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Train Paris-Millau : Monde solidaire contre SNCF

Publie le vendredi 8 août 2003 par Open-Publishing

Petite fable avant le début du rassemblement du Larzac.

Deux pauvres chômeurs, n’ayant pu se payer billet pour se rendre au
Larzac, décident de monter tout de même dans le train partant de
Paris à 22h29,

Peu après le départ, cherchant place assise dans le train bondé, ils
croisèrent le méchant contróleur dans le wagon couchettes. Celui-ci leur
demanda derechef "Quelle est votre couchette ? Où est votre billet ?".
Bredouillant quelques plates excuses, nos deux pauvres chömeurs
parviennent à s’éclipser et à trouver place dans un des wagons.

Peu après, le mèchant controleur faisant sa tournée, sans toutefois
contrôler, recônait les deux pauvres chômeurs. "Voulez-vous présenter
vos billets ?", "Non monsieur, nous ne sommes que de pauvres chômeurs,
qui ne pouvons se payer un billet".

S’en suit une discussion, parlant d’un côté de rêglement et de l’autre
de chômeurs et de billet déjà payés par les impôts, qui se termine par
"vous descendez à Vierzon", et le départ du méchant controleur.

Aux Aubrais-Orléans arrivés (la fable ne dit pas si l’arret était
prévu), le méchamt controleur fait monter une escouade de gens de la
sécurité ferroviaire. Avec leur assurance coutumière, ils intiment l’ordre
de descendre aux pauvres chômeurs.

Or, ce que n’avait pas prévu le méchant contrôleur, c’est que le wagon
était rempli de gentils altermondialistes (ben oui, vue que c’était le
train pour Millau). Offusqués de l’attitude des gens de la sécurité,
l’ensemble des gentils altermondialistes commencent à protester.

S’en suit une apre discussion, à base de règlenent, de lois Sarkozy, et
autres SRU (loi non applliquée par la noble dame SNCF), faisant hésiter
les gens de la sécurité. Hésitation plus due au nombre d’intervenants
qu’au fond du sujet, reconnaissons-le.

Pendant ce temps, le méchamt contrôleur voyant que la situation n’était
pas à son avantage, se décide à appeler la maréchaussée à la rescousse.

Or, un des gentils altermondialistes lance l’idée de se cotiser pour
acheter un billet aux deux pauvres chômeurs. Sitôt dit, sitôt fait, un
chapeau se retrouve magiquement rempli de monnaie sonnante et
trébuchante.

Mais cela ne plait toujours pas pas au méchant contrôleur : "Il fallait
qu’ils payent lorsque je leur ai demandé !", fut son seul crédo.

La maréchaussée arrivée, le méchant contrôleur continue à bloquer. Les
gentils altermondialistes aussi bloquent, mais il s’agit ici des portes
du wagon, empêchant ainsi la maréchaussée de monter.

Après moulte discussions, et voyant que son argumentation ne tenait même
pas devant la maréchaussée, le méchant controlèur accepte enfin d’éditer les
billets, et après près d’une heure d’arret, le train peut ainsi repartir,
laissant sur le quai gens de sécurité et maréchaussée, bredouilles de
leur chasse au pauvre chômeur...

Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la collecte ayant fait
plus d’argent qu’il n’en fallait, unanime décision est prise d’accorder
l’excédent aux frais de procès de la copine nantaise qui doit bientôt
passer en procès pour défaut de billet.

Ceci est la fin de la fable, et puisque fable il y a, je me risquerais à
une petite morale :

Méchant contrôleur, si train militant tu contrôles, ne t’avise pas de
chercher noise aux pauvres chômeurs, car face et horaire tu perdras...

A+ Jacques.

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