Accueil > Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF
Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF
Publie le jeudi 6 janvier 2011 par Open-Publishing8 commentaires
par Pierre Kulemann.
On se demande vraiment pourquoi le Parti communiste français (PCF) a invité pour célébrer son 90ème anniversaire l’historien Roger Martelli qui venait de quitter le PCF avec fracas, sans même répondre à ses déformations de l’histoire du PCF.
Nicolas Marchand, membre du Conseil National du PCF, a pu faire paraître (dans le courrier des lecteurs !) une rectification, mais ce n’est pas une position officielle du PCF :
« A en croire la conclusion de Roger Martelli à sa tribune publiée par l’Humanité du 30/12/2010 à l’occasion du 90eme anniversaire du PCF « en 1920 les socialistes sacrifièrent la forme politique (le parti socialiste) auxquels ils tenaient pour que vive l’idée révolutionnaire ». Et de nous inviter à faire le même sacrifice, pardon, « preuve de la même audace » ;
on ne peut que comprendre « sacrifier le parti communiste ». J’entends bien que telle est l’idée depuis longtemps défendue par Roger Martelli, au sein et maintenant en dehors du PCF. Cela n’autorise pas à tricher avec l’histoire : à Tours, les socialistes n’ont pas décidé de « sacrifier » leur parti, ils ont, au travers de la décision, très majoritaire, d’adhésion à l’Internationale communiste, fait le choix de rompre avec les conceptions et pratiques sociales-démocrates, d’une transformation radicale du parti et de son autonomie pour agir et rassembler avec les idées révolutionnaires.Nicolas Marchand ».
Il serait vraiment utile, selon moi, que le PCF réplique officiellement à Roger Martelli et que cela paraisse dans l’Humanité. Les courants majoritaires de la direction du PCF adoptent-ils un silence complice ? Les membres du PCF pourraient se pencher sur la question et , quand ils le jugent partinent, exercer des pressions sur la direction du Parti et de l’Humanité pour corriger la situation !





Messages
1. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 6 janvier 2011, 15:21
Stéréotype véhiculé par la grande bourgeoisie dont le premier crime mondial -le massacre de 1914-1918- a été l’origine directe de la Révolution bolchevique.Mais tout le monde n’a pas la capacité d’analyse d’un Domenico LOSOURDO.
1. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 6 janvier 2011, 17:48, par Koniev
Des millions de morts ! Qui a instauré le famine en urss ? Wiston Churchill, initiateur du fameux cordon sanitaire ..
Le noyau de l’action historique du stalinisme est le suivant : il a trouvé une russie qui labourait la terre avec des araires en bois et il la laisse maîtresse de la puissance atomique. Il a élevé la russie au stade de deuxième puissance mondiale et il ne s’agit pas seulement d’une question de progrès matériel pur et simple ou d’organisation. Un résultat pareil n’aurait pu être obtenu sans une vaste révolution culturelle au cours de laquelle on a envoyé un pays entier à l’école pour lui donner une vaste instruction.
La défaite du mouvement communiste a une raison. En 1947, le théoricien américain Georges Kennen précise qu’il faut influer sur les développements internes de la russie et du mouvement communiste international - et pas seulement à travers "l’activité d’information" des services secrets qui elle aussi - souligne le conseiller de l’ambassade américaine à Moscou et de l’administration des Etat-Unis - ne doit pas être négligée.
En des termes plus généraux et plus ambitieux, il s’agit d’accroître considérablement les contraintes en fonction desquelles la politique soviétique doit oeuvrer "de façon à promouvoir des tendances devant finalement trouver leur débouché dans la rupture ou dans l’assouplissement du pouvoir soviétique".
Ce que l’on nomme implosion ou échec est défini comme une rupture si peu spontanée qu’elle a été programmée et promue activement quarante ans à l’avance.
Sur le plan international, les rapports des forces économiques, politiques et militaires sont tels - poursuit Georges Keenen - que l’occident peut exercer quelque chose de semblable à un "pouvoir de vie ou de mort sur le mouvement communiste international et l’union soviétique."
2. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 6 janvier 2011, 18:19, par Copas
et si les révolutionnaires avaient été minoritaires auraient-ils dû courber l’échine et rester dans le parti de la collaboration avec les bouchers ?
La plupart des PC créés dans des états où existait un grand parti social-démocrate, furent créé par scissions, voir créations à côté, rassemblement de plusieurs groupes pré-existants, etc...
de tout dans la nature, mais, incontestablement le PC en France est une des exemptions en étant une scission majoritaire.
et oui énormément de PC se créèrent par des scissions minoritaires, des appels à créer d’autres partis avec d’autres principes que ceux qui avaient amené à la catastrophe.
Quand un outil ne convient pas, on en change.
Quand un parti ne convient pas, on essaye de le changer.
