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SNCM : la fugue superbe du Pascal Paoli

Publie le dimanche 2 octobre 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

de Line Arez Demaro

D’abord, c’est la boue des magouilles : une entreprise nationale que l’Etat a mal géré (à dessein ?) mise en concurrence déloyale avec une autre dont le siège est en Italie (économies de taxes), qui touche des subventions publiques (françaises) et surexploite des marins sud-américains.

Puis c’est la révélation de la ronde des requins. Si l’on arrive à démêler l’écheveau volontairement complexifié de l’arnaque, on croit comprendre ceci : la SNCM vaut 450 à 500 millions d’euros, l’Etat va verser dans ses caisses 113 millions d’euros pour apurer les déficits, puis elle sera bradée à Butler Capital Partner pour 35 millions d’euros.

Butler, un proche de Villepin, entre ainsi à 70 % dans le capital de la SNCM avec l’objectif d’en revendre 30% à Connex, filiale du groupe de transport Veolia (ex-vivendi) derrière lequel on trouve un proche de Chirac. Restent (pour le moment) 25 % pour l’Etat et 5 % pour les salariés (pour ceux qui n’auront pas été licenciés).

Demain ou après-demain, nous aurons deux compagnies privées se tirant la bourre. Leur concurrence ne pourra pas être pure et parfaite, ni libre et non faussée si la plus récente n’opte pas à son tour pour un pavillon étranger et pour l’embauche de marins esclavagés.

Face à cette obscénité, un geste d’une grande pureté esthétique : le Pascal Paoli s’évadant du port, gagnant le grand large, montrant sa poupe au sordide. On voit ainsi de taureaux briser l’enclos et courir droit devant pour échapper à l’arène, au combat inégal, à la mise à mort annoncée.

Que l’échappée du Paoli soit légale ou pas, elle est légitime et superbe. Cette image liliale dans les flots bleus, majestueuse et lente dans sa fugue, fait corps avec celle des marins qui, insubordonnés et calmes, ont osé ce « crime » d’arracher le Pascal Paoli à la souillure des tractations cupides. Par ce geste altruiste, ils s’exposaient pour tous leurs camarades et pour une cause qui les grandit tous.

Quelques années avant sa mort, j’ai fait la connaissance de Georges Coulonges. Je sais qu’il aurait admiré les « mutins » du Pascal Paoli. C’est en effet pour aider les combats de notre époque qu’il a raconté ceux du passé dans ses chansons et dans ses livres. Les paroles de son « Potemkine » ne vieillissent pas :

« M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde

Où l’on n’est pas toujours du côté du plus fort... »

Certes, comparaison n’est pas raison et le GIGN n’a pas menacé de fusiller les marins. L’Histoire retiendra cependant que, à l’encontre des travailleurs qui s’opposaient à la spoliation de leur pays, l’Armée française a été requise et que, sous son escorte, le Pascal Paoli, dépossédé in extremis et par la force de l’accueil enthousiaste que lui réservait la Corse, a fait une entrée piteuse dans un arsenal militaire, séquestré par l’Armée pour échapper à une libération populaire.

J’ai lu sous une plume syndicale qu’on pouvait « émettre des réserves sur la méthode choisie » par les marins traçant vers la Corse. Je crois au contraire qu’elle est glorieuse et que le Pascal Paoli a écrit dans la mer une page qu’aucune vague ne pourra effacer.

« Ce soir j’aime la marine... »

Messages

  • bonjour, j’attire l’attention de tout le monde sur le fait que la compagnie concurrente de la SNCM, decrite comme ayant son siège en italie, touchant de l’argent publique etc...
    est en fait une compagnie francaise, dont le siège se trouve à Bastia [Corsica Ferries].
    elle emploie principalement, des Francais residant en Corse et des Italiens.
    l’argent publique versé à cette compagnie est destiné à permettre au plus grand nombre de voyager.
    l’argent touché est integralement reversé aux passagers.
    ainsi, les residants corse, les personns agées, les etudiants, les familles etc... beneficient d’un prix de passage de 5€ grace à cette aide au lieu de 20€ normalement.
    à bon entendeur....

    • Quand tu feras la traversée pour 5 euros surtout n’oublie pas de me prévenir....!!!

      un insulaire !

