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SNCF : appel CGT à la grève le 12 mars sur le fret et la pénibilité

Publie le vendredi 29 février 2008 par Open-Publishing
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SNCF : appel CGT à la grève le 12 mars sur le fret et la pénibilité

La CGT-cheminots, premier syndicat à la SNCF, a appelé vendredi l’ensemble du personnel à la grève le mercredi 12 mars pour notamment exiger de "véritables négociations" sur l’avenir du fret et sur la pénibilité dans le cadre de la réforme du régime spécial de retraite.

Le préavis national de grève de la CGT court du 11 mars à 20H00 au 13 mars à 08H00, a précisé le syndicat dans un communiqué. Didier Le Reste, secrétaire général du syndicat, a déclaré à l’AFP avoir bon espoir d’être rejoint par d’autres fédérations de cheminots, celles-ci ayant comme la CGT des "appréciations négatives quant aux réponses de l’entreprise" jusqu’alors.

Le leader de la CGT-cheminots a récusé l’idée d’une "grève d’accueil" pour le nouveau président de la SNCF, Guillaume Pepy : l’alarme sociale était engagée "bien avant sa nomination", a-t-il noté. Ce préavis s’inscrit dans le droit fil des mobilisations de l’automne sur les retraites, a-t-il ajouté, précisant que "la CGT s’était engagée à ce qu’en cas de blocage, elle demande aux cheminots d’intervenir". Le 12 mars doit se tenir une table-ronde conclusive syndicats-direction sur la pénibilité. La CGT revendique "un socle commun pour tous les cheminots, comprenant des mesures en rémunération et en abondement en temps, liées aux contraintes du service public", ainsi que "la reconnaissance de la pénibilité liée aux métiers".

"La SNCF reconnaît que la réforme du régime spécial a réduit les compensations liées aux contraintes de service public, et elle fait de la provocation, en proposant par exemple qu’au bout de 30 ans d’activité, le cheminot bénéficie d’un départ anticipé de 15 jours !", s’est exclamé M. Le Reste, jugeant que "la direction joue petits bras". La CGT demande aussi "l’ouverture d’un vrai débat et de véritables négociations sur l’avenir de Fret SNCF afin de maintenir cette activité dans l’entreprise intégrée SNCF". L’activité transport de marchandises, engagée dans un énième plan de redressement, est en pleine déconfiture financière depuis des années.

En outre, le syndicat veut "des créations d’emplois au statut", "l’arrêt des restructurations", "l’augmentation générale des salaires et des pensions" et "le respect du droit de grève et du droit syndical" dans le cadre du service minimum.

Les huit syndicats de la SNCF avaient déclenché en janvier l’alarme sociale sur l’ensemble de ces sujets, un préalable obligatoire avant le dépôt d’un préavis depuis l’application de la loi sur le service minimum.

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