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Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?
Publie le samedi 19 janvier 2008 par Open-Publishing12 commentaires

François Rouge, ex-président de la Banque de Patrimoines Privés, a reçu une proposition explosive d’un juge.
Il devrait clarifier le rôle de l’actuel président de la République en faveur de la réouverture d’un cercle de jeux.
En échange, le banquier obtiendrait le statut de « repenti ». Son avocat genevois, Me Marc Bonnant, s’insurge.
de ALAIN JOURDAN
En fouillant dans les affaires de François Rouge, l’ex-président de la Banque de Patrimoines Privés (BPP), les enquêteurs vont de surprise en surprise. "C’est une affaire à tiroirs. Vous allez voir !" promet un policier qui connaît bien le dossier.
Un des tiroirs renfermerait-il Nicolas Sarkozy lui-même ? C’est en tout cas une présomption du juge qui, selon l’avocat Marc Bonnant, demande à son client d’éclaircir le rôle de l’actuel président de la République, lors de la réouverture du Cercle de jeux Concorde en 2005, alors qu’il était ministre de l’Intérieur.
Toujours à l’isolement
Voilà bientôt deux mois que le banquier genevois dort derrière les barreaux de la prison des Baumettes, à Marseille.
Arrêté dans un restaurant près de Lyon, le 26 novembre, le banquier genevois, 46 ans, est toujours à l’isolement. Il a perdu six kilos et aurait confié à son entourage souffrir des conditions de détention. Mêlé à une affaire de grand banditisme, il se retrouve poursuivi pour « blanchiment d’argent et association de malfaiteurs ».
Au lendemain de son arrestation, il quittait la présidence de la Banque de Patrimoines Privés dont il détient plus de 20% des parts. Si le banquier se retrouve aujourd’hui dans les griffes des juges marseillais, ce n’est pas pour des broutilles. On le soupçonne, en effet, d’avoir voulu recourir à des méthodes expéditives pour éliminer l’un des clans corses, devenu trop gourmand, auquel il s’était associé pour reprendre le Cercle Concorde, un établissement de jeux parisien rouvert en 2005.
Actionnaire de référence à travers la société Sextius, domiciliée à l’étude de Me Bénédict Fontanet, le banquier s’est ainsi retrouvé impliqué dans ce qui ressemble à une guerre des gangs. Au menu : fusillades, exécutions sommaires, menaces... Suffisant pour que certains affublent François Rouge du sobriquet de « banquier de la pègre ».
L’histoire pourrait s’arrêter là. Sauf qu’en fouillant entre Genève, Marseille et Paris, les enquêteurs français sont allés de surprise en surprise. D’abord, ils ont découvert que François Rouge avait, par l’entremise du célèbre avocat Jacques Vergès, sollicité l’assistance de l’ancien supergendarme Paul Barril.Lequel dort, lui aussi, dans une cellule des Baumettes depuis le 24 décembre. Pris dans la nasse pour avoir suggéré à François Rouge de prendre contact avec Olivier Bazin, une figure des réseaux Françafrique apparemment prête à venir en aide au banquier.
Un langage martial
De quelle manière ? Les comptes rendus des écoutes téléphoniques réalisées en France laissent supposer qu’il n’était pas exclu d’avoir recours à des méthodes expéditives. Ce que les intéressés nient farouchement aujourd’hui. Me Marc Bonnant, l’avocat de François Rouge, reconnaît que le vocabulaire utilisé par son client est « martial et viril », mais assure qu’il s’agissait juste « d’intimider » des rivaux, pas de les éliminer physiquement.
Les juges ont encore du pain sur la planche. Le scénario est confus. Ce qui l’est de moins en moins, c’est le second volet de l’affaire, jusque-là occulté et qui renvoie aux contrats pétroliers et à la politique française. Peut-être la vraie source des ennuis de François Rouge.
http://www.tdg.ch/pages/home/tribun...
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Messages
1. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 10:21
24H quot sisse :
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Sarkozy a-t-il joué un rôle dans l’affaire du banquier genevois détenu à Marseille ?
ENQUÊTE | 00h48 Mêlé à une affaire de grand banditisme, le financier se serait vu proposer un étrange contrat par le juge chargé de l’enquête.
MICHEL PERRET | François Rouge.
Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer l’article Envoyer par email Réagir sur l’article Recommander ALAIN JOURDAN | 19 Janvier 2008 | 00h48
En fouillant dans les affaires de François Rouge, l’ex-président de la Banque de Patrimoines Privés (BPP), les enquêteurs français vont de surprises en surprises. « C’est une affaire à tiroirs. Vous allez voir ! » promet un policier qui connaît bien le dossier.
Un des tiroirs renfermerait-il Nicolas Sarkozy lui-même ? C’est en tout cas une présomption du juge qui, selon l’avocat Marc Bonnant, demande à son client d’éclaircir le rôle de l’actuel président de la République, lors de la réouverture du Cercle Concorde, un établissement de jeu parisien rouvert en 2005.
Voilà bientôt deux mois que le banquier genevois dort derrière les barreaux de la prison des Baumettes, à Marseille. Arrêté dans un restaurant près de Lyon le 26 novembre (24 heures du 4 décembre 2007), il est toujours à l’isolement. Il a perdu six kilos et aurait confié à son entourage souffrir des conditions de détention.
Mêlé à une affaire de grand banditisme, il se retrouve poursuivi pour « blanchiment d’argent et association de malfaiteurs ». On le soupçonne, en effet, d’avoir voulu recourir à des méthodes expéditives pour éliminer l’un des clans corses, devenu trop gourmand, auxquels il s’était associé pour reprendre le Cercle Concorde.
Selon son avocat, le banquier genevois aurait été récemment extrait de sa cellule pour s’entendre proposer un deal par l’un des juges : l’éclaircissement sur le rôle d’un proche du président français, Patrick Devedjian, et de Nicolas Sarkozy lui-même, en échange d’un statut de témoin repenti, comme en Italie.
L’enquête a en effet conduit les policiers à s’interroger sur l’étrange bienveillance des pouvoirs publics à l’égard d’un Cercle Concorde autour duquel gravitent tous les caïds corses et marseillais. Sa demande de réouverture a été plusieurs fois refusée jusqu’à l’arrivée de Nicolas Sarkozy au Ministère de l’intérieur en 2005. L’actuel locataire de l’Elysée aurait prêté l’oreille à ceux qui dans son entourage, notamment Patrick Devedjian, essayaient de le convaincre de passer outre les réticences de ses services.
Etonnante complaisance
Cette complaisance étonne les enquêteurs. Me Marc Bonnant, lui, ne décolère pas contre le magistrat qui s’entête à « chercher la piste politique ». « Mon client n’a vu Patrick Devedjian qu’une seule fois, une heure. »
Non seulement François Rouge n’aurait pas accepté le marché, mais les choses se seraient plutôt mal passées entre lui et le magistrat. Reste que le banquier a beau jeu d’avancer en guise de défense que ses associés, présentés aujourd’hui comme des figures du grand banditisme, étaient hier dans les petits papiers des autorités, qui ne les jugeaient pas si infréquentables.
1. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 12:57
vite, étouffons !!!
Il faut absolument étouffer l’affaire, c’est beaucoup trop dangereux...
Sarkozy va donc annoncer qu’il s’est marié !
2. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 14:18
http://www.casinoweb.org/content/view/2335/19/
Cercle Concorde : un cercle de jeux convoites par le milieu
Vendredi, 18 Janvier 2008
Le Cercle Concorde est une référence dans le milieu du poker et des cercles de jeux parisiens et se trouve aujourd’hui au cœur de l’actualité. Quelque peu reluisant.
Jusqu’à ce jour treize personnes sont derrières les verrous dans une affaire digne des grands polars policiers. Une enquête judiciaire a débuté courant 2006 et tous les courants figurent dans cette affaire : le grand banditisme, des politiciens et des hauts places en finance.
Paul Barril, ancien membre du GIGN, Olivier Bazin, spécialiste de l’Afrique et Francois Rouge, banquier Suisse de haut rang, vont chacun devoir s’expliquer pour leur rôle dans l’affaire du Cercle Concorde. Ces trois personnages sont derrières les barreaux depuis le mois dernier (en détention provisoire NDLR) pour « « association de malfaiteurs dans l’intention de commettre assassinats, extorsion de fonds et corruption ».
Au cœur de cette affaire, Francois Rouge, le banquier suisse, joue un rôle prépondérant. En 1996, cet homme de la haute finance suisse rencontre Paul Lantieri, propriétaire de restaurants, est un homme d’affaires d’origine Corse. Lantieri et Rouge investissent ensemble a Aix-en-Provence au restaurant La Rotonde . Puis, ils investissent au Cercle Concorde géré par un Corse depuis les années 1950, Edmond Raffali.