    • AIDE PUBLIQUE

      L’agressivité commerciale et "la qualité de service" vantée par les brochures publicitaires de la compagnie ne suffisent pas, cependant, à expliquer son succès. Depuis 2000, Corsica Ferries bénéficie en effet de l’aide sociale, une subvention versée par la collectivité territoriale de Corse, pour assurer le transport de certains types de passagers (résidents insulaires, familles nombreuses) au départ de Nice et de Toulon. En 2004, son montant s’est établi à 10,2 millions d’euros.

      Les syndicats, au premier rang desquels la CGT-Marins, dénoncent régulièrement le principe de cette aide publique consentie à une société privée. Critiquant une structure financière "précaire" , selon les termes d’un cabinet d’audit, ils accusent aussi Corsica Ferries, dont la majeure partie de la flotte bat pavillon italien et qui emploie du personnel navigant cubain et panaméen, de tirer profit de législations sociales très souples au détriment des droits des salariés.

      A bon entendeur

    • A consulter : la demande de commission d’enquête en début d’année déposée par le groupe communiste à l’assemblée et dont l’exposé des motifs semble très clair sur la situation et l’entreprise Corsica Ferry .

      C’est là :
      http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion2292.asp

      A propos des emplois créés par Corsica Ferry il y est dit ceci :

      .../...Les chiffres connus font état de l’emploi de trente marins résidant en Corse, sur les douze navires de la compagnie ; très loin par conséquent des 623 marins que fait travailler la SNCM, auxquels s’ajoutent 193 sédentaires résidant en Corse, et plus de 50 millions d’euros de dépenses réalisées dans l’île, hors taxe sur les transports.../...

      Sur la société, il y est dit ceci :

      .../...Filiale de la holding Lozali basée en Suisse et rattachée à la banque du Gottardo, recourant à la flotte Lota Maritime dont l’essentiel est affrété avec des contrats exclusifs sur trois sociétés italiennes, Corsica Ferries tire un réel profit du trafic avec la Corse, à rapprocher des trente millions d’euros que son directeur général affirme y dépenser.../...

      Le déséquilibre d’exploitation, présenté comme épouvantable par les tenants de la privatisation de la SNCM (lesquels proposent d’ailleurs de filer + de 100 millions d’Euros à la société privatisée ) sont à comparer avec ce qui y est dit là :

      « La Compagnie privée que l’on nomme communément Corsica Ferries, interrogeaient les sénateurs communistes dès décembre dernier, connaît de réelles difficultés financières (pertes de 7,9 millions d’euros), avec des pertes égales aux trois quarts de son capital, et une absence de fonds propres : 11 millions d’euros alors que la SNCM dispose de dix fois plus.

      Une entreprise au bord de la faillite (une parmi la quinzaine de sociétés de la holding Lozali), véritable nébuleuse basée en Suisse quant à elle, reprendrait la totalité du service dit complémentaire lié au trafic touristique le plus rentable (c’est-à-dire les passagers), et se retrouverait de fait, en situation de monopole privé mais subventionné par l’aide au passager transporté, sur les dessertes de Marseille, Toulon et Nice. Autrement dit l’argent public irait au renflouement de cette compagnies privée. Enjeu : 30 millions d’euros sur trois ans rien que pour les lignes de Nice et de Toulon.

      Est-ce comme dans une partie de poker où on parie l’argent que l’on n’a pas pour faire se coucher l’adversaire ? Une concurence construite sur le flou ? Juste propulsée pour servir à :

      Vendre 35 millions d’Euros ce qui en vaut 400 millions, puis filer + de 100 millions cash + les subventions de service public pour cette future boite privée, c’est de celà qu’on parle ? Vive le privé en ce cas... Je souhaiterai d’ailleurs profondement que l’état propose à ses citoyens d’’aussi interessantes conditions financières....

      A remarquer, si je ne m’abuse, qu’il a été dit que l’entreprise ayant souhaité acquérir la SNCM n’avait que dans les 500 millions d’actifs ce qui aurait doublé son périmètre d’actifs si elle avait réussi a ramasser le cadeau prévu au départ.

      Est-ce de celà dont on parle ?

