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TUNIS : LE COUVRE FEU VACILLE

Publie le lundi 24 janvier 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

Manifestations de rue ininterrompues jour et nuit, depuis samedi devant le siege du gouvernement,le couvre feu neutralisé.

Lundi jour du debut de la grêve illimitée dans le primaire et en pleine effervescence prometteuse dans l’université...en attendant le Gouvernement de la Revolution...?

les manifestants font le siège du gouvernement

La pression de la rue à Tunis pour exiger la démission du gouvernement de transition et des ministres issus du régime Ben Ali a pris dimanche une nouvelle dimension, avec le siège du palais du Premier ministre, initié par un millier de jeunes déshérités venus du centre du pays.

La poursuite des manifestations tout au long du week-end à Tunis a relancé les spéculations sur la capacité du gouvernement provisoire à résister à la pression populaire, alors qu’un appel à la grève illimitée des enseignants du primaire a été lancé pour lundi, date théorique de reprise des cours. Syndicalistes, opposants de gauche, islamistes, citoyens ordinaires, avec femmes et enfants : des milliers de manifestants — 3.000 selon un policier — ont fait le siège tout la journée du palais de la Kasbah où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi au centre de Tunis.

Leur presse (Ouest-France), 23 janvier 2011.

Partie du centre de la Tunisie, une marche pour un nouveau gouvernement

Des centaines d’habitants du centre-ouest de la Tunisie, d’où est partie la révolution tunisienne qui a conduit à la fuite l’ancien dictateur Zine El-Abidine Ben Ali, ont entamé samedi 22 janvier une marche sur Tunis pour réclamer le départ du gouvernement des caciques de l’ancien régime. Ils étaient environ 300 au départ samedi matin de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, mais d’autres manifestants ont rejoint le groupe en chemin et approchaient dans la soirée de la localité de Regueb.

Selon le correspondant de l’AFP, ils étaient environ 800 dans la soirée. Un syndicaliste qui participe à la marche, Mohamed Fadhel, a avancé le chiffre de 2500. Des appels circulent sur les réseaux sociaux pour que d’autres manifestants d’autres régions rejoignent la marche qui compte arriver à Tunis « dans quatre ou cinq jours », selon M. Fadhel.

Les marcheurs de cette « Caravane de la libération », selon le nom que ses initiateurs lui ont donnée, comptaient dormir à Regueb, où environ 2500 habitants les attendaient, dont certains avec l’intention de partir avec eux dimanche. Dimanche, les participants à cette marche spontanée à laquelle toutefois se sont joints des syndicalistes et des défenseurs des droits de l’homme, reprendront la route en direction de Kairouan (à environ 150 km au sud de Tunis), selon M. Fadhel.

« Cette marche est volontaire et a été décidée par des jeunes, mais notre rôle de syndicalistes est de les encadrer », a déclaré Rabia Slimane, une institutrice et syndicaliste de 40 ans. « Le but de cette caravane est de faire tomber le gouvernement, notamment les ministres issus du RCD », le Rassemblement constitutionnel démocratique, ancien parti au pouvoir du temps de Ben Ali. « Cela prendra trop de temps de marcher sur Tunis, donc nous allons emprunter des moyens de transport et nous arrêter dans chaque ville sur notre chemin, pour faire une marche symbolique de quelques kilomètres avant de repartir avec les habitants venus grossir nos rangs », a expliqué cette institutrice.

D’autres marches similaires vont partir de Kasserine, autre foyer de la révolte populaire d’un mois qui a précipité le 14 janvier la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, ainsi que de la ville minière de Gafsa.

Leur presse (Le Monde), 22 janvier.

Tunis : des centaines de manifestants défient le couvre-feu devant la Primature

TUNIS - Plusieurs centaines de manifestants exigeant la démission du gouvernement de transition tunisien dominé par des caciques d’ancien régime de Ben Ali, défiaient dimanche soir le couvre-feu et vont passer la nuit devant les bureaux du Premier ministre (...)
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http://www.romandie.com/infos/News2/110123192339.5duxk8rz.asp

Messages

  • “ils ne voleront pas notre révolution”

    24/01/2011

    Premiers affrontement depuis la chute de Ben Ali, ce matin lundi 24 janvier.
    Appel à la grève illimité pour les enseignants de Tunisie

    Tunis, « le peuple vient faire tomber le gouvernement »
    La pression de la rue à Tunis pour exiger la démission du gouvernement de transition et des ministres issus du régime Ben Ali a pris dimanche une nouvelle dimension, avec le siège du palais du Premier ministre, initié par un millier de jeunes déshérités venus du centre du pays.

    La poursuite des manifestations tout au long du week-end à Tunis a relancé les spéculations sur la capacité du gouvernement provisoire à résister à la pression populaire, alors qu’un appel à la grève illimitée des enseignants du primaire a été lancé pour lundi, date théorique de reprise des cours.

    Syndicalistes, opposants de gauche, islamistes, citoyens ordinaires, avec femmes et enfants : des milliers de manifestants – 3000 selon un policier – ont fait le siège tout la journée du palais de la Kasbah où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi au centre de Tunis.

    “Le peuple vient faire tomber le gouvernement”, scandaient dès l’aube les participants à la “Caravane de la libération”, partis la veille du centre-ouest pauvre et rural du pays, dans les rues encore désertes de la capitale.

    Rejoint par un flot continu de manifestants de Tunis, ils ont été les premiers à faire le siège de la Primature, débordant des cordons de policiers et de militaires.

    “Ils ont volé nos richesses, ils ne voleront pas notre révolution”, “on ne va pas vendre le sang des martyrs”, proclamaient deux banderoles accrochées aux grilles des fenêtres du bâtiment, témoignant de la défiance de la rue à l’égard du nouveau gouvernement, dominé par les caciques de l’ancien régime.

