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Schröder : l’ami de Chirac qui est venu nous dire de dire “oui” a perdu

Publie le lundi 23 mai 2005 par Open-Publishing

de Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche

Défaite du SPD : Schröder qui, aux côtés de Chirac, vient appeler les Français à voter "Oui" ferait beaucoup mieux de s’occuper du chômage qui sévit en Allemagne,

L’ami de Chirac qui est venu nous dire de dire “oui” a perdu :

Les salariés allemands viennent de sanctionner la politique libérale de Schröder, le Chancellier allemand, si fier de son surnom de "camarade des patrons".

Le SPD vient, en effet, de subir une déroute historique dans son bastion de Rhénanie du nord-Westphalie qu’il dirigeait depuis 39 ans.

Le SPD n’obtient que 37,5 % des voix (- 5,5 points). Ses alliés Verts perdent 1 point et ne recueillent que 6 % des suffrages.

L’explication de cette défaite est évidente : près de 40 % d’abstention, essentiellement dans les catégories populaires qui n’ont pas pu supporter le démantèlement de l’Etat social orchestré par la coalition SPD-Verts.

Le gachis est énorme, ce Land, le plus peuplé d’Allemagne (18 millions d’habitants), est maintenant dirigé par la droite (la CDU). Il était le dernier a être dirigé par la coalition SPD-Verts.

Mais c’est ce même Schröder qui, aux côtés de Chirac, vient appeler les Français à voter "Oui" alors qu’il n’a pas le courage politique d’organiser un referendum en Allemagne.

Il ferait beaucoup mieux de s’occuper du chômage qui sévit en Allemagne, particulièrement en Rhénanie du nord-Westphalie qui, avec un taux de 12,1 % de la population active privée d’emploi, est le plus mal loti des Landers de l’ancienne Allemagne de l’Ouest.