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Vaste soutien à Bernard Birsinger

Publie le mardi 16 novembre 2004 par Open-Publishing
3 commentaires


Photo de la conférence de presse du mardi 26 mars


Le maire de Bobigny et sa première adjointe sont sous la menace d’une suspension
administrative.


Mis en cause pour avoir financé, à l’intention des 4 000 collégiens de leur commune,
un agenda citoyen contenant un CD de musique dont certaines chansons ont été jugées « outrageantes » par
certains syndicats de police, le maire de Bobigny, Bernard Birsinger, et sa première
adjointe, Catherine Peyge, risquent toujours une suspension administrative de
leur mandat électif. Le maire, qui ne sait « toujours pas concrètement » ce que
le préfet du département et le ministre de l’Intérieur lui « reprochent », devait être
reçu aujourd’hui à la préfecture dans l’après-midi pour des « explications supplémentaires »

« Le préfet considère que mes premières explications sur l’affaire ne sont pas suffisantes. Mais de mon côté, lorsque je demande des précisions sur la raison de cette procédure, rien ne vient », affirme Bernard Birsinger qui voit dans cette pratique une dérive grave. Car Michel Sappin, préfet de la Seine-Saint-Denis et ancien du cabinet Pasqua lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, n’utilise « que le conditionnel pour expliquer l’objet de la procédure de suspension », précise l’édile balbynien. Et de préciser que « l’agenda et le CD ont été distribués avec l’accord de l’éducation nationale, financés avec de l’argent de l’État, via le contrat de ville ». Selon lui, « si on veut être logique, il faut aussi suspendre le sous-préfet, qui a donné son accord pour financer le CD, mais aussi l’inspecteur d’académie, et même le ministre de l’Éducation ».

Les soutiens aux élus mis en cause sont venus de tous les horizons politiques et associatifs et n’ont pas tardé, suite à l’appel lancé il y a à peine deux semaines (avecbirsingerpeygenetcourrier. com). Parmi les signataires de cet appel, notons les noms d’Éric Blondin (secrétaire général du syndicat de la police nationale), de Jack Lang (député), de Tonton David (auteur compositeur interprète), de Marie-George Buffet (secrétaire nationale du PCF), ou encore de Bernard Cassen (le Monde diplomatique), de Dominique Voynet (sénatrice de Seine-Saint-Denis) et de l’écrivain Susan George.

http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-11-16/2004-11-16-450025


Messages

  • pourquoi tant de chichis contre ce maire ?

    des morceaux de rap bien plus haineux sont en vente libre à la fnac et leurs auteurs non poursuivis. Et ceux là appellent entre autre à "niquer la france", à "mettre des arabes et des noirs au pouvoir"... (sniper) ; à "dégainer contre les faces de craie"... (ministère amer) et bien d’autres.

    Sos racisme et le mrap ne disent rien sur ces morceaux ? Pourquoi embêter ce maire ?

    • Remarque très juste :

      Explication :

      Le pouvoir embete ce maire parce que la mise en cause de la police est un réel danger pour le pouvoir. Les textes débiles des CD de rap, eux ne menacent pas le pouvoir...Au contraire, ils divisent ceux qui devraient s’unir contre ce pouvoir.

    • Hé, ho, faut se calmer un peu là ! Je suis du côté de Bernard sur ce coup là, bien que je sois plus révolutionnaire et communiste que le PCF....

      Par contre dire que c’est les textes de RAP qui divisent, t’es pas fou, non ?
      Ce qui divise, c’est l’Etat raciste, c’est le capitalisme qui sucite individualisme et concurrence, c’est la précarité qui fragilise et isole...
      C’est pas parce qu’un texte n’est pas "politiquement correct" de ton point de vue qu’il faut affliger le peu de groupes musicaux qui portent encore de la colère et l’espoir (car oui ! Certains, certes ultime minorité du rap, portent à la fois une critique du système et une envie de perspectives).

      Donc pas se tromper d’ennemi mon pote, le rap a eu un effet catalyseur dans mon engagement politique, sans lui je me serai mise aussi à lutter, mais avec lui, ça m’a donné le sentiment d’être contemporaine dans mon désir de justice, de ne pas être isolée.

      Pis ça n’a pas de sens, une musique qui conteste n’est bien que si elle vient du passé. Ainsi elle n’est quasi plus dangereuse. Et puis, le rap contestataire est à l’image des violences sociales que nous subissons, excuses mais entre sida, chômage, et criminalisation, y a de quoi hurler.

      Alors plutôt que de t’attquer à ces groupes de rap, on devrait se poser la question suivantes : quelles organisations portent la colère et les espoirs de la jeunesse ?? Excuses, mais quand j’ai lutté, on était bien isolés question emplois jeunes !

      Alors avant d’avancer des préjugés, des idées toutes faites, faudrait peut-être aller plus aufond des choses, non ?

      La situation c’est la CATA, et on me dit que ce sont les rappeurs qui divisent ??? Mais j’hallucine là ! Qui est aux côtés des jeunes aujourd’hui, dites le moi ???

      Ca me révolte ce discours de ...

      Amel