    Les manifestants brandissaient les portraits des victimes de la répression du soulèvement populaire, au cours duquel au moins 100 personnes ont trouvé la mort selon l’Onu.

    “Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature”, lance le vieux Mohammed Layani, drapé dans un drapeau tunisien.

    Ces villes sont les principaux foyers de contestation du centre-ouest frondeur et déshérité, en première ligne lors de la révolte populaire et d’abord strictement sociale qui devait provoquer le 14 janvier la chute brutale du président Ben Ali.

    Mais la protestation vient aussi des rangs des islamistes, une nouvelle fois discrètement présents dimanche dans les manifestations.

    “Ils essayent de faire peur en agitant la menace islamiste, mais on a aussi droit à la liberté. Il faut faire une place au mouvement islamiste : toutes les sensibilités doivent être représentées dans un régime démocratique”, estime Souhir, une jeune femme portant le voile.

    Très contesté, le gouvernement semble tabler sur un essoufflement du mouvement dans les jours à venir et s’efforce de remettre le pays sur les rails en relançant notamment l’activité économique.
    Grève des enseignants

    Lundi sera une journée test pour jauger l’évolution du rapport de force rue-gouvernement.

    Ecoliers, collégiens et une partie des lycéens doivent théoriquement reprendre le chemin des classes, fermées depuis le 10 janvier, quatre jours avant la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite, mais le syndicat des enseignants du primaire a appelé à une “grève générale illimitée” dès ce lundi pour exiger un nouveau gouvernement débarrassé de tout cacique de l’ère Ben Ali.

    Le ministre de l’Enseignement supérieur, l’opposant Ahmed Ibrahim, a appelé les instituteurs à renoncer à cette “grève irresponsable”, lors d’une réunion de son parti, mouvement Ettajdid, au cours de laquelle il a justifié sa participation au gouvernement “pour éviter le vide total”.

    Les autorités ont par ailleurs annoncé dimanche l’assignation à résidence de deux des plus proches collaborateurs de Ben Ali, le président du sénat et ancien ministre de l’Intérieur Abdallah Kallel, et l’éminence grise du régime, Abdel Aziz Ben Dhia.
    Arrestations pour « haute trahison »

    L’agence a aussi annoncé l’arrestation de Larbi Nasra, propriétaire de la chaîne de télévision privée Hannibal, qui a cessé d’émettre. Il est accusé de “haute trahison et complot contre la sécurité de l’Etat” pour avoir voulu “favoriser le retour de l’ancien dictateur” Ben Ali.

    Larbi Nasra a été arrêté en même temps que son fils Mahdi, marié à une femme appartenant à la famille honnie de l’épouse de l’ex-président, Leïla Trabelsi et qui travaillait également pour Hannibal.

    “Larbi Nasra oeuvrait par le biais de sa chaîne à faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos”, selon une source autorisée citée par l’Agence tunisienne de presse.

    Pour sa part, l’Arabie saoudite a assuré dimanche avoir voulu “contribuer à désamorcer la crise et arrêter l’effusion de sang du peuple tunisien” en donnant l’asile à Ben Ali.

    sur liberation.fr

    http://dndf.org/?p=8847

  • Tunisie : grève "bien suivie" dans l’enseignement primaire

    TUNIS - La grève illimitée des instituteurs tunisiens était "bien suivie" dans la plupart des régions du pays, a affirmé lundi Nabil Haouachi, membre du syndicat national de l’enseignement primaire, en ce jour de reprise théorique des cours interrompus par la "révolution du jasmin".

    "Nous n’avons pas une image complète de la situation mais il semble que la grève est bien suivie à Médenine, Tataouine (sud-est), Mahdia (centre-est) et Kasserine (centre-ouest)", a déclaré M. Haouachi à l’AFP.

    Le gouvernement de transition avait décrété la reprise des cours pour lundi dans les écoles maternelles et primaires ainsi que pour les lycéens de classe terminale, mais le syndicat des instituteurs a appelé à une "grève illimitée" pour protester contre la présence de caciques de l’ancien régime dans le gouvernement de transition.

    A Tunis, la grève a été suivie dans une école du centre, a constaté un journaliste de l’AFP. Les parents étaient venus nombreux à l’école de la Rue de Marseille mais, après des discussions avec les instituteurs, ils ont préféré ramener leurs enfants à la maison.

    Les instituteurs grévistes ont indiqué ne pas pouvoir assurer la garde des enfants dans les classes.

    Dans la banlieue de Tunis, à Mourouj, quelques parents ont insisté auprès des enseignants pour faire admettre leurs enfants dans les salles de classe, dénonçant "une grève politique" avant de finalement les ramener à la maison.

    A Ben Arous et Mégrine, autres banlieues du sud de Tunis, le même scénario s’est répété, selon des journalistes de l’AFP.

    La reprise de la scolarité, qui doit s’échelonner au cours de la semaine dans les collèges et lycées, est un test important pour le gouvernement de transition de Mohammed Ghannouchi qui tente de remettre le pays sur les rails.

    Loin de s’effilocher, la mobilisation de divers secteurs de la population —militants de gauche, syndicalistes, islamistes ou simples citoyens— contre la présence dans l’exécutif de caciques du régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali s’est encore accentuée pendant le week-end.

    Cette pression populaire soutenue a relancé les spéculations sur la capacité de survie de ce gouvernement controversé au sein duquel les ministres de l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel tunisien détiennent les postes-clés de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances....

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    24 janvier 2011 09h39

    http://www.romandie.com/ats/news/110124083937.w9z3r7hd.asp