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STOP ETAT D’URGENCE - PARIS18 : jeudi 24 novembre à 20 h à la Maison des associations

Publie le samedi 19 novembre 2005 par Open-Publishing

Cher(e) ami(e)s,

A l’heure où la loi dite "d’état d’urgence’ va s’appliquer pour trois mois, la section de la LDH Paris 18è envisage de créer - si possible avec votre soutien - un comité de vigilance, appuyé sur un réseau citoyen d’alerte, afin de recenser toutes les conséquences de l’application de cette loi et de venir si nécessaire en aide à ceux qui pourraient en être victimes. Ce comité pourrait s’intituler STOP ETAT D’URGENCE - PARIS18.

C’est pourquoi nous vous invitons à une réunion destinée à mettre sur pied ce réseau lors d’une rencontre qui aura lieu le jeudi 24 novembre à 20 h à la Maison des associations : 15, passage Ramey tél. 01 42 23 20 20 Fax : 01 55 79 01 36 20 . Métro : Marcadet- Poissonniers ou Jules Joffrin.

En espérant que vous répondrez favorablement à cette initiative, veuillez agréer l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Pour la section LDH Paris 18, Sylvie DEPLUS - sylvie.deplus@sls.ap-hop-paris.fr

Pour confirmer votre venue,

Pour tout renseignement sur cette initiative, vous pouvez contacter :

Pascal NICOLLE (Pascal.Nicolle@wanadoo.fr) - 06 61 91 68 50
Jacques VIGOUREUX (jacquesvigoureux@wanadoo.fr)
Christian BERTHIER (BerthierCh@aol.com)

NB : Pour votre information, vous trouverez-ci-dessous le texte du communiqué de protestation de la LDH face à l’instauration de l’état d’urgence :


Le point de vue de la LDH

Les événements que connaissent plusieurs quartiers de différentes villes françaises étaient prévisibles. La LDH n’a cessé de mettre en garde les pouvoirs publics sur leur politique qu’elle concerne les lois et pratiques sécuritaires ou qu’elle conduise à détruire le lien social et à asphyxier le monde associatif.

Aujourd’hui, les pouvoirs publics réagissent en proclamant l’Etat d’urgence. Vous trouverez ci-dessous le texte de loi qui régit ce domaine.

La LDH relève qu’il y a quelque chose d’insupportable à voir appliquer à des populations entières des dispositions qui vont permettre de restreindre leurs libertés et qui pour la dernière fois, en dehors de la Nouvelle Calédonie, ont été appliquées pendant la guerre d’Algérie.

Contrairement à ce que déclare le Premier ministre, ce texte ne se borne pas à autoriser les préfets à imposer un couvre-feu. Il autorise aussi l’assignation à résidence de personnes comme les restrictions à la liberté d’aller et venir.

Il peut autoriser, si le gouvernement en décide ainsi, les perquisitions de jour et de nuit.

Si nul ne conteste la nécessité de mettre un terme à des violences d’autant plus insupportables qu’elles atteignent les plus fragiles d’entre nous, ce n’est pas en ranimant les textes conçus pendant la guerre d’Algérie que l’on apportera une solution.

Il faut tenter de dialoguer avec les auteurs de ces violences et leur faire comprendre qu’elles ne servent à rien, si ce n’est à renforcer ce qu’ils dénoncent. Nous devons être aux côtés de ceux et celles qui subissent les conséquences de ces violences. Nous devons aussi marquer notre vigilance. L’application de l’Etat d’urgence sur des parties du territoire de la République risque d’entraîner des violations répétées des libertés individuelles, d’autant plus graves que ces mesures s’appliqueront de manière discriminatoire : selon les quartiers mais aussi selon la couleur.

Plus que jamais, nous devons être présents et associer à notre démarche tous ceux et celles qui n’acceptent la démarche de ce gouvernement.

A très bientôt,
Pascal Nicolle