Accueil > Tunisie : nouvelle campagne de diffamation

Tunisie : nouvelle campagne de diffamation

Publie le samedi 24 décembre 2005 par Open-Publishing

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) ainsi que le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) expriment leurs plus vives préoccupations face à la reprise des attaques diffamatoires visant des défenseurs des droits de l’Homme ainsi que certains dirigeants politiques de l’opposition tunisienne.

Le caractère anonyme de ces attaques diffusées par fax en France et en Tunisie à partir d’un numéro de téléphone parisien inscrit sur liste rouge n’en rend que plus pernicieux le recours à ce type de calomnies.

Cette campagne de diffamation, dont les termes sont particulièrement odieux, intervient à la suite d’une grève de la faim menée à Tunis par 8 personnalités aux mois d’octobre et novembre derniers avant la tenue du Sommet mondial sur la société de l’information afin de dénoncer une fois de plus les atteintes systématiques aux libertés fondamentales en Tunisie.

Les calomnies visent des personnalités impliquées dans le « Collectif national du 18 octobre pour les droits et les libertés » et du « Forum de débats du 18 octobre » mis en place à la suite de la grève de la faim, particulièrement Khémais Chammari , ancien vice-président et chargé de mission de la FIDH, Maître Ahmed Néjib Chebbi, secrétaire général du Parti démocratique progressiste et Khémais Ksila, secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) en exil à Paris .

La FIDH, le REMDH et le CRLDHT, solidaires du communiqué de dénonciation publié par la LTDH le 17 décembre 2005, réitèrent leur soutien aux militants victimes de cette nouvelle agression dont les auteurs ne devront pas restés impunis.

Nos organisations rappellent que les libertés d’expression et d’association sont garanties par les articles 19 et 22 du Pacte international sur les droits civils et politiques de 1966, auquel la Tunisie est partie.

Enfin, nos organisations rappellent que la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 dispose dans son article 2 que « chaque Etat a, au premier chef, la responsabilité et le devoir de protéger, promouvoir et rendre effectifs tous les droits de l’Homme et toutes les libertés fondamentales notamment en adoptant...les garanties juridiques voulues pour que toutes les personnes relevant de sa juridiction puissent, individuellement ou en association avec d’autres, jouir en pratique de tous ces droits et de toutes ces libertés ».

Source : http://www.fidh.org/article.php3?id_article=2937