadres supérieurs et des professions libérales (2).

      Mais au lieu de s’attaquer aux inégalités, nos « élites » les aggravent sans autre justification que satisfaire l’appétit du capital.

      S’affranchir des « élites »

      C’est parce qu’ils font ce constat que 72 % des Françaises et des Français jugent négativement le capitalisme, qu’ils refusent massivement de participer aux simulacres démocratiques électoraux.

      Le peuple de France vit douloureusement une société qui sacrifie tout — y compris sa jeunesse — pour le profit immédiat de quelques-uns. Et il la rejette.

      Ce rejet massif indique que les temps changent et que demain peut être différent d’aujourd’hui, que le capitalisme et l’enfoncement inexorable du plus grand nombre dans la misère ne sont pas l’horizon indépassable. Il indique qu’une autre société est en gestation.

      Nous sommes entrés dans une phase de transition où tous les peuples du monde vivent la nécessité vitale d’en finir avec le capitalisme. En fonction de son niveau de développement économique, de son histoire et de ses traditions, chaque peuple construit ou cherche à construire de nouveaux rapports sociaux.

      En France, ce qu’il reste des gratuités, des couvertures sociales et des services publics montre ce que pourrait être une société de la mise en commun, débarrassée de la rente capitaliste. Les partis politiques, les syndicats sont nés avec le capitalisme ; ils ont grandi avec lui et, comme lui, ils sont arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient apporter à la société. Le peuple de France ne peut s’écrire un avenir progressiste qu’en rupture avec la société capitaliste d’aujourd’hui et ses « élites ».

      Contrairement à ce qu’on veut leur faire croire, les Françaises et les Français n’ont pas besoin « d’élite » pour définir un projet de société et le mettre en œuvre. N’est-ce pas malgré les « élites », et donc contre elles, qu’ils ont voté « Non » au référendum européen, le 29 mai 2005 ? La somme de leurs critiques de la société actuelle n’est-elle pas déjà le contour de la société qu’ils souhaitent ? Par leur participation au tissu associatif, ne font-ils pas quotidiennement la preuve de leur capacité à organiser la vie concrète ? Dans les luttes, leurs pratiques de l’assemblée générale, des coordinations ne sont-elles pas la mise en œuvre d’une nouvelle dimension de la démocratie ?

      Tout, les Françaises et les Français ont tout pour définir ensemble et mettre en œuvre leur projet de société : il suffit qu’ils osent s’affranchir de la tutelle des « élites » et prennent l’initiative de se réunir, sans se soucier des clivages gauche/droite, syndicaux, philosophiques ou religieux, pour élaborer et décider ensemble comment ils veulent vivre demain, libérés du joug du capital.

      Dans les entreprises, les cités, les quartiers, les villages, avec tous celles et ceux qui voudront y participer, recensons ce qui ne peut plus durer, ce dont nous ne voulons plus ; ébauchons la société française dans laquelle nous voulons vivre ; et pour la nommer et la réaliser ensemble, créons nos comités, désignons des représentants révocables.

      Assez de pillages et de misères,
      assez de jeunesses sacrifiées,
      les richesses produites par le peuple
      doivent revenir au peuple !


      (1) Bernard Friot : économiste, sociologue, professeur émérite à l’Université Paris Ouest Nanterre. Dernier ouvrage : « L’enjeu des retraites », 175 pages, éditions La Dispute. Une interview à lire à l’adresse suivante : http://www.frontsyndical-classe.org/article-bernard-friot-economiste-la-retraite-un-salaire-continue-51972429.html
      (2) INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) : « Les inégalités sociales de santé », 448 pages, éditions La Découverte.

    • Le problème avec ce point de vue "y faut faire bouger la CGT" c’est que c’était peut-être bon pour des organisations comme les syndicats britanniques des années 50 à 80 avec un taux de syndicalisation de 50 pour cent et plus, et des gens vraiment impliqués dedans à la base.

      Aujourd’hui les syndicats sont désertés par la base et c’est compréhensible vu la manière dont la direction se fout de leur geule.

      Et surtout les syndicats actuels ont des siéges pleins ou avec status d’observateur dans toutes sortes de comités de directions et instances consultatives, etc

      Ils sont devenus dépendants du système d’une manière trop approfondie, je dis pas qu’un brave type syndiqué doit sortir de son syndicat pour arriver à faire bouger les choses, mais si on veut vraiment s’opposer à ce qui nous attends ça va se faire CONTRE les confédérations et leurs permanents et POUR la construction de nouvelles organisations, pas en cherchant à leur faire peur pour qu’ils se bougent le cul, s’ils ont peur ils iront encore plus à droite, et s’ils n’ont pas peur du tout ils ne bougeront pas.

