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Sarkozy, clown diplomatique. Même le journal L’Express le reconnaît !
Publie le mercredi 27 août 2008 par Open-Publishing3 commentaires
Alors que des navires de l’Otan sillonnent la mer Noire et que des bâtiments américains apportent de l’aide humanitaire en Géorgie, la marine russe annonce qu’elle va surveiller étroitement la circulation dans la zone. Plus que jamais, Moscou entend maintenir son hégémonie dans ces eaux.
Malgré les mises en garde de Washington, le président russe, Dmitri Medvedev, a annoncé, le 26 août, que son pays reconnaissait l’indépendance des républiques autoproclamées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud - régions séparatistes de Géorgie.
Facteur aggravant, les troupes de Moscou s’accrochaient toujours, en début de semaine, à des positions stratégiques en Géorgie. Elles refusent, en particulier, de lâcher Poti, le plus actif des ports géorgiens de la mer Noire, proche du terminal pétrolier où aboutit l’oléoduc Bakou-Soupsa transportant le brut de l’Azerbaïdjan. C’est le seul complexe portuaire du pays qui soit équipé pour le transport des containers, activité dont le volume a doublé entre 2004 et 2007.
Actionnaire depuis peu, à 51 %, de la Société du port maritime, la compagnie RAK (Emirats arabes unis) avait un plan d’investissement dans ses cartons. Mais l’aviation russe a opéré des raids aériens meurtriers sur le site, à deux reprises, endommageant le port commercial et dévastant la base navale. Car Poti abritait également le QG de la marine géorgienne, dont la plupart des bâtiments, y compris les patrouilleurs des garde-côtes, ont été coulés. Lors de leurs incursions répétées, les forces russes ont détruit les systèmes radar et démantelé ou pillé tout ce qui pouvait l’être.
A présent, clame haut et fort Anatoli Nogovitsyne, chef adjoint de l’état-major à Moscou, elles continueront à patrouiller sur place, en toute conformité, selon lui, avec le « plan de paix » négocié, le 12 août, par Nicolas Sarkozy avec son homologue russe, Dmitri Medvedev.
Le chef de l’Etat français a fait preuve d’une singulière légèreté en ne précisant pas d’emblée, noir sur blanc dans le texte, les « mesures additionnelles de sécurité » octroyées à la Russie. La porte est ainsi ouverte à une occupation ciblée du territoire géorgien.
Sylvaine Pasquier.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/la-mer-noire-de-tous-les-dangers_554805.html
L’Express est un journal proche de Sarkozy !
Même les sarkozystes avouent que leur chef est nul en diplomatie !
Mort de rire !
Messages
1. Sarkozy, clown diplomatique. Même le journal L’Express le reconnaît !, 27 août 2008, 19:27
J’ai du mal à saisir l’humour. A moins que ce message n’ait en réalité pour but de faire passer le discours de l’Express comme recevable. Il y a une autre manière de traiter le même sujet. La voici. A vous de vous faire un jugement
Laurence
Missiles nucléaires « humanitaires » dans les ports géorgiens
Par Manlio Dinucci
Le 27 aout 2008
Il manifesto
Dimanche dernier (24 août 2008) est arrivé dans le port géorgien de Batoumi le contre-torpilleur lance-missiles « McFaul », le premier des navires de guerre étasuniens officiellement destiné au transport d’ « aides humanitaires », dans une opération dirigée par le Commandement des forces navales étasuniennes en Europe, basé à Naples. Pendant que le navire déchargeait des kits hygiéniques, bouteilles d’eau minérale et autres denrées « données par l’Usaid », le capitaine John Moore, commandant de la Task Force Us assurait : « Nous sommes ici en mission humanitaire ».
Le New York Times indique (24 août) que, de cette façon, Moore « amenuisait la signification d’un torpilleur qui apporte des aides ». Le McFaul – rappelle le journal- est doté d’un « système radar très sophistiqué » et de divers armements, dont « des missiles de croisière Tomahawk qui peuvent transporter des missiles conventionnels ou nucléaires, même si la marine, pour des raisons de sécurité, ne précise pas si les navires transportent des armes nucléaires ». Sous peu, avec d’autres navires de guerre eux aussi en « mission humanitaires » arrivera en Mer Noire, venant de Gaeta, le Mount Whitney, navire amiral de la 6ème flotte, doté du système de communication et surveillance le plus sophistiqué du monde .
