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"SORTIR de l’EURO, OUI c’est NECESSAIRE, c’est POSSIBLE"

par Une opinion de NIKONOFF via A.C

Publie le vendredi 15 juillet 2011 par Une opinion de NIKONOFF via A.C - Open-Publishing
7 commentaires

Papier que LIbé a mis en ligne

Commentaire A.C

« Si je ne partage pas toutes les analyses de J.N. je partage globalement cette contribution »

http://www.liberation.fr/economie/01012348580-aucune-politique-de-gauche-n-est-possible-avec-l-euro

Un partisan de la sortie de l’euro, Jacques Nikonoff, professeur associé à l’Université Paris VIII, porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), ex-président d’Attac et auteur de Sortons de l’euro !.

Pourquoi faudrait-il, selon vous, sortir de l’euro ?

Parce qu’aucune politique de gauche n’est possible avec l’euro. Par exemple, sans être responsable du chômage, de la précarité et de la pression sur les salaires, l’euro a aggravé ces phénomènes et empêche de les résoudre. L’euro est surévalué, il est trop cher. Donc il réduit nos exportations, accélère les délocalisations, encourage les importations, fait pression sur les salaires. De plus, il a été conçu comme une monnaie de réserve concurrente du dollar pour attirer les capitaux ; la BCE a donc mené une politique de taux d’intérêt élevés qui a dissuadé l’emprunt et bloqué la croissance.

Enfin, la monnaie unique entraîne une politique monétaire unique pour des pays aux situations économiques très différentes : certains ont besoin de taux d’intérêt forts, d’autres faibles. Des pays comme l’Allemagne ont des conceptions monétaires héritées de leur histoire, qui interdisent aux banques centrales de prêter à l’État.


Quel serait le scénario d’une sortie de l’euro ?

D’abord, il faut la victoire électorale d’un rassemblement qui comprenne que la sortie de l’euro est la condition pour résoudre le problème de l’emploi, des salaires et de la protection sociale. Le soir même de son élection, le nouveau président de la République devra annoncer qu’il convoquera un référendum le jour des législatives. Il posera la question : « Acceptez-vous que la France se retire de l’Union européenne, conformément à l’article 49A du Traité de Lisbonne ? ». Avec pour conséquence la sortie de l’euro et la suppression du titre 15 de notre Constitution qui a intégré le traité de Lisbonne malgré le résultat négatif du référendum de 2005 !


Ensuite ?

Ensuite les choses vont très vite : le nouveau président annonce la réquisition de la Banque de France, des banques et des compagnies d’assurance, le contrôle des mouvements de capitaux et des changes, la dévaluation du franc qui devient non convertible, l’annulation des plans d’austérité, la hausse du SMIC et des allocations chômage, l’échelle mobile des salaires et des prix, la fermeture provisoire de la Bourse et celle, définitive, du marché obligataire. Pour financer l’Etat, il impose aux banques et aux compagnies d’assurance l’achat régulier de bons du Trésor, et à la Banque de France de lui prêter sans intérêt.

C’est Noël...

C’est la solution ! A la Libération, comment finance-t-on la reconstruction ? Par la création monétaire qui permet de redémarrer très vite l’activité économique. Ce n’est pas de la magie, c’est de l’histoire économique.


Pourquoi ne pas plaider d’abord pour une réforme de la gouvernance de l’euro, qui permette aux Etats de décider eux-mêmes de la politique à suivre ?

C’est impossible. La Banque centrale européenne est indépendante, elle ne peut pas être gérée par les États. De plus, les traités disent que la concurrence doit être libre et non faussée. Or, une politique économique implique justement de changer les conditions de la concurrence. Enfin, il faudrait l’accord unanime des 27 pays membres pour changer le traité de Lisbonne, ce qui n’est pas envisageable à court terme.


Les partisans de l’euro prédisent une explosion de la dette en cas de sortie. Que répondez-vous ?

