Accueil > "Villepy, Sarkozac et Chirpin"
Sur quoi les négociations, engagées hier entre syndicats et gouvernement, pourraient-elles porter sinon sur l’abrogation du CPE ?
Les syndicats sont d’autant plus déterminés à se faire entendre qu’ils se retrouvent face à un gouvernement divisé au point de ressembler à un ver de terre que l’on aurait tronçonné et dont chaque morceau revendiquerait être le chef. L’un des morceaux s’appelle Nicolas Sarkozy. C’est lui qui s’agite le plus, tente de court-circuiter le Premier ministre et le gouvernement. Du jamais vu sous la Ve République ! L’autre morceau, plus très vif pour l’heure, se nomme Dominique de Villepin. Un Villepin qui a raison de clamer haut et fort qu’il ne baissera pas les bras, puisqu’il n’a plus de bras !
Cette comédie du pouvoir nous fait penser qu’à Paris, au Théâtre des 2 ânes, haut lieu des chansonniers, se joue actuellement Villepy et Sarkozyn. Sur l’affiche, on voit le Premier ministre en costume de clown, porter dans ses bras le ministre de l’Intérieur, en clown lui-aussi. Ce qui n’est pas si mal vu, même s’il conviendrait d’inverser la situation aujourd’hui et d’introduire sur l’affiche Jacques Chirac. Car que serait le spectacle sans notre président sous les traits de Pantaleone, marchand crédule et roué tout à la fois, essayant de masquer son âge ? Arlequin, c’est évidemment Nicolas Sarkozy. Son costume aux multiples facettes (ministre l’Intérieur, président de l’UMP) lui sied à ravir. Un vrai valet espiègle, malin et cupide ! Pour Dominique de Villepin, on a le choix. Le personnage du Docteur, amateur de mots pédants et de remèdes dangereux, ou le rôle du Capitan, qui ne cesse de fanfaronner à propos d’exploits guerriers et de conquêtes amoureuses !
Cette pantalonnade, inspirée de la commedia dell’arte et intitulée " Villepy, Sarkozac et Chirpin " pourrait faire un tabac au festival d’Avignon si les intermittents du spectacle ne descendent pas dans la rue d’ici là.
Buno Testa 6 avril 2006
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