Entre-temps, quatre navires de guerre sont entrés en Mer Noire le 21 août, navires appartenant aux Usa, Allemagne, Pologne et Espagne, pour une manœuvre de l’Otan dont la durée est prévue sur trois semaines. Le groupe naval, a déclaré le vice commandant de la Composante maritime alliée, effectue « une visite de routine en Mer Noire, déjà programmée, pour interagir avec la Roumanie et la Bulgarie, nos partenaires Otan ». Il précise cependant que le groupe naval constitue « un noyau fondamental de la Force de riposte de l’Otan (Nrf) ». Quand elle est utilisée, la Nrf dont les unités sont fournies par rotation par les pays de l’Otan, est directement mise aux ordres du « commandant suprême allié en Europe » (toujours un général étasunien).
Avec cette manœuvre, l’Otan est donc en train de se préparer à un éventuel envoi de la Nrf dans la région du Caucase, tandis qu’arrivent en Mer Noire des navires de guerre étasuniens, dont le navire amiral de la 6ème flotte. C’est un défi ouvert qui est lancé à la Russie, non pas en paroles mais par des faits, juste au moment où la marine russe est en train de faire rentrer dans ses bases de Sébastopol, en Crimée, les unités qui avaient été utilisées dans le conflit géorgien.
On annonce en même temps une autre manœuvre militaire en Géorgie, après « Immediate Response 2008 », à laquelle avaient participé des troupes étasuniennes, géorgiennes, ukrainiennes, azéris et arméniennes, juste avant l’attaque contre l’Ossétie du Sud par la Géorgie. La nouvelle manœuvre, appelée Georgian Express 2008, emploiera des forces spéciales britanniques, qui instruiront les géorgiens sur les opérations dans les zones aériennes urbaines. Les militaire britanniques, tout comme ceux des Usa dans la précédente manœuvre, seront déployés dans la base de Vaziani, à moins de 100 Kms de la frontière russe.
Il est clair que les Usa et l’Otan entendent reconstruire au plus vite le potentiel militaire géorgien, sorti assez mal en point du conflit avec l’armée russe. Pour preuve, les visites effectuées au ministère de la défense géorgien du général Bantz J. Craddock, chef du Commandement européen des forces Us, et par Robert Simmons, représentant spécial pour le Caucase et l’Asie centrale du secrétariat général de l’Otan.
Mais ce n’est pas les seul objectif. A travers la brèche ouverte par la crise géorgienne, les Usa et l’Otan essaient de conquérir des positions encore plus à l’est, en faisant pression sur la Russie pour l’évincer de l’Asie centrale ex-soviétique : zone d’immense importance, que ce soit pour ses réserves énergétiques de la Caspienne comme pour sa position géostratégique par rapport à la Russie, la Chien et l’Inde. Est ainsi créé sur un front déplacé vers l’est, une confrontation qui n’est pas moins dangereuse que celle de la guerre froide.
Edition de mardi 26 août 2008 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/26-Agosto-2008/art38.html
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
1. Sarkozy, clown diplomatique. Même le journal L’Express le reconnaît !, 27 août 2008, 21:53
Oui, ça semble assez cohérent. L’UE caniche de la stratégie d’endiguement des USA contre la Russie.
Ce qui rejoint l’article de Paul Craig Roberts où il affirme que l’objectif des USA, du gouvernement Bush, est d’aboutir à une confrontation maximale avec la Russie.
Pour ma part, je pensais que Sarko avait simplement laissé un peu de mou aux Russes, qui sont bien pourvus en énergie pour alimenter les chaumières françaises...Mais les deux options d’analyse peuvent très bien coexister. Temporairement.
Soleil Sombre
2. Pas assez anti-russe pour l’Express, 27 août 2008, 23:22
L’Express comme d’autres critique Sarko non pas parce qu’il est un "clown", mais parce qu’il a été trop "gentil" avec la Russie.
Cheney l’avait appelé pour lui dire ne pas aller à Moscou et en général les Américains font pression sur les Européens pour qu’ils prennent une attitude plus anti-russe ; ces pressions sont relayées en France par cet article de l’Express.
Les experts anglo-saxons parlent d’une division de l’Europe aussi importante que lors de la guerre contre Sadam Hussein : les pro-Américains inconditionnels : GB, Pologne, Pays Baltes, etc. ; les "pro-russes" : l’Italie de Berlusconi, la France de Sarko, l’Allemagne !
Evidemment ceux-ci ne sont pas "pro-russes", mais ils sont surtout opposés à un regain de tension en Europe (ils avaient déjà bloqué l’extension de l’Otan à l’Est) et ils sont à la recherche de sources d’énergie vitales pour leur économie (projet italo-russe de pipeline, projet russo-allemand, etc ;°