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Débat au sein d’Attac
Déclarations de J. Nikonoff fin août
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J. Nikonoff, le président d’Attac, s’était exprimé, le 18 août dernier,
dans
un article publié dans Libération. (voir article ci-dessous). Ses propos,
tant sur la forme que sur le fond, ont suscité l’indignation quasi
générale du C.A. d’Attac et on le comprend fort bien :
Comment ne pas réagir à ces déclarations, qui divisent le mouvement des
mouvements au prétexte de le rassembler, en stigmatisant ses composantes
les plus actives, et en particulier celles et ceux qui subissent le plus
durement les ravages du capitalisme global et qui se retrouvent en
première
ligne des luttes. D’autant plus que le Président d’Attac, sans
concertation
avec le C.A., prétend donner des leçons de "démocratie interne" au
mouvement
"altermondialiste".
A quelles fins ?
Le président d’Attac, ainsi que son "président-fondateur", B. Cassens,
n’ont
pas pour autant modifié d’un iota leurs propos, bien au contraire : ils
ont réitèré dans les colonnes d’autres journaux ainsi que dans les
diverses
tribunes de l’université d’été d’Attac.
Etait-il utile que je réagisse personellement, immédiatement, publiquement
et à chaud sur les
questions que soulèvent cette dérive de l’association Attac ? Dans ce
contexte, cela ne m’a pas semblé d’un grand intérêt. Cependant, il me
parait
plus judicieux d’ouvrir un débat afin de dégager un point de vue et une
réponse collective.
Car il me semble que les écrits et déclarations publiques du
président d’Attac nécessitent des réponses concertées de notre part.
- concertées dans AC !
- concertées avec l’Apeis et Mncp,
- concertées avec le DAL (Babar était présent, avec moi, à ce CA d’Attac),
Droits Devant !, la Conf et G10 solidaire, également membres fondateurs
d’Attac, et qui sont nos partenaires de la plateforme de Cisternette,
entre
autres.
Ainsi qu’avec les nombreux adhérents d’Attac et Comités locaux qui ne se
reconnaissent pas du tout dans les propos de J. Nikonoff et B. Cassens.
Vous trouverez ci dessous une réponse de Annick Coupé, pour G10 Solidaire.
Amicalement,
Gérard Régnier
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LETTRE DU G10 à J. Nikonoff
______________________
Paris , le 1er septembre 2003
à Jacques Nikonoff
Président d’Attac
Cher camarade,
Tu as cru nécessaire de m’interpeller à propos d’une déclaration de Pierre
Khalfa, représentant de l’Union syndicale-G10 Solidaires au CA d’Attac,
concernant le débat démocratique au sein d’Attac. Nous te confirmons qu’il
y
a pour nous aujourd’hui un problème de débat démocratique au sein d’Attac
et
tu trouveras ci-dessous la lettre que nous avions décidé de t’envoyer en
réaction à tes déclarations récentes dans Le Monde et dans Libération.
Nous souhaitons bien entendu que notre courrier soit diffusé sur la liste
du
CA et des fondateurs puisque tu as cru utile de diffuser ton courrier sur
ces listes.
Le journal Le Monde daté du samedi 23 août 2003 contient un entretien avec
toi, dans lequel tu analyses, notamment, le bilan du mouvement social de
ces
derniers mois sur les retraites.
Tu portes un certain nombre de jugements sur le mouvement social et sur
les
raisons de son échec.
Tu déplores que le mouvement social « n’a pas abordé la question des
profits ». Ceci est faux. Certes, toutes les organisations n’ont pas porté
de façon identique cette proposition, mais cette question a été centrale
tout le long du conflit. Notre Union syndicale, depuis au moins 1995 et
les
actions contre le plan Juppé, affirme que l’assurance-maladie, les
retraites
et, plus largement, le système de protection sociale, peuvent être
financés
par l’augmentation de la masse salariale (plein-emploi,augmentation des
salaires et des cotisations sociales), et donc par un autre partage des
richesses produites. Et, au printemps dernier, nous n’étions pas seuls à
porter cette exigence ; Attac en était d’ailleurs. C’est ce qui a conduit
le
gouvernement et le Medef à sortir leurs experts de service pour venir
affirmer dans les médias que les propositions alternatives d’un autre
partage des richesses étaient impossibles, illusoires et dangereuses.
