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Un ancien combattant américain à l’aide des victimes de l’agent orange

Publie le lundi 23 août 2004 par Open-Publishing


Hanoi - "La guerre est terminée depuis longtemps, et il ne faut pas que le gouvernement américain crée un écart alors même que le Vietnam et les Etats-Unis regardent ensemble vers l’avenir", a déclaré M. James L. Rodet, un ancien combattant américain atteint de l’agent orange.

"C’est la 5ème fois que je reviens au Vietnam. La première fois, c’était en 1990", a dit M. Rodet, qui a servi dans l’US Air Force au Vietnam et est actuellement journaliste, lors d’une interview accordée au correspondant du journal Ha Noi Moi, avant son départ au Etats-Unis.

"En ce temps là, le but principal de mon séjour était le traitement médical par la méthode d’acupuncture et par vos médicaments orientaux traditionnels. Je suis une victime de l’agent orange, ayant participé à la guerre au Vietnam, et subis actuellement un cancer", a fait savoir l’ancien combattant américain. Ce dernier a confié qu’à chacun de ses séjours au Vietnam, il a pu apprécier les sentiments des Vietnamiens, qui l’accueillent, ouvertement et chaleureusement. Il a visité une famille ayant 5 enfants morts pour la Patrie pendant la guerre, et a été très ému de l’accueil que lui a réservé la mère.

"Pour ce retour au Vietnam, outre les retrouvailles des proches et le traitement, nous voulons élever la voix afin de soutenir les victimes vietnamiennes de l’agent orange dans le procès contre les compagnies américaines ayant produit la dioxine", a-t-il déclaré. Il a indiqué qu’il s’agissait de la responsabilité, du devoir et de la conscience que les Américains devaient réaliser pour apporter une part de soulagement à la douleur des victimes atteintes de l’agent orange.

Sur le déroulement du procès contre les compagnies de produits chimiques américaines, sur les deux rives du Pacifique, James Rodet a dit qu’il voulait aider le Vietnam dans ce procès. "Pour gagner mon procès", a-t-il indiqué, "j’ai dû attendre 14 ans, et n’ai reçu que 6.000 dollars, tandis que les bureaux chargés de ce procès en ont eux touchés des centaines de millions".

"Le gouvernement américain n’a rien fait et n’a pris aucune responsabilité vis-à-vis des anciens combattants atteints de l’agent orange, mais aussi des enfants touchés par cette substance chimique aux Etats-Unis", a ajouté l’ancien combattant américain.

"Je dis cela pour affirmer que les victimes vietnamiennes ont eu raison d’intenter un procès contre les compagnies américaines productrices de subtances chimiques et cela obligera le gouvernement américain à prendre ses responsabilités. Les anciens combattants comme moi feront tous les efforts possibles pour les aider," a estimé James L. Rodet.

"J’écrirai, lors de mon retour du Vietnam, mes points de vue vis-à-vis des victimes de l’agent orange, en premier lieu ce que j’ai vu dans le village d’amitié (Huu Nghi) à Van Canh (banlieue de Hanoi) pour que les Américains puissent les comprendre et les soutenir ", a-t-il confié.

Il prévoit de venir à New York (Etats-Unis) où se rassemblent régulièrement de nombreux anciens combattants américains, afin de s’exprimer sur ce problème. Il aimerait ensuite collecter avec quelques amis de l’argent et l’adresser, via l’ambassade américaine au Vietnam, aux victimes de l’agent orange vietnamiennes. Il avait auparavant critiqué, par ses articles, une poignée de personnes qui cherchent toujours à déstabiliser le Vietnam.

"La Chambre des représentants américaine n’a pas le droit de parler des droits de l’homme au Vietnam depuis les Etats-Unis parce qu’elle ne comprend rien à ce pays. Elle n’est pas capable de discuter du Vietnam", a conclu l’ancien combattant américain à propos de son point de vue sur l’adoption par la Chambre des représentants du soi-disant "projet de loi sur les droits de l’homme au Vietnam 2004". - (AVI)

http://www.vnagency.com.vn/NewsP.asp?LANGUAGE_ID=3&CATEGORY_ID=35&NEWS_ID=114766