    • FO a-t-il fait un grand soir le 15 ?

      Non bien sûr, mais quand même 70000 manifestants. Allez sans rancune.

      même si les dernières positions du congrès de la CFDT ne nous facilitent pas la vie

      Tu l’as dit bouffi !!

      http://www.force-ouvriere.fr/page_principal/semaine/index.asp?id=2025&2010/6/16/

    • Le PIB n’a pas seulement doublé en quarante ans !

      En ce moment, grâce au progrès scientifico-technique qui s’avance à une vitesse toujours plus grande, la productivité du travail double tous les 10 ans !

      Même à la télé un économiste honnête l’a dit, il y a deux ou trois mois :

      « Depuis l’an 2000, la productivité du travail a doublé », a-t-il dit très précisément.

  • C’est un problème à l’échelle de tout le continent, les attaques contre le niveau de vie, que ce soit retraites, services publics ou autres au nom du remboursement de la dette des états créée par le renfloument sans nationalisations des banques nous ménent à la ruine, il faut s’y opposer d’une manière globale et soiidaire à l’échelle de toute l’UE, pas seulement chaque population dans son pays.

    une interview éclairante sur la question, celle de John Monks, président de la fédération des sydnicats européens (à la quelle appartient la CGT comme tous les autres !! ) dans l’EUobserver de vendredi dernier.

    quelques citations :

    This is 1931, we’re heading back to the 1930s with the Great Depression, and we ended up with militarist dictatorship. I’m not saying we’re there yet, but it’s potentially very serious, not just economically, but politically as well."


    c’est très grave, et pas seulement pour nos sous mais aussi politiquement (donc guerres etc).

    “I had a discussion with Barroso last Friday about what can be done for Greece, Spain, Portugal and the rest, and his message was blunt : ‘Look, if they do not carry out these austerity packages, these countries could virtually disappear in the way that we know them as democracies. They’ve got no choice… He’s very, very worried. He shocked us with an apocalyptic vision of democracies in Europe collapsing because of the state of indebtedness.”


    L’UE "parangon de la démocratie" veut d’abord faire payer la dette à la classe ouvrière, et est prête à s’asseoir sur la démocratie si c’est nécéssaire pour ça.

    “Greece obviously does have to change. It does have to tighten up… the terms of the EU-IMF bailout are the only terms Greece has got. They haven’t got a choice, Greece. They’ve got to comply with what they’ve been given.”


    Et le grand chef des syndicats, Monks, est parfaitement d’accord avec ça !

    “We’re encouraging members to take strike action as part of a menu of different types of activities, but it’s not a general strike,”


    ...mais il est quand même prêt à organiser divers petits trucs pour nous occuper pendant qu’on se fait piller, histoire qu’on s’en rende pas trop compte.

  • Le vrai problème c’est l’inorganisation des salariés La CGT 635000 adhérents cela ne fait pas le poids Les premiers responsables de la casse sont d’abord à chercher chez les victimes de faite, consentantes. S’il y a une urgence elle est dans l’organisation des salariés et les directions syndicales suivrons C’est complètement idiot de croire qu’il suffirait d’un mot d’ordre d’en haut pour régler le problème. Les manifs ne sont absolument pas au niveau indispensable. Mais ne faut-il pas être dans le mur avant de se bouger. PEUT-ETRE ???????? www.pcfbassin.fr

    • Le vrai problème c’est l’inorganisation des salariés

      parfaitement vrai

      Les premiers responsables de la casse sont d’abord à chercher chez les victimes de faite, consentantes.

      Trop facile : c’est les orgas qui ont des permanents qui n’ont que ça à faire de trouver des idées, des perspectives, de réfléchir à où va le monde et ce que peut y faire la classe ouvrière, et quand ça foire c’est la faut de ceux qui doivent en plus vivre, ou de plus en plus, survivre, et n’ont pas toute la journée pour y penser...

      S’il y a une urgence elle est dans l’organisation des salariés

      encore vrai

      et les directions syndicales suivrons

      elles iront toujours là où il y a le plus de fauteuils rembourés à occuper, toujours plus à droite, c’est fini la belle époque

      C’est complètement idiot de croire qu’il suffirait d’un mot d’ordre d’en haut pour régler le problème.

      peut-être, par contre cela n’enléve rien à leur responsabilité, s’ils ne "lancent pas d’appels" c’est pas seulement parce qu’ils préférent se tourner les pouces, c’est aussi parce qu’ils ont des intérêts objectifs à vivre sur notre dos.