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Service minimum ... Provocation maximum !

Publie le vendredi 16 mai 2008 par Open-Publishing

Hier, alors qu’on annonçait entre 200 000 et 300 000 manifestants dans la rue contre la casse du service public, et notamment la suppression des postes dans l’Education Nationale, notre excité national annonçait lui qu’il comptait mettre en place un service minimum d’accueil obligatoire.
Et bien sur, comme sans concertation c’est mieux, le Petit Nicolas a "demandé au gouvernement de déposer avant l’été un projet de loi qui instituera un droit à l’accueil des enfants inscrits dans nos écoles."

Et le démago en chef d’expliquer : "Je respecte le droit de grève. Mais la grève pose des difficultés insurmontables à beaucoup de familles, en particulier aux familles les plus modestes. Mon devoir, c’est de les entendre."
Ah oui, les entendre, comme quand il s’agit de diminuer les allocations familiales sans doute. Franchement, si ce gouvernement pensait un seul instant aux classes modestes, ça se saurait.

Et d’ajouter : "Le projet prévoira aussi que les professeurs grévistes se feront connaître 48 heures à l’avance".
Oh, et donc si un matin on décide à faire grève, on ne peut plus. Ou l’inverse d’ailleurs.
Pourtant la situation peut évoluer en quelques heures, au gré des déclarations politiciennes.
Donc, le fait de ne plus pouvoir décider au pied levé de se mettre en grève, ce n’est pas une atteinte au droit de grève. Intéressant.
Faudra que les enseignants aient un mot de leurs parents aussi, ou alors ça ira ?

Flamby a même réagi (oui, il y’a quelque chose qui tient du miracle) en jugeant ce projet de loi "inconstitutionnel, parce que l’on ne peut obliger les collectivités locales qui, selon notre droit fondamental, s’administrent librement, à se substituer à l’Éducation nationale pour l’accueil des jeunes enfants".

De mieux en mieux, n’est-ce pas ?

Et comme les syndicats n’étaient pas très, très contents (bizarre, non), Darcos le nouveau porte-flingue décomplexé de Sarko a réagit ce matin en déclarant "Il n’y pas de provocation à faire ce pourquoi nous avons été élus".

Si ce neuneu ne comprend pas ce qu’il y’a de provoquant à faire ce genre d’annonce quand la rue gronde, c’est grave. Genre connerie profonde ou mauvaise foi tenace. Je pencherais pour les deux.

Tiens, au fait, le démantellement du service public et la destruction programmée de l’éducation, c’était aussi une promesse de campagne ?

Ce qui est à mourir de rire (jaune), c’est que ces populistes prétendent assurer, en fait, un service public, quelque soit les circonstances. Alors même qu’ils font tout pour rendre ce service public inefficace, en vue de le privatiser, comme disait cette peste de Mignon.

Bref, que du bonheur.
Ils veulent passer en force, et attaquer sur tous les fronts.
Alors on va devoir passer aux choses sérieuses, et riposter méchamment sur tous les plans, aussi.

A moins que les français moutonniers se laissent tondre, dépecer et bouffer en disant merci ...

Peuple de France, réveille-toi !!!

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