Rouge met la main a la poche en déboursant 7 millions d’euros mais en réalité ces comptes appartiendrait a Paul Lantieri qui agit en « patron ». Les rivalités entre la famille Raffali et Lantieri s’animent pour des enjeux financiers considérables. Les Raffali sont censés toucher 15% des recettes du Cercle Concorde, ce qui représentent une somme d’argent importante. On parle de plusieurs centaines de milliers d’euros par mois !
En juin2007, les deux clans, dont chacun veut le contrôle, sont au bord de la rupture et passe au cran supérieur : le pouvoir par la force.
Rouge et Lantieri font appel a l’ancien gendarme du GIGN Paul Barril. Mais l’affaire n’ira pas plus loin puisque un coup de filet policier intervient fin novembre 2007.
Depuis ces arrestations, la scène africaine est au centre des remous dont Olivier Bazin joue un rôle capital. Consultant en Afrique, Olivier Bazin qui est « conducteur de travaux » dans le BTP et serait un proche de Paul Barril. Bazin aurait des intérêts dans des casinos africains et aurait des contacts avec des dirigeants africains.
Rouge aurait propose a Bazin un marche pétrolier en Angola a condition que le Cercle Concorde soit sous bonne protection. En novembre 2007, en pleine « guerre » des chefs de clan, Jacques Rouge et Olivier Bazin se sont rendu a bord d un jet prive a Dubai et aurait rencontre le président de l’Angola. En contrepartie de contrats juteux, le Cercle Concorde devait être « bien gardé ».
Les confrontations organisées aujourd’hui permettront d’en savoir plus sur le rôle précis des différents acteurs de ce dossier épineux. Quant à Lantieri, il est en cavale et ne sera donc pas présent pour donner sa version des faits.
Le juge devra discerner le vrai du faux car cette affaire devrait se résoudre comme une partie de poker…le bluff sera de la partie !
3. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 14:23, par gérard breton
http://www.liberation.fr/actualite/...
Le banquier suisse que Sarkozy voudrait oublier
A Lausanne, la justice vient de réexaminer l’affaire d’abus de confiance impliquant Jacques Heyer. Ses liens passés avec le candidat UMP intriguent.
Par Karl LASKE
« J e vous préviens : mes téléphones sont sur écoute. J’ai demandé que mes communications soient enregistrées, hurle le banquier suisse. Je n’ai aucune information à fournir à une presse qui veut foutre le bordel à l’occasion des présidentielles. » Installé à Saint-Tropez, Jacques Heyer voudrait rester invisible. La cour correctionnelle genevoise l’a condamné, en 2005, à deux ans de prison ferme pour « abus de confiance », peine confirmée en appel à l’automne 2006. Dans un arrêt dévoilé mercredi, le tribunal fédéral vient de lui reconnaître des « circonstances atténuantes » liées au temps écoulé depuis les infractions , qui pourraient lui épargner un retour en prison. S’il croit pouvoir influer sur la campagne présidentielle, c’est que le Matin dimanche de Lausanne l’a présenté comme « l’ami banquier de Nicolas Sarkozy ». Avant ses ennuis judiciaires, Jacques Heyer avait servi Johnny Hallyday, Jean-Paul Belmondo, l’ancien skieur Jean-Claude Killy, la chanteuse Petula Clark. Mais surtout l’ex-champion de tennis Henri Leconte, dont Sarkozy était l’un des conseillers et l’avocat. Tout avait commencé comme ça. Sarkozy avait été « vu » chez Heyer. Heyer, « vu » à la mairie de Neuilly ; mais aussi au moins une fois à Bercy, lorsque Sarkozy était au Budget.
Cavale. A l’incarcération du banquier en 1997, l’affaire Heyer est circonscrite. Craignant le fisc, les plaignants ne se bousculent pas. Parmi eux, il y a un certain Didier Schuller, l’ancien directeur des HLM des Hauts-de-Seine, qui ne révélera avoir été floué qu’à l’issue de sa cavale, en 2002. Le nom de Sarkozy reste caché.