Mais quand la collaboration de classe est profonde, l’incrustation dans l’appareil d’état le centre d’une stratégie, la bureaucratie dominante, alors il faut rompre ce parti si il n’est pas réformable.
Donc une scission peut être légitime et c’est un procédé historique courant. Le grand PCI fut ainsi créé.
Si en France les courants souhaitant adhérer à l’internationale communiste avaient été minoritaires, la scission se serait faite avec la même détermination.
Et effectivement c’est la rupture du parti et de sa discipline telle qu’elle était qui aurait été faite, majoritaire ou minoritaire.
Sinon le jeune PC n’aurait pu adhérer à l’Internationale communiste.
Dans ce débat, il y a des faux procès.
On ne peut défendre la position de ne pas vouloir de rupture au prétexte que le PC fut créé en ayant la majorité dans le parti social démocrate français du lendemain de 1918.
Ce genre de circonstance (être majoritaire et pouvoir faire respecter démocratiquement cela) est très rare dans les nécessités de la création d’organisations politiques.
quand on manœuvre de cette façon vis à vis d’actes nécessaires, je crains qu’on ne fasse, de fait, que courber l’échine.
1. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 6 janvier 2011, 19:44
Il faudra qu’on m’explique pourquoi le "communisme" est l’objet d’autant de haines qui vont jusqu’au racisme pur et simple vis à vis des anciens pays socialistes.
La grande peur de la Bourgeoisie vis à vis du Communisme a débuté quand Lénine a décidé de ne plus payer les dettes du Tsarisme aux banques, et d’avoir retiré l’URSS du conflit impérialiste de 1914-1918.
Qu’a fait de mal l’ex-URSS au socialiste de Pau ? Le sacrifice de la bataille Stalingrad en 1942-43 qui contribua très fortement à la victoire contre le Nazisme, soutenu alors en France pas nos élites, nos rentiers et nos patrons ?
Sur quelle liste couchera-t-il ces centaines de milliers de morts russes ? Le goulag ? Les bagnes ont été officiellement fermés en France en 1947. Dans les années 60 on enfermait encore des communistes français dans des camps en Algérie. Guantanamo est un goulag américain où l’on torture des gens qui n’ont jamais été jugés... Allez voir où en sont les libertés dans l’Espagne démocratique franquiste et carliste avec l’interdiction d’un parti politique au Pays basque et la torture encore...
2. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 7 janvier 2011, 08:18, par cop
"un spectre hante le monde", etc, ce n’est pas en 1917.
Ensuite, tu mélanges le communisme avec le socialisme (je sais, c’est à la mode maintenant ...) qui ne sont pas de même nature.
La tentative de socialisme en 1917, s’éteint après avec l’absence de pouvoir des travailleurs (il faut arrêter de se tripoter avec les mots pour regarder la réalité des rapports de forces et des pouvoirs dans une société).
Ensuite, c’est l’esprit révolutionnaire existant encore dans les masses, les restes d’organisation issues de la révolution, non encore détruites par le stalinisme, les conquêtes sociales, qui permettent de faire face à l’agression nazie .
Mais ça ne fait pas de l’URSS des années 40 une patrie du socialisme, encore moins une patrie du communisme. La preuve, c’est que l’ensemble des couches sociales dirigeantes deviendra bourgeois par la suite.
Mais tout ça nous éloigne fortement du débat sur les questions de rupture dans des partis qui ne sont plus communistes ou socialistes (qui ne sont plus pour le pouvoir réel des travailleurs en tant que classe sociale).
Les mânes du passé de ce point de vue ne permettent pas de panser les plaies béantes des groupes politiques existant en 2010.
La nature de ces partis n’a strictement rien à voir avec celle de leur création. De même qu’on ne confond pas la social-démocratie des origines avec le PS de maintenant malgré une continuité organisationnelle officielle.
3. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 7 janvier 2011, 11:59, par AC
Rien certainement.
Personnellement , en tant que COMMUNISTE de Bordeaux, je considère comme un hypocrite aveu de refus de condamner la caricature sanglante de notre"idéal" que cette façon chère à certains -dont tu es- de se servir des 20Millions de morts de l’URSS dans la lutte contre le Fascisme pour nier que la Pays ou un dirigeant" soi disant "communiste" a fait massacrer plus de COMMUNISTES que HITLER FRANCO , LA CIA réunis ,
Avec le label "Union des Républiques SOCIALISTES et SOVIETIQUEs..
Ta façon de renvoyer aux crimes du Capitalisme est doublement inquiétante :
Oses tu prétendre que nous condamnons les stalinisme divers par cécité quant aux crimes du Kapital ? Est ce que nous t’avons attendu pour être plus solidaires des algériens, de la Palestine que Brejnev ménageant les roitelets et dictateurs arabes ?
De quel droit le courage du PC bolchevik en octobre 17serait il un blanc seing pour les déportations de masse d’opposants..ou -c’est pire- de géneurs qui s’étaint bercés d’illusion en pensant que"Les Soviets partout "c’était pas les loubiankistes devant chez toi à 5 du mat’.!!
