SIDA : BANGKOK, UN ESPOIR - 15e conférence mondiale

de BAKAYOKO Zeguela

Les 17 000 participants (contre 15 000 attendus) à la 15eme conférence mondiale sur le sida de Bangkok se sont quittés le vendredi soir la tête pleine d’espoir. L’espoir d’un lendemain meilleur débarrassé du sida, d’un monde plus uni, plus mobilisé contre la pandémie qui fausse tous les calculs scientifiques, de développement.

C’est en tout cas la première fois, de mémoire d’habitués à ce genre de conférence, révèle le docteur Peter Piot, directeur exécutif de l’ONUSIDA, que la lutte enregistre une telle avancée. Ce qui lui fera dire à la cérémonie de clôture : " Je crois que pour la première fois, nous voyons la lumière au bout du tunnel et cela grâce à la science et aux activistes ".

En effet, les scientifiques ont soutenu avoir fait des avancées considérables dans le développement d’un vaccin. Des essais se font pour la toute première fois sur des hommes.

Les activistes ou encore les militants contre le sida à travers notamment ACT UP ont maintenu la pression sur les Etats, les politiques et les laboratoires pour que ce qui était qualifié d’illusoire il y a quatre ans, soit aujourd’hui une réalité. A savoir la mobilisation de plusieurs milliards de francs pour la lutte contre le sida. " Aujourd’hui, six milliards (6) de dollars US sont disponibles pour lutter contre le sida, alors qu’il y a quatre ans on disait que mes propos étaient irresponsables parce que je disais qu’il faut passer de millions à milliards. "

Mais avec cet acquis financier, il faut passer " maintenant de milliers de personnes traitées à des millions de personnes et ne pas arrêter la mobilisation ".

M. Nelson Mandela a abondé dans le même sens, plaidant pour un renforcement du partenariat privé et public, à l’image du Fonds Mondial. " Je lance un appel à tous, aidons le Fonds Mondial ".

Nelson Mandela qui tient difficilement sur ses jambes, soutenu à la conférence pour ces déplacements, a informé le monde de la lutte contre le sida de ce que le lendemain de la 15ème conférence mondiale (le 18 Juillet), coïncide avec son 86 ème anniversaire. Mais l’annonce n’était pas fortuite .Car dira l’ancien président de l’Afrique du Sud : " Mon meilleur cadeau d’anniversaire sera de savoir que l’engagement est renouvelé chez tous les leaders. Nous savons tous ce qu’il faut faire. Ce qui reste à faire, c’est la volonté de le faire. "
Avant de quitter la tribune et comme pour mettre un terme définitif aux demandes d’invitation à lui faites souvent pour faire le plaidoyer en faveur de la lutte contre le sida , Nelson Mandela a fait cette invite : " je voudrais vous demander de me laisser jouir de ma retraite pour le reste de temps qui me reste à vivre. Vous savez ce qui vous reste à faire. "

Le standing ovation qui l’a accompagné, a été presque le même qui a accueilli sur la scène Mme Sonia Gandhi. Qui partageant les convictions de son prédécesseur au micro, a informé l’assemblée de l’augmentation du budget alloué par l’Inde à la lutte contre le sida. Une augmentation qui a été difficile à accepter. " Des gens trouvent qu’on accorde trop d’importance au sida par rapport à la malaria. " a-t-elle dit.

Sonia Gandhi s’est engagée pour son pays comme l’a demandé Mme Graca Machel à tous les leaders du monde entier dans la déclaration d’engagement qu’elle a lue à la cérémonie de clôture. Et à la patronne du " Leadership Programm " de souha iter que " Bangkok soit le début de respect de tous ces engagements jamais tenus ".

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