Partout, il faut faire défaut sur la dette, c’est à dire arrêter de rembourser les spéculateurs. La dette vient des politiques néolibérales qui ont encouragé la spéculation. A partir de 1973, une loi a interdit à la Banque de France de prêter à l’Etat sans intérêts. C’est à partir de cette époque que la dette a commencé à s’accumuler. Dubaï il y a deux ans, l’Argentine en 2002, ont fait défaut sur leur dette, avec succès. C’est un non-problème.

La dévaluation du franc nouveau n’aboutirait-elle pas à une guerre des dévaluations en Europe ?

Ce n’est pas un argument sérieux, car si les autres pays restent dans l’euro, ils ne pourront dévaluer ! En France, il y a eu dix-sept dévaluations au XXe siècle. Certaines ont réussi, d’autres non. La démarche que je propose n’est pas agressive. Au contraire, la France devra négocier des accords bilatéraux sur la base de la Charte de la Havane, conçue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui préconise un commerce fondé sur l’équilibre de la balance des paiements. En sortira un nouvel ordre commercial qui rejette le libre-échange et favorise la coopération. Les pays qui ne signeront pas ces accords visant à la construction de ce nouvel internationalisme se verront exposés, c’est vrai, à des mesures protectionnistes.


Si le nouveau franc est dévalué, il faudra payer beaucoup plus cher pour certains produits importés, comme le pétrole ?

C’est un sujet tout à fait réel, d’autant que les importations d’énergie représentent les deux tiers du déficit français. Il faudra mettre en place un fonds de stabilisation des prix du pétrole. Nous sommes actuellement obligés d’avoir quatre-vingt-dix jours de réserves stratégiques. Portons ce stock à un an. Pour l’alimenter, pourquoi ne pas explorer des partenariats avec un producteur comme le Venezuela, avec qui on pourrait payer en échange de services et non de dollars, par exemple ? Par ailleurs la taxe sur les produits pétroliers (TIPP) doit être ajustable pour lisser les prix à la pompe

Quelle différences entre ce plan et celui que propose le Front national ?

Elles sont très simples : pour le FN, la sortie de l’euro est un but en soi à vocation de racolage électoral sans aucune chance de succès, alors que pour moi il ne s’agit que d’un moyen de résoudre les problèmes du pays. Ensuite, cette sortie doit s’inscrire dans une visée universaliste, pas nationaliste, pour aller vers un nouvel ordre commercial international fondé sur la solidarité et la coopération et non sur la confrontation. La sortie « groupée » de l’euro proposée par le FN est illusoire, car les pays qui sortiront le feront chacun à leur rythme. Enfin, Marine Le Pen propose de négocier pendant six à huit mois : pendant ce temps, la France sera livrée au pillage des marchés financiers.


Il semble peu probable que le vainqueur de 2012 soit un anti-euro.
..

On ne sortira pas de l’euro en 2012 sous cette forme. Mais il est clair que tout ceci va exploser. On ne sait juste pas quand, ni comment.

Messages

  • j’ai déjà lu cet article sur un autre site . article avec lequel je suis en accord . ma position ne date pas d’aujourd’hui j’ai toujours été contre la construction de l’Europe . cette Europe ne pouvait être que ce qu’elle est aujourd’hui , capitaliste bien sur menant un combat anti social contre les peuples , et dans le même temps elle tient son rôle de puissance impérialiste , au travers de ses expéditions coloniales ( lybie , Afghanistan , plus généralement en Afrique ) , dans le but d’imposer des gouvernements a sa botte contre la volonté des peuples . il faut battre en brèche l’idée selon laquelle l’Europe sociale cheval de bataille du FDG et du PCF serait le remède miracle , et serait le support d’une politique de gauche pour la France . c’est tout simplement une escroquerie politique , car sans sortie de l’euro et de l’Europe une politique de gauche digne de ce nom sera impossible a mettre en œuvre en France . sam 82 .

    • d accord avec toi SAM , le sujet ce n est pas "sortir de l euro, oui c est necessaire , c est possible , mais SORTIR DE L EUROPE C EST NECESSAIRE C EST POSSIBLE ...

