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"Sites noirs"

Publie le lundi 7 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

de Al Faraby

La CIA gère un réseau de prisons secrètes à l’étranger, dans lesquelles des personnes [ soupçonnées ] de terrorisme sont détenues et interrogées sans la moindre assistance juridique, rapporte le Washington Post.

Ces centres de détention se trouvent dans huit pays, dont l’un au moins est situé en Europe de l’Est, ajoute le Washington Post, citant des responsables américains et étrangers ayant connaissance de ce réseau. La Thaïlande et l’Afghanistan font partie des pays abritant ces prisons.

L’existence et l’emplacement de ces prisons ne sont connus que par une poignée de responsables aux Etats-Unis et par le chef d’Etat et quelques responsables du renseignement des pays concernés.

La CIA n’a pas reconnu l’existence de ce réseau, conçu après les attentats du 11 septembre 2001, précise le Post, et l’agence américaine du renseignement, sollicitée pour une réaction, n’a pas répondu dans l’immédiat.

Ces prisons sont désignées par le terme "sites noirs" dans les documents secrets américains et les autorités veillent à ne pas divulguer d’informations sur l’identité de ces détenus, sur leurs interrogatoires et sur la durée de leur détention, poursuit le Washington Post.

Une trentaine de responsables [ présumés ] d’Al Qaïda sont internés dans ces "sites noirs" tandis que plus de 70 autres, considérés comme secondaires, ont été remis à des services de renseignement étrangers.

Citant des responsables passés et actuels des services de renseignement et des dirigeants américains, le Washington Post explique que ces prisons ont été installées à l’étranger en raison du caractère illégal aux Etats-Unis de telles détentions.

Ce système de détention n’est connu que d’une poignée de hauts responsables américains, et en général de George W. Bush. La Thaïlande a démenti mercredi avoir fourni à la CIA un quelconque centre secret de détention.

En Europe, le ministre tchèque de l’Intérieur, Frantisek Bublan, a affirmé que Prague avait récemment rejeté une demande des Etats-Unis lui demandant d’installer sur son territoire un centre de détention pour accueillir des prisonniers de la base de Guantanamo.

La Hongrie de son côté a démenti avoir jamais été contactée par les Etats-Unis pour héberger "des prisons secrètes" et la Slovaquie a affirmé n’abriter aucune prison de ce type sur son territoire.

Interrogé sur ces informations, l’ancien président Jimmy Carter a accusé l’administration de George W. Bush de saper les références morales des Etats-Unis.

"Au cours des cinq dernières années, il y a eu un changement profond et radical dans les mesures ou dans les valeurs morales de notre pays".

C’est toujours Carter qui le dit !

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2610

Messages

  • La question de prisons secretes de la CIA, dans lesquelles la torture serait pratiquée, dans des états de l’UE ou aspirant à y entrer necessite de serieuses et officielles enquêtes des instances de l’UE.

    Les réponses apportées par les uns et les autres ne sont pas toutes convainquantes.

    Si il s’averait que de telles prisons existent ce serait rien de moins que la menace d’être chassé de l’UE qui devrait être posée sans fermeture immédiate, mise à disposition des tribuneaux de l’ensemble des responsables de ces dispositifs.

    Des demandes d’établissements, par les USA, de ces camps ont été officiellement reconnues par le ministre tchèque de l’Intérieur, Frantiszek Bublan, pour la république tchèque.

    MAIS QUID DES AUTRES ETATS EUROPEENS ALLIES DES USA EN IRAK ?
    Pourquoi ne parlent-ils pas de ces demandes qu’ils ont dû effectivement avoir ?

    Les démentis entendus ne sont pas formellement des démentis clairs mais un peu des réponses filandreuses dés qu’on s’arrête un peu sur les mots...

    "Leszek Laszczak, spokesman for the Polish defence ministry, said : “No people suspected of terrorist activities were held in military bases on the territory of the Republic of Poland, either as a result of an agreement with the US government or with any other institutions of the US".

    En gros ce qui est dit c’est : ce n’est pas sur une base militaire polonaise....!!!
    Les anciens centres du KGB n’étaient pas tous également dans des bases militaires...
    Réponse insuffisante donc.

    Réponse roumaine : No comment...

    Tout ça necessite une enquête judiciaire européenne avec tous pouvoirs pour verifier la réalité des choses...

    Enjeu : savoir si la Roumanie peut être confirmée dans l’UE, savoir si la Pologne peut y rester.

    Ah, au fait, pourquoi le Danemark vient d’interdire les vols d’avions de la CIA au dessus de son territoire "en missions clandestines" contrevenant aux lois internationales ?

    Ils allaient où ces avions ?

    Voir l’article sur De Defensa là sur cet énorme point d’interrogation :
    http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=2125

    Un peu de clarté, merci...

    Copas

    • Si la participation de la Pologne était avérée, ce ne serait plus tellement le "plombier polonais" qui poserait problème dans l’UE mais bien son gouvernement. Inconditionnelle des USA, à peine sortie de près de 2 siècles passés sous la botte de ses puissants voisins pour se lancer sans états d’ame dans une aventure coloniale, la Pologne ressemblerait alors à ces "amis" qui vous font dire que vous n’avez pas besoin d’ennemis. Et qui vous font regarder à la loupe toute Constitution Européenne pour vérifier que vous ne risquez pas un beau jour de vous retrouver sans l’avoir voulu au nombre des supplétifs de l’oncle Sam...

      Valère