Accueil > Solidarité avec BERNARD BIRSINGER et CATHERINE PEYGE

Solidarité avec BERNARD BIRSINGER et CATHERINE PEYGE

Publie le mercredi 10 novembre 2004 par Open-Publishing

Vous avez dû entendre parler de l’"affaire" du CD de Bobigny. Bernard Birsinger, maire et Catherine Peyge, adjointe sont menacés de suspension de leurs responsabilité électives pour une phrase du CD issue du film "ma cité va craquer" jugée injurieuse pour et par la police. Phrase auquel le chanteur répond d’ailleurs dans la chanson.

En plus de ce que décrit très bien l’appel ci-dessous, la "confusion" entre les différentes natures de discours pourrait nous amener à retirer la plupart des oeuvres des bibliothèques et des discothèques.

La réaction aurait-elle été la même avec "hécatombe" de Geoges Brassens ou est-ce la capacité des jeunes à créer qui est en cause, particulièrement quand ils habitent dans des cités populaires ?

Est-ce encore la gratuité du geste de la ville de Bobigny qui fait peur quand les grands groupes de l’industrie phonographique agissent pour faire de tut une marchandise ?

Au moment de l’envahissement du tout sécuritaire, je voulais vous donner connaissance de cet appel, vous inviter à le signer et à le faire connaître autour de vous.

Amicalement

Laurent


NON AUX SUSPENSIONS

Solidarité avec BERNARD BIRSINGER et CATHERINE PEYGE

Le maire de Bobigny, Bernard Birsinger et sa première adjointe Catherine Peyge sont menacés de suspension par le ministre de l’intérieur.

Cette mesure, rare, serait prise suite à la distribution dans les établissements du secondaire de la ville, par les élus et les établissements d’un Compact Disque de rap, accompagnant un agenda " citoyen ".

Certains syndicats de policiers protestent avec véhémence, déclarant que ce CD véhicule des propos injurieux vis-à-vis de la police.

Une polémique vive, venue d’ailleurs, secoue la ville.

Des écrits politiciens pleuvent sur Bobigny, portant atteinte à l’honneur, la loyauté, de ces élus ainsi qu’à la ligne politique impulsée dans leur ville.

La question est débattue à l’assemblée nationale.

La menace de suspension est évoquée par le ministre de Villepin, relayée par le préfet de la Seine Saint Denis.

Cette " affaire ", puisque maintenant il y a une affaire, nous semble être révélatrice d’un dangereux tournant de société

Nous, signataires de cet appel, vous invitons à le signer et à le faire signer.

L " affaire " du CD de Bobigny, est pour nous grave et inquiétante :

Elle nous semble prouver par l’absurde la volonté d’enrégimenter la pensée, les comportements.

Elle nous semble lourde de ces faux débats qui polluent la vie politique, mettant l’accent sur des thèmes récurrents, comme la vision apocalytique de la sécurité.

Ces dramatisations brouillent la réalité de l’état des lieux dans notre pays.

Elle nous semble faire partie d’une stratégie de discrimination, de diabolisation de certains jeunes, de certaines villes, de certains lieux, de certaines expressions.

Elle réactualise le fameux adage " classe laborieuse, classe dangereuse ".

Qui a peur de nos jeunes, qui sont nos enfants, nos petits enfants, notre espoir ? Qui a peur d’une chanson dans ce pays ?

Ou bien n’est ce pas une manière de sanctionner des élus engagés dans les luttes pour le droit au logement pour tous et partout, contre les expulsions, animateur d’expérience de démocratie directe et participative, fondée sur la prise de parole de ceux qui en sont privés ?

Nous vous invitons à signer cet appel afin que cessent ces menaces qui pèsent sur Bernard Birsinger et Catherine Peyge.

Nous vous invitons à la vigilance,afin de refuser les atteintes aux libertés fondamentales, à la dignité, qui en ces temps d’hypocrisie, de pensée formatée, sont parées des oripeaux du retour soit disant attendu de l’ordre moral.

Contact téléphonique : 0623690205

Adresse email : avecbirsingerpeyge@netcourrier.com