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Trois poèmes pour Anna

Publie le samedi 31 mars 2007 par Open-Publishing
37 commentaires

Recueillement

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir, il descend, le voici,
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,

Ma Douleur, donne-moi la main, viens par ici,
Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées,
Surgir du fond des eaux le Regret souriant,
Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et comme un long linceul, traînant vers l’Orient,
Entends, ma Chère, entends la douce Nuit qui marche.

Charles Baudelaire.

Toute la vie

Toute vie
Amorça
Le mystère

Tout mystère
Se voila
De ténèbres

Toute ténèbre
Se chargea
D’espérance

Toute espérance
Fut soumise
A la vie

Andrée Chedid.

Conte de fée

Il était un grand nombre de fois
Un homme qui aimait une femme

Il était un grand nombre de fois
Une femme qui aimait un homme

Il était un grand nombre de fois
Une femme et un homme
Qui n’aimaient pas celui et celle qui les aimaient.

Il était une fois
Une seule fois peut-être
Un homme et une femme qui s’aimaient

Robert Desnos.

Messages

  • Ah !Léa ,aprés l’extase ,c’est plutôt le calme plat....

    En poussant la porte du Fou,venant pour la tournée générale ,promise par J.M. dit le pingouin,je croyais trouver foule,mais je ne trouve qu’une Léa triste et poêtique,Anna en vacances..Juju qui crie "mémé" ,mais ou est donc notre "Catwoman" en tenue léopard,quand aux Hommes:Notre Adonis a disparu et sa prose me manque ,son humour et sa subtilité seraient-ils taris je ne peux le croire !Claude ,sur les bord de sa Garonne cherche Nicole espérant trouver quelques rimes..
    et notre Tzigane parti le violon sous le bras sans même un au revoir.J’en oublie,Franci mon frére,Cri-cri ,JM,Nose et tous les autres,je sais nous sommes tous occupés et même préoccupés,mais notre moral est bon, notre combat juste,alors ensemble....

    Roger bretagne

    • Hello Roger !
      Non je ne suis pas triste mais, effectivement comme tout le monde a déserté, je voulais envoyer une pensée à Anna qui a besoin de nous lire de sa retraite forcée.
      Je crois bien que personne n’a la forme. Pas trop étonnant. Et si cette division cessait ...
      Prenons donc un verre ! Puisque nous, nous sommes là.
      Bises, Léa.

    • Je viens de lire un post d’Esteban ,peut être passera-t-il prendre l’apéritif avec nous,Je crois que les amis ne sont pas trés loin ,mais sérieusement occupés,t’inquièt’ ils vont revenir !quand au moral te laisse pas aller,rien n’est joué ; ;il reste encore trois semaines et beaucoup de choses peuvent encore se passer.amitiées ,Roger

    • Tu as raison Roger,

      Je suis rentré de notre distribution de tract et de notre rencontre avec les gens. nous avons une semaine extrêmement chargée, distribution, débats à thèmes, rencontres avec les autres comités de soutien à MGB etc...

      Je n’ai pu me rendre à Paris, dommage, je vais suivre le meeting de Marie Georges sur Bellaciao.

      Amitié à toi Roger.

      Léa ayons la pèche pour...TOUT, pas le moment de flancher.

      Calins,

      Esteban

  • POUR ANNA…

    Je me joins à Léa, comme à Estéban, etc. pour faire parvenir à notre chère Anna ces quelques vers/verts/verres...

    « … les vignes ont frisé leurs vertes chevelures,

    où le raisin se nourrit de lumière,

    où le vin naît des pieds du peuple…

    …/...

    Le vin, lui, est resté vivant,

    il est monté au raisin

    égrené

    par l’automne

    vagabond,

    pour redescendre aux sourds pressoirs,

    aux barriques

    qui ont la couleur de son doux sang,

    et là sous l’effroi

    de la terre terrible

    iI est resté nu et vivant…/... »

    C’est extrait de « naissance » dans « Le Mémorial de l’Ile Noire » de Néruda.

    On t’embrasse tous et on attend ton retour au Fou, fraternellement.

    NOSE DE CHAMPAGNE.

  • Pour toi Anna,

    Retour à Aragon : pour moi l’un des trois "grands", avec Hugo et Neruda (même si j’en aime plein d’autres).

    Les poêtes (mis en musique par Jean Ferrat)

    Je ne sais ce qui me possède
    Et me pousse à dire à voix haute
    Ni pour la pitié ni pour l’aide
    Ni comme on avouerait ses fautes
    Ce qui m’habite et qui m’obsède

    Celui qui chante se torture
    Quels cris en moi quel animal
    Je tue ou quelle créature
    Au nom du bien au nom du mal
    Seuls le savent ceux qui se turent

    Machado dort à Collioure
    Trois pas suffirent hors d’Espagne
    Que le ciel pour lui se fît lourd
    Il s’assit dans cette campagne
    Et ferma les yeux pour toujours

    Au-dessus des eaux et des plaines
    Au-dessus des toits des collines
    Un plain-chant monte à gorge pleine
    Est-ce vers l’étoile Hölderlin
    Est-ce vers l’étoile Verlaine

    Marlowe il te faut la taverne
    Non pour Faust mais pour y mourir
    Entre les tueurs qui te cernent
    De leurs poignards et de leurs rires
    A la lueur d’une lanterne

    Etoiles poussières de flammes
    En août qui tombez sur le sol
    Tout le ciel cette nuit proclame
    L’hécatombe des rossignols
    Mais que sait l’univers du drame

    La souffrance enfante les songes
    Comme une ruche ses abeilles
    L’homme crie où son fer le ronge
    Et sa plaie engendre un soleil
    Plus beau que les anciens mensonges

    Je ne sais ce qui me possède
    Et me pousse à dire à voix haute
    Ni pour la pitié ni pour l’aide
    Ni comme on avouerait ses fautes
    Ce qui m’habite et qui m’obsède

    Franci (de Quincy)

  • (au modérateur-il se bien de passer cet article au Fou de Bassan,merci)

    De Roger ,Pour Anna,et nos muses...

