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Semis désobéissant à Grigny, le 26 avril 2009
Semons la biodiversité
A l’occasion du Marché aux Fleurs qui se tiendra dimanche 26 avril 2009, en Centre Ville, la municipalité a souhaité formaliser son association au mouvement des semeurs volontaires de biodiversité. Le maire de Grigny, René BALME, propose à la population de s’associer également.
En effet, en conservant, en semant, en multipliant, en échangeant et en vendant des semences de variétés paysannes libres de droit, non mutées ni manipulées et non inscrites au catalogue officiel, la contribution au renouvellement indispensable de la biodiversité cultivée est assurée. Ce sont aussi des garanties pour l’existence des agricultures paysannes et biologiques, seules capables de nourrir et refroidir la planète. Ce sont des défenses du droit à une nourriture suffisante, de qualité et à la souveraineté alimentaire.
Les semences sont le bien commun des communautés rurales qui les ont sélectionnées et conservées. C’est pour cette raison fondamentale que René BALME refuse tout droit de propriété intellectuelle sur le vivant, le fichage génétique des plantes et des animaux dans le seul but de faciliter ces formes légales d’appropriation privée des biens communs et enfin, il refuse les semences industrielles manipulées, grosses consommatrices d’engrais et de pesticides chimiques qui réchauffent la planète et affament les peuples pauvres pour nourrir les plus riches. Le Conseil municipal de Grigny, en date du 31 mars 2009 s’est d’ailleurs exprimé unanimement en ce sens.
Le maire de Grigny invite les Grignerots à devenir volontairement, aux côtés de la municipalité, receleurs et diffuseurs de variétés paysannes interdites par des lois que j’estime illégitimes. Si l’ensemble des paysans, jardiniers, consommateurs, citoyens sème et cultive la biodiversité partout dans leurs champs, jardins, balcons, alors le château de cartes des droits de propriété intellectuelle sur le vivant s’écroulera.
Il invite donc les Grignerots à participer à la bourse d’échange de graines et boutures paysannes du Marché aux Fleurs, ainsi qu’à rejoindre le cortège que la municipalité formera pour se rendre au point de semis interdit sur une parcelle municipale (rendez-vous à 12h, pl. Jean Jaurès). Enfin, il propose de signaler la présence des plantations paysannes chez les particuliers ; il mettra à leur disposition des panonceaux portant cette indication.
Messages
1. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 09:10, par maxime vivas
Je connais Grigny et son maire communiste, René Balme qui m’y invita à un salon du livre.
Sa ville, sans publicité, est aussi sans OGM. Dans les cantines scolaires, les repas, bios, sont préparés sur place avec des produits frais par un cuisinier qui explique aux mômes ce que sont les fruits et légumes de saison qu’ils ont dans leur assiette. Ils comprennent pourquoi ils n’ont pas de haricots verts et des fraises en hiver. Ils peuvent en parler à leurs parents, à l’occasion. "Je ne mangerai plus de cerises en hiver" n’est-ce pas ?
De plus, René Balme est un ami du Venezuela et regarde avec l’intérêt les poussées de démocratie alternative en Amérique latine.
Par conséquent, attendons-nous à lire sur lui les pires calomnies.
MV.
PS. J’ai vu aussi comment et où vit le maire de Grigny. A coup, sûr, il aurait du mal à fraterniser avec Gérard Dalongeville, le maire socialiste d’Hénin-Beaumont.
2. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 09:18, par Bibi Bio
Jean-Michel Apathie-Aphatie va le titiller : « C’est illégal, ça de cultiver les mêmes graines que nos aïeux, au risque de ruiner des semenciers US. »
1. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 09:26, par Oxygène
La démonstration faite depuis des années par la ville de Grigny (près de Lyon, à ne pas confondre avec Grigny dans l’Essonne) est qu’un maire de gauche peut agir sur les problèmes concrets, mobiliser la population sur de justes combats fédérateurs et pédagogiques.
C’est de la politique de proximité, c’est la prise en compte des besoins réels en associant les citoyens.
L’étiquette politique du maire peut déplaire aux Verts, il n’empêche qu’il est sur un juste combat, qu’ils devraient le soutenir et qu’ils devraient envoyer leurs élus voir ce qui se passe à Grigny.
2. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 09:28, par Lou Che
Il faut faire dix, cent, dix mille Grigny dans ce pays.
Al-lez-les-verts ! Al-lez-les-verts !
Il faut faire dix, cent, dix mille Grigny dans ce pays.
Al-lez-les-verts ! Al-lez-les-verts !Œ
Il faut faire dix, cent, dix mille Grigny dans ce pays.
Al-lez-les-verts ! Al-lez-les-verts !
3. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 09:36, par Lou Che
Pardon, mon doigt a fourché mais ma pensée reste agile, je voulais juste dire et non pas répéter :
"Il faut faire dix, cent, dix mille Grigny dans ce pays.
Al-lez-les-verts ! Al-lez-les-verts ! Il faut faire dix, cent, dix mille Grigny dans ce pays."
4. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 09:42, par San Antoniais
Avis à René Balme, maire de Grigny (69) et incitateur à cultiver des semences hors marché libre mondial : si quelqu’un frappe à votre porte à 6 heures, ça ne sera pas le laitier.
je répète : si quelqu’un frappe à votre porte à 6 heures, ça ne sera pas le laitier.
Commisaire San Anto-Niais.
5. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 10:46
Pour habiter pas très loin de cette petite ville, René Balme s’est aussi distingué en publiant un arreté anti expulsion... ce qui lui a valu une petite visite au tribunal...
Il n’est donc pas a son coup d’essai !
De plus ils ont instauré une partie du budget en démocratie participative..
Des conseils de quartier décident des investissements à réaliser...
Pour être complet, il n’est plus encarté au PCF et a soutenu la candidature de José Bové aux présidentielles.
3. Semis désobéissant à Grigny, 11 avril 2009, 22:38, par LaSemeuse
N’étant pas de Grigny ou des environs ,ou trouver des graines pour participer dans mon bled ?
1. Semis désobéissant à Grigny, 16 avril 2009, 22:20, par Philippe
Il y a un site sur ces initiatives :
www.semonslabiodiversite.org