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Resf.info] RESF COMMUNIQUE Sarkozy pratique la double peine imprescriptible
Publie le mercredi 24 janvier 2007 par Open-PublishingResf.info] RESF COMMUNIQUE Sarkozy pratique la double peine imprescriptible
Un ressortissant marocain de 46 ans, en France depuis 1968 en cours d’expulsion au prétexte d’une condamnation remontant à 1988. Il a purgé sa peine, son casier judiciaire est de nouveau vierge, il n’a commis aucun délit depuis mais l’expulsion à laquelle il avait été aussi condamné il y a 19 ans court toujours... Elle est en voie d’application !
N. Sarkozy pratique la double peine imprescriptible !
COMMUNIQUE ENVOYE A LA PRESSE
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Contact sur ce dossier : Véronique WERVER 06 06 67 35 35 Richard Moyon 06 12 17 63 81
24 janvier 2007
UN PERE DE FAMILLE, EN FRANCE DEPUIS 1968 EXPULSE AU PRETEXTE DUNE DECISION DE JUSTICE REMONTANT A 1988
N. SARKOZY PRATIQUE LA DOUBLE PEINE IMPRESCRIPTIBLE
Monsieur Mohamed FATTOUMY, ressortissant marocain, est né le 15 juin 1961 à Mohammedia. Il est arrivé en France par regroupement familial à lâge de 6 ans, en 1968. Ses 7 frères et surs vivent tous en France et ont tous la nationalité française. Sa mère, également de nationalité française, vit à Schiltigheim (67), son père est décédé.
Il a deux enfants nés de mères françaises donc français, un garçon de 18 ans apprenti dans les Vosges et une fille de 15 ans collégienne dans le Bas-Rhin. Il a des liens avec eux et a lautorité parentale conjointe de sa fille de 15 ans. Il voit régulièrement ses enfants.
Monsieur FATTOUMY a donc tous ses liens familiaux proches en France.
Dans les années quatre-vingt, M FATTOUMY a été condamné pour plusieurs délits (vols, conduite sans permis
). Cette itération de peines correctionnelles a conduit lautorité administrative à prononcer son expulsion au motif du trouble à lordre public. Il a été expulsé une première fois en 1988. Sans aucun lien familial au Maroc, M FATTOUMY est revenu, irrégulièrement, à plusieurs reprises sur le territoire ; interpellé, il a, à nouveau, été expulsé sur le fondement de la décision de 1988. Tel a été le cas en 1995 alors quil avait obtenu de lAutorité Judiciaire le relèvement de linterdiction du territoire. En mai 2005, à la suite dune interpellation, M FATTOUMY a encore fait lobjet dune tentative dexpulsion toujours sur le fondement de la décision de 1988. Refusant dembarquer, lintéressé na pas été poursuivi par lAutorité Judiciaire.
Si larrêté dexpulsion est toujours valable et légal, il faut signaler tout de même que sa dernière condamnation date de 1987 !!
La préfecture du Bas-Rhin et le ministère de lintérieur refusent à Monsieur FATTOUMY à nouveau aujourdhui le droit de rester en France. Cest scandaleux alors quil a passé pratiquement 40 ans en France et que la double peine a été abolie.
La mise au centre de rétention de Geispolsheim (67) début janvier 2007 fait suite à un simple contrôle didentité ; M FATTOUMY ne fait lobjet daucune procédure judiciaire.
Une demande dassignation à résidence avec autorisation de travailler a été refusée dans la mesure où M FATTOUMY ne peut démontrer sa présence certaine sur le territoire national entre 1995 et 2004. La réponse précise que, pour cette raison, la protection absolue définie à larticle L 521 ne peut être invoquée.
Cette affaire pose plusieurs problèmes.
Par le jeu de la prescription, le casier judiciaire de M FATTOUMY est vierge de toute condamnation. Les circonstances qui ont conduit lautorité publique à considérer quen 1988, les fautes pénales justifiaient, indépendamment des condamnations, la notion de trouble à lordre public susceptible dentraîner lexpulsion, nexistent plus.
