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Villepin n’a rien entendu : il faut élargir les mobilisations, réussir les 16 et 18/3

Publie le lundi 13 mars 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

La puissance de la mobilisation, sa montée croissante, les convergences réalisées entre jeunes et salariés, ont contraint le Premier ministre à s’exprimer sur TF1 le 12 mars.

Ce qu’exigent étudiants, lycéens, salariés, tous syndicats unis, et une grande majorité de la population, c’est l’abandon pur et simple d’une mesure qui institue la possibilité pour les employeurs de licencier les salariés sans avoir à en préciser le motif.

Le Premier ministre ne répond pas à ces exigences. Il tente seulement de les contourner en annonçant de pseudo garanties qui visent plus à accompagner le chômage qu’à stabiliser l’emploi.

Dans la continuité de sa méthode à la hussarde, le Premier ministre a affirmé le 12 mars que le "dispositif sera appliqué". Il dit vouloir engager des négociations mais seulement pour accompagner son CPE.

Il dit souhaiter dialoguer sur la précarité du travail dans le même temps où il institue unilatéralement une mesure d’extension de la précarité. Il prétend être à l’écoute mais envoie les forces de police contre les jeunes.

Pour la Cgt, le retrait du CPE n’est pas négociable. Le gouvernement doit annoncer celui-ci sans délai faute de créer de nouvelles et importantes mobilisations dans tout le pays.

La Cgt met tout en oeuvre pour réussir les manifestations décidées pour cette semaine : le 16 mars à l’initiative des étudiants et lycéens et le 18 mars avec l’ensemble des organisations syndicales, étudiantes, lycéennes et de salariés.

Tous ensemble, jeunes et familles, salariés, retraités et chômeurs, nous obtiendrons le retrait du CPE, du CNE et plus généralement une grande négociation sociale pour faire reculer la précarité du travail et obtenir une sécurité sociale professionnelle.

Messages

  • Et qui va négocier ? la CGT ? non merci, les partenaires sociaux bureaucrates définis depuis 1966, non merci. La CGT a beau jeu d’appeler à une négociation qu’elle contrôlerait alors que les mouvements qu’elle soulèvent ne dépasse pas les revendications corporatistes.

    qu’il soit bien entendu ici que je parle des responsables confédéraux et autres bureaucrates, et pas des militants CGT de terrain, qui certains font un travail remarquable.

    Ensuite l’emploi, toujours l’emploi ! mais l’emploi au bénéfice de qui ? qui contrôlera la production après ces négociations "sociales" ? marre de bosser pour les patrons. reprenons ce qu’on nous a volé par l’occupation et la réquisition, et auto-gérons

    sc_marcos94

    P.S : il serait temps pour ceux qui ne l’ont pas encore vu de regarder le superbe reportage "the take" de Noami Klein et Avi Lewis sur la crise argentine de 2001 (dispo DVD)
    marre qu’on vous rabache 1917, regardez ça et vous aurez des arguments

  • Voici un extrait de ce que je viens de recevoir come indormation de mon UD CGT

    16 Mars : C’est une décision des organisations d’étudiants et de lycéens pour laquelle il est demandé aux syndicats de salariés d’aider à la réussite.

    Les représentants de Cé nous ayant fait part que les étudiants ne souhaitaient pas la présence des organisations syndicales de salariés dans la manifestation, les organisations de salariés ont retenu plusieurs dispositions avec accord des organisations étudiantes et lycéennes :

     1)Présence symbolique au départ de la manifestation avec la banderole commune « Retrait du CPE ». Ajouter le sigle de Solidaire
     2)Fournir une aide en service d’ordre (avec sigle identifiant les camarades) si les organisations d’étudiants et lycéens le souhaitent après débat des Assemblées Générales. Elles nous en informent au plus tard mardi soir.
     3)Aider par des moyens matériels (tracts, etc. …).

    C’est regrettable, mais il est donc dans ces conditions hors de question que notre syndicat appelle à la grève le 14 et le 16 ; nous avions déposé un préavis reconductible de jour en jour jusqu’au 31 mars en prévision de mouvements locaux : nous sommes tenus à un préavis légal de 7 jours (5j + 2)

    Patrice Bardet, militant Ufict-CGT CRAMNP