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Refus de la précarisation : face à la répression, résistance !

Publie le lundi 6 mars 2006 par Open-Publishing

Précaires, scolarisés, chômeurs, intermittents, sans papiers,
salariés en poste ou tout ça à la fois, agissent collectivement pour
conquérir les moyens de vivre et de résister à la précarisation.
Occupations, réquisitions de richesses, blocages, irruptions sur des
plateaux télé, manifs de rue, chaque jour de nouveaux moyens de lutte
sont réinventés et découverts. Les langues se délient, la parole se
libère : sur internet et ailleurs, témoignages et appels à la lutte
se multiplient. La résistance au contrôle des demandeurs d’emploi
s’intensifie, l’actuel mouvement de refus des nouveaux contrats de
travail ( CNE, CPE) remet elle aussi en cause la précarisation. Alors
que des condamnés de novembre continuent à croupir en prison, le feu
de ces révoltes est loin d’être éteint. En face, patrons, dominants
et gouvernants rêvent d’une solution policière à cette crise sociale
et politique. Et on matraque en espérant que gardes à vues,
perquisitions et condamnations conduisent au renoncement.

Le 28 mars, 4 intermittents passeront au tribunal pour avoir
participé à un prise de parole collective lors de la Star’Ac, plus de
deux ans près les faits. En février à Paris, plusieurs lycéens ont
été placés en garde à vue pour des actions d’occupation survenues
pendant le mouvement contre la loi Fillon. Désormais, le fait même
d’appeler à la solidarité et à la lutte peut conduire au tribunal : à
Saint Nazaire, un salarié de l’ANPE a été placé en garde à vue pour
un message internet où il manifestait son dégout de la politique de
contrôle des chômeurs. A Toulouse, Marseille et dans d’autres villes,
la répression s’abat sur le mouvement anti-CPE/CNE. Vendredi 3 mars,
deux manifestants tourangeaux ont été grièvement blessés par la
police lors de l’évacuation du Medef. Tout ça dans le but d’intimider
et d’épuiser le mouvement.

Suite à une manifestation contre la Convention Unedic et le CPE, ou
défilaient ensemble, à Paris le 14 février, étudiants, précaires et
intermittents, une manifestante a subi perquisition et garde-à-vue.
Un autre manifestant est convoqué au commissariat lundi 6 mars et
risque d’être poursuivi. Leur crime : s’être arrêté devant le Bon
Marché, épicerie de luxe appartenant au groupe LVMH, dont le patron
est l’homme le plus riche de France, pour marquer leur solidarité
avec les chômeurs et précaires interpellés fin décembre 2005 lors
d’une réquisition de richesses dans ce même magasin.

Contrer la répression, c’est d’abord continuer à agir. Par-delà les
revendications multiformes qui constituent les mouvements, la
répression exige des actions communes, une solidarité active :
revendiquons, à l’instar de la platte-forme de la coordination
nationale pour le retrait du CNE/CPE, l’amnistie des condamnés ainsi
que l’abandon de toutes les poursuites.

Chômeurs, intermittents, précaires, lycéens, salariés en poste,
étudiants, résistons ensemble !