« ça, c’est des trucs, personne n’en parle ! » a expliqué l’ancien journaliste Marc Francelet (1). « Pour ce qui me concerne, j’ai l’entourage de Sarko qui me téléphone immédiatement. Mon plus vieil ami, c’est Patrick Balkany, et c’est vrai que je le fous dans la merde avec cette histoire. Lui, c’est Sarko qui l’appelle. » Passant pour l’ami, le conseiller, voire le rabatteur du banquier, Marc Francelet a été un temps mis en cause pour « complicité » dans l’affaire Heyer. Au juge suisse Marc Tappolet, qui l’interroge en 2003, il révèle que la clientèle d’Heyer comptait « des sportifs » et au moins un « ministre ». Etait-ce Sarkozy ? Francelet dit qu’il ne sait pas. « J’ai accompagné Heyer à la mairie de Neuilly, je le confirme. C’est la vérité. Il se vantait d’être l’ami de Sarko. Mais je ne l’ai pas vu avec Sarko. Je l’ai accompagné devant la mairie. Heyer est monté, il est redescendu, je l’ai attendu. Point barre. » Déjà poursuivi dans l’affaire « pétrole contre nourriture », Francelet a été mis en examen par le juge Philippe Courroye pour « corruption d’agent privé » et écroué, le 29 mars. Soupçonné d’avoir monnayé une interview du marchand d’armes Iskandar Safa dans Le Point , il n’a pas été encore interrogé sur ses rapports avec Heyer, ni sur ceux d’Heyer avec Sarkozy.
Selon un autre témoin, Bernard Glasson, l’un des chargés de clientèle d’Heyer, Sarkozy était comme un poisson dans l’eau à Genève. « Il était vraiment gentil. C’est lui qui m’a tutoyé en premier, se souvient Glasson. A l’époque, ça m’avait paru normal. Je suis plus vieux que lui, mais je l’ai tutoyé aussi. » Selon le banquier, Sarkozy avait accompagné Leconte le jour de l’ouverture du compte du tennisman, en 1986. Contrairement aux autres candidats à la présidentielle, Sarkozy peut donc non seulement comprendre « l’exil fiscal » de Johnny, mais aussi savoir très concrètement ce qu’il signifie : il a organisé celui de Leconte, peu avant l’installation de ce dernier à Genève. « Dans le bureau, Leconte a téléphoné à son précédent banquier, Eric S., pour annuler son mandat, devant sa femme, Nicolas Sarkozy et Jacques Heyer », déclare Bernard Glasson.
En 1988, le maire de Neuilly est présenté en Suisse comme « l’un des hommes d’affaires » du joueur de tennis, qu’il a d’ailleurs marié. « A chaque fois qu’on me parle de la Suisse, on fait toujours allusion aux impôts, se justifie alors Leconte. Mais moi, ma carrière va être très courte. Alors je dois accumuler le maximum d’argent. » Heyer est la mauvaise adresse. « Un sale jour, j’ai reçu un coup de fil d’un avocat. Il a été clair : "Henri, tu n’as plus rien !" relate l’ex-champion dans un livre (2). Non seulement, l’ami arnaqueur était parti avec des millions, mais [...] il m’escroquait tranquillement, façon petite fourmi, depuis des années. » Leconte ne porte pas plainte. Hallyday a plus de chance. « Heyer, ce n’est un secret pour personne, était l’homme d’affaires d’Hallyday, dit Marc Francelet. Mais il ne lui a pas fait perdre un centime. Hallyday a sorti son argent avant. »
Fausses études. Ayant entendu parler d’un « ministre » client, le juge Renaud Van Ruymbeke convoque Heyer, fin 2005. Mais le banquier assure n’avoir géré les biens « d’aucun homme politique, français, suisse ou d’ailleurs ». En réalité, Didier Schuller, conseiller général des Hauts-de-Seine, y avait bien transféré un million d’euros avant sa cavale. Des échanges de fonds avec l’élu ont lieu à l’hôtel Intercontinental. Vraiment serviable, Heyer fait dactylographier de fausses études pour les HLM du 92. Avant sa fuite aux Bahamas, les bagages de Schuller sont même livrés au domicile du banquier. Le fuyard perd 500 000 dollars. Mais rien à voir avec les HLM : « Mon grand-père avait ouvert un compte familial en 1913 à Zurich, s’indigne Schuller. Heyer a piqué les thunes que Hitler n’avait pas réussi à nous prendre. » Il assure qu’il ignorait que Sarkozy élu des Hauts-de-Seine comme lui connaissait son banquier. Bernard Glasson se dit persuadé que « Nicolas Sarkozy n’avait pas de compte à titre personnel », mais il se souvient de la présence d’un autre élu du 92 dans les bureaux d’Heyer. « J’ai su que Patrick Balkany était venu chez Jacques lui aussi, le samedi, plus discrètement. La secrétaire était venue tout spécialement », confie-t-il (3).