    MER MONTANTE

    Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs

    Du Raz jusqu’à Penmarc’h la côte entière fume

    Et seuls,contre le vent qui rebrousse leur plume,

    A travers la tempête errent les goëlands.

    L’une apres l’autre,avec de furieux élans,

    Les lames glauques sous leur crinière d’écume,

    Dans un tonnerre sourd s’éparpillant en brume,

    Empanachent au loin les récifs ruisselants.

    Et j’ai laissé courir le flot de ma pensée,

    Rêves,espoirs,regrets de force dépensée,

    Sans qu’il en reste rien qu’un souvenir amer

    L’Océan m’a parlé d’une voix fraternelle,

    Car la même clameur que pousse encor la mer

    Monte de l’Homme aux dieux vainement éternelle

    JM. e Heredia

  • Pour toi Anna ma soeur Ma Camarade

    CF vitry 94

    Jean Ferrat
    Camarade

    Paroles et Musique : Jean Ferrat 1969 "Jean Ferrat - Vol.1 (1999)"


    C’est un joli nom Camarade
    C’est un joli nom tu sais
    Qui marie cerise et grenade
    Aux cent fleurs du mois de mai
    Pendant des années Camarade
    Pendant des années tu sais
    Avec ton seul nom comme aubade
    Les lèvres s’épanouissaient
    Camarade Camarade

    C’est un nom terrible Camarade
    C’est un nom terrible à dire
    Quand, le temps d’une mascarade
    Il ne fait plus que frémir
    Que venez-vous faire Camarade
    Que venez-vous faire ici
    Ce fut à cinq heures dans Prague
    Que le mois d’août s’obscurcit
    Camarade Camarade

    C’est un joli nom Camarade
    C’est un joli nom tu sais
    Dans mon cœur battant la chamade
    Pour qu’il revive à jamais
    Se marient cerise et grenade
    Aux cent fleurs du mois de mai



    [12240] http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d’Auteur - Réservé à un usage privé ou éducatif.

  • POUR RESTER DANS L’ESPRIT ET L’AMBIANCE DU FOU ,

    ET POUR ANNA DANS LES PYRENEES ORIENTALES ,

    Un coup de bec d’oiseau sur une cerise
    C’est ce que cache Anna sous sa chemise
    Sous laquelle parfois sans crier gare
    En toute mauvaise foi ma main s’égare
    Dans ce hameau perché qui sent la menthe
    On dit qu’Anna et moi qu’on se fréquente
    Mais nul n’ignore en fait qu’avec l’oiselle
    On baise comme des Dieux sous la tonnelle

    Bien qu’elle leur mit parfois à sa fenêtre
    Le nez au vent du soir faut reconnaître
    Ses seins n’avaient avant qu’elle me les donne
    Jamais tenu dans la main de personne
    Et ces jambes qu’à tout venant elle montre
    Je les prends à mon cou elle n’est pas contre
    Un seul baiser suffit pour qu’on devine
    Qu’enfant elle consomma des vitamines

    Par une après-midi des plus torrides
    Dans ma chambrette elle me sembla timide
    Mais quand sa robe chut à ses semelles
    Une fleur apparut tout autour d’elle
    Quand les genoux au ciel elle s’est offerte
    Dans un cri elle a dit maman arrête
    Lorsqu’enfin sa pudeur est passée outre
    Elle a béni des pieds toutes les poutres

    Un coup de bec d’oiseau sur une cerise
    C’est ce que cache Anna sous sa chemise
    Sous laquelle parfois sans crier gare
    En toute mauvaise foi mon cœur s’égare
    Quand elle vient à mon nez et à ma barbe
    Se mettre toute nue je la regarde
    Je me dis que le bon Dieu et Shakespeare
    Et même le football peuvent se faire cuire

    Quand au hameau niché dans les nuages
    Quelques jaloux ont crié au mirage
    Et pour les détromper c’est pas de la tarte
    Jamais on ne l’a vu sur une carte

    texte de pierre Perret ,

    envoyé par claude de T.

    • un bec d’oiseau sur une cerise.....rigolo....CERET où je suis ....éclate sous les cerisiers en fleurs !
      merci mon claude jamais entendu ce texte de perret !!! message reçu !!!! je bois un verre sous la tonnelle je t’attends !!! bises douces anna

    • "Quand nous chanterons le temps des cerises
      Et gai rossignol et merle moqueur
      Seront tous en fête ...

      J’ai compris pourquoi le mari d’Anna l’a enlevée et la séquestre loin de Claude.
      Et toi Anna, tu n’as de mot que pour lui ? Et nous tous alors qui t’envoyons nos tendres pensées depuis ton départ ?

      Mémé indigne !!!
      Léa.

  • A Claude de Toulouse

    Cher Claude

    lisant les debats passionés c est le moins que l on puisse dire sur le PCR et la réunion j avoue etre largué sur ce sujet et avoir du mal a tenir les tenants et les aboutissants meme si je trouve souvent ton argumentation et celle de Nose censée ....

    Peux tu me rencarder sur cette question

    Merci

    fraternellement

    forgeot.christian@wanadoo.fr

  • LÉA chérie,

    Et moi tu m’oublies ?

    Un poème pour moi tout seul...

    Smack !!!

    Esteban