Tu trouves une autre raison, certes qualifiée de « factuelle », à l’échec
du
mouvement dans la coïncidence des incidents de la place de la Concorde
avec
la fin des débats parlementaires sur les retraites, l’incendie des locaux
du
Medef et les menaces sur la tenue du bac. Tout ceci aurait entraîné, selon
toi, un recul de 10% d’opinions favorables au mouvement dans les sondages.
Ceci nous parait également faux.
Le simple constat de la « coïncidence » entre les "incidents" de la place
de
la Concorde, " l’incendie" 1 des locaux du Medef à La Rochelle et le débat
parlementaire (en réalité, le 10 juin, c’était le début et non la fin des
débats parlementaires consacrés aux retraites), devrait plutôt conduire à
une autre conclusion : le gouvernement avait décidé de hausser le ton à
destination de l’opinion publique ; il voulait tenter de tourner
définitivement la page de la mobilisation : il lui fallait pour celà
chercher à « criminaliser » les manifestants (place de la Concorde, c’est
particulièrement flagrant, avec les provocations policières et
l’arrestation
de plusieurs manifestants). En tout état de cause, les sondages sont
restés
majoritaires jusqu’au bout, mais, là comme ailleurs, des sondages
favorables
sont insuffisants pour faire gagner le mouvement social. Les enjeux de ce
conflit pour le gouvernement, le patronat et tous les libéraux étaient
autrement plus importants : il s’agissait de faire reculer le mouvement
syndical et social sur les retraites, pour conforter à court et moyen
terme
le rapport de force favorable au capitalisme financier.
Tu expliques enfin l’échec du mouvement par l’absence des salariés du
privé.
Ceci nous semble également faux . Les salariés du privé des grandes
entreprises étaient largement plus engagés qu’en 1995, et ceci s’est
traduit
par des arrêts de travail et par des présences très significatives dans
les
manifestations.
Pour notre Union syndicale, nous pensons que c’est globalement l’ensemble
du
rapport de forces qui a été insuffisant face à l’intransigeance
gouvernementale et qu’il aurait été nécessaire et possible d’envisager une
généralisation de la grève reconductible.
En tant que membre fondateur d’Attac, l’Union syndicale-G10 Solidaires
pense
qu’il aurait été utile que le Conseil d’Administration débatte
sérieusement
du mouvement social du printemps avant que son Président n’exprime son
point
de vue et engage ainsi l’ensemble de l’association.
La tribune que tu as signée dans le journal Libération du lundi 18 août
nous
conduit également à manifester quelques remarques sur le fonctionnement
interne d’Attac et sur la nécessité de débats politiques au sein du
Conseil
d’administration avant que son Président ne fasse publiquement état d’un
point de vue qui ne fait pas consensus.
Dans cet article, tu portes un jugement global sur le mouvement
altermondialiste en estimant qu’il est aujourd’hui confronté à quatre
défis.
Pour toi, le premier défi est celui de la clarification de son identité.
Constatant que la droite (mais il n’y a pas qu’elle) tente de nous coller
une image « extrême-gauche », tu en conclues qu’il faut éviter de donner la
moindre prise à ce risque. Et tu en viens à dénoncer « des violences
commises
lors des nifestations », « des slogans comme radicalisation ou désobéissance
civile lancés à la volée », « des appels à descendre dans la rue tous les
quatre matins ».