      Je fais parti de ceux qui déplore que le PCF se soit rallié à l europe en signant le programme commun avec le PS et les RDG ...

      croire que l on peut changer cette europe de l’intérieur pour en faire une europe sociale est totalement utopique , cette europe a été crée pour servir les marchés , les travailleurs n ont rein à attendre d’elle il suffit de voir comment le parlement se met au service du FMI pour règler la crise , les grecs , portugais et espagnols en savent quelque chose ...

      Cette europe doit être détruite pour permettre de construire une europe des peuples ; je suis parfois étonné de lire sur certains siteS de partis de la gauche radicale que la solution pour sortir de la crise ne peut pas être nationale , mais européenne , mais de quelle europe parlent-ils ?

      Sortir de l euro comme le suggère NiKONOF serait certes un premier pas qui porterait un coup sévère au capitalisme européen , mais il faut aller plus loin et sortir de l europe pour notamment porter un coup décisif au couple franco-allemand qui fait office de leader, de plus la sortie de la FRANCE pourrait faire tâche d’huile ...iL EXISTE DES PROCEDURES POUR RENTRER DANS L UE ( vote du parlement , référendum ..) mais il n existe pas de procédure pour en sortir, "les démocrates" qui nous gouvernent ont décidé une fois pour toute que l histoire était écrite et que l on ne pouvait pas revenir en arrière , celà démontre qu’ils ont la trouille que les peuples exigent la disparition de cette europe , raison de plus pour lutter pour en sortir ...

    • C’est un combat au sein du PCF car la direction nationale , même si elle publie les propositions de Nikonoff dans l’huma, ne veut pas pour l’instant sortir de l’Euro .Ce choix politique , expliqué depuis de longue date par Wurtz, est nocif sur le plan politique et économique car il plombe le pays dans son indépendance et ne permet pas une réelle réindustrialisation de la France avec à la clé un redéveloppement de la classe ouvrière, seul classe qui crée de la vraie richesse à haute valeur ajoutée . le développement chinois s’appuie justement sur un fort développement de la classe ouvrière avec les résultats que l’on sait . Une forte classe ouvrière c’est des syndicats puissants, une richesse constante , une politique sociale fraternelle très solidaire , une alliance efficace entre toutes les composantes professionnelles qui contribuent à la redistribution des richesses en confortant l’éducation , la santé , l’environnement , en supprimant le chômage et la précarité ainsi que la clochardisation SDF.

      Ce combat est dur car la classe ouvrière a pris des coups avec le sabordage des mines,de la sidérurgie , de la réparation navale, avec les délocalisations de l’industrie textile , de la chaussure et même des couteaux lagiole . Cela s’est traduit par l’affaiblissement électorale du PCF et la fin de la promotion ouvrière dans la classe politique y compris au PCF (il suffit de regarder la profession d’origine des dirigeants nationaux devenus apparatchiks) . Cela doit s’arrêter rapidement avec cette crise du capitalisme à l’agonie . Sortir rapidement de l’Euro c’est se redonner de larges marges de manoeuvre nationale et de larges coopérations internationales avec d’autres pays que l’Europe capitaliste comme le propose Nikonoff.

      Etudions attentivement les propositions de Nikonoff et défendons-le activement dans nos rangs pour qu’elles soient intégrées dans le Programme dit partagé que doit défendre le tribun Mélenchon que certains d’entre nous ont désigné à 59% des votants contraints et forcés par une direction nationale le cul entre deux chaises Front de gauche-PS .

      Le combat n’est jamais fini avec les opportunistes comme le disait Lénine , c’est aux militants de redonner toutes ses lettres de noblesse à cette classe ouvrière absolument nécessaire à la richesse d’un pays et à son développement pour le bien de tous .