      Copas

    • Les nouvelles propositions du gouvernement sont encore + géniales :

      Avant le fonds machin devait débourser :

      35 millions d’euros pour acquerir de 450 à 500 millions d’euros d’actifs + 115 millions d’euros de cadeau de bienvenue...

      Maintenant pour controler l’entreprise il suffira d’un pourcentage moins important de ces 35 millions d’euros à investir... Génial non ? Encore quelques millions d’euros cadeaux encore présentés comme des concessions....Poupées russes et montages financiers....

      Discours de Mr Breton (spécialiste des montages couteux) ce soir : On n’y peut rien, c’est Bruxelles ....

      Ma main gauche voudrait bien mais ma main droite n’est pas d’accord.

      Outre la grande lâcheté consistant à accuser "Bruxelles" qui ne fait qu’appliquer ce que des gens du type Breton demande, il faut rappeler à ce gaillard que, bien sûr, le peuple français lui a donné tout mandat légal par son refus du TCE QUI CONTENAIT UNE SERIE DE TRAITES ANTERIEURS ULTRA-LIBERAUX pour faire ce que de droit et eventuellement au passage de se reserver de déchirer les precedants traités qui ne correspondent pas à la volonté de prospérité des Européens en les poussant à une concurrence du moins-disant social.

      Copas

    • les deux sociétés bénéficient de subventions sur le prix de certains billets au titre de l’aide sociale, en 2003 Corsica ferries reçoit 10 millions d’euros et la SNCM, 3,2 millions d’euros !

      Corsica = société privée pavillon Italien
      SNCM = service public
      cherchez l’erreur ?????

      La compagnie privée est connue sous le nom de Corsica Ferries. En fait, elle compte plusieurs holdings qui comprennent plus d’une quinzaine de sociétés.

      Les holding : Tourship Group, dont le siège est à Luxembourg. Lozali, dont le siège est en Suisse et Lota Maritime, siège Bastia. Corsica Ferries France SA, a son siège à Bastia c’est une des sociétés des deux derniers holdings.
      En 1999, le tribunal de Luxembourg menace Tourship Group de liquidation judiciaire, pour non présentation des comptes. Le holding enregistre des pertes égales « …aux trois quarts du capital social » et connaitra même « une absence de fonds propres ». Le tribunal abandonne les poursuites, mais le commissaire aux comptes de Tourship Group démissionne de son mandat en 2001.

      La direction du groupe privé se défend en signalant que « …les banques lui font entièrement confiance… » Effectivement, malgré les pertes les banquiers financent l’achat de trois Méga Express qui vont faire le succès de la compagnie. Un des banquiers, la banque du Gothard, est le plus gros actionnaire de Tourship Group

      avant de dire n’importe quoi enlèves le bandeau que tu as sur les yeux et informes toi !!

      la lutte de la SNCM est un exemple et le 4 octobre je serais dans la rue et j’espère bien aussi le 5,6,7 etc....... la casse de tous nos services publics est une honte, y’en a marre d’engraisser ces vautours !!!!!!!!

  • On ne perd vraiment rien à mieux connaître Walter Butler et ses amis...

    Ce n’est vraiment pas malin ! en bientôt 130 jours, Dominique de Villepin, s’il n’était parvenu ni à terrasser le dragon Chômage ni à redonner confiance aux Français dans leur avenir, avait au moins réussi à se faire presque pardonner par la droite sa fine stratégie de la dissolution de ’97 et par la gauche son statut d’héritier politique de Jacques Chirac.

    Requinqué par la frivolité des uns et la bonhommie oublieuse des autres, le chef du gouvernement, quoique il n’y a pas si longtemps inconnu des masses, pouvait avantageusement poser à l’homme d’Etat, au rassembleur qui, au-delà des clivages partisans, n’a d’autre ambition que l’intérêt collectif.

    Las ! il a suffi que l’Etat brade à nouveau l’une de ses sociétés, c’est-à-dire non pas sa propriété mais celle de la nation, pour que fonde le vernis de l’intégrité et que monsieur Domy Galouzeau se comporte comme un vulgaire Dick Cheney, celui-là même, vice-chairman de l’USA Company, qui a refilé sans complexe à son ancienne boîte, Halliburton, le plus gras de la reconstruction de l’Irak puis de celle de la Nouvelle-Orléans.