L’Union syndicale-G10 Solidaires a plaisir à te faire savoir que ses
militants-es ont, lors du récent mouvement contre le projet
Fillon-Raffarin
sur les retraites (projet que nous estimons très violent), proposé des
manifestations « tous les quatre matins » , et même plus ; et des
centaines
de milliers de personnes ont manifesté « tous les quatre matins ».. et
même
plus. Et nous avons même mis en débat l’idée de la grève générale
interprofessionnelle reconductible.
Nous imaginons facilement que si cette grève s’était effectivement
installée
dans la durée, Douste-Blazy, Copé, et plein d’autres, auraient dénoncé
cette
violence faite aux nongrévistes, aux usagers des services publics pris en
otage, aux consommateurs privés de leurs biscuits Lu et de leur voiture
Renault, aux industriels contraints de fuir un pays mis à feu et à sang.
qu’
aurait alors écrit le Président d’Attac ?
Au-delà, il ne nous semble pas que le rôle du président d’Attac soit de
stigmatiser, en pratiquant de plus l’amalgame, une partie du mouvement
social.
De plus ton analyse des rapports entre le mouvement syndical, dans lequel
tu
oublies de citer la FSU et l’UNSA, et le mouvement altermondialiste nous
paraît assez réductrice et ne nous paraît pas de nature à éclairer les
enjeux actuels.
Ton deuxième défi pour le mouvement altermondialiste est de mieux définir
les alternatives qu’il propose au néolibéralisme. Nous pensons aussi que
c’
est là une « nécessité » et une urgence. Nous pensons même que c’est là
notre premier défi. Et nous pensons que nous devrons aller au-delà des
propositions théoriques, mais qu’il nous faudra être capables de proposer
des actions, d’en engager collectivement, voire de mettre en ouvre des
pratiques elles-mêmes alternatives, toutes choses absentes de tes
interventions.
Voilà donc les remarques rapides que nous voulions te faire.
L’Unionsyndicale-G10 Solidaires est décidée de continuer de participer au
renforcement du fonctionnement démocratique d’Attac et du mouvement
altermondialiste, à leur consolidation et à leur élargissement pour,
effectivement, « changer le monde ».
Nous sommes, bien entendu, disponibles pour une rencontre avec toi et le
bureau d’Attac pour débattre de tous ces éléments qui nécessitent bien, à
notre sens, une discussion approfondie au sein du CA avant qu’Attac ne
s’exprime publiquement.
Bien cordialement
Annick Coupé
Union syndicale G10 SOLIDAIRES
coup@solidaires.org
Note 1 : Pour un lecteur non averti, il faut tout de même rétablir la
réalité de ces deux incidents, au-delà du surdimensionnement qui leur a
été
donné par les médias. l’incendie des locaux du medef, au départ , ce sont
quelques pneus entassés contre le siège du Medef à La Rochelle, pneus
enflammés par la suite, et des pompiers que les "forces de l’ordre"
tardent
à envoyer sur place. Place de la Concorde, c’est à l’arrivée ed la
manifestation du mardi 10 juin, des grenades lacrymogènes lancées, d’un
côté, quelques barrières métalliques et autres chevaux de frise bousculés,
de l’autre ; puis des manifestants coursées et interpellés jusque dans
l’Opéra où se jouait ce jour-là un opéra très peu comique.
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Après le Larzac, de nouveaux défis
Cet été, sur le causse, le mouvement altermondialiste a fait la
démonstration de sa vigueur. Il doit à présent clarifier son message pour
étendre son audience.
Après le Larzac, de nouveaux défis
Par Jacques NIKONOFF
lundi 18 août 2003
© Libération
Combien étions-nous au Larzac : 250 000, 300 000, plus encore ? A lire et
à
entendre les commentaires, c’est la participation qui a impressionné le
plus. En effet, le Larzac 2003 est le rassemblement le plus important
réalisé en France à ce jour par les altermondialistes. Une force est née.