Polichinelle. Heyer en faillite, les langues se délient. L’avocat de Belmondo, Me Michel Godest, s’aperçoit que le juge Tappolet s’amuse « du comédien célèbre » embringué dans l’affaire. « Il parlait aussi d’un homme politique, un "petit bonhomme", s’amuse Me Godest. C’était devenu un secret de polichinelle ! » Le nom de Sarkozy circule. « M. Sarkozy a formulé certaines doléances de Leconte auprès de Heyer, lorsque Leconte affirmait avoir tout perdu », confirme Me Michel Valticos, l’avocat du banquier. Les affaires du champion ne peuvent justifier à elles seules les liens de Sarkozy avec Heyer, les visites à la mairie de Neuilly. Le banquier suisse s’est aussi rendu à Bercy, lors de la seconde cohabitation, pour y rencontrer le ministre. « Il était allé le voir au ministère », assure Glasson. Heyer avait été fier de s’y rendre en bateau, par la Seine, et d’y pénétrer par l’entrée ministérielle. Questionné par Libération, il n’a pas démenti ces rendez-vous. Sarkozy non plus, qui a fait savoir par la voix de Claude Guéant, son directeur de cabinet, qu’il n’avait « plus de contact avec M. Heyer depuis des années » . Le candidat entretient le mystère en refusant de répondre.
Décidément multicartes, Heyer avait aussi accueilli l’une des sociétés offshore du cheikh saoudien Ali ben Mussalam, lors des pourparlers de vente par la France des frégates dites « Sawari 2 » à l’Arabie Saoudite, en 1994. Ce marché avait été assorti de commissions exorbitantes, validées par le ministre du Budget d’alors, Nicolas Sarkozy.
(1) Réponses recueillies avant son incarcération, le 29 mars. (2) Je voulais vous dire , Plon. (3) M. Balkany a nié l’épisode, hier, via son avocat, évoquant des « allégations sans fondement ».
2. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 14:22
http://www.bakchich.info/article2101.html
Financier en vue en Suisse, il effectue un passage à la case prison dans l’affaire du cercle de jeux Concorde, instruite par un juge de Marseille, qui a retenu contre lui les charge de "blanchiment" et d’association de malfaiteur…
Du jamais vu : un banquier suisse derrière les barreaux. Le président de la très convenable Banque de patrimoines privés (BPP), François Rouge, avait il est vrai démarré d’une drôle de manière sa carrière : en rachetant un établissement proche de la Loge P2 italienne. La banque Karfinco avait perdu sa licence bancaire, Rouge l’a acquise pour une bouchée de pain et refondé une entreprise sur ses décombres. Adieu Karfinco et sa réputation sulfureuse, bonjour l’honorable BPP. Rien d’illégal dans tout ça mais, depuis, la carrière de François Rouge le banquier est scrutée de près.
Né au sein d’une riche famille en 1961, cet ancien de Merril Lynch avait mis le pied dans l’affaire du raid sur la Société générale des « golden papys », les hommes d’affaires richissimes François Dalle, Georges Pébereau, Gustave Leven (alors patron de Périer), Jean-Louis Descours (à la tête des chaussures André et Weston), partis à l’assaut de la banque. Rouge avait été mandaté pour intervenir dans l’opération. Les capitaines d’industrie ont dû s’expliquer sur l’affaire, pas lui. Le plus souvent, les banquiers genevois sont des vecteurs, pas les têtes pensantes.