    Car le repreneur de la SNCM n’est autre, en la personne de Walter Butler, flibustier légal expert en rachat d’entreprises en difficultés, qu’un ancien condisciple de l’Ena, qui, de surcroît, petite touche d’exquise délicatesse, favorisa l’admission du frère du Premier ministre dans cette honorable institution.

    Comment ? un copain ? aucun armateur, aucun établissement spécialisé dans le fret ou le transport, aucun professionnel de la marine ou du voyage pour reprendre la compagnie nationale ? n’est-ce pas étrange, alors que chaque cession au privé du bien public aiguise tant d’appétits ?

    Qui se cache derrière Butler Capital Partners, un de ces fonds d’investissement qui brasse des centaines de millions d’euros avec l’aide d’un ordinateur portable et d’une assistante bilingue ? quels gros bailleurs nationaux ou internationaux qui espèrent des choux gras sans se mouiller auprès de l’opinion publique et surtout des teigneux de marins ?

    Quels comptes demandera-t-on à un Walter Butler ? « Désolé, les gars ! regardez, j’ai rien dans les poches ! ‘pouvez pas discuter avec moi, ‘suis pas un vrai patron ! c’est pas moi qui dégraisse, même si j’en ai l’air ! je place du blé pour d’autres, banquiers, assureurs, fonds de pension ; je remplis leur grange, la mienne au passage, en vidant la vôtre, et dans quelques années, bye-bye, je me casse ailleurs ! priez pour mon salut, je ne suis qu’un homme de paille avec pignon sur rue ! »

    Si Walter est un futé qui ne fait pas de politique et ne risque rien d’autre que de perdre un argent qui n’est pas le sien, le citoyen fera bien de se souvenir au moment opportun que son pote Dominique investit, lui, dans la crédulité populaire.

    Mathias Delfe

  • Les amis de Monsieur Butler : le poids lourd Peter Sutherland (OMC, Commission Européenne, Goldman Sachs) et ... Edmond de Rothschild.

    Walter Butler
    Walter Butler débute sa carrière en 1983 comme Inspecteur des Finances au Ministère des Finances. De 1986 à 1988, il est Conseiller du Ministre de la Culture et de la Communication ; de 1988 à 1990, il occupe la fonction de directeur exécutif au sein de la banque d’affaires Goldman Sachs à New York puis Londres. En 1990, il fonde Butler Capital Partners.
    Walter Butler est diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).http://www.butlercapitalpartners.com/main/rub21.php?lg=fr

    LUNDI 20 JUIN WALTER BUTLER 37 ANS, PRESIDENT D’EUROPEAN STRATEGIC INVESTMENTS (ESI).
    L’Expansion
    C’est un retour à ses anciennes amours. En prenant le contrôle de l’agence de publicité BDDP, ce Franco-Américano-Brésilien s’est replongé dans l’ambiance du dossier de privatisation de TF1, qu’il menait, en 1986, lorsqu’il était au cabinet du ministre de la Culture de la première cohabitation. Sorti de l’ENA en 1983, Walter Butler intègre l’Inspection des finances, qu’il quittera prématurément au grand dam de ce grand corps pour rejoindre François Léotard. Fin de cohabitation oblige, il part découvrir l’Amérique et rejoint Goldman Sachs pendant deux ans pour s’occuper de fusions-acquisitions. Retour au bercail en 1990 où il crée ESI, un fonds d’investissement, avec la bénédiction et l’appui d’Edmond de Rothschild. Objectif de départ : les désinvestissements de grands groupes, qui élaguent leurs filiales après la crise. Mais depuis Walter Butler a agrandi son champ d’action. Après avoir racheté une filiale de Pechiney, dans le secteur de l’agroalimentaire, et participé au rachat à La Poste d’une société de machines à affranchir, ESI a pris le contrôle du Bottin mondain et, enfin, aujourd’hui, de BDDP. H.Ch.
    http://lexpansion.fr/art/0.0.115564.0.html

  • Magnifique article et de très bons commentaires, en particulier de Mathias Delfe.

    Le gouvernement est tellemnt arrogant qu’il n’a pas vu venir l’orage.

    Hélas, ils ne connaissent que violence et répression. Tout stade intermédiaire dépasse leur entendement.