Le Larzac 2003 témoigne de la continuité de la mobilisation sociale du
printemps et confirme l’émergence du mouvement altermondialiste comme
acteur
majeur dans le débat d’idées, social et politique. Le mouvement se trouve
désormais confronté à quatre défis.
Le premier concerne la clarification de son identité : le mouvement
altermondialiste souhaite-t-il faire réapparaître, sous un visage nouveau,
la vieille extrême gauche ? C’est ce que souhaite une partie de la droite.
Pour le gendre idéal qu’est M. Douste-Blazy, « on ne peut accepter que des
combats légitimes soient utilisés par des groupes extrémistes [faisant
l’objet d’un] monopole de l’extrême gauche ». Pour le demi-ministre qu’est
M.
Copé, le Larzac est l’oeuvre de « l’extrême gauche, qui veut paralyser la
France ». Rétablissons les faits. Si une partie de l’extrême gauche a bien
rejoint le mouvement altermondialiste, il s’agit principalement de
militants
de la LCR, dont la plupart apportent leur sensibilité, honnêtement et
efficacement, sans chercher à récupérer ou à manipuler le mouvement.
Quant aux deux autres formations d’extrême gauche (PT et LO), le mouvement
altermondialiste - et particulièrement Attac - est devenu leur bête noire.
Même si les militants de l’extrême gauche ne représentent qu’une petite
composante du mouvement, ils y ont toute leur place, dès lors qu’ils se
conforment, comme les autres, aux règles de démocratie du mouvement.
Mais la question de l’identité du mouvement altermondialiste ne se réduit
pas simplement à la place qu’y occupent les militants d’extrême gauche. Le
mouvement lui-même, et chacune de ses composantes, fabriquent une image et
une identité, progressivement, au fil des mots, des actes, des attitudes
et
des initiatives. Or il est vrai qu’une image « gauchiste » semble parfois le
marquer. C’est le cas lorsque des violences sont commises lors des
manifestations ; quand des slogans comme « radicalisation » ou
« désobéissance
civile » sont lancés à la volée, sans débat préalable et sans aucun
contenu,
ou encore lorsque des appels à « descendre dans la rue » sont lancés tous
les
quatre matins ; lors d’actions comme celle du démontage du stand du Parti
socialiste au Larzac. Au lieu de rassembler, l’extrémisme divise. Le
verbiage, la violence, les gesticulations, le sectarisme qui marquent la
tradition de l’extrême gauche annonceraient la défaite du mouvement si ce
dernier devait y céder. Les libéraux préfèrent toujours l’extrême gauche,
car ils savent qu’elle n’a jamais rien gagné et qu’elle ne gagnera jamais.
Le mouvement altermondialiste doit résolument préférer la diversité qui
fait
sa richesse et sa force.
Le deuxième défi est de mieux définir les alternatives qu’il propose au
néolibéralisme. De l’antimondialisation libérale, le mouvement est passé à
l’altermondialisation. Ce changement d’appellation correspond à une
évolution profonde qui consiste à ajouter, à la contestation toujours
nécessaire du système capitaliste mondialisé, la proposition alternative
concrète, opérationnelle, efficace. Tous les sondages et les études
politiques montrent que le mouvement bénéficie maintenant d’un courant de
sympathie majoritaire dans l’opinion. En revanche, le mouvement reste très
minoritaire dans la crédibilité de ses propositions. C’est donc sur ce
terrain que les efforts doivent être menés. Si les propositions
altermondialistes étaient mises en oeuvre, dans l’état où elles sont
actuellement, le monde connaîtrait déjà des changements profonds. Mais il
faut dire clairement quel est cet « autre monde » que nous croyons possible.
Prenons quelques exemples. Sur le libre-échange, pilier du néolibéralisme,
il faut travailler d’arrache-pied à construire des alternatives. La
réforme
de l’Organisation mondiale du commerce ou même son démantèlement ne
sauraient suffire. C’est à un tout autre système mondial qu’il faut
penser,
visant à remplacer la guerre commerciale actuelle, sans limite, par de
vraies solidarités et coopérations internationales. Un autre exemple peut
être pris à propos du chômage. Certes, tout le monde ou presque reconnaît
qu’il est une souffrance, mais personne ne parle plus de le supprimer.