L’ami des amis de Sirven
François Rouge, qui vient de démissionner de la présidence de sa banque, « le temps d’assurer sa défense », est un grand copain d’un pote de feu Alfred Sirven, l’ex-homme de l’ombre d’Elf. Présent dans nombre de sociétés genevoises, Riccardo Mortara est intervenu sur le Nasdaq américain, parfois avec le coup de main de Rouge et de sa banque. Pas toujours de manière très heureuse, à en croire le Suisse Pierre Chamay. Ce dernier se plaint d’avoir été grugé sur des titres d’une société développant une technique de stérilisation médicale, Meditecnic. Il a dû se tromper en recomptant…
Fin, légèrement précieux, Rouge sait tenir son établissement, et fréquente du beau linge. Il côtoie des politiques français, se lie avec des cadres de Thales tout en participant aux activités de la Fondation suisse pour le déminage. Il réunit en 2001 le gratin à son mariage, sous la tente installée pas loin de l’une de ses propriétés de la Provence embaumée. Plusieurs centaines d’invités, dont quelques connaissances de Bakchich : André Tarallo, l’ancien Monsieur Afrique d’Elf, Paul Lantiéri, qui court la campagne depuis que la justice s’intéresse à ses activités dans le monde des jeux et l’a mis en examen. Les enquêteurs ont suivi la trace de Lantiéri, et voilà Rouge dans leur épuisette. Ce dernier se voit reprocher le financement des activités de jeux et de restauration de cette famille qui a pris langue avec le Milieu. A-t-il réinvesti dans le cercle Concorde, via sa banque, des fonds illégaux ? Rien ne permet de le penser, mais les enquêteurs vérifient toutes les pistes. Ils sont intrigués par les liens entre la famille Lantiéri et le banquier administrateur de sociétés immobilières (Liberta, Du Sud et du Levant, Plein soleil…) présidées par Antoine Lantiéri, à Ajaccio. Ils ont perquisitionné la BPP début décembre. Sa banque a été contrôlée par les autorités bancaires suisses après que l’Angola a mis en dépôt dans sa filiale des Bahamas la somme rondelette de 60 millions d’euros. Mais le banquier Rouge fait comme si de rien n’était.
Caractéristique : il investit rarement pour son propre compte. « Il n’a sûrement pas mis six millions d’euros de sa poche dans le cercle de jeux », estime un homme d’affaires genevois. Cette fois-ci, affirme son avocat au Temps, c’est le contraire : « Il s’agit d’investissements personnels ». Quand le banquier achète un groupe de palaces en Suisse, dont le Richemond, aujourd’hui revendu, ce serait au nom de divers de ses clients fameux, dont l’Angola. Cette fois-ci, c’est bien lui que la justice compte cuisiner.
1. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 15:38
ce sont des art de la presse suisse
2. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 20 janvier 2008, 07:11
On a dit que c’était bien de signer ses posts
Varenne L
3. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 19:46
"La crainte que nous avons, écrivait l’amiral Lacoste en 1992
(les mafias contre la démocratie)
c’est d’avoir la mafia à la tête du pays."
Et :
"on ne peut combattre la mafia
qu’avec les armes de la démocratie : LA LOI"
Michèle
4. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 20:54
Je n’avais pas remarqué avant... Sarko aurait-il le majeur à la place du pouce ???
Mais non ! Bon dieu mais c’est bien sûr !
Sarko se sert du pouce comme du majeur !!!
VPB.
1. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 19 janvier 2008, 23:05
C’est pas croyable ce qu’elle peut avoir l’esprit mal tourné, celle-là. Avec Elodie et Maguy, on a le trio infernal. Gros poutous. Vieux stal borné.
2. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 20 janvier 2008, 00:48
Je ne décris que la réalité gros poutou borné ... Vestale (pas) bornée.
5. Sarkozy lié à l’affaire du banquier genevois ?, 20 janvier 2008, 12:08
http://www.lemonde.fr/web/article/0...
réseaux
LE MONDE | 16.01.08 | 13h15 • _ Mis à jour le 16.01.08 | 14h37
On note d’abord un étonnant mélange des genres. Où l’on croise, au détour des 1 200 m2 de l’établissement, entre les dix tables de poker et les parties de multicolore, des têtes couronnées, comme Caroline de Monaco, des avocats de renom, comme Jacques Vergès, des hommes d’affaires, comme le banquier suisse François Rouge, des semi-aventuriers, comme Paul Barril, voire des parrains presque rangés, tel Roland Cassone. C’est aussi une vaste escroquerie. Où les jeux sont accaparés par de faux joueurs qui monopolisent les postes de "banquiers", statistiquement plus gagnants que les autres. Un réseau en somme, pour la justice une "mafia".
Depuis novembre 2007, le Cercle Concorde est fermé, et bon nombre de ses membres sont en prison. Il avait rouvert en juillet 2006, dix-huit ans après sa dissolution. Mais comment a-t-on pu le laisser prospérer au 14, rue Cadet, à deux pas du siège du Grand Orient de France, dans le 9e arrondissement de Paris, et même renouveler à trois reprises les autorisations officielles, alors que le grand banditisme l’irriguait de son argent ?