    TOUS DANS LA RUE le 4 octobre. Si ce n’est pas pour nous, c’est pour le reste de la famille.

    emcee

  • Une fois de plus, nos amis corses ont l’occasion de montrer aux peuples d’Europe que la mafia financière internationale peut et doit être renversée. La Commission de l’Union Européenne, avec son Prince des Ténèbres Mandelsson et autres perles rares, interdit aux entreprises publics de ne travailler qu’avec des fonds publics, alors que l’Etat français dirigés par des fonctionnaires verreux se permet de subsidier les Corsica Ferries privés, le principal concurrent de la SNCM... entreprise du même Etat !

    Mais voyez-moi les miracles que produisent les politiques "européennes" et "parisiennes" : Mister Walter Butler, ex-fonctionnaire du gouvernement français (Ministère de la Culture, après le Ministère des Finances...), se transforme -en 1988- en un Directeur Exécutif chez Goldman Sachs, une des plus grosses banques multinationales au monde ! Et deux ans plus tard, qui fonde un fonds d’investissement capables de placer des centaines de millions d’euros ? Notre ex-fonctionnaire ! Et qui sont ces associés ? Ben voyons, du beau monde, sorti de JP Morgan, ABN Amro, Paribas, Arthur Andersen (voir scandale ENRON), etc... et avec l’appui de qui ? d’ Edmond de Rothschild.

    Les banquiers sont les propriétaires de l’Europe... combien de temps allons-nous continuer à accepter leur système financier ? Le scandale Butler-Villepin-SNCM réveillera-t-il nos peuples ? Où les Rothschild continueront-t-ils a n’en faire qu’à leur guise ?

    http://www.butlercapitalpartners.com/main/rub21.php?lg=fr

  • bonsoir
    le syndicat des travailleurs corses doit sequestrer les 2 ministres des leur arrivée à marseille
    vive la corse vive la france

  • L’autre acheteur de la SNCM : Véolia Environnement, quel joli nom, n’est-ce pas ?

    Pour racheter la SNCM, Butler et ses amis de BNP Paribas, JP Morgan y ABN AMRO, prétendent s’associer à Véolia. Un des directeurs de Véolia est Baudoin Prot, représentant de BNB Paribas. Cela va être gai pour eux de se réunir au sein du Comité d’Administration de la future SNCM privatisée. Une belle famille, en somme.

    BNP-Paribas, Represented by Baudouin Prot, Director and Chief Operating Officer. Baudouin Prot is also Director of Veolia Environnement and member of the Supervisory Board of Pinault-Printemps-Redoute.
    http://www.accor.com/gb/groupe/organisation/organisation.asp

    Véolia est un membre de plusieurs groupes de pression mis en place par les entreprises, comme le "Forum des Services Européen" (ESF) et (USCSI) "la Coalition Américaine d’Industries de Service".

    • L’ESF se décrit lui-même comme "dédié" à la promotion active des intérêts des services européens et de la libéralisation des "marchés de services" partout dans le monde en connexion avec les négociations "du GATS 2000" [30]

    Dans les faits, aux rencontres de l’OMC à Seattle en 1999, le "Forum des Services Européens" était un membre officiel de la délégation de l’Union Européenne. L’influence de Véolia et des autres multinationales européennes d’Eau, dans les négociations commerciales au niveau mondial, a été clairement mise en évidence, à l’annonce de la demande de l’Union Européenne aux 72 pays, de libéraliser leurs secteurs Eau conformément à l’Accord Général sur le Commerce des Services (GATS). • USCSI est un autre grand groupe de lobby d’industries de services qui revendique son rôle actif dans la mise en place et l’agenda des négociations de la libéralisation et de la dérèglementation du commerce des services à l’OMC. Inclure l’eau dans les accords du GATS donnera à Véolia et à d’autres sociétés multinationales un meilleur accès aux ressources nationales d’eau et créera une structure légale et institutionnelle pour promouvoir davantage la privatisation de l’eau.

    http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=379

  • Je vous ai déjà adressé une réponse à ce point de vue sous la forme d’un photomontage à partir de l’affiche du film Potemkine et des paroles de Georges Coulonges. Je vous prie de l’insérer dans la liste des réactions avec en exergue : L’UNITE EST UN COMBAT !
    Merci
    Claude