Aucun
« autre monde » ne sera possible si des millions de citoyens restent au
chômage. Dernier exemple : l’impuissance revendiquée de l’Etat. Sur cette
question une étrange alliance s’est constituée : celle des libéraux
libertaires. Pour les libéraux, l’Etat est une entrave au libre
fonctionnement du marché ; pour certains libertaires, l’Etat n’est par
principe qu’un instrument répressif au service des classes dirigeantes.
Ces
deux courants se retrouvent, dans le même spasme, pour nier le rôle
positif
que pourrait jouer l’Etat. En réalité, l’Etat est ce qu’en font les
citoyens, il doit devenir l’instrument de l’intérêt général et faire
l’objet
de luttes sociales pour sa démocratisation.
Le troisième défi du mouvement altermondialiste est de construire les
alliances victorieuses. Le mouvement doit tout à la fois préciser ses
alliances avec des organisations et choisir les catégories sociales qu’il
veut influencer. L’alliance avec le mouvement syndical est décisive. Des
progrès importants ont été accomplis dans cette direction. En France, par
exemple, sous des formes diverses, des convergences s’opèrent avec la CGT,
le G 10, FO, la CFTC et même la CFDT... Cette alliance est cruciale, car
le
mouvement syndical a objectivement les mêmes revendications que le
mouvement
altermondialiste et il constitue la force sociale la plus influente dans
la
société.
Ensuite, le mouvement doit clairement s’ouvrir aux catégories populaires :
chômeurs et précaires, ouvriers et employés. Victimes principales de la
mondialisation libérale, on ne comprendrait pas que ces catégories
sociales
restent sur le côté dans le combat contre les causes de leurs difficultés.
Et puis il y a la jeunesse. Une partie significative a manifesté contre Le
Pen et contre la guerre en Irak. Tous les rassemblements altermondialistes
sont marqués par une présence très forte des jeunes. En revanche, ils ont
été totalement absents de la lutte pour la défense des retraites. Comment
renforcer la continuité de leur mobilisation ?
Le quatrième défi auquel est confronté le mouvement altermondialiste est
d’améliorer sa démocratie interne. Le mouvement fonctionne actuellement, à
l’échelle mondiale comme dans chaque pays, au moyen de « collectifs ». Ces
derniers rassemblent des organisations selon les thèmes (OMC, guerre...)
ou
les événements (préparation du contre-sommet du G-8 ou du Larzac). Ils
sont
les seuls instruments de rassemblement des forces qui se réclament de
l’altermondialisation, en incluant même, selon les cas, d’autres forces
qui
ne s’en réclament pas mais qui souhaitent participer à une campagne sur un
objet précis.
Malgré les progrès accomplis, il n’en reste pas moins que le
fonctionnement
de certains de ces collectifs relève parfois d’une caricature de
démocratie.
Les efforts doivent porter sur la représentativité de ces collectifs et
des
organisations qui y participent ; sur la qualité du déroulement des
réunions
; sur les systèmes de « pare-feu » à mettre en place pour décourager les
groupuscules qui tentent de les manipuler en sous-main ; pour dissuader
les
ambitions individuelles de porte-parole autoproclamés...
Dans ce mouvement, Attac occupe une place singulière et se fixe deux
objectifs : déconstruire l’idéologie néolibérale, éradiquer ce virus des
esprits, car nous sommes des décontaminateurs ; construire les
alternatives
au néolibéralisme et réaliser un rassemblement majoritaire pour y
parvenir.
Telle est notre contribution au mouvement d’ensemble. Cette tâche peut,
certes, paraître ingrate, mais on ne peut pas tirer sur les fleurs pour
les
faire pousser plus vite.