Réforme des retraites : le vote à l’Assemblée retardé ?

L’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale vire au marathon parlementaire. Commencée mardi à 16 heures, la séance pourrait en effet se poursuivre jusque tard dans la journée. Et ce n’est pas une nuit blanche sous haute tension sur les bancs du palais Bourbon – où siégeait une centaine de députés, ce qui est rare - qui a calmé les ardeurs des députés de l’opposition. Après des heures de vifs échanges, la tension est montée d’un cran ce matin vers 6h20 lorsque la députée socialiste Catherine Coutelle a attaqué Eric Woerth sur la retraite des femmes, inférieure en moyenne de 40% à celle des hommes : « Vous nous avez habitué à mentir. Chez vous cela semble une seconde nature ». Une phrase qui semble avoir heurté la sensibilité du ministre du Travail qui aurait réagi, selon certains députés PS, en traitant Catherine Coutelle de « collabo ».

Après une nuit blanche, encore 13 heures de débat

Peu après 7 heures, autre grogne : le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer a indiqué au groupe PS et apparentés qu’il avait épuisé son temps de parole. Résultat : impossible pour ces derniers de s’exprimer sur les ultimes articles du texte, portant sur l’égalité des retraites hommes/femmes. Mais l’opposition compte bien se « battre jusqu’au bout », au nom des Français, « majoritairement hostiles » selon elle à la réforme. A l’issue de l’examen du texte, qui s’est achevé à 8h ce matin, Bernard Accoyer a ainsi fait savoir qu’il avait été saisi par les députés socialistes de 165 demandes d’explications de vote de cinq minutes chacune. Un stratagème qui permet à l’opposition de retarder considérablement l’heure du vote, initialement prévue à 15h, puisque le débat risque d’être prolongé de plus de 13 heures…

A.S. Le 15/09/2010

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