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Tentative de suicide d’une employée de France télécom à Metz

Publie le lundi 14 septembre 2009 par Open-Publishing
13 commentaires

Une salariée de France Télécom a tenté de se suicider dans une agence de Metz en avalant des barbituriques, mais ses jours ne seraient pas en danger.

Cette salariée de 53 ans, cadre d’une agence chargée du service client 1014, a été retrouvée inanimée sur le sol par un collègue. Emmenée à l’hôpital pour un lavage d’estomac, ses jours ne seraient pas en danger.

Elle aurait appris "que sa mission était terminée et qu’elle allait se retrouver en mobilité géographique", a précisé Pierre Dubois (CFDT). La situation professionnelle de cette cadre supérieure semblait très difficile.

Elle était revenue travailler à Metz le 1er septembre 2008 après un séjour dans le Nord-Pas-de-Calais. Mais depuis un an "elle n’avait pas de poste de travail attitré et en tout et pour tout on ne lui a donné que deux ou trois missions de quelques jours à faire en un an", a ajouté Frédéric Retourney (CGT).

"Le 7 septembre elle a en outre reçu un avis de mutation d’office pour un poste inférieur au sien à Nancy, un avis… rétroactif au 1er septembre, ce qui est du jamais vu", a encore affirmé M. Retourney. Selon la direction nationale de France Télécom, "il est en train d’arriver ce que nous redoutions le plus, un effet de contagion."

http://www.ladepeche.fr/article/200...

mise a jour le 15/09/2009

Messages

    • Tout ça pour que les bourgeois puissent se payer de belle villas, de belles voitures et des escort-girls....Tout en détruisant la planète et les autres.

    • La grande braderie du patrimoine public des Français (Broché)
      de Jean Roux

      "4 000 heures de travail pour regrouper, sur cinq ans, 20 000 articles de presse et publications économiques et financières... Ce livre, à partir de faits avérés et publiés, est le premier à mettre en perspective et à décrire la gigantesque « Opération Publique d’Achat » sur le patrimoine public des Français, et ce, au profit des grandes sociétés multinationales et des fonds de pensions américains.
      En 2006, la dépossession porte sur plus de 500 milliards d’euros d’actifs : grandes sociétés nationales, transports aériens et ferroviaires, aéroports ..."

      Jean Roux est un homme sérieux : commissaire aux comptes, financier international et historien, lauréat du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables, il a dépouillé pendant cinq ans toutes les informations et commentaires de la presse économique et les rapports officiels sur les privatisations. Ses sources sont donc publiques. ... C’est un homme simplement soucieux de la gestion du patrimoine public, de notre patrimoine.
      On est d’ailleurs loin en la matière d’un clivage "gauche" droite : la gauche entre 1997 et 2002 ( gouvernement Jospin) a privatisé davantage ( 50 milliards d’€) en cinq ans que les trois gouvernements de droite qui l’avaient précédée en dix ans ( 40 milliards € ), et dans des conditions généralement plus douteuses.
      En 1980, le secteur productif public représentait 1 088 000 salariés ; en 1984, soit après la grande vague des nationalisations Mitterrand, il passe à 1 762 000 salariés ( 16 % du secteur productif, 17 % du CA, 40 % des immobilisations). Après ce pic historique vient la décrue : il ne représente plus que 1 132 000 salariés en 2003, moins encore aujourd’hui. Il est passé de 10,5 % de l ‘emploi productif en 1984, à 5, 3 % en 2000.

      L’estimation d’un rabais global de 50 % est une moyenne entre des opérations relativement convenables et des cessions d’actifs publics particulièrement scabreuses. Parmi celles-ci , on citera le cas du BRGM qui vend en 1993 pour 788 millions de F un patrimoine minier estimé ultérieurement à 12 milliards de F ou encore celui de la SFP cédée pour 4,5 milliards € en 2001 , un montant que la profession cinématographique française dans sa totalité qualifia de scandaleuse, une opération intervenue après que l’État, obligeant les chaînes de télévision à acheter les programmes hors du secteur public, lui eut coupé les ailes. Comment ne pas évoquer aussi la cession en 2001 des Autoroutes du Sud de la France qui permettent à l’acheteur final de réaliser en 2005, et cela sans le moindre risque, une marge brute d’exploitation de 65 % ! L’Aérospatiale elle-même a été cédée à un prix que l’on estime généralement très sous-évalué.