Le Tout-Paris se presse à l’inauguration du cercle, en novembre 2006, sur l’épaisse moquette noire brodée de feuilles d’or. Le statut du cercle, "association pour la communication et les relations humaines", est très républicain. Un bail de neuf ans a été signé pour 330 000 euros annuels, et pas moins de 530 000 euros ont été investis dans un design dernier cri.
Pour la justice, l’aventure de la "poule aux oeufs d’or", comme ses fondateurs appellent entre eux leur petite entreprise, a démarré quelque part entre le lac Léman et la Canebière, il y a sept ans. A l’origine, une amitié entre deux hommes. L’un, François Rouge, banquier suisse, est aujourd’hui incarcéré. L’autre, Paul Lantieri, homme d’affaires corse, est actuellement en fuite. Le premier, 46 ans, cultive la discrétion et l’élégance ; le second, 43 ans, aime les mondanités, le show-biz, appelle ses amis "mon chou", "mon amour". Mais tous les deux cultivent l’audace. Le banquier, président de la Banque de patrimoines privés de Genève (BPP), ne craint pas les investissements en Angola. L’homme d’affaires, lui, a beaucoup d’activités en Corse. Il a été un temps patron de l’Amnesia, une boîte de nuit de Bonifacio mystérieusement détruite à l’explosif en avril 2000.
Les deux amis investissent dans un restaurant au bas de l’avenue la plus huppée d’Aix-en-Provence, La Rotonde. Ils le font avec Sextius, une société domiciliée à Genève, en multipliant les paravents : société écran, fonds en provenance du Luxembourg, virements via les Bahamas. La Rotonde devient l’un des lieux branchés d’Aix-en-Provence.
C’est seulement en 2006 que la justice découvre incidemment le Cercle Concorde. Elle réalise alors que François Rouge et Paul Lantieri, par l’intermédiaire de Sextius, ont cette fois investi dans Le Rich, le restaurant attenant au cercle. Même adresse, même interphone. A l’instar de La Rotonde, au Rich, Lantieri est gérant salarié et s’affiche comme le patron. Les enquêteurs soupçonnent le tandem d’avoir des intérêts dans le cercle lui-même.
Celui-ci est officiellement dirigé par la famille Raffali. Comme Paul Lantieri, elle est originaire de Corse-du-Sud. Le père, Edmond, dirigeait le Cercle Concorde jusqu’à sa fermeture. Au début des années 1990, il avait été soupçonné d’avoir fourni un faux passeport à Yves Chalier, l’ancien directeur de cabinet du ministre de la coopération, avant d’être relaxé. Sur l’organigramme du cercle, ce sont donc son fils et son neveu, aujourd’hui incarcérés, qui apparaissent.
Pour assurer son capital social, l’association bénéficie également du soutien de sept "membres bienfaiteurs". Tous ont versé un droit d’entrée de 100 000 euros. Parmi eux, Jean Pinelli, aujourd’hui en détention provisoire, ancien directeur du casino de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône).
Ce décor d’arrière-cuisine n’a guère troublé la Commission supérieure des jeux (CSJ), place Beauvau, saisie d’une première demande d’ouverture en 2004. Cette année-là, le 24 septembre, les Renseignements généraux, chargés de la police des jeux, ont signalé dans un rapport la présence parmi les membres fondateurs de Louis Sideri, 66 ans, condamné à plusieurs reprises pour des affaires financières. Ils ont mentionné le "contexte économique défavorable", noté que le produit des jeux a baissé de 20 % dans les neuf autres cercles parisiens. Conclusion des RG : "Il paraît difficile de ne pas envisager avec réserve l’ouverture d’un nouveau cercle."
Il a suffi que le nom M. Sideri disparaisse du listing pour que, neuf mois plus tard, le 14 juin 2005, les RG assurent que "la direction du cercle n’appelle plus aucune remarque sur l’ensemble de ses membres". Mieux, "le contexte économique n’a pas évolué, mais semble s’être stabilisé". Verdict de l’enquêteur : "Je n’émets pas d’objection à la demande d’autorisation." En juillet 2005, la Commission supérieure des jeux, placée sous l’autorité de tutelle de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, a donc autorisé le Cercle Concorde à ouvrir ses portes, pour une année probatoire. Les gains brassés ont vite été considérables. Le chiffre d’affaires net, de juillet à décembre 2006, se monte à 1 422 060 euros. De janvier à septembre 2007, les cagnottes du poker s’élèvent à 861 782 euros.
