Tunis exprime sa « ferme condamnation » de l’exécution extrajudiciaire d’Abel Aziz Rantissi

La Tunisie a exprimé dimanche « sa profonde indignation et sa ferme condamnation » de l’exécution extrajudiciaire d’Abdel Aziz Rantissi, chef du mouvement palestinien Hamas tué samedi à Gaza dans sa voiture détruite par des tirs de missiles israéliens.

La liquidation de Rantissi intervient moins d’un mois après une opération similaire qui a coûté la vie à son prédecesseur Cheikh Ahmad Yassine, le 22 mars dernier.
Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères met en garde contre « l’escalade de la violence et les sentiments de haine » que les attentats répétés contre les dirigeants politiques palestiniens sont de nature à nourrir.

Tunis estime que de tels actes risquent en outre de « saper toutes les initiatives visant à instaurer une paix juste, globale et durable dans la région ».

Se déclarant « profondément préoccupée par la grave situation dans les territoires palestiniens », la Tunisie lance un appel à la communauté internationale « à agir fermement et efficament pour garantir une protection au peuple palestinien et rechercher une solution politique à la situation actuelle, conformément à la légalité internationale ».

Dans la matinée, une marche de protestation s’est déroulée dans la ville de Sfax, capitale du sud tunisien. Des centaines de syndicalistes et de militants de partis d’opposition et d’associations de droits de l’homme, des avocats et des intellectuels y ont participé dans le calme. AP