      Non seulement l’Etat s’est appauvri ( 807 milliards d’actifs en 1980, 290 milliards en 2002 selon le rapport Pébereau ) sans que cela ait un véritable impact sur les finances publiques mais la politique menée a largement favorisé la mainmise de capitaux étrangers sur l’ économie française. On connaît la malheureuse prise de contrôle de Péchiney par Alcan, prélude à son démantèlement : il a été donné à l’auteur de cet article d’assister au spectacle obscène de la remise, sous les applaudissements de la fine fleur de la finance française, du « prix de la meilleure fusion-acquisition de l’année » au PDG d’Alcan. Mais qui sait que la politique fiscale a pour effet de favoriser cette prise de contrôle ? Un décret de 1993 pris par Nicolas Sarkozy, ministre du budget, exonère de tout impôt les dividendes versés à des fonds de pension étrangers tout en leur maintenant l’ avoir fiscal ( dispositif auquel un accord franco-britannique ajoute des avantages supplémentaires). Selon une estimation du Conseil national des impôts, là où le dividende versé est de 100, l’investisseur national reçoit 54, le fonds de pension 100 et s’il est anglais, 145 !
      Mais de quoi faut-il encore s’étonner quand on voit fin 2005 le gouvernement français appuyer une action d’une mystérieuse société basée à Jersey contre Etamet dont le principal actionnaire est l’État français, cette action conduisant à déposséder cette dernière au bénéfice de la société étrangère d’un des principaux gisements de nickel de Nouvelle Calédonie ! Ceux qui agissent ainsi ne commettent pas seulement un crime vis-à-vis des intérêts français, ils ridiculisent notre pays face à la communauté financière internationale !
      Les intérêts étrangers qui profitent des privatisations au rabais sont souvent des fonds de pension américains ( propriétaires par exemple de 43 % d’EADS ) . Autrement dit , alors que l’avenir des retraites n’est pas assuré en France, l’État français subventionne les retraités américains ! Cela n’est d’ailleurs pas propre à la France : ce qui se passe dans notre pays s’inscrit dans une politique de prédation de dimension mondiale.

      On sait moins comment, malgré le coup de semonce du 29 mai 2005, cette politique s’est aggravée, en particulier par la cession de ce qui restait d’ autoroutes publiques à vil prix. Le projet en cours de discussion de cession de GDF à Suez va dans le même sens. Les sociétés qui ne sont pas encore privatisées, les grands services publics comme EDF, GDF, SNCF, La Poste, sont en réalité les proies les plus juteuses : jouissant d’un monopole durable , ils présentent une sécurité pour l’investisseur bien plus grande que les actifs proprement industriels, surtout s’ils sont acquis au rabais.
      Ce panorama affligeant nous interdit désormais de considérer de haut des pays comme la Russie ou certains pays d’Amérique latine où les privatisations ont été l’occasion d’un pillage généralisé du patrimoine public...

      BEAUCOUP DE CES ENTREPRISES PUBLIQUES FONCTIONNAIENT BIEN ET ETAIENT EXCEDENTAIRES

    • PCF et PS doivent etre contents ,eux qui ont privatiser France télécom sous Jospin !

      Voilà ou mènent les compromitions des communistes avec la social-bougeoisie !