      bernard SARTON ,section d’Aubagne

    • Richard Palao tu as raison, la construction européenne dès son origine a été formaté dans ses structures politiques et économiques par le capitalisme , et le PCF a l’époque avait dénoncé cela a juste raison . depuis le PCF au travers de ses alliances avec le PS et autres , programme commun , gauche plurielle , comités anti libéraux en y ajoutant le PGE , alliances au sommet , avec tout ce que cela comporte , ont fait que le parti communiste a dérivé vers l’idéologie réformiste , devenu de ce fait un parti social démocrate . je partage ton étonnement , qui en fait n’en est pas un , par rapport a certains partis dits de la gauche radicale , qui sont pour la plupart les tenants de l’idéologie trotskyste , niant la nation , en prétendant que celle-ci mènerait au nationalisme ce qui est évidemment un raccourci rapide et mensonger , et de plus met la nation en opposition a l’internationalisme prolétarien . alors que Lénine défendait la libre dispositions des peuples a prendre leur destinée en main ,au travers la nation et son indépendance . il image le fait quand il dit seul le droit au divorce garantit le libre mariage ect ....... , dans le même temps il fait le lien entre la perspective internationaliste et les droits nationaux . l’exemple de cuba notamment démontre dans la pratique et de quelle manière ! dans le cadre de l’indépendance nationale , la volonté politique d’affirmer le socialisme , en accord avec la majorité du peuple cubain , en continuant et en développant l’internationalisme prolétarien . sans Cuba comme point d’ancrage politique dans la région je pense que le Venezuela , la Bolivie , l’Équateur , entre autres n’auraient certainement pas pu ce donner les moyens d’emprunter le chemin du socialisme avec bien sur leur propre particularité . oui comme tu l’écris , il est clair qu’il faut organiser la lutte pour la sortie de l’euro et de l’UE , dans le même temps affirmer la volonté politique de rupture avec le capitalisme , pour ouvrir la voie au socialisme , cela en France , et en lien avec les autres peuples d’europe et du monde . tout un programme auquel il manque l’outil qui devrait être un parti révolutionnaire , un parti communiste digne de ce nom , ce qui n’est malheureusement pas le cas . restons malgré tout optimistes , et au delà du constat essayons avec nos moyens , là ou nous sommes d’agir . sam 82 .

    • “le développement chinois s’appuie justement sur un fort développement de la classe ouvrière avec les résultats que l’on sait . Une forte classe ouvrière c’est des syndicats puissants, une richesse constante , une politique sociale fraternelle très solidaire”

      Oula tu reves mon garcon. Le developpement de l’economie chinoise s’appuie sur l’EXPLOITATION de la classe ouvriere. Ici, les ouvriers travaillent pour des miseres, et engraissent les employes de bureau qui ne foutent rien de la journee, dont les entreprises sont dirigees par des patrons incapables complices du gouvernement et subventionnes a outrance par ce meme gouvernement chinois.
      Si la Chine se developpe a une telle vitesse aujourd’hui, c’est uniquement grace a l’Europe et aux Etats-Unis, qui lui achete ses produits en masse, sans regarder les conditions de vie des travailleurs qui les ont produit, et en "controlant" vite-fait la qualite ...

      Je suis tout a fait d’accord par les raisons avancees ici pour sortir de l’Europe, je tenais simplement a retablir la realite sur la situation de la Chine. (qui n’a vraiment RIEN de communiste).

    • En effet la Chine ne peut se développer sans renforcer en nombre la classe ouvrière issu de la paysannerie en diminution constante . Il faut un certain temps historique pour une prise de conscience de classe de cette nouvelle classe ouvrière . Les nouvelles générations chinoises actuelles le démontrent malgré le poids des traditions .Le PC chinois avec ses 80 millions d’adhérents est en plein débat justement sur le rôle très important de la classe ouvrière qui renforce sa qualification dans tous les domaines de l’économie. La lutte contre la corruption se renforce contre les profiteurs et les bureaucrates apparatchiks carrièristes .Il ne faut pas voir que les aspects "négatifs" du développement chinois , la bataille de classe est toujours une nécessité même dans un processus de construction de la société communiste . L’autogestion ouvrière reste la solution pour éviter toute forme de corruption,d’autoritarisme,de bureaucratisme,de carrièrisme . La probité et la vertu seront toujours une donnée de lutte contre les défauts humains de supériorité et d’orgueil . Nous le voyons tous les jours en France même au sein du militantisme communiste . C’est souvent désespérant mais on ne doit jamais baisser les bras dans ce combat pour la dignité humaine et une vraie démocratie populaire .

      bernard SARTON