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Velib, toujours et encore....

Publie le lundi 9 juillet 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

J’avoue avoir encore du mal à encaisser le fait que la pratique du vélo se marchandise peu à peu sur Paris...

Alors pour la route, un argumentaire intéressant trouvé sur un Blog des Verts...

IlROsso...

Des Velib’ oui, mais ça aurait été mieux sans la pub

Par Charlotte Nenner, lundi 28 mai 2007 à 13:23 - Des idées - #7 - rss

Les travaux d’implantation des Velib (Vélos en libre service) fleurissent partout à Paris. Une bonne nouvelle pour la planète et pour le développement du vélo en ville. Mais l’anti-pub que je suis, ne peut totalement se réjouir. En effet, la mise en place de ce nouveau service public formidable, va de pair avec le marché du mobilier d’affichage publicitaire à Paris. Petit inventaire de nos réticences...

Lier la publicité et le marché des vélos en libre service n’est pas une bonne idée. Et pose divers problèmes :

1 : un problème d’ordre démocratique : en effet, ce double marché (vélo et publicité) est issu d’un dialogue compétitif, ce qui fait que cahier des charges a été bâti avec les entreprises, sans aucune validation avec les élus. Si bien que les élus ont découvert très (trop) tard, plusieurs points du marché qui posent problème.

2 : un problème sur la question de la publicité : en effet, si on peut se réjouir de la baisse de 20% des panneaux d’affichage, cela va avec plusieurs contreparties : la principale est que tous les panneaux, y compris ceux de 2m² seront déroulants, entérinant ainsi en fait, un doublement du nombre d’affiches publicitaires (après un bref clacul, cela fait 220% d’affiches publicitaires en plus). Ces dispositifs déroulants sont aussi faits pour attirer l’oeil des passants augmentant le harcèlement publicitaire. C’est d’ailleurs ce qui est pratiqué par la RATP sur les panneaux en sortie de métro. Ces panneaux sont déroulants mais souvent il s’agit de la même affiche. On comprend l’intérêt d’avoir une affiche qui bouge plutôt qu’une affiche statique. D’autre part, le problème des panneaux déroulants est qu’ils consomment évidemment plus d’énergie, même si quelques efforts ont été faits.

Enfin, encore une fois, il n’est pas prévu de contrôle préalable des contenus des affiches publicitaires. les affiches apposées sur le domaine public, pourront encore et toujours venir en totale contradiction avec la politique de la municipalité. Ainsi sur les panneaux MUPI implantés sur les trottoirs parisiens, rien n’empeche la diffusion des publicités pour une eau en bouteille qui dénigre ouvertement l’eau du robinet. Alors que la RATP et Metrobus ne se gènent pas pour ne pas afficher dans le métro des publicités trop choquantes à leur goût.

3 : lier la publicité et les vélos en libre service pose un problème de principe, puisque cela fait dépendre un service public des revenus de la publicité. Cela nous lie un peu plus aux afficheurs publicitaires qui peu à peu gagnent le terrain du mobilier urbain et ici des vélos. Cela pose le problème de l’exclusion d’autres acteurs - et je pense en particulier à ceux de l’économie sociale et solidaire - qui auraient pu répondre sur la partie vélo, mais qui sont forcément incompétents sur les affiches publicitaires. Ainsi l’agglomération d’Orléans vient de choisir EFFIA, une filiale SNCF, pour lancer en juin 2007 ses vélos en librer service. Il ne s’agit que de vélos, sans panneaux de publicité, c’est pourquoi ni Decaux ni Clearchannel n’ont soumissionné. Cerise sur le gateau, les vélos d’Orélans pèseront 16 kg, alors que les parisiens feront plus de 22 kg. Comme quoi il est possible de faire sans publicité.

4 : enfin cette liaison publicité / vélo comporte un risque juridique majeur, puisqu’il y a déjà un recours précentif qui a fait retarder de beaucoup la procédure. Un deuxième recours a été lancé. On peut supposer que dans ces cas-là, il n’y a pas de mauvais perdants et que cela va enrichir des avocats, mais ceci au détriment du service public et du calendrier. Ceci repose aussi sur une tartufferie, qui consiste à faire croire aux gens que les vélos sont le cadeau consenti par JCDecaux. Non ils ne sont pas gratuits, ils sont payés par la publicité, grâce à des revenus qui seraient sinon reversés à la Ville. En terme de finances, il est équivalent de faire des marchés séparés.

A part ça, vive le vélo !

Charlotte Nenner - une élue cycliste

source http://charlottenenner.fr/index.php...

Messages

  • et pourquoi n’avoir pas établi, une coopération avec la RATP , SNCF, en bref mettre en avant les services publiques sur un projet novateur ? La question est cruciale dans une période ou la marchandisation via les directives UE gagne sur tous les terrains ! Mais peut -être que justement, les questions qui fâchent à gauche sont soigneusement évitées à paris !
    marcel

  • Il y a une autre solution Charlotte, c’est de faire payer aux parisiens ce service qui, rappellerons le, ne nous coute pas un centime actuellement (aux travaux de voirie près, et encore c’est à vérifier)... N’oubliez pas que c’est la pub qui finance ce projet, ce procédé que vous utilisez vous même y compris probablement sur votre site.

    Je ne suis pas sur que les parisiens soient prêt à voir leurs impôts augmenter pour les amateurs de petite reine, faute de financement pub !

    Apparemment à Lyon c’est un grand succès, et le maire qui a mis en place ce service est socialiste...

  • Putain vous etes chiant !
    On a déja l’UMP pour décrier la politique de Delanoë bordel !
    Arretez de chercher le mal partout.

  • n’importe quoi...

    Le beurre oui, mais l’argent du beurre aussi ! reveillez vous un peu...