    • Il y en aura peut-être hélas d’autres. Je travaille dans l’Entreprise France Télécom ex Direction Générale des Télécommunications depuis 25ans.
      On nous impose : mobilité, fermeture de sites, déménagement d’un site à un autre augmentant les temps de transports, changement de métier, objectifs difficiles à atteindre. Des primes d’objectifs pour des objectifs impossibles à réaliser, c’est difficile à accepter.
      Je comprends que certains collègues soient déstabilisés. Nous sommes encore 80% de fonctionnaires à FT. On nous demande d’effectuer des mobilités dans la Fonction Publique : Ministères, Hôpitaux etc.... Cela se traduit souvent par 20% de baisse de notre salaire et pourtant nous ne sommes pas surpayés. C’est un moyen que la plupart d’entre nous jugent : "on veut se débarrasser de nous, et pourtant si L’Entreprise est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est grâce à nous tous, à l’époque où nous étions TOUS SOLIDAIRES".
      Nous avons des réorganisations de nos services en permanence orchestrées par des Cabinets de Consulting, qui viennent étudier ce qu’ils appellent l’existant, font quelques préconisations "blabla" en interviewant des individus qui ne sont jamais sur le terrain. Ensuite intervient la mise en place de la future organisation dite cible : et on recommence, fermeture de service, suppression de postes. On assiste à la démonstration du mouvement perpétuel.
      Nous étions une entreprise composée de techniciens de tous niveaux, nous sommes désormais une entreprise : rendement, cash-flow, profits.
      Les anciens ne reconnaissent plus l’entreprise où ils ont fait carrière. Il y a perte des repères.

    • J’ai entendu à la TV : 22 000 emplois supprimés en 3 ans, soit - 7 000 postes par an. C’EST ENORME !

      Il n’y a que la SOLIDARITE dans le travail qui peut sauver les salariés.

      Si les dirigeants de F.T. font mener la vie impossible à ses salariés, c’est bien pour leur faire lâcher prise, les faire partir, surtout ceux qui sont fonctionnaires.

      C’est hautement MINABLE ! Ce sont ces dirigeants qui devraient démissionner dare-dare ! Ca devient intenable tous ces sacrifices humains !

      C’est vrai que l’Etat se dépouille de ses plus belles entreprises, RENTABLES, il faut bien le dire. Pas étonnant qu’il n’y ait plus d’argent dans les caisses, et ce au nom des préconisations de l’UE ! A choisir le moindre des maux, c’était mieux quand il y avait des entreprises importantes nationalisées. Au moins les bénéfices étaient répartis, alors que tombées dans le privé, les bénéfices colossaux filent dans des poches privées, et donc ne profitent pas au plus grand nombre. Cherchez plus, tout ce désordre social, économique et financier vient de ces choix minables d’une minorité de nantis voyoux qui se partagent le gâteau entre eux. Que chaque bouchée avalée goulument les étouffe !

    • Tout à fait d accord !! La gauche plurielle ( et avant elle p quiles et sa reforme de1990) ont favorisé une privatisation que la droite seule n arrivait pas à faire passer (rappellez vous les greves contre longuet) Helas les degats sont faits et il est a craindre qu une poste privatisee verrait son personnel traite comme celui de france telecom avec les resultats que l on sait .L heure est donc a la mobilisation le 3 octobre pour l empecher dans l unite devant tous les bureaux de postes !!! Pour l historique des luttes voir " Caen gare histoire d un centre de tri"par Y Lecouturier et F Legros editions la mandragore avec des contributions d A Coupe( sud) E Lebeller(cfdt) et G Frischman(cgt)

  • Et que fait on pour le PDG et son équipe de manageurs a la hache ? on le vire ou on va attendre qu’il parte dans un an avec des stock options plein les poches !!!!
    Ne fait il pas preuve d ’incompétence managériale ? bon technicien mais mauvais RH !!!
    Soyons solidaires, LA BANQUE POSTALE, le COURRIER, bientôt notre tour !

    • Moi, ça y est, j’ai été attaqué violemment dans mon travail.

      J’ai un dossier sur les privatisations des entreprises publiques françaises juteuses :

      St Gobain, Les Autouroutes dur Sud de le France, les compagnies d’assurance...
      si ça en intéresse.