Est ce tu as bien compris que chaque fois que Staline chiait sur Marx et salissait le drapeau Rouge de sang de prolétaires, il était un précieux allié de l’impérialisme US ?
Quand donc accepterez vous, groupuscules r d’analyser l’Histoire plutôt que de "vous ....en raconter", totalement hors de la réalité , quand don cesseront ces plaidoiries de circonstances atténuantes pour des criminels, et le premier d’entre eux : Joseph Staline...
Oui, il avait été compagnon de Lénine Trosky, Zinoviev, etc etc
Doriot a failli aussi chiper la place à Thorez et.. a fini avec l’uniforme de la Waffen SS sur le dos.
Alors s’il te plait, ne confondons pas tout avec ce minable et dangereux refus de regarder la VERITE, toujours révolutionnaire
IL faut étre courageux et se livrer à
– Une analyse rigoureuse des conditions dans laquelle s’est déroulé une Révolution dans un des rares pays que Marx ne "voyait" pas s’engager dans le processus anticapitaliste..
– une réflexion pour savoir si la Révolution est condamnée à "finir" dans le combat des Masses pour chasser les PC du pouvoir
– Ce qu’implique comme révolution culturrelle l’abandon des oripeaux du dogme , pour , contrairement au PCF, ne pas jeter le bébé marxiste avec l’eau infecte du pseudo "Communisme" qui te fait ironiser sur le Palois ..en oubliant tous les camarades qui n’ont pas eu..de.."pot" !
Ne te poses tu jamais une question qui parfois me glace ?
N’avons nous pas eu -tous comptes faits- et compte tenu de l’histoire géopolitqiue,depuis 1945 eu..de la chance de ne pas avoir une frontière commune avec la"patrie du socialisme"
Car , toi ou moi, nous aurions été, va savoir, dans le processus qui a suivi.., ..ou bourreaux ou réhabilités trente ans après notre pendaison..!
Certains ont été les deux !
Je te jure que, plus je m’ enfonce dans l’Histoire de ces Partis, de ce"socialisme "réel" (mon cul, oui !) plus je reste dans le doute pour savoir de quelle pureté marxienne j’aurais été le défenseur..!
Celle qui arrachait les Aveux de London ou celle des Slansky et autres hitléro-titiste" "renégats trotsko fascistes" , "agents de la CIA."..en autocritique tellement "surréaliste" qu’elle a conduit des innocents , à marcher vers la Mort en criant "Vive l’URSS Vive Staline"....
C’est rendre hommage au courage de l’Armée rouge de Stalingrad que de rester ferme sur le refus (tardif mais salutaire) de je ne sais quelle comptabilité pour "bilan globalement positif"..
Je trouve des plus dingues ce que certains sites , au nom de la pseudo lutte anti-impérialiste, anti révisionniste , etc etc osent écrire !
C’est vrai qu’un type courageux comme Frenand Grenier a écrit en son temps
Mais Grenier il écrivait ça en 50..
Dois je te rappeler que nous sommes en 2011 ?
Qu’aucune saloperie du Capitalisme ne saurait donner l’impression qu’on ’regrette" le"bon vieux temps"..
..
C’est le sentiment que tu me donnes.
C’est tragique..pour toi, surtout.
AC
3. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 7 janvier 2011, 13:13
« Je ne crois pas que la “dictature du prolétariat” puisse revivre dans les luttes de l’avenir. […] En ce sens, la révolution prolétarienne n’est plus, à mes yeux, notre fin : la révolution que nous entendons servir ne peut être que socialiste, au sens humaniste du mot, et plus exactement socialisante, démocratiquement, libertairement accomplie… En dehors de la Russie, la théorie bolchevik du Parti a complètement échoué. La centralisation, la discipline, l’idéologie gouvernée ne peuvent désormais que nous inspirer une juste méfiance, quelque besoin que nous ayons d’organisations sérieuses… […] Ce que le stalinisme a fait pour inculquer à ses opprimés l’horreur et le dégoût du socialisme est inimaginable : des courants de réaction sont à prévoir en Russie et plus encore chez les peuples non russes, surtout chez les musulmans de l’Asie centrale, depuis longtemps travaillés par les aspirations pan-islamiques. »
Victor Serge, « Trente ans après la Révolution russe » (Mexico, juillet 1947), in La Révolution prolétarienne, novembre 1947.
1. Roger Martelli, Il ne faut pas tricher avec l’histoire du PCF, 7 janvier 2011, 15:23, par Koniev
Pus de dictature du prolétariat ? .. Je me souviens de Salvador Allende déclarant : " Nous allons instaurer au Chili le socialisme sans verser une goutte de sang. " Le malheureux .. il ne savait pas que c’est le sien qui allait couler quelque temps plus tard ...