Ce succès attise les tensions entre les clans qui se partagent le pouvoir en sous-main. Les écoutes téléphoniques confirment aux policiers que le tandem Rouge-Lantieri a bien des intérêts dans le cercle. La famille Raffali estime que le duo gagne un peu trop d’argent. A l’inverse, Paul Lantieri confie à des élus corses, lors de l’enterrement du parrain Jean-Gé Colonna, en novembre 2006 : "Je me demande ce que je suis allé faire dans ce bordel." Il se plaint de ne pas réussir "à tenir son personnel".
L’ambiance dérape. Pour faire valoir leurs droits, selon les enquêteurs, les Raffali décident d’appeler une autre famille corse : les Federicci. Une fratrie dont le père, Ange-Toussaint, dit "ATF", berger de profession, est considéré par les services de police comme un "tueur". En janvier 2007, il est arrêté puis incarcéré dans le cadre d’une enquête pour escroquerie. Ce sont donc notamment son fils et son frère, aujourd’hui en cavale, qui prennent le relais au Cercle Concorde.
Lors d’investigations ultérieures, les policiers réalisent qu’"ATF" était présent lors d’une fusillade au bar des Marronniers, à Marseille, en avril 2006, qui a fait trois morts. Or l’homme qui l’aurait aidé à cette occasion à se soigner clandestinement n’est autre que Paul Lantieri... Le lien est établi, M. Lantieri est mis en examen mais laissé libre sous contrôle judiciaire.
Le clan Federicci ne s’estime pas traité à sa juste valeur. Avec les Raffali, ils évincent manu militari le tandem Rouge-Lantieri. Le duo tente la conciliation. Notamment au Ritz, à Paris, avec, selon la justice, l’appui d’un des hommes les plus "respectés" de la Côte d’Azur : Roland Cassone, 63 ans, suspecté d’avoir lui aussi des intérêts dans le cercle. Officiellement retraité maçon, ce dernier est interpellé alors qu’il taillait sa haie dans sa somptueuse demeure d’Aix-en-Provence, un 9 mm à la ceinture, le gilet pare-balles sur la tondeuse à gazon.
Pour les RG, cette guerre des clans se résume en trois lignes. Une note, rédigée le 8 juin 2007 à l’adresse du directeur des libertés publiques du ministère de l’intérieur, se contente de préciser que le précédent directeur des jeux du Cercle Concorde, "démissionnaire", est remplacé par un autre. Et de conclure qu’ils ne détiennent "pas d’éléments susceptibles de s’opposer au renouvellement de l’autorisation de jeux". Dans un rapport du 26 juin 2007, la CJS réitère son "avis favorable au renouvellement de l’autorisation de jeux pour un an".
Au cercle, le duo Rouge-Lantieri tente tout pour récupérer ses billes. Le banquier suisse agite son carnet d’adresses tous azimuts. Apparaît alors l’avocat Jacques Vergès, qui tente de proposer des solutions "raisonnables". L’une de ces "solutions" s’appelle Paul Barril. L’ex-gendarme reconverti dans le business de la sécurité, recommandé par Me Vergès, a été incarcéré en décembre 2007. La justice le suspecte d’avoir évoqué de nombreuses possibilités d’intimidation, dont celle d’un assassinat.
Selon plusieurs sources judiciaires, est également cité dans le dossier le nom de l’actuel secrétaire général de l’UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian. Interrogé par Le Monde, celui-ci dit connaître François Rouge, rencontré, explique-t-il, il y a une dizaine d’années, lors d’une négociation avec un client suisse qu’il conseillait. Pour le reste, "le domaine des jeux ne faisait pas partie de (ses) attributions de ministre délégué aux libertés locales". "Je n’ai jamais été sollicité ni n’ai donné le moindre coup de fil, explique-t-il. Le Cercle Concorde, je l’ai découvert à travers les articles de presse."
La "poule aux oeufs d’or" n’est plus. Les RG, dans un rapport du 30 novembre 2007, ont fini par mettre fin à l’aventure. Les dettes du cercle atteignent 1 637 013 euros. Sur 142 employés, seuls 70 étaient déclarés aux autorités. Conclusion des policiers : les responsables de l’établissement "se sont affranchis de nombreuses obligations réglementaires, commettant des manquements graves et répétés".
Yves Bordenave, Gérard Davet, Elise Vincent