      J’ai aussi un dossier sur le vol du NON à l’Europe. Et aussi "Comment l’Europe libérale et capitaliste oblige les état à emprunter avec des intérêts alors qu’avant ils pouaient emprunter sans intérêts"

  • Moi ça me colle la gerbe tous ces pauvres gens qui en viennent à tenter de mettre fin à leurs jours — et y parviennent ! — à cause de ce putain d’esclavage moderne.

    Le suicide n’est jamais anodin ! Ce n’est pas un acte de légèreté ! Ces gens, comme vous et moi, ni plus ni moins, appellent à l’aide. Ils NOUS appellent à l’aide. Et s’ils en viennent à commettre l’irréparable, c’est parce qu’ils n’ont plus aucun autre moyen de faire comprendre leur douleur.

    Alors quand j’apprends qu’un employé se suicide à son taf, je pleure pour lui et sa famille. Je n’ai que compassion et compréhension pour cette véritable victime des possédants ; pas de pitié, ni de mépris. Après avoir pleuré, j’ai la rage au ventre.

    Et quand je vois Xavier rembarrer ce pauvre type qu’est Lefevre, quand je vois les Conti se battre contre ce système pourri et oppresseur, j’ai envie d’être à leurs côtés et de balancer des pavés dans les gueules de cons qui nous gouvernent.

    Nous sommes en guerre. La guerre des classes n’a jamais cessé, c’est seulement nous, les travailleurs, qui avons cessé de lutter.

    Alors quand est-ce qu’on se met debout et qu’on renverse tout ça ?!!!

    (k)G.B.

    • Le clin deuil de France Télécom à ses salariéssuicides / mardi 15 septembre par Lucie Delaporte, bakchich
       :

      Le Pdg de France Télécom devrait être reçu ce matin par Xavier Darcos après la série de suicides de ces derniers mois dans l’entreprise. Bakchich s’est procuré un surprenant document interne destiné aux managers.

      C’est un document interne de 56 pages datant de 2007, ambitieusement intitulé « Réussir act » qui, dans le contexte actuel, laisse songeur. Ce support de base à la formation des managers de France Télécom rédigé en Powerpoint par un cabinet, Orga consultants, contient en effet quelques perles. Destiné à apprendre aux chefs d’équipes comment faire accepter les mobilités forcées, le document s’attache à présenter, pour les dépasser, « les postures de résistances » des collaborateurs.

      Le management selon France Telecom© Ray ClidIls y découvrent ainsi comment « travailler [leur] posture de manager », « argumenter sur le type de mise en mouvement(sic) recommandé » en fonction, entre autres,« de la valeur professionnelle du collaborateur » mais aussi comment, « apprécier les capacités d’adaptation du collaborateur » en regardant sa capacité de « mise en question », « ses relations professionnelles ».

      Dans la langue inimitable des cabinets de conseil en management – positive attitude oblige – le document aborde la délicate question de la souffrance induite par ces mobilités contraintes dans une partie consacrée aux « cas pratiques ». Comme quoi France télécom est loin de découvrir le sujet… « Régression », « rébellion » voire « caprice » ( !), composeraient la palette de réactions possibles de leurs collaborateurs face à ces mutations forcées. Face à cela, Orga consultants conseille aux managers de « laisser le temps nécessaire à l’expression de cette émotion » (colère, déception) mais surtout, souligné en gras, d’« éviter la fusion affective ». Très grave, « la fusion affective », presqu’à la limite de la faute professionnelle, semble indiquer le doc. Mais le plus savoureux reste à venir.

      Le cas pratique 3 présente un graphique on ne peut plus scientifique (cf notre document) pour aider les managers à « accompagner le processus du deuil ».

      Cliquez sur le document pour connaitre les douces méthodes managériales de France TélécomAlors que la question des suicides liés aux restructurations incessantes (On est alors en plein milieu du plan Next visant à supprimer 22 000 postes entre 2005 et 2008) était déjà connue à France Télécom, on appréciera ce graphique en forme de nœud coulissant… Comme quoi, même les consultants ont un inconscient.

    • Ok, target locked.

      Ce support de base à la formation des managers de France Télécom rédigé en Powerpoint par un cabinet, Orga consultants