Ladministration qui, aux termes du code des étrangers, doit vérifier tous les 5 ans la pertinence de la décision dexpulsion et la validité dans le temps des motifs qui la fonde, nest pas en mesure de rapporter la preuve quelle a satisfait à cette obligation légale de vérification. Si tel avait été le cas, en 2005, une décision aurait été prise à la suite du classement de la poursuite prononcé par lAutorité Judiciaire. Au demeurant, en 1995, le relèvement de linterdiction du territoire était une indication sur la disparition du trouble à lordre public
Le maintien de lAE au motif que la demande dabrogation ne remplit pas les conditions légales, na pas pour objet de vicier toute demande qui tendrait à obtenir le bénéfice du maintien de cet étranger sur notre territoire. Le fait quun étranger ne remplisse pas les conditions pour demander labrogation ne dispense pas ladministration de vérifier la légalité de lacte critiqué et, en labsence de motifs, de le rapporter.
Il nest pas possible dinvoquer à lencontre de M FATTOUMY le fait quil ne puisse démontrer sa présence certaine sur le territoire dans la mesure où son éloignement reposait sur litération dune exécution dune décision dont les motifs navaient plus de fondement légal au terme de la prescription judiciaire et que cet élément aurait du être vérifié à loccasion de lexamen quinquennal. Il ne peut être fait reproche à un étranger davoir été éloigné irrégulièrement et den tirer argument pour refuser dexaminer son droit au séjour.
En fait, à lheure actuelle, lintéressé remplit les conditions dun droit au séjour en France au titre de la vie privée et familiale.
Sur le plan politique, cette affaire illustre la problématique de « la double peine ». Sauf à vider la notion de son contenu, elle protège létranger dune décision dexpulsion ; elle le protège également dune décision prise antérieurement à larticle L 521 notamment lorsque la décision en cause nest plus fondée dans ses motifs et que lintéressé dispose dun casier vierge de toute condamnation. Il serait pour le moins étonnant que largumentation développée en 2002 contre la double peine soit contredite en 2007 alors même quest en cause un étranger au casier judiciaire vierge.
A présent Monsieur FATTOUMY est sur le point dêtre expulsé vers le Maroc, aujourdhui même vers 13 heures !
Cette affaire est scandaleuse, alors que cet homme est en France depuis presque 40 ans, a commis des délits il y a plus de vingt ans maintenant et a toute sa famille ici.
En vrac quelques adresses de responsables qui seront ravis de savoir combien leurs décisions ou celles dont ils sont solidaires sont appréciées. Petits conseils pratiques pour être entendus :
Quand on a le choix, le fax est préférable au mail, lidéal étant les deux.
Certains responsables ne veulent pas entendre ce que les gens ont à leur dire. Ils mettent des filtres sur leurs boîtes mail, par exemple en éliminant tous les messages portant le nom de telle ou telle famille. Il suffit dintroduire une faute dorthogrpahe sur le nom. Ceux qui écrivent régulièrement peuvent se trouver en liste noire : envoyer son message dune autre adresse.
Ministère de l’Intérieur : Standard 01 40 07 60 60 Fax 01 40 07 21 09
Directeur de Cabinet, C. GUEANT Fax 01 40 07 13 90
claude.gueant@interieur.gouv.fr
sec.gueant@interieur.gouv.fr
G. Larrivé (Conseiller chargé de l’immigration et, par ailleurs, député suppléant de M. Soisson - UMP)
sec.larrive@interieur.gouv.fr
guillaume.larrive@interieur.gouv.fr
M. Tandonnet (Conseiller chargé de l’immigration)
sec.tandonnet@interieur.gouv.fr
maxime.tandonnet@interieur.gouv.fr
Quand on na pas de fax : http://www.alliancemca.net/faxgratuit.html
frederic.lefebvre@interieur.gouv.fr
constance.le-grip@interieur.gouv.fr
florence.berthout@pm.gouv.fr
marion.delaigue-natali@pm.gouv.fr
laetitia.de-la-maisonneuve@pm.gouv.fr
bruno.souchon@pm.gouv.fr
jacques.gerault@interieur.gouv.fr
laurent.solly@interieur.gouv.fr
bruno.le-maire@pm.gouv.fr
michel.cadot@pm.gouv.fr
Henri-michel.comet@pm.gouv.fr
lionel.beffre@pm.gouv.fr
yjego@club-internet.fr
Resf.info@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info